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GPA et PMA

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Je comprends bien ton raisonnement Théia, cependant, malgré la légalisation de l'IVG, les chiffres n'ont pas augmenté...

J'ai du mal avec le principe de "banalisation", c'est un acte chirurgical et une réelle épreuve psychologique.

Mais la légalisation de l'IVG portait un autre message, celui d'une nécessité de santé publique !(idem pour le don d'organes). Ce n'est pas du tout le cas de la GPA et dans les esprits ça change tout.

Et je pense qu'avec une législation stricte (comme pour l'IVG), alors on peut, à notre échelle, limiter le recours aux GPA commerciales.

Rien que le fait d'être conscient qu'il faudra strictement encadrer, surveiller de près le recours à la GPA, n'est-il pas un aveu que la GPA est en soi une pratique anti-éthique ?

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Membre, X-Banni-X, 43ans Posté(e)
nonobonobo Membre 9 387 messages
43ans‚ X-Banni-X,
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Ben en fait je ne sais pas. :sleep:

Je fais un constat : si l'on a les moyens on peut "se payer" un bébé. Je me dis qu'il faut remédier à cela. Et je pense qu'un encadrement strict serait une des manières d'y arriver.

Je ne dis pas que c'est LA seule et unique solution, je pense qu'il faut y réfléchir.

Pour ce qui est de l'éthique, c'est un concept plutôt flou.

Les anti IVG mettaient en avant cette même éthique (issue de la religion) pour ne pas légaliser cette pratique.

Dans mon esprit, (à défaut de savoir ce que les autres peuvent penser :p ) c'est très clair, une légalisation de la GPA, un encadrement strict (avec par exemple une obligation de justifier d'une demande d'adoption préalable, ce qui pourrait aussi "ralentir" le possible recours "effréné" à la GPA, et démontrer la volonté de parentalité) seraient pour certains couples une vraie solution. :)

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Membre, Tête en l'air, 41ans Posté(e)
Feuille Membre 10 893 messages
41ans‚ Tête en l'air,
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Bah, y'a des soucis éthiques liés à l'IVG. Qui se résument à "l'embryon est-il ou non une personne" - question qui est indépendante d'une position religieuse sur la question, même si ça peut se recouper.

Simplement, comme c'est aussi une question de santé (je vais résumer ça par "même si on considère que l'embryon est une personne, est-ce qu'il vaut mieux perdre une vie, ou perdre une vie et en risquer une deuxième, celle de la femme qui veut mettre un terme à sa grossesse ?"), on a tranché en faveur du "moindre mal", en quelque sorte.

Dans le cas de la GPA, je suis d'accord avec Théia, on n'est pas dans ce cas de figure.

On se rapproche plutôt, selon moi, du trafic d'êtres humains - bébé, utérus... est-ce que c'est vraiment une bonne idée d'ouvrir cette porte ?

Même le don d'organes peut poser des problèmes éthiques ("à partir de quand considère-t-on qu'une personne est décédée ?" "est-il moral de faire commerce de ses organes ? Après tout, je peux vivre avec un rein, et c'est mon corps, ma liberté...")

Si je peux louer mon utérus, pourquoi ne pourrais-je pas vendre un lobe de mon foie ? Où est la limite ?

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Invités, Posté(e)
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Posté(e)

Ben en fait je ne sais pas. :sleep:

Je fais un constat : si l'on a les moyens on peut "se payer" un bébé. Je me dis qu'il faut remédier à cela. Et je pense qu'un encadrement strict serait une des manières d'y arriver.

Je ne dis pas que c'est LA seule et unique solution, je pense qu'il faut y réfléchir.

Pour ce qui est de l'éthique, c'est un concept plutôt flou.

Les anti IVG mettaient en avant cette même éthique (issue de la religion) pour ne pas légaliser cette pratique.

