Des milliers de Tunisiens dans la rue après l'assassinat d'un chef d'opposition

Le député Mohamed Brahmi a reçu onze balles sous les yeux de son épouse et ses enfants devant son domicile. Des rassemblements ont eu lieu à Tunis et dans la région de Sidi Bouzid.

Le chef d’un parti d’opposition tunisien, le député Mohamed Brahmi, a été tué jeudi par balles devant son domicile près de Tunis, ont annoncé des médias officiels et des responsables de son parti. «Mohamed Brahmi, coordinateur général du Mouvement populaire et membre de l’Assemblée nationale constituante (ANC), a été assassiné par balles devant son domicile dans la région de l’Ariana», selon la télévision nationale Watanya et l’agence officielle TAP.

«Allah Akbar (Dieu est grand), Mohamed Brahmi a été tué, son corps a été criblé de balles devant son épouse et ses enfants», a déclaré, en pleurs, à la radio, Mohsen Nabti, membre du bureau politique du Mouvement populaire, une petite formation de gauche. (Photo Reuters)

La famille de l'opposant a accusé le parti islamiste Ennahda, au pouvoir, d'être responsable du meurtre. «J’accuse Ennahda, ce sont eux qui l’ont tué», a déclaré en pleurs Chhiba Brahmi, la sœur du défunt, sans avancer de preuves. «Notre famille avait le sentiment que Mohamed allait connaître le même sort que Chokri Belaïd», a-t-elle ajouté, citant l’opposant anti-islamiste également assassiné par balles le 6 février dernier.

Peu après l'annonce de la mort de l'homme politique, des dizaines de Tunisiens se sont rassemblés à Tunis et dans la région de Sidi Bouzid pour dénoncer ce meurtre. «La Tunisie est libre, les frères dégagent», ont-ils scandé en référence au lien d’Ennahda avec la confrérie des Frères musulmans en Egypte. «Ghannouchi assassin», «Ennahda doit tomber aujourd’hui», «l’Assemblée constituante doit être dissoute», ont crié les manifestants en colère qui ont commencé à se rassembler sur l’avenue Habib Bourguiba, dans le centre de Tunis aussitôt la nouvelle connue.

«Les commanditaires de ce crime ont choisi le jour où les Tunisiens fêtent la République pour perpétrer un deuxième assassinat politique», après la révolution, a dit à l’AFP, un manifestant s’identifiant comme Mohamed B. «C’est un complot contre le pays et le gouvernement en assume la responsabilité par l’absence de vigilance», a renchéri Fethi Mouelhi. «Pourquoi ce coup de poignard durant le ramadan? Quelle message veut-on nous transmettre ?» s’interroge une femme en pleurs.

Dans le même temps, des manifestations ont éclaté à Sidi Bouzid, ville natale de Mohamed Brahmi, où des centaines ont laissé éclaté leur colère contre le chef du parti d’Ennahda Rached Ghannouchi, selon un journaliste de l’AFP. «Ghannouchi assassin, A bas le parti des frères (musulmans) à bas les tortionnaires du peuple», ont-ils scandé. Dans la même région, des milliers ont envahi les rues de Menzel Bouzaiene, avant de mettre le feu au siège local du parti Ennahda.

Homme rond à la moustache touffue et au teint basané, Mohamed Brahmi, 58 ans, avait été élu député à Sidi Bouzid, le berceau de la révolution qui a renversé le régime de Ben Ali en 2011. Cet homme très critique des islamistes au pouvoir avait démissionné le 7 juillet de son poste de secrétaire général du Mouvement populaire, mouvement qu’il a fondé, en déclarant que sa formation nationaliste de gauche avait été infiltrée par les islamistes.

La télévision Watanya a précisé que Mohamed Brahmi avait été abattu par onze balles tirées à bout portant par des inconnus. L’assassinat de Mohamed Brahmi est le deuxième du genre après celui de l’opposant Chokri Belaïd, tué également par balles le 6 février devant son domicile. Le meurtre de ce dernier avait provoqué une grave crise politique dans le pays.

