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Pauvreté, immigration, assistanat, fraude... : cassons les idées reçues

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Ved

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Invité centurion
Invités, Posté(e)
Invité centurion
Invité centurion Invités 0 message
Posté(e)

Donnez-les d'abord, ce sera un bon début. D'ici là ce n'est que du vent.

que du vent ?? je n,ai pas besoin de chiffre, pondus par des instituts a la gomme qui sont payés pour nous donner des résultats de sondages et d,études bidons, il y a bien longtemps que je ne crois plus dans les sondages, quel qu,il soit, des chiffres ah , et de qui de quoi ,pour démontrer quoi ,a par nous faire croire que tout baigne??

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Membre, Thermodynamiquement instable, Posté(e)
Yardas Membre 7 068 messages
Thermodynamiquement instable,
Posté(e)

Ben tiens... Bannissons les chiffres, fondons-nous plutôt sur notre vision personnelle et incomplète des choses pour former un jugement, mais oui !

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Invité centurion
Invités, Posté(e)
Invité centurion
Invité centurion Invités 0 message
Posté(e)

mais la vision individuelle,exposée en assemblée,et débattue,avec des recoupements d,idées seraient plus prés de la vérité que tous ces chiffres que l,on nous sort de je ne sais ou et qui n,ont de vérité que le nom.et inventés par des énarques,et compagnies

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 15 641 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

ATD quart monde est un lobbyiste.

Un groupe de pression est une structure organisée pour représenter et défendre les intérêts d'un groupe donné : ATD Quart monde se présente comme le lobbyiste de tous les pauvres de la terre.

Un « lobby », c’est un groupe de personnes qui font pression sur un gouvernement afin d’influencer sa politique.

Quelle grandeur d'âme, quelle générosité sans bornes font preuve ces gens-là, me direz-vous, et vous avez raison ?

D'ailleurs, je ne doute pas un seul instant que les adeptes de la cause ne soient pas animés de toutes ces valeurs humanistes, dont chacun d’entre nous, peut se targuer d’en être le défenseur.

Mais ce qui me chiffonne chez ATD QuartMonde, c'est le préjugé et le stéréotype d'une croyance binaire, qui est de croire mordicus que s'il existe des pauvres sur terre, c'est exclusivement de la faute des riches.

Si vous pensez vous-même que la pauvreté ne s'explique binairement que de cette façon-là,alors vous serez naturellement conquis par leurs discours simplistes.

La vérité, dans ce domaine, est-elle aussi simple et limpide qu’ils le prétendent ?

Modifié par Enchantant
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Invité Long Nao
Invités, Posté(e)
Invité Long Nao
Invité Long Nao Invités 0 message
Posté(e)

Même des textes orientées peuvent contenir une part de vérité.

En l'occurence, nous sommes en présence d'un document qui donne des chiffres, et des bons, battant en brêche des idées sans autre fondement qe l'imagination certains mous du bulbe.

Donner l'orientation du document, ce n'est pas le discréditer mais énoncer des lapalissades. Pour discréditer le document, il faudrait apporter des chiffres et des faits qui contestent et réfutent ceux du document, mais on attend toujours :D

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Membre, Vox forumi, Vox déi, viocs ahuris, 28ans Posté(e)
KamatisFantasia Membre 2 110 messages
28ans‚ Vox forumi, Vox déi, viocs ahuris,
Posté(e)

Même des textes orientées peuvent contenir une part de vérité.

En l'occurence, nous sommes en présence d'un document qui donne des chiffres, et des bons, battant en brêche des idées sans autre fondement qe l'imagination certains mous du bulbe.

Donner l'orientation du document, ce n'est pas le discréditer mais énoncer des lapalissades. Pour discréditer le document, il faudrait apporter des chiffres et des faits qui contestent et réfutent ceux du document, mais on attend toujours :D

je te fais ça dès que je trouve du temps... oarceque au vu du pavé ça va pas être une mince affaire :)

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Invité ella voyage
Invités, Posté(e)
Invité ella voyage
Invité ella voyage Invités 0 message
Posté(e)

Je ne vois pas où sont les voeux pieux . Mais je peux comprendres votre /ta position , vous/tu préfères qu'on aides les branleurs -branlots-glandeurs ... les profiteurs ... Peut-être vous/ te reconnais-tu en eux ?

