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Le cercle vicieux des pensées moribondes !

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deja-utilise

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Membre, 65ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 65ans‚
Posté(e)

De toute façon, faudra y passer. Le tout est que ça se passe bien; quitte à l'organiser.

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Membre, ptitevalseuse, 53ans Posté(e)
ptitepao Membre 12 807 messages
53ans‚ ptitevalseuse,
Posté(e)

Être "terre à terre" avec sa propre mort arrivera bien assez tôt, je te le concède. Cependant, en attendant d'y être, quel autre choix s'offre à nous que la philosophie ? Ce questionnement incessant jusqu'à ce que mort s'en suive...

A moins d'avoir ce don de résurrection qui fait bien des jaloux encore à notre époque quand plus de 2000 ans auparavant, un certain Jésus a su bluffer une population toute entière. Cette histoire a fait tout un(e) foi(n).

A ce qu'il paraît...

J'ai fait la paix avec cette fin qu'on me promet en restant pourtant bassement matérielle et concrète. Pour simplifier : tout ce qui est a une fin, je suis donc je mourrai un jour. Et alors ? Ca n'a rien d'extraordinaire !

Je laisse les doutes et la peur pour le moment de l'agonie, il sera alors temps de m'en inquiéter.

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Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

Vivre pour le guerrier, c'est mourir à chaque seconde.

Etre mort, pour le guerrier; c'est oublier de vivre.

Oublier de vivre, pour le guerrier, c'est se croire immortel.

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Membre, 11ans Posté(e)
Marioons Membre 217 messages
Baby Forumeur‚ 11ans‚
Posté(e)

Faire le deuil, en première intention, de ce que nous sommes, de ce que nous vivons et même de ce que nous possédons nous permet enfin d'en jouir. Amen.

Je te rejoins, sauf pour l'idée de faire le deuil de ce que nous "sommes" : je dirais plutôt de ce que nous pensons être et que nous assimilons à tort au soi.

Oui, l'idée de la mort du corps nous permet peut-être d'appréhender le concept plus global d'impermanence des choses. Elle nous incite tout au long de la vie, à nous détacher de tout ce qui n'est pas "nous" (corps, matières, événements, pensées) et à nous recentrer toujours plus vers ce que certains appelleront notre conscience, notre "être profond", notre "soi". Et ainsi à chercher notre socle, notre sentiment de sécurité à l'intérieur plutôt qu'à l'extérieur. Je ne sais plus où j'avais lu cela : "ne pas aller à l'intérieur, c'est aller en manque vers l'extérieur".

La foi incite à s'oublier au profit de l'objet de nos croyances, c'est une façon de renoncer à soi et d'être déjà mort sans l'être réellement.

Oui, mais seulement quand la foi concerne quelque chose vu comme extérieur à soi.

Modifié par Marioons
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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

J'ai fait la paix avec cette fin qu'on me promet en restant pourtant bassement matérielle et concrète. Pour simplifier : tout ce qui est a une fin, je suis donc je mourrai un jour. Et alors ? Ca n'a rien d'extraordinaire !

Je laisse les doutes et la peur pour le moment de l'agonie, il sera alors temps de m'en inquiéter.

Comment t'y es-tu prise pour faire la paix ?

Tu as nécessairement été en guerre, rejetant de tout ton être cette fatalité qui t'effrayait certainement plus que de raison... tu as forcément cheminé, par le biais de la philosophie, pour en arriver là et je salue ta sagesse, ta quiétude et ton détachement qui te permettent aujourd'hui d'affirmer que tout cela n'a rien d'extraordinaire.

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Je te rejoins, sauf pour l'idée de faire le deuil de ce que nous "sommes" : je dirais plutôt de ce que nous pensons être et que nous assimilons à tort au soi.