Une foule se presse devant l'hôpital Mahmoud Matri de Tunis (photo postée sur Twitter par le journaliste @DavidThomson, à Tunis).

Réactions internationales

Navi Pillay, Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, a condamné l’assassinat et demandé «une enquête rapide et transparente» sur ce crime. «Je suis choquée et profondément attristée d’apprendre l’assassinat de M. Brahmi», a déclaré Pillay, citée dans un communiqué. «J’appelle les autorités à immédiatement ouvrir une enquête rapide et transparente afin de s’assurer que les personnes responsables de ce crime rendent des comptes», a-t-elle ajouté.

Pour Pillay, il s’agit du troisième assassinat de cette nature au cours des dix derniers mois. «Lotfi Naghdh a été tué en octobre 2012, et il y a tout juste six mois, une autre personnalité politique, Chokri Belaid, était assassinée dans des circonstances similaires à celles entourant la mort de Brahmi. L’enquête sur l’assassinat de Belaid n’est toujours pas terminée et les circonstances entourant sa mort n’ont pas été clairement établies», a dénoncé la Sud-africaine, ancienne juge à la Cour Pénale Internationale de La Haye.

Pillay a appelé les autorités tunisiennes à «prendre des mesures très sérieuses pour enquêter sur ces assassinats, identifier rapidement les coupables et les traduire en justice» et les a exhortées à offrir une «meilleure protection aux personnes qui, comme Brahmi, sont clairement menacées». «Le gouvernement doit prendre des mesures fortes pour montrer qu’il fera respecter l’état de droit et doit faire tout son possible pour dissuader (de commettre) ces actes terribles qui semblent conçus pour envenimer la situation et saper la transition démocratique en Tunisie», a-t-elle jugé, indiquant craindre que l’assassinat de Brahmi ne bouleverse le processus de rédaction de la Constitution.

En ce sens, elle a lancé un appel à «tous les acteurs en Tunisie - le gouvernement, l’opposition, le public et la société civile - à rester fermes et unis face à la violence politique».

Le président du Parlement européen, Martin Schulz, a condamné «l’assassinat abject» du député tunisien, et demandé que ce meurtre ne reste pas impuni. «J’apprends avec une grande émotion l’assassinat abject de notre collègue, le député Mohamed Brahmi, assassinat que je condamne avec la plus grande fermeté», a déclaré dans un communiqué Schulz, premier responsable européen à réagir. «Cet assassinat, comme celui de son ami et compagnon de lutte Chokri Belaïd, ne doit pas rester impuni», a-t-il ajouté.

http://www.liberation.fr/monde/2013/07/25/le-chef-d-un-parti-d-opposition-tunisien-tue-par-balles_920739

C'est dangereux d'être dans l'opposition quand des islamistes sont au pouvoir.........

Pauvre peuple tunisien ! Eux qui sont si doux et si gentils ! Ils ne méritent pas autant de misère et d'injustice.

http://youtu.be/hj07gZ6YV5w

Les tunisiens sont dans leur grande majorité un peuple assez moderne à l'opposé de l'intégrisme. Le salafisme est un phénomène assez récent chez eux et qui ne passera pas comme ça! Après Belaid, lui maintenant bande de laches que les tunisiens vont je l'espère remettre à leur place. Pauvre peuple et pauvre famille.

Le point commun le plus évident entre cet homme et Chokri Belaid est que tout les deux sont des nationalistes très ancré sur la ligne anti-sioniste. Et si certains considéraient Chokri Belaid comme un laïc, Brahmi est un conservateur et un musulman pratiquant.

je cite l'article:

Homme rond à la moustache touffue et au teint basané, Mohamed Brahmi, 58 ans, avait été élu député à Sidi Bouzid, le berceau de la révolution qui a renversé le régime de Ben Ali en 2011. Cet homme très critique des islamistes au pouvoir avait démissionné le 7 juillet de son poste de secrétaire général du Mouvement populaire, mouvement qu’il a fondé, en déclarant que sa formation nationaliste de gauche avait été infiltrée par les islamistes.

alors, musulman pratiquant peut-être, mais opposé aux islamistes au pouvoir..........