Je veux pouvoir disposer de mon argent et donner à qui je veux .Marre de votre générosité sur le compte des autres ....

D'abord, je ne tutoie que des ami-es

Ensuite, je lis , entends, toujours le même discours ou sous -entendus sur les pôôôvres, ici souvent et dans la vie en vrai IRL comme "on" dit maintenant ou sur internet, en langage moderne, les sans vraiment trop de fric pour vivre à peu près décemment, les chômeurs, les vieux/veilles, etc...et de plus

oui, je dis OUI et x mille fois OUI!

discutailler sur un forum, m^me plutôt bien modéré comme celui -ci

eh bien Non Non NOn et x mille fois NON, ça ne sert à rien, strictement à rien

Aloooooooors, et bien Adieu , même si j'ai souvent apprécié les écrits et posts de plusieurs et que dans l'ensemble je n'ai pas de vraie haine ni de vrai mépris pour "les gens" , quel-les qu'ils/elles soient, pôôôôvres ou moins ou plus, ou chôôôômeurs/euses, gôôôôchistes ou non ou je sais pas quoi.

ça ne m'intéresse vraiment plus, plus du tout.

Ouuiiii, je me tais dorénavant, je tourne défintivement le dos, je pars du forum, vrai faux-semblant de démocratie

Est-ce que c'est bien clair, là?

(je ne m'explique plus, dorénavant)

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Membre, 36ans Posté(e)
getalife Membre 1 417 messages
Baby Forumeur‚ 36ans‚
Posté(e)

Tout ce blabla gauchiste n'a aucun intérêt. Il n'y a que deux questions à se poser.

La redistribution est-elle juste ?

La redistribution est-elle efficace économiquement ?

A la première question, je répond un non catégorique : la redistribution n'est pas juste. Prendre aux uns pour donner aux autres, ça s'appelle du vol et le vol est immoral. Ceci dit, certaines dépenses publiques (financées par l'impôt obligatoire et coercitif) sont plus légitimes que d'autres. Par exemple, la construction d'une route ou le financement de l'éclairage public profitent potentiellement à tout le monde donc le service est proportionnel à la contribution. Mais dans le cas de la redistribution, le contribuable est certain que l’impôt qui lui est prélevé ne sera pas utilisé dans son intérêt. Donc pour résumer, lorsqu'on vous prend de l'argent par la force pour financer quelque chose qui vous sera utile, passe encore. Mais lorsqu'on vous prélève de l'argent pour financer quelque chose qui ne vous sert à rien, alors non, ça n'est pas du tout acceptable.

La deuxième question qu'il faut se poser c'est de se demander si la redistribution est efficace économiquement ?

Du point de vue utilitariste : permet-elle d’accroître le bien être général ? La réponse est plus mitigée. Car en effet, à priori, elle permet d'augmenter grandement l'utilité des plus pauvres qui en bénéficient en diminuant faiblement celle des plus riches qui la supportent donc elle pourrait théoriquement augmenter l'utilité générale. Mais la redistribution implique des coûts considérables :

- coût de fonctionnement : il faut payer des fonctionnaires pour gérer la redistribution, contrôler les bénéficiaires, etc.

- coût de désincitation : la redistribution encourage la paresse et l'inactivité et décourage le travail et la créativité.

Ma conclusion c'est qu'un peu de redistribution doit exister uniquement pour financer partiellement l'éducation ou la santé car la pauvreté peut pousser les gens à faire de mauvais choix d'investissements en termes d'éducation ou de santé pour eux ou leurs enfants ce qui est préjudiciable à la société. Mais aujourd'hui, selon moi, la redistribution est excessive en France et ses coûts sont largement supérieurs à ses bénéfices.

Modifié par getalife
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Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
Posté(e)

Ben tiens... Bannissons les chiffres, fondons-nous plutôt sur notre vision personnelle et incomplète des choses pour former un jugement, mais oui !

^^ il est plus aisé de se fondre dans une idéologie précise, d'en singer tous les réflexes jusqu'à la caricature, plutôt que de partir de données complexes mais vérifiables dont on tire analyses et conclusions. Cela confère presque à la religion.