Oui, l'idée de la mort du corps nous permet peut-être d'appréhender le concept plus global d'impermanence des choses. Elle nous incite tout au long de la vie, à nous détacher de tout ce qui n'est pas "nous" (corps, matières, événements, pensées) et à nous recentrer toujours plus vers ce que certains appelleront notre conscience, notre "être profond", notre "soi". Et ainsi à chercher notre socle, notre sentiment de sécurité à l'intérieur plutôt qu'à l'extérieur. Je ne sais plus où j'avais lu cela : "ne pas aller à l'intérieur, c'est aller en manque vers l'extérieur".

Oui, la nuance est précieuse et tu as bien fait de le souligner, cependant, dans le "ce que nous sommes" il y a aussi ce que l'Autre pense que nous sommes. Donc, faire le deuil de ce que nous sommes est la fois ce que nous pensons être et ce qu'il est pensé de nous.

La somme est le résultat d'une addition.

Je suis taquine, n'est-il pas ?

Oui, mais seulement quand la foi concerne quelque chose vu comme extérieur à soi.

Mais la mort n'est-elle pas extérieure à soi ?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 943 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Ah ! Je vais ressortir mes fétiches et ce ne sera pas la première fois que j'en use, sur ce forum.

Lacan, bien entendu. Et pour aller se le faire dire, c'est par ici : Jacques Lacan - La conférence, Louvain

J'ai du mal avec Lacan, c'est un hystérique fou furieux, pas dans son comportement, mais dans ses théories, du moins celles dont j'ai connaissance.

Se forcer à ne pas y penser/songer ou se laisser entraîner par des pensées jusqu'à l'obnubilation ne fera que renforcer la mort puisque dans un processus comme dans l'autre, elle reste au coeur de l'action voire de la réaction. L'individu agit vis à vis d'elle.

Tout à fait, c'est le drame du sujet. Mais y voyons nous bien clair?

Alors, puisque nous parlons de foi, il y a cependant une glissade tout à fait facile à faire avec l'enseignement de toutes les religions confondues et qui, du reste, permet d'envisager les choses de façon très positive : à savoir que la mort n'est qu'un commencement.

Faire le deuil, en première intention, de ce que nous sommes, de ce que nous vivons et même de ce que nous possédons nous permet enfin d'en jouir. Amen.

Oui, on peut aussi s'illusionner de la sorte, vivre dans un rêve qui se terminera par un doux réveil pour les plus méritants.

Certains ont des raisons de croire, quand d'autres croient avec raison!

Pourquoi penses tu que nous n'aimons pas rester à ne rien faire en général, du moins pas trop longtemps?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 943 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Affronter, pour se débarrasser une bonne fois pour toute de la peur de l'inconnu. Je parle bien sûr de la peur a priori, puisque celle du moment sera bien présente quoi qu'on y fasse. Par affronter, j'entends prévoir, préparer, apprivoiser peu à peu l'idée de notre propre mort pour qu'elle devienne aussi banale et naturelle qu'elle le sera effectivement.

Rien à philosopher, simplement du terre à terre.

Tu sais sans doute aussi bien que moi, que la raison n'a pas force de loi, vis à vis de nos sentiments ou de nos émotions, surtout quand elles sont intenses, par exemple quand tu aimes mais que tu ne veux pas y succomber tu te trouves torturée, n'es tu pas tout simplement dans une phase d'insouciance, de chance de n'avoir aucun mal, aucun évènement qui te force à regarder en face ce jour prochain, cette fin qui pourra être brutale comme agonisante, car tant que nous n'y sommes pas véritablement confrontés, on peut toujours occuper son esprit ailleurs, mais un beau jour, surtout pour ceux approchant un âge avancé, cette question reviendra de plus en plus souvent sur le devant de la scène, contrairement à celui qui sera fauché jeune et sans coup de sommation, celui-ci n'aura pas eu le temps et la douleur de connaitre la spirale infernale de l'angoisse funèbre.

De toute façon, faudra y passer. Le tout est que ça se passe bien; quitte à l'organiser.

Effectivement, l'euthanasie est à méditer, car il ne suffit pas de la pratiquer sur les animaux pour leur épargner des souffrances, et ne pas se demander si ce n'est pas extensible à l'homme! Ce qui corrélativement pourrait supprimer une des fortes angoisses du comment, mais ne transformeriont nous pas l'inquiétude du comment à quand?