Il faut une deuxième révolution, Ehnada a fait trop de chemin... Il ne faut pas oublier que la Tunisie est avant tout un pays musulman et que Ben Ali muselait toute forme d'expression religieuse...Si la dernière génération a vécu dans une société laïque, il n'en est pas de même des autres générations qui ont l'impression de reprendre leur droits religieux... D'ailleurs, je ne vois pas de jeunes au pouvoir...C'est eux qui se sont révoltés en premier pour acquérir la liberté d'expression , tout leur a été volé...

Bonjour

Une des hantises d'Ennahda est le soulèvement du peuple, il va se faire... enfin, je l'espère !

Les Tunisiens, dans leur grande sagesse, on voté pour ce qui leur semblait être une valeur sure, la religion. Il faut les excuser, car après des années par dizaine à subir la dictature, ils ne savaient pas vers quel parti se tourner. Il n'y en avait pas, tous étaient interdits.

Dans la pénombre, on va vers la lumière. Les musulmans avaient été persécutés tout comme les opposants, faisant d'eux les héros de la révolution. Ils ont su jouer la carte avec des moyens financiers que d'autres n'avaient pas, et aussi une propagande assez agressive.

Le bon peuple, ne sachant vers quel saint se vouer, a choisi le diable. Aujourd'hui il s'en mord les doigts. Les islamistes montrent leur visage et il est moche.

Une contre-révolution est souhaitable.

Vincent Gessier, sociologue, politologue, détaché de l'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman (IREMAM) et qui a notamment co-écrit avec Moncef Marzouki le livre Dictateurs en sursis, la voie démocratique pour le monde arabe (2009) dit :

« Cet assassinat politique n’a qu’un seul but : stopper le processus de transition politique, mettre hors-jeu l’Assemblée nationale constituante et le gouvernement, casser le processus électoral en cours et poser les bases d’une reprise en main autoritaire du pays sur le ‘‘modèle algérien» ou, disons plutôt sur le ‘‘scénario égyptien», s’appuyant sur des manifestations populaires (bien réelles) pour légitimer la normalisation sécuritaire. Cet assassinat profite à ceux qui, partisans d’un régime autoritaire à barbes (style Arabie Saoudite et Koweït) ou sans barbes (style Egypte, Algérie…) pensent que la ‘‘petite Tunisie’‘ n’a qu’un seul tort : avoir montré la voie de la démocratie au monde arabe ».

Salutation à toi... Pasdeparanoia pour le topic

Les tunisiens sont dans leur grande majorité un peuple assez moderne à l'opposé de l'intégrisme. Le salafisme est un phénomène assez récent chez eux et qui ne passera pas comme ça! Après Belaid, lui maintenant bande de laches que les tunisiens vont je l'espère remettre à leur place. Pauvre peuple et pauvre famille.

C est triste l assassinat de cet homme et j espere que ce sera l occasion pour les tunisiens d emboiter le pas aux egyptiens et de foutre ces attardés d islamistes dehors ...

quite a ce que l armée s en mele et au diable la democratie..

C est triste l assassinat de cet homme et j espere que ce sera l occasion pour les tunisiens d emboiter le pas aux egyptiens et de foutre ces attardés d islamistes dehors ...

quite a ce que l armée s en mele et au diable la democratie..

C'est justement bien le piège à éviter que de retomber sous le joug d'un système autoritaire (policier ou militaire). Si les islamistes on rencontré du succès sur le plan politique grosso modo à partir de la fin des années 70 c'est sur la ruine des partis nationalistes qui avaient mené les luttes pour l’indépendance. Presque partout le pouvoir y a été monopolisé au profit d'une nouvelle élite. D'abord basé sur un interventionnisme d'état assez poussé leurs stratégies se sont tournées dans les années 80 vers un capitalisme débridé.

Le faible pluralisme politique, les fortes inégalités et l'autoritarisme ont discrédité les pouvoirs en place et avec eux la laïcité qu'ils incarnaient. Ces pouvoirs décrépits ont eux-même parfois ouvert la voie (comme ne Egypte) aux islamistes en s’appuyant sur eux pour tenir les quartiers populaires.