Va expliquer que la fraude à la CAF coute 10 fois moins à l'Etat que ces entrepreneurs qui ne déclarent pas leurs salariés. On te retient les fraudeurs à la CAF comme grand mal de nos finances... Va expliquer que 90% des citoyens issus de l'immigration sont intégrés et se sentent français... On te retient les 10% qui font chier le monde pour condamner l'ensemble. Tu montres que les musulmans français vivent comme des citoyens lambdas pour la quasi totalité ? On te retient la poignée d’extrémistes qui saoulent. De la même manière, on se fait de gros clichés sur la banlieue, Far Ouest et pauvreté blablabla. Les départements les plus pauvres sont la Creuse et le Cantal...

C'est comme ça pour tout. Merci la télé ^^"

Ce dédain pour les livres, la recherche et les savoirs, à l'heure où la culture (notamment civique) n'est plus une priorité étatique, ça a presque quelque chose de funeste.

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Membre, Thermodynamiquement instable, Posté(e)
Yardas Membre 7 068 messages
Thermodynamiquement instable,
Posté(e)

Dès qu'on démontre que leurs préjugés haineux ne tiennent pas face à la réalité, ils se mettent en boule et disent qu'on les critique tout le temps. Les pauvres choux. Après ils invoqueront une propagande gauchiste.

discutailler sur un forum, m^me plutôt bien modéré comme celui -ci

eh bien Non Non NOn et x mille fois NON, ça ne sert à rien, strictement à rien

Ouais t'as raison. Réfléchir, c'est vraiment pour les tarlouzes !

Modifié par Yardas
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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 15 641 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

Un forum est un lieu d’échange ou chacun exprime sa façon personnelle de percevoir, de juger,d’interpréter certains faits de société.

C’est l’éclairage de chacun, sous un angle différent, qui permet d’enrichir notre compréhension d’un sujet.

C’est justement cette confrontation entre des sensibilités différentes, qui permet de démêler l’inextricable, de ce que nous considérons comme vrai ou faux, avec nos œillères respectives.

Aucun de nous ne détient à lui ou elle seule, la perception juste et précise de toutes les expériences vécues par chacun.

La seule chose indéniable que nous avons en commun, celle de partager le même moment de l’existence.

Faudrait-il systématiquement se taire, au prétexte que nous ne sommes pas d’accord avec certains écrits ?

C’est un peu binaire comme raisonnement, vous ne croyez pas ?

Modifié par Enchantant
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Invité centurion
Invités, Posté(e)
Invité centurion
Invité centurion Invités 0 message
Posté(e)

Dès qu'on démontre que leurs préjugés haineux ne tiennent pas face à la réalité, ils se mettent en boule et disent qu'on les critique tout le temps. Les pauvres choux. Après ils invoqueront une propagande gauchiste.

Ouais t'as raison. Réfléchir, c'est vraiment pour les tarlouzes !

si il faut croire tout ce qui est écrit,dans les livres, les jounaux,dit aux infos tv,ou par les politiqueux,alors là ce qui nous arrive ,nous le méritons ,et pire encore!

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Membre, Thermodynamiquement instable, Posté(e)
Yardas Membre 7 068 messages
Thermodynamiquement instable,
Posté(e)

si il faut croire tout ce qui est écrit,dans les livres, les jounaux,dit aux infos tv,ou par les politiqueux,alors là ce qui nous arrive ,nous le méritons ,et pire encore!

Ah non, si tu rentres dans la théorie du complot alors faut l'appliquer à tout hein, sinon ça marche pas. Donc répète après moi : "Nous ne sommes jamais allés sur la Lune"

Prendre ce qui est marqué dans les médias que quand ça nous arrange, c'est vraiment un argument pourri. Si TF1 disait que les immigrés coûtaient plus d'argent à l'Etat qu'ils n'en apporteraient, tu tiendrais des propos contraires.

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Invité Imanouèl
Invités, Posté(e)
Invité Imanouèl
Invité Imanouèl Invités 0 message
Posté(e)

TF1 c'est le groupe Bouygues, et question immigration le Bouygues on peut dire qu'il a fait des pieds et des mains pour le regroupement familial, enfin... pour regroupement dans son porte monnaie surtout...