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Membre, ptitevalseuse, 53ans Posté(e)
ptitepao Membre 12 807 messages
53ans‚ ptitevalseuse,
Posté(e)

Comment t'y es-tu prise pour faire la paix ?

Tu as nécessairement été en guerre, rejetant de tout ton être cette fatalité qui t'effrayait certainement plus que de raison... tu as forcément cheminé, par le biais de la philosophie, pour en arriver là et je salue ta sagesse, ta quiétude et ton détachement qui te permettent aujourd'hui d'affirmer que tout cela n'a rien d'extraordinaire.

Comme dit plus haut j'ai juste réalisé que ma mort sera tout aussi normale et "dans l'ordre des choses" que celle de n'importe qui d'autre. Sans y penser plus que ça.

Tu sais sans doute aussi bien que moi, que la raison n'a pas force de loi, vis à vis de nos sentiments ou de nos émotions, surtout quand elles sont intenses, par exemple quand tu aimes mais que tu ne veux pas y succomber tu te trouves torturée, n'es tu pas tout simplement dans une phase d'insouciance, de chance de n'avoir aucun mal, aucun évènement qui te force à regarder en face ce jour prochain, cette fin qui pourra être brutale comme agonisante, car tant que nous n'y sommes pas véritablement confrontés, on peut toujours occuper son esprit ailleurs, mais un beau jour, surtout pour ceux approchant un âge avancé, cette question reviendra de plus en plus souvent sur le devant de la scène, contrairement à celui qui sera fauché jeune et sans coup de sommation, celui-ci n'aura pas eu le temps et la douleur de connaitre la spirale infernale de l'angoisse funèbre.

Je ne parlerai pas de ma vie ici (sur un sujet sur la mort, ce serait un comble, admets-le ! Ou peut-être le meilleur des endroits, d'ailleurs...) aussi me contenterai-je de prétendre que tu as raison : je vis dans la plus grande béatitude, aucun papillon aux couleurs moins vives que celles de ses comparses ne vient jamais polluer ma vision et j'ai la grande chance de n'avoir jamais été confrontée à ma propre fin, qu'elle soit proche et prématurée serait d'ailleurs la plus incroyable incongruité ! laugh.gif

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Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

Et puis parler de sa propre mort en plus de quatre mots peut sembler suspect.

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

J'ai du mal avec Lacan, c'est un hystérique fou furieux, pas dans son comportement, mais dans ses théories, du moins celles dont j'ai connaissance.

Tout à fait, c'est le drame du sujet. Mais y voyons nous bien clair?

Oui, on peut aussi s'illusionner de la sorte, vivre dans un rêve qui se terminera par un doux réveil pour les plus méritants.

Certains ont des raisons de croire, quand d'autres croient avec raison!

Pourquoi penses tu que nous n'aimons pas rester à ne rien faire en général, du moins pas trop longtemps?

Je serais curieuse de te lire justifier l'hystérie folle furieuse des théories de Lacan mais, je me vais me contenter de rester dans le sujet et donc te demander en quoi il y a manifestation qualifiée comme tu le prétends dans la simple citation sur laquelle je me suis étayée pour le développer ?

Mémento :

"La mort est du domaine de la foi !...Vous avez bien raison de croire que vous allez mourir - bien sûr !... ça vous soutient !...Si vous n’y croyiez pas, est-ce que vous pourriez supporter la vie que vous avez ?... Si on n’était pas solidement appuyés sur cette certitude que ça finira..., est-ce que vous pourriez supporter cette histoire ?... Néanmoins ce n’est qu’un acte de foi ... Le comble du comble, c’est que vous n’en êtes pas sûrs !" J. Lacan.

Est-ce un acte de folie que d'avoir la foi en la mort ? Cela conduit-il forcément à une vision trouble et troublée de notre destinée mortelle ?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 943 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Pourquoi pas!

La mort est du domaine de la foi !