De l'extérieur tout est venu également favoriser l'islam politique. D'abord au nom de la guerre froide (et de leurs intérêts économiques) les grandes puissances occidentales ont mis des bâtons dans les roue à tout pouvoir qui cherchait à acquérir trop d'indépendance économique. On a ensuite soutenu toutes les dictatures qui acceptaient de mener la politique économique du FMI ou au moins de brader leurs matières premières. Enfin les amis dictateurs pétroliers de nos gouvernants ont allègrement financé tout un tas de groupes islamistes (souvent avec notre bénédiction comme en Afghanistan).

Il convient donc de ne pas se laisser enfermer dans le couple commode dictature laïque/ islamisme pour cela il faut analyser les échecs de l'après indépendance et reconstruire un projet d'émancipation qui fasse pièce de tous les conservatismes religieux, politiques et économiques. Le fait que l'agitation sociale parmi les salariés continue sous le pouvoir des islamistes (en Tunisie comme en Egypte) et soit simultanée avec des revendications de liberté de moeurs permet d'envisager une possible convergence.

Encore un printemps arabe qui s'apprete a connaitre un rude hivers

C'est justement bien le piège à éviter que de retomber sous le joug d'un système autoritaire (policier ou militaire). Si les islamistes on rencontré du succès sur le plan politique grosso modo à partir de la fin des années 70 c'est sur la ruine des partis nationalistes qui avaient mené les luttes pour l’indépendance. Presque partout le pouvoir y a été monopolisé au profit d'une nouvelle élite. D'abord basé sur un interventionnisme d'état assez poussé leurs stratégies se sont tournées dans les années 80 vers un capitalisme débridé.

Le faible pluralisme politique, les fortes inégalités et l'autoritarisme ont discrédité les pouvoirs en place et avec eux la laïcité qu'ils incarnaient. Ces pouvoirs décrépits ont eux-même parfois ouvert la voie (comme ne Egypte) aux islamistes en s’appuyant sur eux pour tenir les quartiers populaires.

De l'extérieur tout est venu également favoriser l'islam politique. D'abord au nom de la guerre froide (et de leurs intérêts économiques) les grandes puissances occidentales ont mis des bâtons dans les roue à tout pouvoir qui cherchait à acquérir trop d'indépendance économique. On a ensuite soutenu toutes les dictatures qui acceptaient de mener la politique économique du FMI ou au moins de brader leurs matières premières. Enfin les amis dictateurs pétroliers de nos gouvernants ont allègrement financé tout un tas de groupes islamistes (souvent avec notre bénédiction comme en Afghanistan).

Il convient donc de ne pas se laisser enfermer dans le couple commode dictature laïque/ islamisme pour cela il faut analyser les échecs de l'après indépendance et reconstruire un projet d'émancipation qui fasse pièce de tous les conservatismes religieux, politiques et économiques. Le fait que l'agitation sociale parmi les salariés continue sous le pouvoir des islamistes (en Tunisie comme en Egypte) et soit simultanée avec des revendications de liberté de moeurs permet d'envisager une possible convergence.

Je suis d accords avec toi sur le constat que tu fais ... mais tu ne propose pas de solutions...implicitement tu preconise la prise de pouvoir des islamistes ...

Tu te trompe les islamistes c est des totalitaire comme l etait les communistes en leurs temps

Comment ont reagis les precursseurs dans le domaine ,les modeles de democratie aujourd hui, quand l ideologie communiste etait aussi puissante en occident que ne l est aujourd hui lideologie islamiste en orient...?

Ils ont respecté les urnes ???

A tu entendu parler du mccarthysme aux usa pour ne citer que cet exemple ???

Et ça n a pas nuit a l avenir de ces nations ....

Il faut faire comme les occidentaux tuer d abords les ideologies totalitaires et la "democratie" a l occidentale s imposera d elle meme ...

Le probleme est comment tuer ces ideologies totalitaires ...En occident on les a tuer avec les trentes glorieuse et Mai 68 qui a ouvert la route a la société de consomation......En Orient je ne vois pas comment on pourrait le faire

Bravo aux tunisiens, j'ai beaucoup d'espoir pour ces peuples.