Dans mon esprit, (à défaut de savoir ce que les autres peuvent penser :p ) c'est très clair, une légalisation de la GPA, un encadrement strict (avec par exemple une obligation de justifier d'une demande d'adoption préalable, ce qui pourrait aussi "ralentir" le possible recours "effréné" à la GPA, et démontrer la volonté de parentalité) seraient pour certains couples une vraie solution. :)

C'est pas aussi simple que ça. Pour l'IVG, même en dehors de toute considération dogmatique religieuse, la question éthique se pose toujours. Ce qui d'ailleurs a même mené le Comité d'Ethique (le CCNE) à une aberration intellectuelle qui consiste à définir l'embryon ou le foetus comme un "être humain potentiel" tout en étant incapable de définir ce qu'est "un être humain à part entière" (cf mon topic sur le sujet, que j'ai quitté parce que ça m'énervait grave :p). C'est tellement incohérent que la brèche reste grande ouverte.

Quant à l'obligation de passer par une demande d'adoption avant d'avoir droit à la GPA, j'y crois pas du tout. L'argument n'est même pas défendable. Parce que le recours à l'adoption ne relève pas du tout des mêmes motivations que celui du désir d'un enfant "biologiquement sien".

PS: D'accord avec Feuille =)

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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
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Je comprends bien ton raisonnement Théia, cependant, malgré la légalisation de l'IVG, les chiffres n'ont pas augmenté...

.

L'IVG n'est (heureusement pas) un business.

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Invité Benbow69
Invités, Posté(e)
Invité Benbow69
Invité Benbow69 Invités 0 message
Posté(e)

Je fais un constat : si l'on a les moyens on peut "se payer" un bébé. Je me dis qu'il faut remédier à cela. Et je pense qu'un encadrement strict serait une des manières d'y arriver.

"Je fais un constat : si l'on a les moyens on peut "se payer" un esclave. Je me dis qu'il faut remédier à cela. Et je pense qu'un encadrement strict serait une des manières d'y arriver. "

Payer pour la possession d'un être humain est une pratique qui, en France, était prohibée depuis 1848. Sacrée régression civilisationnelle !

Moisissure argumentative n° 12 :

Sachant que le principe d'indisponibilité du corps humain régit le droit civil français (cf notamment articles 16 et 1128, ainsi que toute la jurisprudence de la Cour de Cass), la charge de la preuve vous incombe afin de nous expliquer qu'un commerce des organes est autorisé dans notre pays.

Encore une fois, le business du don d'organe, le trafic à travers le monde, etc ... doit-il nous faire abandonner la pratique de la greffe ?

En quoi est-ce comparable avec le fait d'inciter une femme à abandonner son enfant ?

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Invité Benbow69
Invités, Posté(e)
Invité Benbow69
Invité Benbow69 Invités 0 message
Posté(e)

Mince j'ai oublié de préciser une chose. J'ajoute que l'argument de "la société qui n'oblige pas mais autorise pour ceux qui le souhaitent" (qu'il soit avancé pour la GPA ou autre chose) me parait à chaque fois relever du sophisme, et d'une certaine négligence du concept de responsabilité collective.

Evidemment la loi n'obligerait pas à y avoir recours. Mais c'est oublier que la loi influence lentement la morale et donc les comportements.

:plus:

La loi n'a pas pour but "de ne pas obliger" mais de codifier la Société en fonction d'une approche morale du vivre-ensemble. Elle opère, fatalement, des choix de Société, condition sans laquelle elle se condamne à n'être plus qu'une coquille vide sans légitimité et donc sans pouvoir contraignant.

Notre Droit repose sur une vision jusnaturaliste qui place l'être humain au centre des préoccupations sociales. Cette conception a conduit à prohiber l'esclavage qui, justement, considérait qu'il était possible de ramener une partie de l'Humanité à une condition d'objet pouvant être troqué. Cette prohibition ne souffre aucune exception. Serait ainsi déclarée comme entachée de nullité toute convention par laquelle un majeur non protégé accepterait, en conscience, de se livrer à un autre sous forme d'acquisition patrimoniale (esclavage pour rembourser une dette par exemple). Il s'agit là d'un ordre public de protection.

