Hollande à Strasbourg : «L'Europe ne peut se contenter d'être un marché»

Hollande à Strasbourg : «L'Europe ne peut se contenter d'être un marché»

Depuis le Parlement de Strasbourg, François Hollande a prononcé son premier grand discours européen ce mardi, deux jours avant le sommet de Bruxelles où l'adoption du budget de l'UE pour la période 2014-2020 s'annonce très difficile. Le président français a défendu sa vision d'une Europe politique, qui «ne peut pas se contenter d'être un marché, un budget, une monnaie».

Selon le chef de l'Etat français, «s'il est vrai que la crise de la zone euro est désormais largement derrière nous, nous sommes loin d'en avoir tiré toutes les conséquences. Ce qui nous menace, n'est plus la défiance des marchés, mais c'est celle des peuples». Sans le nommer, il a répondu à David Cameron, le Premier ministre britannique, qui a décidé d'organiser avant fin 2017 un référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l'UE. «L'Europe ne peut pas être une addition de nations venant chercher ce qui leur serait utile pour elles et pour elles seules.» Le président français a plaidé «pour une Europe différenciée. Pas une Europe à deux vitesses, ou à la carte».

«Faire des économies oui, affaiblir l'économie, non»

L'intervention de Hollande intervient alors que rencontres et tractations se multiplient entre dirigeants européens pour tenter de trouver un compromis sur le budget pluriannuel de l'UE, discuté jeudi et vendredi à Bruxelles. Il a lui-même admis samedi que les conditions n'étaient «pas encore réunies» pour y parvenir. Il a souligné la difficulté de concilier les intérêts divergents entre les Etats favorables à une politique privilégiant croissance et solidarité - France, Espagne et Italie - et ceux partisans de coupes franches dans les dépenses - Allemagne, Royaume-Uni, pays nordiques, Pays-Bas.

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Il a d'autant plus raison Hollande qu'il est en plein démarchage d'assistance militaire coordonnée auprès des autres pays européens, et que c'est forcément compliqué de devoir demander à chacun un par un plutôt que de déléguer ça à une autorité militaire européenne même petite.

Une autorité militaire européenne même petite, c'est un sentiment européen de ce que nous tolérons et de ce que nous ne tolérons pas dans le monde politique. Bien sûr compliqué pour une mosaïque, mais on pourrait sans doute se contenter d'un minimum de cohésion politique.

Nous sommes d'accord dans les grandes lignes sur les droits et libertés de l'humain en Europe, et sur la solution ultra efficace du développement par l'industrie, le travail, et les libertés individuelles. Ça peut paraître très bateau, moi je trouve que c'est déjà énormous, au regard des autres grands ensemble du monde.

Nous avons en Europe, globalement, un certain niveau éducatif qui permet d'allier travail et liberté... pourquoi ne pas assaisonner ce niveau à la sauce Europe ?

Pour une fois je suis ok avec Hollande : l'Europe que tous ces néo-aristrocrates construisent n'est qu'une vulgaire affaire de fric, ce qui fait passer bien après la fraternité entre les peuples, les droits de l'homme, l'équité, la transparence, etc..

Il a parlé d'Europe politique mais n'a pas fait de projet... C'est dommage...

Même s'il a parlé d'une Europe différenciée, il faudrait un Président Européen et un vrai gouvernement européen élu par les députés européens...dans une nouvelle Europe à 6 ou à 12...

Non seulement, il n'a rien proposé de concret mais en plus, il a dit n'importe quoi, comme d'habitude :

"la crise de l'euro est largement derrière nous ..." => la crise de l'euro vient à peine de commencer

"une Europe différenciée, pas une Europe à deux vitesse ou à la carte" => traduction ?

C'est un discours sur lequel on est forcé d’être d'accord. L’Europe économique existe depuis sa création, mais l'Europe politique n'existe pas. La constat est effectivement clair: nous ne pouvons pas continuer à vivre en colocation mais en cherchant notre propre bénéfice.

Visualisons ça à notre échelle: Je voudrais partir au ski avec 8 potes. Dans l'idéal nous nous organisons pour trouver un studio pour 8, acheter la bouffe en commun, louer le matériel en commun en tentant une négociation... Et s'il n'y a que 3 chambres, on se relaie pour prendre le canapé de temps en temps. Là je pars avec 8 potes mais nous avons chacun notre appartement, chacun notre voiture, nous payons chacun notre bouffe en fonction de ce que nous voulons manger, nous payons les locations plein tarif... Alors oui on est un peu plus libre mais on y perd de la thune et de la convivialité, de la culture, de l'échange... Et finalement qui part au ski tout seul? Personne, nous avons besoin des autres...