A l'école de Tamarod http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2741p017.xml0/tunisie-islamisme-bahrein-ennahdhaa-l-ecole-de-

Depuis la chute du président Morsi, des mouvements populaires s'inspirant du Tamarod égyptien fleurissent en Syrie, en Tunisie, à Bahreïn... Leur objectif : faire aboutir les révolutions inachevées.

«TAMAROD ! » (« rébellion », en français), le mot d'ordre de la jeunesse égyptienne, connaîtra-t-il le même succès que le « dégage ! » tunisien de 2011 ? De l'Atlantique au Golfe, les appels à la rébellion se sont multipliés après la destitution de Mohamed Morsi, le 3 juillet <http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20130703212607/constitution-freres-musulmans-coup-d-etat-mohamed-el-baradeigypte-l-armee-suspend-la-constitution-et-ecarte-mohamed-morsi.html>. Dès le lendemain, une page Tamarod Libye réclamait sur Facebook la fin du règne des milices. Quelques jours plus tard, des Syriens résidant à l'étranger appelaient au tamarod contre les dirigeants de l'opposition à Assad, jugés inefficaces, tandis qu'au Maroc d'autres rebelles annonçaient une grande manifestation pour le 17 août visant à faire tomber le gouvernement de l'islamiste Benkirane et à changer la Constitution. L'absence de réaction des autorités marocaines et des chefs rebelles syriens pris pour cibles atteste toutefois du faible impact de ces initiatives.

En revanche, les gouvernements de Tunisie et de Bahreïn ont, par leurs mises en garde répétées, révélé leur nervosité. Dans ces deux pays, les opposants les plus virulents estiment que la révolution, confisquée par les islamistes tunisiens et étranglée par le régime à Bahreïn, doit être remise à l'ordre du jour. L'exemple égyptien a montré la voie à suivre.

« Les forces de l'ordre empêcheront toute tentative de perturber la sécurité et l'ordre public », a averti le ministère de l'Intérieur, à Manama, le 6 juillet, après qu'un groupe Tamarod Bahreïn eut appelé à manifester le 14 août, jour anniversaire du départ des forces britanniques en 1971. Dans un communiqué, les « Rebelles du 14 août » disent « vouloir se révolter contre les autorités qui ont monopolisé les ressources nationales par des lois iniques et ont confisqué les droits du peuple ».

Tamarod en Tunisie : une chimère ?

En Tunisie, un porte-parole de l'initiative Tamarod locale a dévoilé le 3 juillet l'existence de son mouvement, discrètement actif depuis plusieurs semaines. Il a appelé à « la dissolution de l'Assemblée nationale constituante et à l'annulation du projet de Constitution

http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2734p044-047.xml0/

Peu après, le ministre de l'Intérieur menaçait de réprimer tout mouvement populaire contestant « la légitimité du pouvoir ». De son côté, Rached Ghannouchi - le leader du parti islamiste Ennahdha, qui domine le gouvernement - refuse d'établir un parallèle entre l'Égypte et la Tunisie, affirmant que « croire au mouvement Tamarod est une chimère ».

Le rêve du mouvement tunisien de réunir deux millions de signatures pour exiger la chute du gouvernement se réalisera-t-il ? Le 17 juillet, il disait en avoir obtenu près de la moitié. C'était avant l'assassinat de l'opposant de gauche et député de Sidi Bouzid, Mohamed Brahimi <http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20130726085226/>. Un drame qui pourrait donner une nouvelle impulsion à l'initiative.

Je suis d accords avec toi sur le constat que tu fais ... mais tu ne propose pas de solutions...implicitement tu preconise la prise de pouvoir des islamistes ...

Tu te trompe les islamistes c est des totalitaire comme l etait les communistes en leurs temps

Comment ont reagis les precursseurs dans le domaine ,les modeles de democratie aujourd hui, quand l ideologie communiste etait aussi puissante en occident que ne l est aujourd hui lideologie islamiste en orient...?

Ils ont respecté les urnes ???

A tu entendu parler du mccarthysme aux usa pour ne citer que cet exemple ???

