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La France à besoin d'expérimenter la dictature

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Membre, Marchombre, 32ans Posté(e)
Serguei Zoubatov Membre 4 440 messages
32ans‚ Marchombre,
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Non. Elle s'est transformée au contact du conquérant pour devenir à terme la France, celle dont tu es si fier, et que tu ne veux pas voir disparaître…

Et en se transformant, la Gaule a disparue. Que reste-t-il de la Gaule d'origine cent ans après Alésia? Quasiment rien. La société gauloise a été pulvérisée, a disparue. Les tribus, les castes de guerriers, la puissance des druides : disparues. Les gaulois ont adoptés l'écriture alors que leur culture était orale. Ils sont partis dans les villes construites sur le style latin.

Le royaume de France, tel que construit par les Mérovingiens, les Carolingiens puis les Capétiens, n'a quasiment rien à voir avec la société gauloise. Même s'ils se revendiquaient des frontières de la Gaule. Il y a une différence entre "se revendiquer de" et "descendre réellement de".

"Les gaulois ne devaient pas tarder à reconnaitre que cette force avait été bienfaisante. Ils avaient le don de l'assimilation, une aptitude naturelle à recevoir la culture gréco-latine qui, par Marseille et le Narbonnais, avait commencé à les pénétrer. Jamais colonisation n'a été plus heureuse, n'a porté de plus beaux fruits que celle des Romains en Gaule. D'autres colonisateurs ont détruit les peuples conquis. Ou bien les vaincus, repliés sur eux-mêmes, ont vécu à l'écart des vainqueurs. Cent ans après César, la fusion était presque accomplie et des Gaulois entraient au Sénat romain."

(Jacques Bainville, Histoire de France.)

Je réitère: les gaulois n'ont pas assimilés la culture latine. Ils se sont assimilés à cette culture. Ils n'ont pas adapté la culture latine à la leur. Ils se sont adaptés eux pour se fondre dans la culture latine.

Il ne faut pas inverser le processus. Ce sont les gaulois qui ont changés, pas la culture latine.

C'est une assimilation, mais dans un certain sens. Et non dans l'autre.

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Invité Henri.
Invités, Posté(e)
Invité Henri.
Invité Henri. Invités 0 message
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L'assimilation consiste à prendre quelque chose qui est étranger à soi-même (à sa communauté, à son mode de vie) et à se l'approprier en l'adaptant pour qu'il s'emboîte avec ce qui était là auparavant.

Ainsi les gaulois se sont-ils appropriés la culture romaine. Ce qui ne veut pas dire qu'ils ont forcément abandonné ce qui faisait leur identité propre. Ils l'ont enrichie, au contraire…

Ce ne sont pas les gaulois qui ont assimilés la culture latine. Ce sont les romains qui ont assimilés les gaulois.

Non. On oblige pas un peuple à assimiler une culture contre son gré. Charlemegne aura beau soumettre la Germanie, lui imposer le christianisme, l'histoire a montré qu'assimilation il n'y eut pas…

La France n'a pas été créée par les Gaulois mais par les Francs. Qui se sont assimilés au modèle de culture gallo-romain qui était sur place. Et c'est ce mélange entre Gallo-romains et Francs qui a donné la France.

Tu admets le modèle de culture gallo-romain, donc un fond gaulois enrichit de culture romaine . Si ce modèle gallo-romain n'avait pas aussi assimilé le christianisme, la conquête franque aurait été plus complexe. Saint Rémi et Clovis se sont soutenus l'un l'autre, le pouvoir spirituel hérité de la culture romaine a soutenu la restauration pouvoir temporel. C'est bien l'héritage gallo-romain qui a permis Clovis, les francs assimilant le christianisme, héritier de l'occupation romaine. De nouveau, une assimilation, synonyme d'apport, de richesse, travaille au façonnement de ce qui deviendra la France…

Je refuse d'être autre chose que français.

Je ne connais pas ta vie, mais si tu es français, tu n'es pas autre chose qu'un gaulois ayant assimilé la culture gréco-latino-chrétienne… Le fruit d'assimilations diverse qui ont donné ce français dont tu es, à juste titre, si fier…

La civilisation chrétienne du Moyen-Âge est resté globalement la même, sans que ces fondations ne bouge, pendant plus de mille ans. Elle s'était placée presque hors du temps. Donc je réfute l'idée que le changement est nécessaire à la survie.