Maintenant c'est toujours plus rassurant quand on propose un objectif, mais bon... même à l'échelle de l'individu il est rare de rencontrer des gens qui ont planifié leur vie. A la limite on a des projets pour l'an prochain, des désirs d'évolution professionnelle... mais rien de concret non plus.

Il n'a qu'à faire un référendum si il veut l'Europe politique ...

Mais je doute fortement que le oui l'emporterait.

L'Europe politique n'existe pas. Et l'Europe économique n'est qu'une supercherie destinée à enrichir un peu plus l'Allemagne. La politique monétariste imposée à Bruxelles par Berlin est catastrophique pour une grande partie de l'Europe. Voilà le triste état des lieux. Mais on a tellement peur de revenir à l'époque des affrontements franco-allemands, qu'on préfère fermer les yeux. Combien de millions de chômeurs de plus faudra-t-il pour admettre la réalité?

Alors franchement ce qu'a dit François Hollande ou rien...

C'est qu'une question de logique... Si chaque pays a x% de sa population qui est militaire par exemple et qu'on décide de faire une armée européenne, ça ne servira à rien de garder x milliers de soldats en trop.

Pour qu'il y ait une armée européenne il faudrait d'abord qu'il y ait une politique européenne... Et ça c'est fini, parce que sur le long terme les intérêts de la France et de l'Allemagne vont de plus en plus diverger. L'Allemagne a longtemps ménagé la France parce qu'elle y trouvait son intérêt, mais c'est terminé. Les Allemands se sentent désormais assez forts pour suivre leurs propres buts. On va vers une division de plus en plus radicale de l'Europe, entre une Europe du Nord dominée par l'Allemagne (l'Europe des riches) et une Europe du Sud à la traîne. Croire que les intérêts de ces deux Europes sont identiques est une vue de l'esprit. Plus longtemps les pays du sud appliqueront la politique monétariste de Bruxelles, et plus ils se ruineront. La France a d'ailleurs aussi sa part de responsabilité dans cette politique monétariste, le précédent patron de la BCE, Jean-Claude Trichet, ayant été un champion de l'Euro fort. Les chômeurs actuels peuvent lui dire merci, ainsi qu'à ceux qui l'ont nommé.

Je n'adhère pas à cette analyse, mais je suis un pro européen et un indécrottable optimiste. Pour moi, une fois la crise bien derrière nous, les européens feront comme les USA: des pays avec leurs spécificités et un gouvernement unique. Pour moi c'est juste une question de survie parce que des nations seules n'auront aucune chance face à des géants en devenir comme la Chine et l'Inde.

Pour qu'il y ait une armée européenne il faudrait d'abord qu'il y ait une politique européenne... Et ça c'est fini, parce que sur le long terme les intérêts de la France et de l'Allemagne vont de plus en plus diverger. L'Allemagne a longtemps ménagé la France parce qu'elle y trouvait son intérêt, mais c'est terminé. Les Allemands se sentent désormais assez forts pour suivre leurs propres buts. On va vers une division de plus en plus radicale de l'Europe, entre une Europe du Nord dominée par l'Allemagne (l'Europe des riches) et une Europe du Sud à la traîne. Croire que les intérêts de ces deux Europes sont identiques est une vue de l'esprit. Plus longtemps les pays du sud appliqueront la politique monétariste de Bruxelles, et plus ils se ruineront. La France a d'ailleurs aussi sa part de responsabilité dans cette politique monétariste, le précédent patron de la BCE, Jean-Claude Trichet, ayant été un champion de l'Euro fort. Les chômeurs actuels peuvent lui dire merci, ainsi qu'à ceux qui l'ont nommé.

L’Allemagne ne fera pas longtemps le poids face aux nouveaux géants mondiaux et si elle ne le sait pas encore elle l'apprendra vite.

Leur intérêt, comme l’intérêt de chaque pays européen est d'avoir une Europe prospère avec laquelle elle fait la majorité de ses échanges.

Enfin, il ne faut pas confondre Merkel avec l'Allemagne. Elle aussi a ses opposants dans son pays.

Actuellement l'Allemagne utilise l'Europe très habilement sur le plan économique, tout en menant sa propre politique. Donc elle gagne sur les deux tableaux. Tant mieux pour l'Allemagne, tant pis pour nous (et les Espagnols, les Grecs, les Portugais etc.) qui sommes assez cons pour sacrifier nos propres intérêts aux intérêts allemands. Par contre les Anglais semblent avoir compris, et c'est pour ça qu'ils ont envie de se retirer de l'Europe.

On verra ce que les anglais auront compris une fois au pied du mur.

Actuellement l'Allemagne utilise l'Europe très habilement sur le plan économique, tout en menant sa propre politique. Donc elle gagne sur les deux tableaux. Tant mieux pour l'Allemagne, tant pis pour nous (et les Espagnols, les Grecs, les Portugais etc.) qui sommes assez cons pour sacrifier nos propres intérêts aux intérêts allemands. Par contre les Anglais semblent avoir compris, et c'est pour ça qu'ils ont envie de se retirer de l'Europe.

