Les salariés de Fralib occupent leur usine.

Pour justifier sa décision, Unilever, qui possède trois autres usines de thés et infusions en Europe [1], fait valoir que l’unité de Gémenos est la moins compétitive, assurant 5 % du volume de production pour 27 % des coûts.

http://www.bastamag....rticle1737.html

Ce qui est étonnant, c'est qu'elle soit restée ouverte aussi longtemps avec des chiffres aussi pourri. :gurp:

Cela coutera moins cher de payer le chômage a tout ces gens plutôt que de nationaliser cette épave entreprise.

Ben oui c'est de la faute des salariés qui ont de trop gros salaires pour que ça soit rentable.

C'est logique que tout ça ferme ici et se délocalise en Chine, là au moins les salariés ferment leur gueule et sont rentables.

Plans sociaux: Jean-Marc Ayrault répond à Pierre Laurent

Le Premier ministre a répondu ce vendredi à la lettre ouverte de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, qui l'interpellait sur la multiplication des plans sociaux. Jean-Marc Ayrault indique ses actions à venir et parlent de mesure contre les licenciements boursiers.

Dans sa réponse à la lettre cosignée par Pierre Laurent, Nicolas Borvo Cohen-Seat et Roland Muzeau, le nouveau locataire de Matignon indique deux nouvelles possibilités de recours des salariés contre les plans de licenciements et les cessation d'activité. Le Parlement sera saisi "pour adopter rapidement un certain nombre de mesures précises sur les licenciements boursiers et sur l'obligation pour un groupe, de céder à un repreneur un site industriel rentable qu'il envisagerait de fermer".

Par ailleurs, Jean-Marc Ayrault souligne l'action du "Ministre du redressement productif" qui "s'est saisi dès son installation de l'ensemble des dossiers en cours". Ce vendredi, Arnaud Montebourg s'est rendu à Gémenos auprès des Fralib et a annoncé le retour d'Unilever à la table des négocations, qui voulait pourtant cesser toute activité sur ce site de production du thé l'Eléphant, ainsi que la nomination d'un médiateur.

"Chaque situation fait l'objet d'un examen et d'un suivi particuliers. Il est mobilisé avec le Ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social sur les plans sociaux en cours afin de trouver les meilleures solutions pour sauvegarder les emplois et préserver notre tissu industriel et notamment nos PME", assure le Premier ministre

http://www.humanite.fr/politique/jean-marc-ayrault-precise-ses-pistes-contre-les-plans-sociaux-497372

Pas clair, tout ça...

C’est qui un repreneur, c’est forcément un autre groupe capitaliste qui en voudrait ?

Ou bien ça peut être les travailleurs ? Et Unilever serait alors forcé de céder l’usine aux travailleurs ?

Je préférerais que ce soit la deuxième solution, mais je doute que ce soit la volonté réelle du gouvernement...

justement carnifex, je ne comprends pas ce qui empecherait l'etat de laisser les salaires se "debrouiller" avec la co-gestion de leur propre entreprise?

d'ailleurs pourquoi de facon generale ce ne sont pas les systemes cooperatifs d'auto-gestion qui sont les modeles dominants d'entreprises puisque tout le monde en vantent les bienfaits?

est ce bien trop couteux? pas assez efficace?

en quoi?

C'est ce que les actionnaires veulent éviter à tout prix...

Concernant les fermetures d'usine, je me rejoint à la proposition de Mélenchon de faire en sorte que les salariés soient les premiers candidats à la reprise.

Il y a déjà eu énormément de fonds vautours qui ont racheté des entreprises et des usines, qui ont licencié et restructuré énormément et revendu après 2 ans. Ils endettent aussi l'entreprise.

Puis l'entreprise est très endettée et ferme endéans les 10 années.

Il faut éviter cela, combien d'emplois aurait-on pu sauver avec des coopératives plutôt que des fonds vautours?

Sinon, il est prouvé que les entreprises en coopératives emploient plus et ont une politique plus démocratique et donc sociale.