Si on excepte la Réforme, globalement, oui. Mais les progrès techniques, depuis la renaissance, font tendre le monde, de plus en plus vite, vers la mondialisation. Les frontières ne seront bientôt, sur chaque continent, que des souvenirs. L'Europe tend vers le modèle fédéral états-uniens. Ajoute à ça l'immigration des pays d'Orient, d'Asie et d'Afrique, et le gréco-latino-chrétien que tu es s'enrichira bientôt de très nombreuses influences. Nous avons montré nos capacités d'assimilation. Faisons-leur de nouveau confiance…

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Invité Henri.
Invités, Posté(e)
Invité Henri.
Invité Henri. Invités 0 message
Posté(e)

Et en se transformant, la Gaule a disparue. Que reste-t-il de la Gaule d'origine cent ans après Alésia? Quasiment rien. La société gauloise a été pulvérisée, a disparue. Les tribus, les castes de guerriers, la puissance des druides : disparues. Les gaulois ont adoptés l'écriture alors que leur culture était orale. Ils sont partis dans les villes construites sur le style latin.

Preuve s'il en fallait de la richesse apportée par une assimilation réussie…

Le royaume de France, tel que construit par les Mérovingiens, les Carolingiens puis les Capétiens, n'a quasiment rien à voir avec la société gauloise. Même s'ils se revendiquaient des frontières de la Gaule. Il y a une différence entre "se revendiquer de" et "descendre réellement de".

La conquête romaine a transformé la société gauloise, qui a assimilé la culture de l'occupant. Les francs ont à leur tour assimilé cette culture, et le travail fut finalisé par la monarchie française…

Je réitère: les gaulois n'ont pas assimilés la culture latine. Ils se sont assimilés à cette culture. Ils n'ont pas adapté la culture latine à la leur. Ils se sont adaptés eux pour se fondre dans la culture latine.

Il ne faut pas inverser le processus. Ce sont les gaulois qui ont changés, pas la culture latine.

C'est une assimilation, mais dans un certain sens. Et non dans l'autre.

Les gaulois puis les francs ont assimilé la culture romaine. Ils ont adapté la culture latine, ne se sont pas fondus en elle. Ils l'ont assimilée et en ont fait fleurir une des plus belles culture qui soit: la culture française…

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Membre, 31ans Posté(e)
Alex38200 Membre 381 messages
Baby Forumeur‚ 31ans‚
Posté(e)

C'est pas comparable à Franco, Mussolini, Pinochet ou Hitler, Aucun régime fasciste totalitaire ne s'est réellement imposé en France comme ceux là on pu le faire.

Comparer les tontes de femme ayant baisé des allemand avec des lynchage de noire, sait tu réellement ce qu'est un lynchage ? J'hallucine. Il m'insulte le bougre en plus.

J'ai écris plusieurs dans ce sujets que la France avait des tas d'esclaves DANS les colonies mais pas sur le territoires métropolitain, plus depuis la fin du servages. Je le répète et le maintiens. Les Français abhorraient l'esclavages, je te le répète il y a avait au moins un général noir dans l'armée de Napoléon. Mais de la a s'en passé c'était une autre histoire je suis d'accord.

l'occupation c'était différent et non comparable avec la tcheka qui a perduré pendant qqchose comme 10 ans puis remplacé la GPU et après y eu autre chose, ou la SAVAK en Iran par exemple, et la Gestapo s'était les occupant, non la Gestapo était une police politique si on veux. Je crois que toi aussi tu illustre ce que je dis tu as méconnaissance à ce demandé dans quel coin de ton bahut tu fumais des pétard pendant le cours d'histoire. Non les romain avait des galères mais les condamné par un tribunal y allait parfois c'était un châtiment disproportionné certes mais pas arbitraire. Mais On va dire qu'a dela de Clovis 1er on arrête c'était pas la France avant déjà Clovis 1er c'était le royaume des Francs pas techniquement la France, il n'utilisait d'ailleurs pas le titre de roi de France mais de roi des francs.