Il n'est donc pas envisageable de permettre une restauration, même partielle, de cette pratique en avançant qu'on n'obligerait pas les femmes ne souhaitant pas vendre leur enfant à pratiquer cet acte. La Loi se doit, au contraire, de protéger les femmes qui accepteraient une telle dégradation contre elles-mêmes et surtout contre ceux profitant abusivement de leur état de faiblesse. Car, parlons clair, la GPA, c'est tout simplement exiger d'une pauvre qu'elle mette son ventre au service de plus riches. C'est dénier l'humanité du corps de la mère et de celui de son enfant que cette même qualité humaine rend indisponible à tout commerce.

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Invité Benbow69
Invités, Posté(e)
Invité Benbow69
Invité Benbow69 Invités 0 message
Posté(e)

Mince j'ai oublié de préciser une chose. J'ajoute que l'argument de "la société qui n'oblige pas mais autorise pour ceux qui le souhaitent" (qu'il soit avancé pour la GPA ou autre chose) me parait à chaque fois relever du sophisme, et d'une certaine négligence du concept de responsabilité collective.

Je soutiens ton propos en prenant un exemple dans un autre domaine. Certaines régions méditerranéennes sont célèbres pour leur pratique de la justice privée (vendetta italienne et corse, kanun albanais etc...). La Loi (en tout cas notre Loi française fondée sur les principes d'universalité et d'égalité) ne serait absolument pas susceptible d'autoriser une partie de la population (celle le souhaitant ou vivant dans des régions ayant connu de telles pratiques) à sortir du droit commun pour recourir à cette même justice privée. Car ce serait justement rompre avec les principes moraux qui sous-tendent tout notre système juridique, notamment de l'impossibilité pour des particuliers de disposer de la vie de leur prochain.

Une Loi qui abdique toute référence morale au profit d'une pure conformité avec l'intégralité des pratiques pouvant être observées, même très marginalement, au sein de la Société perd toute primauté. Elle n'est plus que le descriptif naturaliste de comportements plus ou moins aberrants. Qu'est-ce qui justifierait ainsi la condamnation du meurtre, sachant qu'il s'agit d'une pratique bien moins rare que le recours à la GPA ? En se désolidarisant de tout système moral au profit d'un suivisme neutre, elle s'oblige à se réformer perpétuellement, au gré des caprices de tout un chacun. Elle n'est donc plus la référence absolue à partir de laquelle tente de se construire la Société (qui pour ce faire a besoin de définir et réprimer les comportements qui nuisent à la collectivité). Sa tangibilité constante, qui lui ôte toute ambition d'édification d'un système logique, la rend évanescente et inutile pour fixer la moindre règle acceptable par l'ensemble du corps social. En s'ouvrant à chaque demande minoritaire, elle perd toute force et donc tout respect. Dès lors, elle se mue en chiffon de papier et la Société agit en dehors d'elle : elle devient fictive. Il s'agit d'un début de délitement social qui ne pourra mener, in fine, après une phase éventuelle de chaos, qu'à la réactivation des systèmes anciens de régulation sociale, fondés sur l'autorité de la Tradition et de la Coutume. En gros, un remplacement de l'autorité étatique applicable à tous par le règne de structures intermédiaires (claniques, religieuses, corporatives etc...) autour desquelles se fédéreront ceux qui auront conscience que l'ultra libéralisme d'un système qui ne maintient plus aucun garde-fou civilisationnel donc éthique (car une Civilisation sans Morale, cela n'existe pas !) se montre particulièrement peu protecteur de l'intérêt des personnes qu'il entend régir.

Continuons d'autoriser les pratiques les plus mortifères comme la GPA (esclavage), l'euthanasie (conception selon laquelle il est des existences qui méritent moins d'être vécues que d'autres, donc établissant une hiérarchie entre les vies humaines) et tutti quanti, et nous aurons une réaction extrêmement violente des systèmes traditionnels de solidarité, par dilution de l'autorité étatique. Ah ben mince ! L'expression des indépendantismes de certaines entités régionales et la résurgence des codes religieux, c'est pas déjà à l'ordre du jour ?

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Membre, Explorateur de Nuages, 47ans Posté(e)
Pheldwyn Membre 25 241 messages
47ans‚ Explorateur de Nuages,
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En quoi est-ce comparable avec le fait d'inciter une femme à abandonner son enfant ?