Comme c'est un acte de foi de penser à la faim, à l'amour, à la souffrance, à la joie!? Bien sûr que non, il n'y a aucun besoin d'y croire, de le voir, d'y prêter attention ou de le vivre est amplement suffisant, pour le sentir, le ressentir ou d'en avoir l'intuition.

Vous avez bien raison de croire que vous allez mourir - bien sûr !... ça vous soutient !...Si vous n’y croyiez pas, est-ce que vous pourriez supporter la vie que vous avez ?... Si on n’était pas solidement appuyés sur cette certitude que ça finira..., est-ce que vous pourriez supporter cette histoire ?... Néanmoins ce n’est qu’un acte de foi

Croire c'est imaginer quelque chose que l'on ne peut pas vérifier, dont on ne peut pas faire l'expérience, or mourir est aussi prégnant que de naitre, chacun en fait l'expérience, pratiquement quotidienne, tout a un début et une fin, pas même les diamants sont éternels, rien n'est immuable, rien n'est fixe.

Mourir de quoi, de vieillesse ou d'un accident? Car nous pourrions être biologiquement immortel d'un point de vue de la sénescence, mais mortel dans les autres cas de figures, ce qui ne serait donc pas/plus une fatalité, mais néanmoins possible, un aléa malencontreux de la vie y mettrait fin, qui s'en plaindrait? La vie n'appelle pas la mort par fatalité, c'est ce qui se produit pour la très grande majorité des êtres vivants, mais il y a des exceptions, ou plus simplement une échelle de temps bien plus grande que la nôtre, durée sur laquelle nous aurions de quoi construire bien plus de liens, de souvenirs dont on ne voudrait pas se défaire, à l'image d'une amitié toujours croissante, tout ne devient pas lassitude, au contraire, nombre de choses deviennent attachement, est ce que la Terre le supporterait, c'est une autre histoire, est ce que nous le supporterions, très certainement si les conditions de vie ne sont pas délétères chimiquement ou psychologiquement.

Néanmoins ce n’est qu’un acte de foi ... Le comble du comble, c’est que vous n’en êtes pas sûrs !" J. Lacan.

Il est gentil de projeter ses propres doutes sur les autres, il ne peut décemment pas mettre tout le monde dans le même panier, chaque être a son histoire, sa sensibilité, son caractère.

Un jour viendra où la science saura nous rendre pratiquement immortel, régénération cellulaires, réparation de cellules endommagées, optimisation de nos processus, rectification des erreurs, etc... Le problème ne sera pas d'avoir peur d'y accéder, mais de ne pas pouvoir le faire pour soi, pour les gens que l'on aime, puisque parallèlement il faudra bien se prononcer sur le droit à continuer à vivre, sans saturer notre planète, d'épuiser les ressources, d'engorger les infrastructures, etc...

Je qualifierai Lacan d'arrière-gardiste, c'est moins rabaissant que fou furieux hystérique!

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Lorsque l'on est jeune, la mort est certes préoccupante, mais en général assez vite éludée, pour se consacrer à ce qui nous procure du bienêtre, en vieillissant, notre corps ou celui des autres montrent des limites, des défaillances, nous rappelant l'horreur de notre finalité, ces pensées deviennent à leur tour source de questionnement, d'interrogations, qui nous poussent à y prêter attention de façon plus soutenue, ce qui était ignoré ou délaissé auparavant, se faisant, ces nouvelles situations à risques engendrent une réflexion plus poussée, ce qui enclenche un cycle infernal, et plus on y pense, plus le spectre de cette fin inéluctable se fait pressante!

Faut-il se forcer à ne pas y penser/songer pour notre propre bien, d'une certaine manière de redevenir insouciant, ou au contraire régler le problème à bras le corps, et regarder jusqu'où nos pensées nous entrainent, affronter et surmonter ses propres démons au risque d'en être obnubiler?

Elle est infiniment rassurante aussi pour moi, cette idée matérialiste selon laquelle "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme."