La révolution de 1789 à eu pour conséquence entre autre la proclamation des droit de l'homme donc l'abolition de l'esclavage et les mort de le terreur on rien à voir avec l'esclavage.

T'es en train de me dire que la France avait intérêt économiquement à abolir l'esclavage en 1794 ? Je ne me trompe pas ? t'es bel et bien en train d'affimer en me traitant d'imbécile que la France avait durant cette période de crise financière dû aux troubles du pays, aux guerres américaines et autres festivités et raffinements qui avaient vidés les caisses du royaume avait intérêt à abolir l'esclavage donc à remplacer un main d'oeuvre gratuite par une mains d'oeuvre payée, et renoncer à un business lucratif alors que les anglais et les américains eux on renoncés justement pour les mêmes raisons à abolir alors que du côté anglais comme américain avec Thomas Jefferson en tête ils étaient pour l'abolition ? (Il n'a pas plus d'intérêts économiquement à abolir en 1815 et en 1848.)

L'abolition est une plus belle action de cette époque pourquoi allez lui prêté des intentions mauvaises ?

Moi je ne souhaite rien et surtout pas la dictature encore une merci de tout lire. Tu n'a pas avoir honte de ne pas avoir connu l'enfer que d'autre connus pourquoi chercher à toute force à hachée l'histoire menue pour démontré que la France à connus ce qu'elle na pas connu.

Tu me traite d'ignorant, je vérifie tout et peut tout te prouver, chaque mot, j'ai une opinion de moi même supérieur à celle que tu as de toit et je veux donc être sur de ne pas dire une chose fausse, je m'assure donc de tout.

Je vois que votre message a été modifié à cause de votre énervement et de votre bêtise. Amusant. Vous voyez l'histoire qu'on vous a appris dans les manuels, c'est mignon.

Je confirme ce que je dis quant aux galères et aux bagnes. Allez donc vous renseigner. Vous vérifiez toutes les informations données dites vous ? Allez donc ouvrir un bescherelle pour vérifier votre syntaxe et votre orthographe, ça ne vous fera pas de mal non plus.

Modifié par Alex38200
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Membre, L'Économie, C'est Assez Clair !, Posté(e)
Docteur CAC Membre 3 345 messages
L'Économie, C'est Assez Clair !,
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Beaucoup disent que le système (la société, l'Etat, les politiques, les moeurs, enfin bhon vous mettez ce que vous voulez) est dégénéré.

Des fois je me dis un peu connement que le système c'est le résultat de l'agrégation des volontés individuelles, le système est malhonnête ? pervers ? injuste ? bha c'est le résultat de votre travail, de votre caractère, de votre action.

Je relis ce genre de raisonnement au théorème d'impossibilité d'ARROW et je me dis que nous ne sommes pas sortie du sable. Au lieu de compter les points pour savoir quel système est le plus tordu, ou s'étonner que les systèmes politiques ne sont pas parfaits, doivent évoluer, que l'élite est élitiste, et les pauvres appauvris, on devrait au moins reconnaitre que toute ceci c'est d'abord de la faute du citoyen avant d'être la faute d'un système éthéré.

La caution morale dans une démocratie c'est le citoyen ni plus ni moins si cette caution n'est juste capable que de mettre connerie un papier quand on le lui dit avec le niveau de réflexion qu’un français moyen peut avoir, je me dis quand même que le comble est d'être surpris par ce que l'Homme peut commettre comme atrocité.

Il y a des trucs que je ne pige pas : gâcher autant de temps a enfoncer des ronds dans des triangles c'est un peu navrant...

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Membre, Marchombre, 32ans Posté(e)
Serguei Zoubatov Membre 4 440 messages
32ans‚ Marchombre,
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Ainsi les gaulois se sont-ils appropriés la culture romaine. Ce qui ne veut pas dire qu'ils ont forcément abandonné ce qui faisait leur identité propre. Ils l'ont enrichie, au contraire…

Faux. Les gaulois ne se sont pas appropriés la culture romaine. Ils n'ont pas enrichie leur vieille culture, ils l'ont abandonnée pour une autre. Que reste-t-il de la culture gauloise cent ans après la conquête? Quasiment rien. Ce qui ne serait pas le cas s'il y avait eu assimilation. S'il y avait eu assimilation de la culture romaine, cela aurait donné une culture gauloise teintée par la culture romaine.