Ben si je me résous à user de la même mauvaise fois que la tienne, le don d'organe ne consiste jamais en rien d'autre que d'inciter quelqu'un à mourir pour donner ses organes, non ? (ah non ? ah bon).

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Membre, Explorateur de Nuages, 47ans Posté(e)
Pheldwyn Membre 25 241 messages
47ans‚ Explorateur de Nuages,
Posté(e)

Car, parlons clair, la GPA, c'est tout simplement exiger d'une pauvre qu'elle mette son ventre au service de plus riches.

Non, ça c'est une dérive de la GPA.

La loi ne saurait donc pas interdire les dérives d'une pratique qu'elle autorise par ailleurs ?

Et puis, l'exemple avait été donné précédemment, selon le même cheminement, il faudrait interdire la prostitution : des pauvres qui louent leurs corps au service de plus riches.

Bref, on voit bien que le noeud de ton raisonnement est la notion de "dégradation" : qui décide de ce qui est dégradant et de ce qui ne l'est pas ?

Forcer quelqu'un à faire quelque chose contre sa volonté, comme c'est le cas de l'escalavage, oui c'est dégradant (on sera tous d'accord).

Que quelqu'un accepte de donner un rein pour une greffe ? Certains pourraient trouver cela dégradant.

Dans le même temps, les mères porteuses qui participent à la GPA dans les pays où cela est raisonnablement encadré, ne le font pas sous la contrainte, mais par choix.

Certains pourraient brandir également l'argument de la contrainte, que le choix n'est pas délibéré : je prendrais dans ce cas un exemple bien plus général, celui de l'emploi. Lorsque l'on loue ses organes (muscles et intellect) à un tiers moyennement rétribution, ne sommes nous pas dans une dégradation toute aussi criante de notre être ?

Car ce choix est rarement délibéré, mais imposé (car sinon on renonce à vivre décemment).

Modifié par Pheldwyn
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Invité Benbow69
Invités, Posté(e)
Invité Benbow69
Invité Benbow69 Invités 0 message
Posté(e)

Ben si je me résous à user de la même mauvaise fois que la tienne, le don d'organe ne consiste jamais en rien d'autre que d'inciter quelqu'un à mourir pour donner ses organes, non ? (ah non ? ah bon).

1) Le don d'organe n'est possible que s'il ne met pas la vie du donneur en danger. Il est, par exemple, interdit de donner son cœur si l'on n'est pas en état de décès.

2) Contrairement à la GPA, le don d'organe est à but médical. L'absence d'enfants ne constitue pas une maladie. Il y a donc proportionnalité entre la lourdeur de l'acte chirurgical (donner un rein) et le but recherché (sauver la vie de quelqu'un). En outre, il s'agit de don et non de contrat de vente.

3) La GPA a pour unique but de transférer la filiation à une autre personne que la mère biologique. Il s'agit donc bien d'incitation à l'abandon d'enfants. Prétendre l'inverse est juste se cacher derrière son petit doigt. Donc pour la mauvaise foi... balaie devant ta porte.

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Invité Benbow69
Invités, Posté(e)
Invité Benbow69
Invité Benbow69 Invités 0 message
Posté(e)

Non, ça c'est une dérive de la GPA.

La loi ne saurait donc pas interdire les dérives d'une pratique qu'elle autorise par ailleurs ?

Et puis, l'exemple avait été donné précédemment, selon le même cheminement, il faudrait interdire la prostitution : des pauvres qui louent leurs corps au service de plus riches.

Bref, on voit bien que le noeud de ton raisonnement est la notion de "dégradation" : qui décide de ce qui est dégradant et de ce qui ne l'est pas ?

Forcer quelqu'un à faire quelque chose contre sa volonté, comme c'est le cas de l'escalavage, oui c'est dégradant (on sera tous d'accord).

Que quelqu'un accepte de donner un rein pour une greffe ? Certains pourraient trouver cela dégradant.

Dans le même temps, les mères porteuses qui participent à la GPA dans les pays où cela est raisonnablement encadré, ne le font pas sous la contrainte, mais par choix.