Le vrai problème n'est pas la façon dont sera reprise l'entreprise, mais que fera t'elle ? Est ce une bonne idée de laisser une usine voué a disparaitre faute de clients entre les mains d'une coopérative ? J'appel cela un cadeau empoisonné.

justement carnifex, je ne comprends pas ce qui empecherait l'etat de laisser les salaires se "debrouiller" avec la co-gestion de leur propre entreprise?

d'ailleurs pourquoi de facon generale ce ne sont pas les systemes cooperatifs d'auto-gestion qui sont les modeles dominants d'entreprises puisque tout le monde en vantent les bienfaits?

est ce bien trop couteux? pas assez efficace?

en quoi?

Ben si les salariés peuvent racheter l'entreprise, pourquoi pas?

Mais le peuvent-ils? J'en doute.

Il se peut aussi que l'entreprise ou l'usine est en difficultés parce que le groupe a décidé de ne plus y investir avant de délocaliser quelques années après.

Les salariés seront responsables de ce qu'ils font de l'entreprise mais comme ils la reprenneraient volontairement, ils seront déjà plus motivés ( on aime bien de faire ce qu'on a choisit de faire plutot que de faire quelque chose qu'on nous impose).

Il se peut aussi que l'entreprise ou l'usine est en difficultés parce que le groupe a décidé de ne plus y investir avant de délocaliser quelques années après.

Dans ce cas si, le problème est une surproduction au niveau du groupe Unilever. Ils possèdent déjà deux usines qui leurs permettent d'approvisionner leurs clients,il ne sert donc a rien qu'ils gardent la troisième situé en France d'autant plus qu'elle est particulièrement peu rentable ( et même pas rentable du tout, le groupe perd de l'argent a la maintenir en vie).

Un peu d'info :

Réponses aux contre-vérités sur Fralib et Unilever

« L’usine est délocalisée en Pologne »

C’est doublement FAUX:

- L’usine de Gémenos ferme parce qu’Unilever doit réduire ses capacités de production qui sont largement supérieures à ses ventes : installer l’usine ailleurs ne règlerait aucun problème.

- L’usine de Bruxelles va fabriquer 90% des productions destinée à la France. La Belgique n’est pas vraiment ce que l’on appelle un pays à bas coût.

« Le projet de reprise des syndicats pourrait sauver le site »

C’est FAUX et c’est le cabinet d’expert Salustro qui le dit : le projet n’est pas viable parce qu’il repose sur des hypothèses de départ et des données chiffrés largement erronées. Nous estimons que le site PERDRAIT entre 9 et 12 millions d’euros par an avec ce projet.

« Unilever refuse par principe d’examiner le projet de reprise des syndicats »

Unilever ne refuse AUCUN projet par principe mais ne financera que des projets AUTONOMES et VIABLES ECONOMIQUEMENT dans le cadre de la convention de revitalisation signée avec l’Etat.

« Unilever souhaite évacuer les salariés du site pour déménager les machines »

C’est FAUX et les représentants du CE le savent: il est écrit noir sur blanc dans le PSE que les machines sont mises à disposition des projets viables dans le cadre de la convention de revitalisation signée avec l’Etat.

« La marque Eléphant appartient aux salariés »

NON, elle appartient à Unilever depuis 40 ans (1972) et ne sera pas cédée.

« L’usine Fralib de Gémenos est rentable »

Sans Unilever, c'est-à-dire si l’usine vendait sa production au prix du marché, l’usine PERDRAIT 9,5 millions d’euros par an.

« Fralib laisse 182 salariés sur le carreau »

C’est FAUX : ils sont indemnisés et accompagnés pendant 12 mois pour se former, monter une entreprise et retrouver un emploi localement. Les mesures d’accompagnement prévues EXCEDENT les exigences légales.

« On propose aux salariés d’être reclassés en Pologne »

Les seuls salariés qui peuvent recevoir ce type de proposition sont ceux qui l’on EXPLICITEMENT souhaité. Nous savons bien que la plupart des salariés veulent être reclassés dans la région : un cabinet de reclassement marseillais y travaille et Unilever s’est engagé à recréer 182 emplois locaux dans le cadre de la revitalisation.