Le jour ou TF1 posera une critique constructive de l'immigration, les poules auront des dents.

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Membre, Thermodynamiquement instable, Posté(e)
Yardas Membre 7 068 messages
Thermodynamiquement instable,
Posté(e)

Du concret ? Où ça ? Je n'ai ai encore vu ni source, ni chiffres, ni faits, tu m'excuseras hein.

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Invité ella voyage
Invités, Posté(e)
Invité ella voyage
Invité ella voyage Invités 0 message
Posté(e)

J'ai quelques archives assez récentes

Je partage :sleep:

Esther Duflo et Martin Hirsch réinventent le combat contre la pauvreté

Présidentielle 2012 | Malgré les engagements de l'ONU, la planète compte encore 15 % de pauvres. Selon Esther Duflo, chercheuse en économie, et Martin Hirsch, inventeur du RSA, il est temps de trouver de nouvelles armes pour s'attaquer à ce fléau.

Le 09/02/2012 à 00h00 - Mis à jour le 29/03/2012 à 16h55

Propos recueillis par Olivier Pascal-Moussellard - Télérama n° 3239

pauvrete-la-lutte-continue,M69016.jpg Esther Duflo, professeure au Massachusetts Institute of Technology, et Martin Hirsh,

ancien haut-commissaire aux solidarités actives. Photo : Léa Crespi pour Télérama.

On connaît la chanson : une partie de l'humanité vit encore dans un état de grande pauvreté, mais dans dix ans, dans vingt ans, c'est juré, tous les enfants du monde mangeront à leur faim ! Dix années passent – pas la pauvreté… Aujourd'hui, on est très loin du premier des «objectifs du millénaire pour le développement » qu'avait fixés l'ONU en 2000 : un monde sans pauvres à l'horizon 2015. C'était un rêve éveillé, d'ores et déjà brisé puisque la pauvreté touche près de 15 % de la population mondiale – sans parler des inégalités, qui continuent de se creuser, toujours au détriment des plus démunis.

fleche_bleue.gifReportage à Epinal (Vosges), où le Secours populaire “voit de plus en plus de monde”.

fleche_bleue.gifReportage en Seine-Saint-Denis, où le Secours islamique tend la main aux SDF.

Alors ? Alors, il faut Repenser la pauvreté, invite l'économiste Esther Duflo dans son dernier livre, étude de terrain magistrale et discours de la méthode réaliste – enfin ! – sur la meilleure façon de s'attaquer au fléau. Nous avons convié la jeune chercheuse, professeure au Massachusetts Institute of Technology (MIT), à croiser son regard et son expérience avec ceux de Martin Hirsch. L'ancien haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté et père du RSA (le Revenu de solidarité active, versé à des personnes qui travaillent déjà et dont les revenus sont limités) défend l'idée d'une protection sociale universelle. Misère du monde, pauvreté en France : même combat. Rencontre.

La pauvreté dans le monde augmente-t-elle ?

Esther Duflo : L'extrême pauvreté, c'est-à-dire le fait de vivre avec moins de 1 dollar par jour et par personne, diminue. Mais les dernières données fiables datent de 2005 : avec la crise, il est possible qu'elle ait de nouveau augmenté. Par ailleurs, dans certains pays pauvres ou émergents, comme la Chine et l'Inde, les inégalités se creusent, donc la pauvreté relative continue de croître.

Martin Hirsch : Il y a plus de pauvres dans la Chine et l'Inde réunies que dans toute l'Afrique, preuve qu'une partie de la population des pays émergents ne profite pas de la croissance extraordinaire enregistrée chez eux. En France, la hausse récente de la demande d'aide alimentaire souligne déjà l'impact de la crise. Les pauvres – huit millions de personnes vivant avec moins de 950 euros par mois (1) – doivent composer avec un budget extrêmement serré. Quand ils rencontrent des difficultés momentanées – l'amputation de quelques heures de travail par semaine, par exemple –, ce budget est aussi sûrement déséquilibré que par une augmentation du prix du gaz. Ils sont forcés de faire appel à l'aide alimentaire – une aide dont, en temps normal, ils auraient pu se passer.