C'est pour moi la preuve qu'il n'y a pas à s'inquiéter de la mort qui ne serait qu'une transition, une décomposition de nos éléments primitifs qui retournent à la nature.

Que nous ne survivions pas sous notre forme personnelle et humaine actuelle (ce que les religions et les croyants ne peuvent pas supporter), cela n'y change rien car dans une perspective matérialiste, il n'y a de toutes façons pas de différences de nature (seulement des différences de degrés) entre la matière inerte et la matière vivante.

C'est à dire que la mort, dans un certain sens, ne serait pas une perte, pour personne. Je n'ai rien à perdre en mourant, et encore moins à l'idée de mourir.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 088 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Elle est infiniment rassurante aussi pour moi, cette idée matérialiste selon laquelle "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme."

C'est pour moi la preuve qu'il n'y a pas à s'inquiéter de la mort qui ne serait qu'une transition, une décomposition de nos éléments primitifs qui retournent à la nature.

Que nous ne survivions pas sous notre forme personnelle et humaine actuelle (ce que les religions et les croyants ne peuvent pas supporter), cela n'y change rien car dans une perspective matérialiste, il n'y a de toutes façons pas de différences de nature (seulement des différences de degrés) entre la matière inerte et la matière vivante.

C'est à dire que la mort, dans un certain sens, ne serait pas une perte, pour personne. Je n'ai rien à perdre en mourant, et encore moins à l'idée de mourir.

L'idée de mourir évoque en moi l'idée de transition, en effet, mais au sens de mort éternelle. Transition vers une forme obligée - impensable et paradoxale - d'éternité.

PS : A mes yeux, il n'est pas question d'être "rassuré" ou non lorsque j'aborde des questions métaphysiques. Etre rassuré, c'est la meilleure façon de mettre le réel à l'écart en créant un double, métaphysique et illusoire, du réel. En clair, c'est prendre ses désirs pour des réalités.

Modifié par tison2feu
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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Pourquoi pas!

Comme c'est un acte de foi de penser à la faim, à l'amour, à la souffrance, à la joie!? Bien sûr que non, il n'y a aucun besoin d'y croire, de le voir, d'y prêter attention ou de le vivre est amplement suffisant, pour le sentir, le ressentir ou d'en avoir l'intuition.

Croire c'est imaginer quelque chose que l'on ne peut pas vérifier, dont on ne peut pas faire l'expérience, or mourir est aussi prégnant que de naitre, chacun en fait l'expérience, pratiquement quotidienne, tout a un début et une fin, pas même les diamants sont éternels, rien n'est immuable, rien n'est fixe.

Mourir de quoi, de vieillesse ou d'un accident? Car nous pourrions être biologiquement immortel d'un point de vue de la sénescence, mais mortel dans les autres cas de figures, ce qui ne serait donc pas/plus une fatalité, mais néanmoins possible, un aléa malencontreux de la vie y mettrait fin, qui s'en plaindrait? La vie n'appelle pas la mort par fatalité, c'est ce qui se produit pour la très grande majorité des êtres vivants, mais il y a des exceptions, ou plus simplement une échelle de temps bien plus grande que la nôtre, durée sur laquelle nous aurions de quoi construire bien plus de liens, de souvenirs dont on ne voudrait pas se défaire, à l'image d'une amitié toujours croissante, tout ne devient pas lassitude, au contraire, nombre de choses deviennent attachement, est ce que la Terre le supporterait, c'est une autre histoire, est ce que nous le supporterions, très certainement si les conditions de vie ne sont pas délétères chimiquement ou psychologiquement.

Il est gentil de projeter ses propres doutes sur les autres, il ne peut décemment pas mettre tout le monde dans le même panier, chaque être a son histoire, sa sensibilité, son caractère.

Un jour viendra où la science saura nous rendre pratiquement immortel, régénération cellulaires, réparation de cellules endommagées, optimisation de nos processus, rectification des erreurs, etc... Le problème ne sera pas d'avoir peur d'y accéder, mais de ne pas pouvoir le faire pour soi, pour les gens que l'on aime, puisque parallèlement il faudra bien se prononcer sur le droit à continuer à vivre, sans saturer notre planète, d'épuiser les ressources, d'engorger les infrastructures, etc...