Certains pourraient brandir également l'argument de la contrainte, que le choix n'est pas délibéré : je prendrais dans ce cas un exemple bien plus général, celui de l'emploi. Lorsque l'on loue ses organes (muscles et intellect) à un tiers moyennement rétribution, ne sommes nous pas dans une dégradation toute aussi criante de notre être ?

Car ce choix est rarement délibéré, mais imposé (car sinon on renonce à vivre décemment).

Ce n'est pas une "dérive", c'est la réalité crue. Cite moi donc des cas où la mère porteuse appartient à la bone bourgeoisie. Ton déni est-il affaire de mauvaise foi à l'état brut ou de candeur absolue ? La réalité, c'est celle-ci (tu liras que la plupart des acheteurs sont des étrangers) :

http://www.slate.fr/monde/84135/gpa-inde

La prostitution n'est guère en odeur e sainteté puisque, tu l'ignores peut-être, l'actuel gouvernement pénalise les clients des prostituées. En outre, tu fais bien d'établir un parallèle : la GPA, c'est la prostitution de l'enfantement. Libre à toi d'exalter ce modèle de filiation. Pourquoi la Société devrait-elle le permettre ?

Enfin, ton dernier argument tout droit sorti de la bouche de Pierre Bergé démontre combien tu t'inscris dans une logique ultra-libérale. Si l'activité de ses muscles ou son cerveau peut être monnayée, en ce cas le produit de sa grossesse aussi. Ce ravalement de l'humain à la marchandisation intégrale, qui déjà fait croire que le salariat est la norme (occultant les autres formes d'emploi, alors même que le salariat entre justement dans un processus de domination) et qui explique sans rire que l'enfantement constitue une simple activité économique, nie tellement tous les principes humanistes que la discussion n'est plus possible. A partir du moment où l'Humanité est juste constituée d'entités biologiques pouvant s'échanger contre des valeurs (monnaie, métaux précieux...), il convient juste de s'interroger si le produit acheté est en bon état de marche.

http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/08/04/31003-20140804ARTFIG00056-abandon-d-un-enfant-trisomique-le-vrai-visage-de-la-gpa.php?pagination=2

Quand on lit sous la plume de personnes se prétendant de "gauche" (lol !) que vendre son bébé revient à creuser des terrassements ou à démonter un moteur, une simple activité salariale, on se dit que l'ultra libéralisme a désormais opéré ses ravages dans tout le corps social. Eh bien, achetez ou vendez des gosses, que voulez-vous que je vous dise ? Et n'oubliez pas le bon de garantie. Il n'y a plus rien d'autre à dire. Les partisans de la GPA appartenant au post-humain, eux et moi ne parlons pas la même langue. Le contact est donc inutile.

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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
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Quand on lit sous la plume de personnes se prétendant de "gauche" (lol !) que vendre son bébé revient à creuser des terrassements ou à démonter un moteur, une simple activité salariale, on se dit que l'ultra libéralisme a désormais opéré ses ravages dans tout le corps social. Eh bien, achetez ou vendez des gosses, que voulez-vous que je vous dise ? Et n'oubliez pas le bon de garantie. Il n'y a plus rien d'autre à dire. Les partisans de la GPA appartenant au post-humain, eux et moi ne parlons pas la même langue. Le contact est donc inutile.

C'est toute la perversité de la chose: un homme de gauche aujourd'hui ne peut-être que fasciste. (ce qui explique certaines évolutions de l'Histoire)

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Ben si je me résous à user de la même mauvaise fois que la tienne, le don d'organe ne consiste jamais en rien d'autre que d'inciter quelqu'un à mourir pour donner ses organes, non ? (ah non ? ah bon).

Mince Benbow69 a sacrément étayé son argumentaire, ce n'est pas très fair play de le résumer à ça :/

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Membre, Explorateur de Nuages, 47ans Posté(e)
Pheldwyn Membre 25 241 messages
47ans‚ Explorateur de Nuages,
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Ce n'est pas une "dérive", c'est la réalité crue. Cite moi donc des cas où la mère porteuse appartient à la bone bourgeoisie. Ton déni est-il affaire de mauvaise foi à l'état brut ou de candeur absolue ? La réalité, c'est celle-ci (tu liras que la plupart des acheteurs sont des étrangers) :

Je ne pensais que le débat consistait à s'interroger sur la possibilité de passer un partenariat avec l'Inde pour y autoriser les GPA françaises (ou alors, j'ai loupé tout un train de wagons).