Or ce fut l'inverse: une culture romaine légèrement teintée par la vieille culture gauloise.

Non. On oblige pas un peuple à assimiler une culture contre son gré. Charlemegne aura beau soumettre la Germanie, lui imposer le christianisme, l'histoire a montré qu'assimilation il n'y eut pas…

Et donc? Les romains n'ont pas assimilés les gaulois lors de la conquête, mais après. Les gaulois ont adoptés la culture romaine, oui. Mais pas en l'adaptant à leur ancienne culture. Ils l'ont abandonnée pour une autre, qui a eu l'intelligence de maintenir quelques réminiscences de culture gauloise pour faciliter l'assimilation.

Je réitère: une assimilation consiste à prendre quelque chose d'étranger et à l'adapter à son mode de vie pour se l'approprier. Les gaulois n'ont pas adaptés la culture romaine à leur propre culture. Ils se sont adaptés à la culture romaine. Ils ont été assimilés par les romains, et non l'inverse.

Cela ne veut pas dire que c'est toujours ainsi, que les vainqueurs imposent forcément leur culture. Pour rester du côté de la France, les Francs se sont assimilés à la culture gallo-romaine en y apportant quelques éléments de leur propre patrimoine.

Mais en ce qui concerne les gaulois et les romains, ce sont les seconds qui ont assimilés les premiers.

Tu admets le modèle de culture gallo-romain, donc un fond gaulois enrichit de culture romaine .

C'est l'inverse. Un fond romain enrichi par un peu de culture gauloise.

Si ce modèle gallo-romain n'avait pas aussi assimilé le christianisme, la conquête franque aurait été plus complexe. Saint Rémi et Clovis se sont soutenus l'un l'autre, le pouvoir spirituel hérité de la culture romaine a soutenu la restauration pouvoir temporel. C'est bien l'héritage gallo-romain qui a permis Clovis, les francs assimilant le christianisme, héritier de l'occupation romaine. De nouveau, une assimilation, synonyme d'apport, de richesse, travaille au façonnement de ce qui deviendra la France…

Les Francs ont-ils assimilés la culture gallo-romaine? Ou bien est-ce l'inverse: ont-ils été dissous dedans en l'enrichissant?

Je penche pour la deuxième option.

De nouveau, une assimilation, synonyme d'apport, de richesse, travaille au façonnement de ce qui deviendra la France…

Tout nouvel apport n'est pas forcément un enrichissement.

Je ne connais pas ta vie, mais si tu es français, tu n'es pas autre chose qu'un gaulois ayant assimilé la culture gréco-latino-chrétienne… Le fruit d'assimilations diverse qui ont donné ce français dont tu es, à juste titre, si fier…

Raté. Je suis né en Normandie, donc je serais plutôt de racines Normandes (et donc Scandinaves). Et es ancêtres n'ont pas assimilés la culture locale, ils se sont assimilés. Ils ont abandonnés leur ancienne culture pour adopter celle qui était sur place.

Une assimilation n'est pas un mélange qui se fait dans tous les sens. C'est un mouvement. Quand on assimile, c'est que l'on prend quelque chose et que l'on se l'approprie. Quand on s'assimile, c'est que l'on change pour être pris au sein d'une communauté.

Les gaulois se sont assimilés à la culture romaine. Les normands de Rollon se sont assimilés à la culture française.

Si on excepte la Réforme, globalement, oui. Mais les progrès techniques, depuis la renaissance, font tendre le monde, de plus en plus vite, vers la mondialisation. Les frontières ne seront bientôt, sur chaque continent, que des souvenirs. L'Europe tend vers le modèle fédéral états-uniens. Ajoute à ça l'immigration des pays d'Orient, d'Asie et d'Afrique, et le gréco-latino-chrétien que tu es s'enrichira bientôt de très nombreuses influences. Nous avons montré nos capacités d'assimilation. Faisons-leur de nouveau confiance…

On ne peut pas assimiler des populations entières, des millions de personnes, en quelques décennies. Vous comparez ce qui ne l'est pas. Les mouvements de populations de l'Antiquité et du Moyen-Âge ne concernaient pas des dizaines de millions de personnes. A peine quelques milliers, quelques centaines de milliers.