Je qualifierai Lacan d'arrière-gardiste, c'est moins rabaissant que fou furieux hystérique!

Au temps pour moi, deja-utilise, je croyais intervenir en Philosophie et répondre au sujet de pensées moribondes, cherchant éventuellement à rompre un cercle considéré comme vicieux par l'auteur de ce topic (oh, c'est toi... ! )

Non mais sérieusement, lorsque tu écris que chacun fait l'expérience de sa mort et peut ainsi la vérifier et donc ne pas y croire... tu y crois réellement ? Parce que si tu es Jésus Christ, sache que je t'ai démasqué... on me la fait pas, à moi.

Comme je l'écrivais en réponse à ptitepao, à moins d'avoir le don de résurrection, nous ne pouvons pas expérimenter notre mort.

Il y a bien des gens, appelés "morts cliniques" qui témoignent de ci de là mais, tout le scepticisme dont est capable l'être humain se charge de les marginaliser et puis, rien n'est vérifiable, alors...

Quant à affirmer que Jacques Lacan projette ses doutes sur les autres, je dois dire qu'il fallait oser. Surtout en lui donnant raison lors de ton développement.

Lorsque Lacan dit :

Néanmoins ce n'est qu'un acte de foi... Le comble du comble, c'est que vous n'en êtes pas sûrs !

Il dit précisément que l'Homme n'est pas sûr de mourir, il a cette tendance pugnace à se penser, à se vivre, à se sentir immortel. Autrement dit, il ne veut pas croire en sa fin. Et c'est là toute l'ambivalence ou tout le drame de son existence car il croit à sa mort sans vouloir y croire.

Les impacts d'une telle distorsion de la pensée ont fait accroître prodigieusement la science afin qu'elle le sauve de son destin. Et peut-être y parviendra-t-elle, à l'instar de ce film que je viens de regarder : Transcendance.

Dis-moi la vérité, deja-utilise, es-tu transcendé ou arrière-gardiste ?

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 47 525 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Sur Terre la vie n'est possible que dans certains milieux.La vie est une exception dans notre système solaire. Quelque dure qu'elle soit ,elle est une sorte de miracle qui fait passer de la matière inanimée à l'état de matière animée.

Cette matière animée est dotée de plus d'une certaine autonomie durant un laps de temps plus ou moins long , que l'on appelle VIE .

L'existence nous paraît tellement miraculeuse qu'elle ne peut s'expliquer dans toutes les cultures que par l'intervention du divin .

La vie s'est incarnée dans des organismes qui ont une certaine résistance et une certaine capacité de régénération face aux agressions de l'environnement .Mais l'environnement peut devenir à certains endroits de la planète très hostile et être sujet à de brusques variations . L'organisme subit de telles agressions que ses fonctions vitales s'altèrent et s'arrêtent ,cela se traduit d'abord par la souffrance puis par la mort . Qui est le retour de l'animé à l'inanimé .

Je crois que plus que la mort en elle même ,ce qui est insupportablement effrayant c'est d'imaginer la longueur de la torture de la douleur que nous aurons à affronter pour passer d'un état à l'autre .Et d'avoir à supporter les handicaps d'un corps qui s'altère trop lentement.(cécité,paralysie ,perte d'autonomie,gâtisme ..;)

Nous avons entendu parler de la mort d'autres personnes ,nous avons donné la mort (poissons ,insectes..;)nous avons peut-être assisté à la mort de nos congénères .Mais ce qui est souhaitable unanimement ,c'est une mort rapide et surprenante sans bavure .C'est pourquoi l'arrêt cardiaque est appelé" la belle mort" ,s'il en est de belles .