Car sinon, lorsque tu évoques la réglementation sur le don d'organe, il faudrait aussi s'adapter à ce qu'il passe en Inde en ce cas, pas en France.

Bref, il faut être cohérent.

La prostitution n'est guère en odeur e sainteté puisque, tu l'ignores peut-être, l'actuel gouvernement pénalise les clients des prostituées.

Ce que je trouve hypocrite : cela a permis de ne rien faire pour lutter contre l'exploitation des femmes qui sont forcées à se prostituer. La question étant de se demander si l'on doit interdire à une femme (ou un homme) qui, en dehors de toute pression, décide de louer ainsi ses services.

Je suppose que tu es également opposée aux assistants sexuels (Mon lien)

Enfin, ton dernier argument tout droit sorti de la bouche de Pierre Bergé démontre combien tu t'inscris dans une logique ultra-libérale. Si l'activité de ses muscles ou son cerveau peut être monnayée, en ce cas le produit de sa grossesse aussi. Ce ravalement de l'humain à la marchandisation intégrale,

Tu m'as mal lu ou compris.

J'utilise cet argument non pas pour justifier la GPA comme "activité économique" : j'explique juste que cet argument est fallacieux, car cela choque dans ce cas, et ne choque pas dans le cas du salariat (alors qu'il le devrait tout autant).

Bref, je ne pars pas déjà du principe que vendre ses muscles et son intellect soit un principe sain (c'est une idéologie imposé par un système), et donc je ne m'inscris pas dans une logique économique pour déterminer ce qui est souhaitable ou non : je me place davantage sur la réflexion éthique et humaine.

Tu t'es embêtée à écrire un pavé pour rien, car effectivement pour quelqu'un de gauche l'économie n'est jamais qu'un outil, aucunement l'alpha et l'omega de la société, qui avaliserait ou non les pratiques acceptables ou pas. Loin de là. Aussi j'aurais pu tenir le même discours que le tien (et je le tiens également) concernant la marchandisation des corps, des individus, des idées ...).

Bref, nous nageons tellement en pleine marchandisation que l'argument n'est pas particulièrement davantage pertinent dans le cas de la GPA que dans bien d'autres domaines (la santé, le travail, l'environnement, etc ...). Il n'y a que les ultra libéraux pour s'apercevoir ponctuellement, sur un thème restreint, que tout n'est pas affaire d'argent.

Mince Benbow69 a sacrément étayé son argumentaire, ce n'est pas très fair play de le résumer à ça :/

Je n'ai pas répondu à son argumentaire, j'ai répondu à sa phrase, d'une grande objectivité et peu orientée :

"la GPA c'est inciter une mère à abandonner son enfant".

Tu trouves que c'est honnête (que l'on soit pour ou contre la GPA) de présenter les choses ainsi ?

Modifié par Pheldwyn
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Posté(e)

Je n'ai pas répondu à son argumentaire, j'ai répondu à sa phrase, d'une grande objectivité et peu orientée :

"la GPA c'est inciter une mère à abandonner son enfant".

Tu trouves que c'est honnête (que l'on soit pour ou contre la GPA) de présenter les choses ainsi ?

Pas tout à fait non plus. Mais je trouvais elle en avait tellement dit plus, que ta réaction et les +5 qu'elle a récoltée (je l'avoue^^) m'ont un peu dépitée =p

Mais indépendamment de tout ça, même si on occulte le risque de commerce et d'esclavage, tu en penses quoi toi du point que j'ai soulevé ici ? (je n'ai pas lu les pages précédentes, je ne sais pas s'il a déjà été abordé). Comment peut-on le négliger ? Je ne comprends pas.

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Membre, Explorateur de Nuages, 47ans Posté(e)
Pheldwyn Membre 25 241 messages
47ans‚ Explorateur de Nuages,
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Je pense que personne ne parle de le négliger, de "déshumaniser" la grossesse.