Au Moyen-Âge, ces mouvements étaient très réduits. On pouvait assimiler les nouveaux arrivants parce qu'ils se fondaient dans la masse. Ce n'est plus possible aujourd'hui: les nouveaux arrivants sont si nombreux qu'ils forment eux-mêmes masse.

Ce n'est plus une assimilation, c'est une intégration. D'ailleurs, plus personne ne parle d'assimiler les immigrés. On ne parle plus que "d'intégration".

Par ailleurs, comme je le disais, tout nouvel apport n'est pas forcément une richesse.

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Invité Magus
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Invité Magus
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Voila une déformation classique. La cité est surreprésentée dans l'historiographie classique gallo-romaine, essentiellement en raison d'une épigraphie urbaine très abondante. Une surreprésentation des sources qui tronque le rôle des campagnes : pour relativiser l'argument des "villes en dur". La société dans son ensemble reste alors essentiellement rurale et les campagnes gauloises soutiennent l'essentiel de l'économie de ces provinces.

A la vérité, toute généralisation est fausse. Tout d'abord parce que la romanisation de la Gaule a débuté près de deux siècles avant sa conquête, par simple contact avec Rome, et qu'elle se poursuivra bien après la chute de l'empire romain d'Occident : en témoigne la vie et la geste de l'évêque Saint-Felix de Nantes. Pour faire court, comme presque toujours, les romains servirent leurs alliés et démirent complètement leurs ennemis :

"Ce qui semble apparaître dans ces choix de suppressions de peuples et de leur intégration dans de plus puissantes cités, c'est que les alliées de Rome durant la conquête furent peut-être parfois mieux servis que leurs ennemis : ainsi furent favorisés les Eduens et les Lingons, alors que kes "clients" des Gabales du Gévaudan, se virent constitués en cités autonomes" Alain Ferdière, Les Gaules, IIe s. av. J.-C. - Ve s. ap. J.-C., Armand Collin, Paris 2005, p. 142

L’insurrection de Vindex, la révolte de Mariccus, entre autres, viennent contre-dire une assimilation qui aurait été automatique, linéaire, et géographiquement homogène. Je serai d'ailleurs curieux de savoir quels traits gaulois les romains auraient-ils sciemment choisis de laisser à leurs conquis pour les rendre dociles ? Plus justement, avant l'édit de Caracalla, c'est la promotion civique et l'armée qui sont de puissants moteurs d'intégrations.

Ainsi si l'urbanisation est un moteur d'intégration, l'importance de l'assimilation des Gaules a été relativisée à la lueur de recherches archéologiques qui ont redonné leur place à des campagnes densément peuplées. Si dans les villes le culte impérial est ainsi tôt établi, dans les campagnes les fana se portent à merveille (en témoigne le sanctuaire de Champlieu (Oise) ou celui de Ribemont-sur-Ancre (Somme), Ibid, infra.

Mais en fait, il est absurde de raisonner dans un avant et après conquête romaine comme dans le topic, et dans une acculturation unilatérale et seulement entre gaulois et romains. Ainsi le culte d'Epona se répand en Italie dès le premier siècle : il s'agit d'une déesse gauloise. Le culte à mystère dédié à Mithra, divinité iranienne, se répand dans les gaules comme en témoigne le temple dédié retrouvé récemment à Angers.

Bref, parler de gaulois assimilés un siècle après la conquête des Gaules prête quelque peu à sourire. L'intégration est un processus ininterrompu depuis les premiers contacts culturels romano-gaulois, et inachevé : quoi de commun entre la culture d'un Saint Felix et d'un Cicéron ? Qu'on me l'explique... Sept siècles les séparent et, ma foi, sans connaître avec érudition ces personnages, l'on peut imaginer sans peine le poids de l'importance d'un tel fossé temporel dans la pseudo similitude des identités.

Quant à ramener les débuts de la nation aux gaulois, c'est une ethnicisation caricaturale de l'histoire (et les Ibères aux composantes phéniciennes, on en fait quoi ?) qui a été enterrée avec la IIIe République. Le sentiment nationale ne naîtra qu'au XVIIIe siècle : Anne-Marie Thiesse, La création des identités nationales, Europe XVIIIe-XIX siècle, Le Seuil, Paris 2001.