“Les salaires de misère des ouvrières du textile en Inde

entraînent des licenciements dans nos usines.

Pour vaincre la pauvreté chez nous, nous devons

la réduire dans les pays les moins avancés.”

Martin Hirsch

Que répondez-vous à ceux qui s'insurgent : « Commençons par nous occuper des pauvres "ici" avant de nous soucier de ceux qui vivent à l'étranger » ?

E.D. : Doit-on s'intéresser aux pauvres en fonction de leur passeport ? Qu'un homme politique français déclare qu'il se penchera d'abord sur la pauvreté de ses concitoyens, c'est peut-être sous-entendu par son mandat, mais je ne peux pas me lancer dans ces distinctions : j'agis partout où je pense que mon action peut être utile. Et je ne veux pas non plus hiérarchiser : la pauvreté française est tragique, même si ces pauvres ont moins froid qu'ailleurs et mangent à peu près à leur faim. Et leur dénuement me pose autant de problèmes que la misère que je vois en Inde ou en Afrique.

M.H. : Quand je dirigeais Emmaüs, on me disait parfois : « On veut bien vous aider parce que vous, vous avez compris qu'il y a de la pauvreté au coin de la rue ! » C'est un faux dilemme : la pauvreté en France est indissociable de celle qui sévit à l'étranger, et nous ne devons pas nous sentir sommés de choisir entre les deux. Les salaires de misère des ouvrières du textile en Inde entraînent des licenciements dans nos usines, qui ne peuvent pas rivaliser. Pour venir à bout de la pauvreté chez nous, nous devons réduire la pauvreté des pays les moins avancés.

Deux écoles s'affrontent dans la lutte contre la pauvreté : l'une insiste sur la nécessité d'aider les pays pauvres pour qu'ils décollent, l'autre assure que ça les maintient dans la dépendance. Où vous situez-vous dans ce débat ?

E.D. : Au milieu ! Il n'existe pas de formule magique pour éradiquer la pauvreté : chaque situation nécessite une étude de terrain rigoureuse pour comprendre la nature du problème et y répondre concrètement. Le diagnostic posé, on s'aperçoit que, parfois, laisser faire le marché s'impose – il suffit alors de lui donner un coup de pouce, comme l'a fait Muhammad Yunus en inventant le microcrédit – et que, d'autres fois, c'est l'Etat qui doit se charger des opérations, pour développer efficacement la médecine préventive, par exemple.

M.H. : Opposer les politiques d'assistance aux politiques de responsabilisation est contre-productif : les deux sont nécessaires, comme le montre le RSA. Nous l'avons baptisé Revenu de solidarité active parce qu'il ne s'agit pas d'une simple assistance, mais bien de la recherche d'une bonne combinaison entre travail et solidarité : il est versé à des personnes qui travaillent déjà et dont les revenus sont limités.

pauvrete-la-lutte-continue,M69021.jpg En France, huit millions de personnes vivent avec moins de 950 € par mois.

Photo : Remy Artiges pour Télérama.

Repenser la pauvreté ne suffit pas, dites-vous ; il faut aussi regarder les pauvres autrement. Et cesser de croire qu'ils ne savent pas ce qui est bon pour eux…

E.D. : Pauvres ou riches, on a tous les mêmes limites psychologiques, les mêmes biais de perception. Mais quand on est pauvre, on est forcé d'assumer beaucoup plus de décisions vitales que lorsqu'on est riche. Quand vous avez soif, vous ouvrez le robinet et vous n'y pensez plus. Le pauvre, lui, doit penser à mettre une pilule de chlore dans son verre pour purifier l'eau. De même, vous savez bien que vous pourrez toujours compter, en cas de pépin, sur votre système de protection sociale. Les pauvres, non. Et quand ils font le mauvais choix, les conséquences sont souvent tragiques. D'où l'importance de prêter l'oreille à ce qu'ils ont à dire, d'analyser leurs motivations et leurs décisions, si on veut constituer une boîte à outils de politiques plus efficaces.

