Panem et Circenses

Concernant la courbe du chomage je trouve en général 10% de 1970 à nos jours... il croit donc avec la démographie.

Quand à la réussite du projet, je n'en suis pas là... je voudrais d'abord y réfléchir de façon a avoir des échos ici et là. Si je suis tenté de croire en une société où finalement le sans emploi sera plus cultivé que le travailleur, je peux me tromper et sans doute que des gens souhaiteront plutôt qu'on leur fiche la paix. Auquel cas il faudra élaborer non pas un mais deux statuts entre les inactifs inactifs et inactifs actif.

Nietzsche devait considérer le travail comme effectivement cette servitude qui nous entraine dans le métro boulot dodo... reste que pour écrire ses bouquins, c'est aussi du travail. Était il esclave de ses livres? Il s'en défendrait sans doute. A l'instar du Divertissement pascalien d'ailleurs où le travail, comme le fait d'avoir une famille pouvait nous éloigner d'une pensée "libre".

Mais rejeter la plèbe est l'erreur à ne pas faire je crois... Parce qu'ils feront de même et feront du déplacement sémantique en transformant "Intellectuel", "cultivé" ou "amoureux des arts" en insultes. Ce qui commence à être le cas...

PS: je vais avoir du mal à répondre ces prochaines semaines pour des raisons de départ à l'étranger... Si ce sujet peut aider à réfléchir alors j'aurais gagné mon pari

Non car il aborde le travail en terme de généralité, la généralité n'est pas la minorité dont lui fait partie lorsqu'il écrit ça : il est un penseur qui observe le monde pour l'analyser et le décrire.

Depuis son perchoir, il voit à quoi sert (en quoi sert?) le travail au pouvoir. Mais c'est vrai que c'était à remettre dans le contexte de son époque.

Aujourd'hui plus personne n'a faim, c'est pas la faim qui anime la potentielle révolte, reste donc l'injustice.

Et pour dissoudre l'injustice dans le néant, il faut le média ET l'individualisme.

Le média répand l'individualisme, et le peuple, le ventre plein, se croit libre.

C'est la démonstration du sentiment matérialiste dans toute sa splendeur : "j'ai donc je suis".

Le bouddhisme nous met en garde contre la possession, nous rappelant que nous ne possédons pas: nous sommes possédé par les objets qui nous entoure. Aujourd'hui on s'en fout un peu du bouddhisme et nous nous émouvons d'une personne qui pleure à la télé parce qu'elle a tout perdu (sauf sa vie et la vie de ses proches). Mais demain? Est ce qu'on va pas finir par se lasser du nouvel iphone? Est ce qu'on ne va pas en avoir marre de revivre encore et encore le désir de posséder, la possession et le désintéressement pour pouvoir revivre ce désir de posséder et le plaisir de recevoir?

Après je ne crache pas sur le matérialisme parce que je suis ravi de ne pas avoir à aller au lavoir pour mon linge ou à entretenir un cheval pour me rendre en ville de temps en temps.

Oui, et le problème c'est que la réponse sera violente ou ne sera pas.

Absolument tout dans notre société nous pousse à nous dire que nous sommes ce que nous avons, ou ce que nous pouvons obtenir. L'image, la possession, le mensonge sont mis en avant comme des qualités presque irremplaçable pour se faire sa place dans le monde.

Ca ne pourra pas durer parce que la santé mentale réclame un minimum de cohérence et que le monde qui nous entoure ne l'est plus.

Rien qu'une phrase sert à illustrer ce qui cloche :

un obèse au chômage regarde la télé en mangeant de la viande de boeuf pour son 4h.

Normalement, un pauvre ne pourrait pas être obèse. Un chômeur ne pourrait pas être oisif. Et un animal ne pourrait pas être mangé en guise de gourmandise (c'est un autre sujet certes, mais faudra bien songer un jour à y penser^^ )

Ca cloche trop, et il y aura une réponse un jour ou l'autre.

Pour stopper une voiture en pleine course avec l'accélérateur bloqué tu as la manière forte qui consiste à freiner de toute tes forces... Ou la méthode douce qui consiste à ne plus mettre d'essence dedans. Je choisis la douce...

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Ce labeur épuisant n'existe plus dans les mêmes proportions, alors il faut conditionner la bêtise, et pour ce faire, il faut rompre avec l'esprit de groupe et flatter l'individualisme pour qu'il nuise au collectif.

Du pain et des jeux ? Je dirais plutôt du fast-food et de la télé-réalité, un peuple d'obèses diabétiques incultes mais suffisant, noyé dans sa propre abondance au sein d'un monde où on lui a enseigner tôt que ne pas avoir faim, ça se joue au niveau de l'estomac.

"Du pain et des jeux ? Je dirais plutôt du fast-food et de la télé-réalité"

tout à fait....comme les spectateurs de l'arène décidaient de la vie ou de la mort d'un gladiateur par un simple geste ,le spectateur d'émission de télé-réalité décide du sort des participants par un simple SMS ...Les organisateurs des jeux actionnent le besoin de toute puissance qui sommeille dans l'esprit de chacun d'entre nous,besoin qui pour certains est tellement impérieux qu'il les conduit à la violence et parfois au meurtre.

Là, j'ai vraiment l'impression que nous ne voulons pas aller au bout de nos idées : critiquer notre pain et nos jeux en s'amusant de consommer !

Pour stopper une voiture en pleine course avec l'accélérateur bloqué tu as la manière forte qui consiste à freiner de toute tes forces... Ou la méthode douce qui consiste à ne plus mettre d'essence dedans. Je choisis la douce...

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Si tu tombes en panne d'essence à 130 à l'heure, tu t'écrases quand même contre le mur avec la force cinétique :D

Seulement si y a un mur... ;-)

Après le but n'est pas de se faire pousser les poils pour retourner dans les arbres mais d'apprendre à consommer de façon équilibré.

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Mais demain? Est ce qu'on va pas finir par se lasser du nouvel iphone? Est ce qu'on ne va pas en avoir marre de revivre encore et encore le désir de posséder, la possession et le désintéressement pour pouvoir revivre ce désir de posséder et le plaisir de recevoir?

Regarde, quand tu as faim, tu manges et donc tu n'as plus faim, voire davantage te dégouterait ( sauf pathologie ), mais le temps faisant son bonhomme de chemin, te voilà à nouveau désirer/vouloir manger. Certaines choses sont cycliques, d'autres non, l'envie semble l'être, malgré une habituation temporaire!

Absolument, du coup avoir de quoi manger sans que cela porte préjudice à quiconque serait le prochain objectif. Un toit, un repas et des galipettes sont nos seules véritables addictions. Le reste c'est du luxe.

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