A plus ou moins longue échéances tout le monde meurt ,pourquoi pleurer ? dira le philosophe .Kundéra dit dans son livre " l'insoutenable légèreté de l'être" que la vie est si courte qu'il faut la vivre légèrement pour lui donner la chance d'exister . Donc carpe diem et essaie de faire de ta vie une fête tant que tu es en bonne santé et sois stoïque face à la douleur. Si tu souffres trop reprends un peu d'analgésique (du doliprane à la morphine jusqu'au propofol de Michaêl Jackson)En priant pour que la mort ne prenne pas son temps et en attendant éventuellement la légalisation de l'euthanasie,la mort rapide pour tous .

.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 943 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Je soupçonne d'avoir heurté ta sensibilité concernant notre illustre psychanalyste français, et que donc tu ne lises pas précisément ce que je te donne sans édulcorant.

Non mais sérieusement, lorsque tu écris que chacun fait l'expérience de sa mort et peut ainsi la vérifier et donc ne pas y croire... tu y crois réellement ? Parce que si tu es Jésus Christ, sache que je t'ai démasqué... on me la fait pas, à moi.

Je te retourne la question: Es tu sérieuse de soutenir une telle thèse*?

Je n'ai pas écrit une telle chose, ni sous-entendue. Ce que je dis c'est que chacun peut l'expérimenter!

*Est ce que les scientifiques se mettent eux-mêmes dans leurs éprouvettes ou sur leur paillasse? Tout ce que tu sais, te vient t-il de tes propres expériences ou profites tu de celles des autres, que tu fais tiennes, le cas le plus probant étant nos apprentissages scolaires?

Quand je dis que nous pouvons en faire l'expérience quotidienne, je ne parle pas de sa propre mort, mais celles d'une foultitude d'organismes vivants, y compris nos semblables, que cela se produise sous nos yeux en "live" ou que ce soit des faits rapportés, par des amis, des connaissances ou des médias. Quand des gens affirment ne pas connaitre le coup de foudre, pour eux mêmes, tous n'en déduisent pas que ce phénomène n'existe pas, puisqu'ils peuvent le constater sur d'autres personnes, ou encore celui qui a été privé de l'amour de sa/son mère/père, pourra également se rendre compte qu'il y a énormément de mères/père qui aiment leur progéniture, le fait de ne pas vivre une chose par soi-même, n'est pas un argument recevable, pour stipuler la non existence du dit phénomène.

Nous ne croyons pas que la mort se manifeste, mais nous savons consciemment, manifestement ou intuitivement que c'est le cas, comme je ne crois pas en la faim, mais je sais que la faim existe, puisque je la ressens ou la voit chez autrui.

Croire est avant tout affaire de préférence personnelle, de suppositions non vérifiables, d' a priori, alors que sentir, ressentir ou vivre un évènement n'est pas de l'ordre de la croyance, mais du sensible, du tangible, rien n'est plus concret que les sensations de mes organes sensoriels couplés aux réactions qu'ils produisent intérieurement, même si ceux-ci peuvent nous abuser, nous sommes suffisamment nombreux pour l'avoir constaté pour ne pas le remettre en cause systématiquement, comme en science la reproductibilité des résultats est une preuve suffisante de leur véracité.

Si il a bien une vérité certaine en ce bas monde, c'est que tout ce qui a un début, a nécessairement une fin, ce n'est qu'une question de temps, tout ce que nous connaissons suit cette évidence, nous n'avons donc aucune raison de douter, et donc de croire, que ce ne sera pas le cas pour l'un d'entre nous.

Je pense qu'il y a confusion entre croire et avoir envie de! En effet nous savons tous que nos jours sont comptés, disons sous cette forme qui nous habite, mais nous voulons/désirons/avons envie que les choses soient autrement, comme ceux qui ne connaissent pas le coup de foudre mais qui le désirent, ou l'enfant malaimé qui aurait voulu que son parent se comporte autrement, nous pouvons être certains d'une chose et en même temps désirer que cette chose ne fût pas ou soit!

C'est plus philosophique, n'est ce pas?

Quant à affirmer que Jacques Lacan projette ses doutes sur les autres, je dois dire qu'il fallait oser. Surtout en lui donnant raison lors de ton développement.