En somme, le sujet ici me semble totalement déconnecté de l'histoire de France, notamment des souhaits du Conseil National de la Résistance puisque l'auteur a l'air de prêter poids aux "héros de guerre". Ses invectives brillantes d'inutilités, ne répondent à aucuns de nos problèmes institutionnels et sociaux-économiques dont le constat fait, lui parcontre, consensus.

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Invité Henri.
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Faux. Les gaulois ne se sont pas appropriés la culture romaine. Ils n'ont pas enrichie leur vieille culture, ils l'ont abandonnée pour une autre. Que reste-t-il de la culture gauloise cent ans après la conquête? Quasiment rien. Ce qui ne serait pas le cas s'il y avait eu assimilation. S'il y avait eu assimilation de la culture romaine, cela aurait donné une culture gauloise teintée par la culture romaine.

Or ce fut l'inverse: une culture romaine légèrement teintée par la vieille culture gauloise.

Et donc? Les romains n'ont pas assimilés les gaulois lors de la conquête, mais après. Les gaulois ont adoptés la culture romaine, oui. Mais pas en l'adaptant à leur ancienne culture. Ils l'ont abandonnée pour une autre, qui a eu l'intelligence de maintenir quelques réminiscences de culture gauloise pour faciliter l'assimilation.

Je réitère: une assimilation consiste à prendre quelque chose d'étranger et à l'adapter à son mode de vie pour se l'approprier. Les gaulois n'ont pas adaptés la culture romaine à leur propre culture. Ils se sont adaptés à la culture romaine. Ils ont été assimilés par les romains, et non l'inverse.

Cela ne veut pas dire que c'est toujours ainsi, que les vainqueurs imposent forcément leur culture. Pour rester du côté de la France, les Francs se sont assimilés à la culture gallo-romaine en y apportant quelques éléments de leur propre patrimoine.

Mais en ce qui concerne les gaulois et les romains, ce sont les seconds qui ont assimilés les premiers.

J'accepte ton interprétation de l'assimilation…

On ne peut pas assimiler des populations entières, des millions de personnes, en quelques décennies. Vous comparez ce qui ne l'est pas. Les mouvements de populations de l'Antiquité et du Moyen-Âge ne concernaient pas des dizaines de millions de personnes. A peine quelques milliers, quelques centaines de milliers.

Au Moyen-Âge, ces mouvements étaient très réduits. On pouvait assimiler les nouveaux arrivants parce qu'ils se fondaient dans la masse. Ce n'est plus possible aujourd'hui: les nouveaux arrivants sont si nombreux qu'ils forment eux-mêmes masse.

Ce n'est plus une assimilation, c'est une intégration. D'ailleurs, plus personne ne parle d'assimiler les immigrés. On ne parle plus que "d'intégration".

Par ailleurs, comme je le disais, tout nouvel apport n'est pas forcément une richesse.

Je n'ai jamais prétendu qu'une assimilation était possible en seulement quelques décennies, et qu'elle s'effectuait sans heurts, sans danger. J'ai simplement écrit que j'avais confiance en ces capacités d'assimilation. Ai-je raison ou tort, l'avenir le dira. Le livre d'Alain Finkielkraut, "L'identité malheureuse", bien que sujet à polémique, n'est pas inintéressant sur le sujet…

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Voila une déformation classique. La cité est surreprésentée dans l'historiographie classique gallo-romaine, essentiellement en raison d'une épigraphie urbaine très abondante. Une surreprésentation des sources qui tronque le rôle des campagnes : pour relativiser l'argument des "villes en dur". La société dans son ensemble reste alors essentiellement rurale et les campagnes gauloises soutiennent l'essentiel de l'économie de ces provinces.