Et ça n a pas nuit a l avenir de ces nations ....

Il faut faire comme les occidentaux tuer d abords les ideologies totalitaires et la "democratie" a l occidentale s imposera d elle meme ...

Le probleme est comment tuer ces ideologies totalitaires ...En occident on les a tuer avec les trentes glorieuse et Mai 68 qui a ouvert la route a la société de consomation......En Orient je ne vois pas comment on pourrait le faire

Hm ça pourrait faire un long débat.

1) Le concept de "totalitaire" me semble assez vide de sens on peut toujours comparer des systèmes de répression ou de contrôle (à ce titre le bagne français ressemble à s'y méprendre au goulag à une échelle différente bien sûr) ça n'explique ni la genèse, ni la dynamique d'un système. On ne peut par exemple nullement comprendre comment de fervents républicains se sont mus en 1940 en collaborateurs du nazisme si on reste dans l'opposition stérile démocratie libérale/ totalitarisme.

2) Tu avances si je te comprends bien que pour défendre la liberté il faut l'imposer par la force (donc la fouler au pied) comme se fut le cas du maccarthysme? C'est par anti-communisme que justement les puissances capitalistes ont soutenu bon nombre de dictatures (qui ont fait le bonheur des islamistes). Je défends au contraire que la recherche de l'émancipation autorise à s'attaquer ou se défendre des oppresseurs mais pas au-delà de l'égalité (c'est à dire pas à placer autrui dans la sujétion).

3) Je ne souhaite aucunement la victoire des islamistes mais je pense qu'on ne peut libérer les gens de force (ce serait un oxymore) et que pour lutter contre l'influence des islamistes rien ne vaut en effet la lutte des classes (désolé pur ton anti-communisme) car la démocratie bourgeoise ne fait pas rêver longtemps les classes populaires et qu'il faut opposer aux promesses d'un paradis céleste le progrès social ici sur terre. Pour cela, je conçois que sur place ce n'est pas une position facile, il faut combattre les islamistes, les militaires et les bourgeois (qui ne défendent que leurs privilèges sous couvert de liberté et s’accommodent des islamistes ou des militaires pour peu que leurs affaires soient sauves).

Hm ça pourrait faire un long débat.

1) Le concept de "totalitaire" me semble assez vide de sens on peut toujours comparer des systèmes de répression ou de contrôle (à ce titre le bagne français ressemble à s'y méprendre au goulag à une échelle différente bien sûr) ça n'explique ni la genèse, ni la dynamique d'un système. On ne peut par exemple nullement comprendre comment de fervents républicains se sont mus en 1940 en collaborateurs du nazisme si on reste dans l'opposition stérile démocratie libérale/ totalitarisme....

Ecoutez Mr duval...peut etre que le mot totalitaire n est pas approprié...

Je maitrise la langue egyptienne et je suis de tres pres les evenements qui s y deroulent ...Connaissant le monde arabe je trouve que le constat que tu a fais de la situation dans ces pays est un constat de connaisseur...ça change des constats fait par ceux qui connaissent la region a travers les quelques minutes qu on lui consacre sur des emissions comme "on est pas couché" ...alors je vais te faire un dessin et tu pourra me dire qu elle mot est approprié...

Mr duval tu a deja entendu les discours des leaders promorsi ...attention je ne parle pas des discours faits aux medias occidentaux ...

Pour les medias occidentaux il y a un discours (fait par des gens avec la barbe soigné ...voir sans barbes) pro-democratie pour la legalité des urnes contre la dictature de l armée ...ect...pour la simple raison que c est grace a l occident que les freres se sont debarrassé de Moubarak et qu ils ont encore besoin de l appui des occidentaux pour se debarrasser de l armée...Alors ils disent a l occident ce qu il veut entendre ...

Non je parle des discours faits au petit peuple egyptien et c est la qu ils annoncent leurs programme ...c est ce qu ils seront quand ils se seront debarrassé du dernier obstacle qu est l armée ...