Lorsque Lacan dit :

Néanmoins ce n'est qu'un acte de foi... Le comble du comble, c'est que vous n'en êtes pas sûrs !

Il dit précisément que l'Homme n'est pas sûr de mourir, il a cette tendance pugnace à se penser, à se vivre, à se sentir immortel. Autrement dit, il ne veut pas croire en sa fin. Et c'est là toute l'ambivalence ou tout le drame de son existence car il croit à sa mort sans vouloir y croire.

Les impacts d'une telle distorsion de la pensée ont fait accroître prodigieusement la science afin qu'elle le sauve de son destin. Et peut-être y parviendra-t-elle, à l'instar de ce film que je viens de regarder : Transcendance.

Mais je ne lui donne certainement pas raison, d'une part j'affirme qu'il n'y a aucun doute sur le fait de mourir, et si nous pouvions ne pas mourir "naturellement" et donc ne plus avoir peur sur ce plan, nous aurions encore la crainte ( ni doute, ni croyance ) de souffrir ou de perdre ce que nous avons, et d'autre part, comme je l'ai développé juste au-dessus, il confond croire et désirer, donc ne reste que la possibilité qu'il projette ses propres peurs/doutes/envies sur autrui, un comble pour un psychanalyste, oui!

L'homme a toujours désiré ce qu'il ne possède pas! En conséquence, cela a toujours été une source de motivation, nous sommes d'accord, mais pas uniquement sur sa finitude, c'est un mouvement bien plus général.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 943 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Elle est infiniment rassurante aussi pour moi, cette idée matérialiste selon laquelle "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme."

C'est pour moi la preuve qu'il n'y a pas à s'inquiéter de la mort qui ne serait qu'une transition, une décomposition de nos éléments primitifs qui retournent à la nature.

C'est à dire que la mort, dans un certain sens, ne serait pas une perte, pour personne. Je n'ai rien à perdre en mourant, et encore moins à l'idée de mourir.

Je te redonne ma réponse à Ptitepao:

Tu sais sans doute aussi bien que moi, que la raison n'a pas force de loi, vis à vis de nos sentiments ou de nos émotions, surtout quand elles sont intenses, par exemple quand tu aimes mais que tu ne veux pas y succomber tu te trouves torturée, n'es tu pas tout simplement dans une phase d'insouciance, de chance de n'avoir aucun mal, aucun évènement qui te force à regarder en face ce jour prochain, cette fin qui pourra être brutale comme agonisante, car tant que nous n'y sommes pas véritablement confrontés, on peut toujours occuper son esprit ailleurs, mais un beau jour, surtout pour ceux approchant un âge avancé, cette question reviendra de plus en plus souvent sur le devant de la scène, contrairement à celui qui sera fauché jeune et sans coup de sommation, celui-ci n'aura pas eu le temps et la douleur de connaitre la spirale infernale de l'angoisse funèbre.

Pas plus que généralement la raison arrive à faire face à la douleur physique!

Et la peur de souffrir de trépasser, de partir avec une oeuvre inachevée, des êtres qui t'aiment que tu aimes ou qui ont besoin de toi, des regrets sur ce que tu as raté mais non rectifié, des excuses non émises ou reçues, etc....

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Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
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Je te redonne ma réponse à Ptitepao:

Pas plus que généralement la raison arrive à faire face à la douleur physique!

Et la peur de souffrir de trépasser, de partir avec une oeuvre inachevée, des êtres qui t'aiment que tu aimes ou qui ont besoin de toi, des regrets sur ce que tu as raté mais non rectifié, des excuses non émises ou reçues, etc....

bah, quand tu auras 80 ans, tu penseras moins au passé,avec le temps tout s'en vas,même peut être la peur.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

J'ai du mal avec Lacan, c'est un hystérique fou furieux, pas dans son comportement, mais dans ses théories, du moins celles dont j'ai connaissance.

:smile2:

C'est la première fois que je te vois aussi incisif Déjà !

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