Au contraire, c'est pour certain une démarche bien plus humaine, que de porter la vie engendrée par d'autres dans l'incapacité de le faire. Il s'agit également de considérer la relation mère-enfant dans un cadre bien plus large que les simples 9 mois de la grossesse.

Mais encore une fois, je suis pour la GPA sur le principe, mais ce n'est pas pour autant que je balaie toute réflexion sur le sujet : au contraire, je trouve que ce débat est philosophiquement et humainement complexe (pour peu qu'on ne tombe dans la simplification outrancière), puisqu'il questionne sur la conception que l'on se fait de la maternité, entre la mère qui désire l'enfant, la mère biologique qui porte l'enfant, la mère génétique et la mère qui élève cet enfant.

Bref, pour revenir sur le point que tu as soulevé, il ne faut pas le concevoir comme BenBow69 l'a fait, comme si la mère biologique était contrainte d'abandonner, contre son gré, son enfant : dès lors que l'on conçoit cette mère comme quelqu'un qui sait très bien ce qu'elle fait et pourquoi elle le fait, et a le désir de le faire, les points de vue sont complètement modifiés.

Le lien mère-enfant durant la grossesse ne disparaît pas, mais il se fait dans un contexte très différent, auquel sont mêlés les parents génétiques de l'enfant (comme un père vit la grossesse de sa compagne).

Mais effectivement, il est possible que la mère biologique finisse par revenir sur sa décision (même si je suppose a priori que cela est très rare dans les pays où la GPA est encadrée) et la loi devrait en effet prendre en compte cet aspect. Et à l'inverse, elle devrait également responsabiliser les parents d'intention, en ne permettant pas que ceux-ci se désistent si l'enfant présente des problèmes (comme l'actualité l'a malheureusement illustré récemment). Il y a, aussi, la question de l'avortement à préciser selon certaines situations.

Modifié par Pheldwyn
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Invité s
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Posté(e)

Ce qui me dérange sur la GPA, c'est le côté financier, il y a des femmes qui accouchent sous x mais quand elles le font, c'est qu'elles n'ont vraiment pas d'autres moyens alors que la GPA peut tenter certaines femmes à le faire plus facilement pour une question d'argent.

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Membre, Tête en l'air, 41ans Posté(e)
Feuille Membre 10 893 messages
41ans‚ Tête en l'air,
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Pour rebondir csur ce que tu dis, Samira, y'a aussi autre chose qui me dérange : d'un côté on a des femmes qui accouchent sous X/avortent parce qu'elles ne veulent/peuvent pas s'occuper d'un enfant (mais pour qui vivre la grossesse ne poserait pas forcément un problème), de l'autre des femmes qu'on voudrait payer pour abandonner à la naissance l'enfant qu'elles auront porté pendant 9 mois... Pourquoi les parents adoptifs qui voudraient avoir recours au deuxième groupe de dames ne se tournent-ils pas plutôt vers le premier ? Parce que le gamin ne porte pas les gènes qu'ils veulent, à savoir les leurs ? Est-ce qu'avoir un enfant, être père/mère, ça se limite à la génétique ? Est-ce que la génétique est absolument essentielle ? Je trouve ça un peu effrayant, comme manière de voir les choses...

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Invité s
Invités, Posté(e)
Invité s
Invité s Invités 0 message
Posté(e)

Ils arrivent que par des adoptions, les enfants recherchent leur famille génétique, ça a quand même son importance d’où le fait qu’il peut y avoir une assurance que l’enfant ne recherche pas la mère qui l’a porter pendant neuf mois. La deuxième raison, c’est qu’il est plus facile d’avoir un enfant par la GPA que par accouchement sous x ou adoption puisque les délais d’attente sont très longs sauf pour des enfants de l’étranger mais là aussi, c’est difficile car ce n’est rarement un nouveau-né et l’enfant a plus de mal à s’adapter.

Les parents se sont avant tout ce qui élèvent les enfants mais la génétique a aussi son importance pour ceux-ci.

Modifié par samira123
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