A la vérité, toute généralisation est fausse. Tout d'abord parce que la romanisation de la Gaule a débuté près de deux siècles avant sa conquête, par simple contact avec Rome, et qu'elle se poursuivra bien après la chute de l'empire romain d'Occident : en témoigne la vie et la geste de l'évêque Saint-Felix de Nantes. Pour faire court, comme presque toujours, les romains servirent leurs alliés et démirent complètement leurs ennemis :

"Ce qui semble apparaître dans ces choix de suppressions de peuples et de leur intégration dans de plus puissantes cités, c'est que les alliées de Rome durant la conquête furent peut-être parfois mieux servis que leurs ennemis : ainsi furent favorisés les Eduens et les Lingons, alors que kes "clients" des Gabales du Gévaudan, se virent constitués en cités autonomes" Alain Ferdière, Les Gaules, IIe s. av. J.-C. - Ve s. ap. J.-C., Armand Collin, Paris 2005, p. 142

L’insurrection de Vindex, la révolte de Mariccus, entre autres, viennent contre-dire une assimilation qui aurait été automatique, linéaire, et géographiquement homogène. Je serai d'ailleurs curieux de savoir quels traits gaulois les romains auraient-ils sciemment choisis de laisser à leurs conquis pour les rendre dociles ? Plus justement, avant l'édit de Caracalla, c'est la promotion civique et l'armée qui sont de puissants moteurs d'intégrations.

Ainsi si l'urbanisation est un moteur d'intégration, l'importance de l'assimilation des Gaules a été relativisée à la lueur de recherches archéologiques qui ont redonné leur place à des campagnes densément peuplées. Si dans les villes le culte impérial est ainsi tôt établi, dans les campagnes les fana se portent à merveille (en témoigne le sanctuaire de Champlieu (Oise) ou celui de Ribemont-sur-Ancre (Somme), Ibid, infra.

Mais en fait, il est absurde de raisonner dans un avant et après conquête romaine comme dans le topic, et dans une acculturation unilatérale et seulement entre gaulois et romains. Ainsi le culte d'Epona se répand en Italie dès le premier siècle : il s'agit d'une déesse gauloise. Le culte à mystère dédié à Mithra, divinité iranienne, se répand dans les gaules comme en témoigne le temple dédié retrouvé récemment à Angers.

Bref, parler de gaulois assimilés un siècle après la conquête des Gaules prête quelque peu à sourire. L'intégration est un processus ininterrompu depuis les premiers contacts culturels romano-gaulois, et inachevé : quoi de commun entre la culture d'un Saint Felix et d'un Cicéron ? Qu'on me l'explique... Sept siècles les séparent et, ma foi, sans connaître avec érudition ces personnages, l'on peut imaginer sans peine le poids de l'importance d'un tel fossé temporel dans la pseudo similitude des identités.

Quant à ramener les débuts de la nation aux gaulois, c'est une ethnicisation caricaturale de l'histoire (et les Ibères aux composantes phéniciennes, on en fait quoi ?) qui a été enterrée avec la IIIe République. Le sentiment nationale ne naîtra qu'au XVIIIe siècle : Anne-Marie Thiesse, La création des identités nationales, Europe XVIIIe-XIX siècle, Le Seuil, Paris 2001.

En somme, le sujet ici me semble totalement déconnecté de l'histoire de France, notamment des souhaits du Conseil National de la Résistance puisque l'auteur a l'air de prêter poids aux "héros de guerre". Ses invectives brillantes d'inutilités, ne répondent à aucuns de nos problèmes institutionnels et sociaux-économiques dont le constat fait, lui parcontre, consensus.

On ne peut contredire ce que tu écris. Tu aurais pu en écrire plus encore. Merci de n'être pas parti de la préhistoire, voire de la création du monde, pour revenir à nos origines. Au-delà de la boutade, il est bien évident que la Gaule était composée déjà d'éléments disparates, avait déjà sa propre histoire avant la conquête romaine, et que l'assimilation de la culture romaine ne s'est pas déroulée de façon "automatique, linéaire, et géographiquement homogène." Personne ne l'a prétendu. Faire partir le début de la nation aux origines gauloises, c'est arbitraire, oui. Mais ça marque la naissance d'une géographie nationale, la Gaule romaine représentant peu ou prou notre territoire actuel moins le Rhone et le midi, et l'influence qu'aura cette conquête sur notre histoire future est prépondérante. Si on veut écrire l'histoire de France à travers ses innombrables vicissitudes, le forum n'y suffirait pas. il faut bien synthétiser, résumer…

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