« Unilever vole le fisc français »

C’est FAUX et malvenu quand on sait qu’Unilever France a versé plus d’un milliard d’euros d’impôts directsen France depuis 2002 (1,058 milliards d’euros exactement) et que la société paie 4 fois plus d’impôts sur les sociétés que la moyenne des groupes du CAC 40.

http://fralib.fr/011...t-Unilever.html

Vous en faites un foin pour une unième boite qui va fermer, vous avez pas vu que le Montebourg à repris l'affaire

en main, le sauveur socialo arrive comme zorro, alors attendez de voir ce qu'il va sortir de son chapeau, l'ex délinquant reconverti !

justement carnifex, je ne comprends pas ce qui empecherait l'etat de laisser les salaires se "debrouiller" avec la co-gestion de leur propre entreprise?

Je crains que l’État « socialiste » ne soit trop effrayé par ce type de perspective de sortie, même locale, du capitalisme, pour accepter qu’elle n’advienne.

De fait, un tel exemple serait un précédent fâcheux pour l’avenir du capitalisme en France.

J’imagine qu’il existe dans d’autres entreprises qui ferment, ou qui ne ferment pas, d’ailleurs, des collectifs de travailleurs qui ne seraient pas contre l’idée d’être débarrassé des actionnaires, de leur diktats, et du tribut qu’ils exigent chaque année.

d'ailleurs pourquoi de facon generale ce ne sont pas les systemes cooperatifs d'auto-gestion qui sont les modeles dominants d'entreprises puisque tout le monde en vantent les bienfaits?

De quoi alors vivraient les actionnaires ?

Ce n’est pas que je m’inquiète particulièrement pour eux, mais je ne vois pas de meilleure réponse à ta question. Il existe dans les pays capitalistes une classe dominante qui accapare la propriété des moyens de production et qui en tire ses revenus. Cette classe n’a pas intérêt à ce que les solutions non-capitalistes ne deviennent dominantes.

Il me semble enfin que la poignée de grands patrons qui possèdent les mass media ont le soucis et les moyens de faire prévaloir leurs intérêts de classe.

Le vrai problème n'est pas la façon dont sera reprise l'entreprise, mais que fera t'elle ? Est ce une bonne idée de laisser une usine voué a disparaitre faute de clients entre les mains d'une coopérative ? J'appel cela un cadeau empoisonné.

Quelle sollicitude.

Il semble que les travailleurs, eux, considèrent que l’usine est assez rentable à leurs yeux.

Ben si les salariés peuvent racheter l'entreprise, pourquoi pas?

Mais le peuvent-ils? J'en doute.

Le doivent-ils ?

La valeur d’une usine, sans client, de plus, paraît-il, est-elle supérieure à la somme des profits engrangés par l’actionnaire jusqu’à ce jour sur le dos de ces salariés ?

J’en doute.

@ carnifex:

donc tu defends l'argument du complot capitaliste qui mettrait des batons dans les roues d'autres idees non-capitalistes?

c'est sacrement pervers comme systeme economique le capitalisme en fait; il ne tolere de co-exister avec AUCUN autre systeme (ici l'auto-gestion).

c'est meme triste en fait.

elle est ou la concurrence libre et parfaite dans tout ca?

Quelle sollicitude.

Il semble que les travailleurs, eux, considèrent que l’usine est assez rentable à leurs yeux.

Bah si avoir plus de dépense de fonctionnement que de bénéfice, c'est être rentable, alors roulé jeunesse ! Ce serait génial que les salariés puissent recuperer l'usine, mais il faut être réaliste, ils ne tiendraient pas deux ans. Pour tenir sur la longueur, il faudrait qu'ils créent leur propre marque, et qu'elle ai du succès. La sous traitance n'est pas franchement envisageable.

Ben si les salariés peuvent racheter l'entreprise, pourquoi pas?

Mais le peuvent-ils? J'en doute.

Le doivent-ils ?

La valeur d’une usine, sans client, de plus, paraît-il, est-elle supérieure à la somme des profits engrangés par l’actionnaire jusqu’à ce jour sur le dos de ces salariés ?

J’en doute.

Le doivent-ils?

S'il est décidé que ce sont les salariés qui reprendront l'usine, alors oui. Les locaux ne leur appartiennent pas, pas plus que les machines et autres équipements. A partir du moment où ils veulent se mettre à leur compte, il faudra bien qu'ils achètent ces locaux et équipements.

A moins, évidemment, de jouer la "confisquation". Autrement dit: le vol.