Ah ben oui hein, créfieu ! Les gouvernements du Sud de l'Europe France compris sont encore plus cons que toi, c'est une évidence !

L’Allemagne ne fera pas longtemps le poids face aux nouveaux géants mondiaux et si elle ne le sait pas encore elle l'apprendra vite.

Leur intérêt, comme l’intérêt de chaque pays européen est d'avoir une Europe prospère avec laquelle elle fait la majorité de ses échanges.

Enfin, il ne faut pas confondre Merkel avec l'Allemagne. Elle aussi a ses opposants dans son pays.

Les allemands ont signé des traités germano-américain atlantistes. (celui de 2004 notamment !). Une telle traitrise envers l'Europe, et surtout la France, montre son attachement non pas à l'UE, mais bel et bien aux américains. Ce ne sont même pas des traités, ce sont des alliances, d'ailleurs.

Tout comme le traité franco-allemand est un mythe.

"Mon plus grand espoir fut l'Allemagne, c'est aujourd'hui ma plus grande désillusion" (De Gaulle, quand les allemands changeaient les termes du traité en y incluant Grande-Bretagne, Etats-Unis, intérêts anglo-saxons).

Les allemands n'ont fait que ça depuis leur entrée dans l'UE, signer des alliances, traités, pactes avec les américains.

Je pense qu'ils se fichent pas mal de l'UE.

Pour revenir au sujet :

"On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l'ont engendré"

Je l'ai croisé ce matin.

Rien à voir, je sais bien.

Et, c'était une blague. Si j'avais su, je serais parti plus tard.

Oui oui, j'apporte rien, mais bon, c'est pas une nouveauté non plus.

Cela dit, l'économie est la raison principale actuellement, alors.

Les allemands ont signé des traités germano-américain atlantistes. (celui de 2004 notamment !). Une telle traitrise envers l'Europe, et surtout la France, montre son attachement non pas à l'UE, mais bel et bien aux américains. Ce ne sont même pas des traités, ce sont des alliances, d'ailleurs.

Tout comme le traité franco-allemand est un mythe.

"Mon plus grand espoir fut l'Allemagne, c'est aujourd'hui ma plus grande désillusion" (De Gaulle, quand les allemands changeaient les termes du traité en y incluant Grande-Bretagne, Etats-Unis, intérêts anglo-saxons).

Les allemands n'ont fait que ça depuis leur entrée dans l'UE, signer des alliances, traités, pactes avec les américains.

Je pense qu'ils se fichent pas mal de l'UE.

Pour revenir au sujet :

"On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l'ont engendré"

Alors l'Allemagne est traitre à l'Europe parce qu'elle signe des alliances économique avec la Grande Bretagne et les Etats-Unis ? Je ne comprends pas très bien. Est-ce si facile à juger ?

Je pense qu'ils ne se fichent absolument pas de l'UE, je pense que par contre 'ils ne veulent pas se couper constamment un bras pour subventionner ces paresseux, ingrats et éternellement insatisfaits d'européens de Sud.

Non seulement, il n'a rien proposé de concret mais en plus, il a dit n'importe quoi, comme d'habitude :

"la crise de l'euro est largement derrière nous ..." => la crise de l'euro vient à peine de commencer

"une Europe différenciée, pas une Europe à deux vitesse ou à la carte" => traduction ?

L'euro est menacé ? Pourquoi? Par qui ?

Ah oui, son cours est trop élevé. Mais ce n'est pas l'effet de la crise, c'est un problème de gestion de cette monnaie.

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Alors l'Allemagne est traitre à l'Europe parce qu'elle signe des alliances économique avec la Grande Bretagne et les Etats-Unis ? Je ne comprends pas très bien. Est-ce si facile à juger ?

Je pense qu'ils ne se fichent absolument pas de l'UE, je pense que par contre 'ils ne veulent pas se couper constamment un bras pour subventionner ces paresseux, ingrats et éternellement insatisfaits d'européens de Sud.

Tu oublies que l'Allemagne signe aussi des traités avec la Chine...

"ces paresseux ingrats et eternellement insatisfaits d'européens du Sud"? Diable! Voilà un jugement sévère! Comme si les Allemands avaient toujours raison! Ils se sont plantés un certain nombre de fois au cours de l'histoire récente il me semble, et quand ils se plantent ils ne font pas les choses à moitié! La manière dont aujourd'hui ils traitent leur problème démographique (pour prendre ce seul exemple) est suicidaire. On aurait bien tort de s'incliner en permanence devant nos cousins germains : ils n'ont pas toujours raison, loin de là.