Et la c est autre chose c est un autre discours au antipode des valeurs democratiques...Ce n est plus la legalité democratique qu on pretend defendre c est l islam ...

ce n est plus contre la dictature de l armée que l on combat c est contre la mecreance...et la on apprend que l ange gabriel est descendu sur terre pour appeller les egyptiens a defendre Morsi...Et ceux qui s opposent a ce genre de manip sont considérés comme des enemis de l islam...

Alors dit moi mon cher duval quand un parti pretend parler au nom de Dieu et traite ses adversaires politques de mecreant...On a pas les graines d un totalistarisme ???

Ou je n y comprend Rien?

2) Tu avances si je te comprends bien que pour défendre la liberté il faut l'imposer par la force (donc la fouler au pied) comme se fut le cas du maccarthysme? C'est par anti-communisme que justement les puissances capitalistes ont soutenu bon nombre de dictatures (qui ont fait le bonheur des islamistes). Je défends au contraire que la recherche de l'émancipation autorise à s'attaquer ou se défendre des oppresseurs mais pas au-delà de l'égalité (c'est à dire pas à placer autrui dans la sujétion).

Non pas exactement il y a une nuance ..Au fait j avance que pour defendre la democratie il faut empecher les enemis de la democratie de confisquer le pouvoir ...

Que si j ai le choix entre la confisquation du pouvoir par l armée ou les islamistes (et c est les deux seuls choix concrets qu on en ce moment les egyptiens) ...je choisi sans hesitation l armée ...

Sinon c est surtout pour le bonheur et le droit d israel a voler les palestinniens que les puissances capitalistes ont soutenu les dictatures arabes qui ne syè opposaient pas ....Et c est ce qui a fait le bonheur des islamistes ...

Le maccarthisme comme les mesures antidemocratiques en occident ont empeché le communisme de triompher en occident...est ce que ce n est pas plus mal pour l occident d aujourd hui ???

Ou tu aurrais preferé que l occident respecte la legalité et qu il devienne communiste pour sauver la democratie ...?

je parle bien de l effet du maccartysme sur les pays occidentaux par sur les pays musulmans...ne vous dispersez pas ...

3) Je ne souhaite aucunement la victoire des islamistes mais je pense qu'on ne peut libérer les gens de force (ce serait un oxymore) et que pour lutter contre l'influence des islamistes rien ne vaut en effet la lutte des classes (désolé pur ton anti-communisme) car la démocratie bourgeoise ne fait pas rêver longtemps les classes populaires et qu'il faut opposer aux promesses d'un paradis céleste le progrès social ici sur terre. Pour cela, je conçois que sur place ce n'est pas une position facile, il faut combattre les islamistes, les militaires et les bourgeois (qui ne défendent que leurs privilèges sous couvert de liberté et s’accommodent des islamistes ou des militaires pour peu que leurs affaires soient sauves).

Tu preconise le communisme pour lutter contre l islamisme en terre islamique ???

Autant tu a commencé ton intervention brillament autant la.....c est du n importe quoi

Opposer aux promesses d un paradis celeste la promesse d un progres sociale içi sur terre pour combattre l islamisme ..????

Mais tu est sur de savoir de quoi tu parle ???tu est sur de connaittre l islamisme???

Mr duval , si l islamisme a un succes aupres des classes populaire contrairement a la democratie bourgeoise c est justement parcequ il promet le progres sociale ...Il promet le paradis dans l au delas et le paradis içi bas ...alors que le communisme ne le promet qu içi bas ... comment veus tu qu il rivalise ???

C est l islam ,comme toute les autres religions, qui ne promet que le paradis celeste ....ce n est pas l islamisme ...tu veut faire la guerre a l islam ou al islamisme ..???

Ou pour toi les deux s amalgame ???

La situation de nombre de pays musulmans heurtés par l'islamisme fondamentaliste est celle-là: ne plus reculer, ne plus croire même par élections que ces fondamentalistes assureront la démocratie qui n'est pas dans leur esprit. Et ceux qui s'OPPPOSENT à ça ce sont bien des musulmans, et non des islamophobes. En Egypte, Algérie et Tunisie c'est accessible. Ailleurs ce sera plus que compliqué.....Bon courage.