Justement, comment comprendre que, dans certains pays, des parents ne vaccinent pas leurs enfants alors que cette vaccination est gratuite ?

E.D. : Parce que son intérêt ne leur saute pas aux yeux. Quand on vous vaccine, on vous fait quelque chose pour que quelque chose d'autre ne se produise pas. Le lien de cause à effet n'est pas évident – moins évident, en tout cas, que celui d'un antibiotique, qui vous permet d'aller mieux. Si vous êtes allé à l'école, vous avez peut-être une petite idée de ce que signifie « immunité ». Mais si vous n'y avez jamais mis les pieds, vous ne pouvez pas comprendre l'effet d'un vaccin, et l'expérience ne vous renseigne pas beaucoup non plus. Imaginez maintenant que vous n'ayez plus confiance en votre gouvernement parce qu'il vous a raconté trop de bobards dans le passé : le jour où il vous dit d'aller faire vacciner vos enfants, vous hésitez ! Ignorance, méfiance et remise à plus tard de ce qu'on devrait faire immédiatement expliquent largement la faiblesse des taux de vaccination dans certains pays.

“En Inde, nous avons donné un kilo de lentilles

aux gens qui viendraient se faire vacciner.

Un kilo, c'est très peu… mais c'est suffisant pour

les dissuader de remettre la vaccination à plus tard.”

Esther Duflo

Comment y remédier ?

E.D. : Il n'y a pas de fatalité. Dans certains endroits, renverser la tendance est même facile, en distribuant gratuitement des biens ou des services, ou bien, aussi étrange que cela puisse paraître, en récompensant les gens pour les pousser à agir pour leur bien. En Inde, nous avons ainsi promis – et donné – un kilo de lentilles aux gens qui viendraient se faire vacciner. Un kilo, c'est très peu, ce n'est pas cela qui les a convaincus de l'utilité du vaccin… mais c'est suffisant pour les dissuader de remettre la vaccination à plus tard. En Afrique, les données changent, la norme sociale pèse plus fortement sur les consciences : puisque tout le monde vaccine ses enfants, je le fais aussi !

Les soins dans les pays pauvres doivent-ils être gratuits ?

M.H. : Les études montrent que demander aux pauvres une participation financière, même si elle est modeste, peut se transformer en barrière à l'accès aux soins. Mais la gratuité, elle aussi, peut avoir des effets pervers, surtout quand elle ne s'adresse pas à tous : si, passé un certain seuil de revenus, les soins deviennent payants, vous incitez une partie de la population à tout faire pour rester au-dessous de ce seuil. Une étude de terrain préalable s'impose donc avant toute décision.

E.D. : Je ferais une différence entre soins préventifs et soins curatifs. Pour les premiers, la sensibilité des pauvres au prix est très forte : une participation financière, même symbolique, a tendance à décourager de se faire vacciner ou d'utiliser une moustiquai­re. Pour les soins curatifs, la situation est différente. En Inde, les gens qui vivent avec moins de 1 dollar par jour dépensent en moyenne 7 % de leur budget pour leur santé, dont presque les deux tiers en antibiotiques et en stéroïdes, des produits prescrits là-bas quelle que soit la maladie… Offrir gratuitement des médicaments dont on abuse peut donc se révéler une très mauvaise idée. Restent les accidents. La question est moins la gratuité, ici, que la durée et la portée de la couverture, car un accident grave dans un pays en développement peut mettre une famille à plat pour des générations. Assurer les pauvres est donc essentiel. Malheureusement, on n'a toujours pas trouvé de méthode efficace pour le faire.

“On se demande si les pays pauvres pourraient

consacrer 1 ou 2 % de leur richesse nationale à

l'assurance maladie ou vieillesse ; 1 ou 2 %, c'est…

ce que les gouvernements corrompus leur volent.”

Martin Hirsch

Comment lutter contre la pauvreté dans les pays corrompus, où la confiance envers les gouvernements est nulle ?

E.D. : Les Indiens n'ont aucune confiance dans leurs services de santé. Cela remonte en partie aux politiques de stérilisation sous Indira Gandhi. On racontait souvent n'importe quoi aux gens pour qu'ils s'y soumettent « de leur plein gré ». Résultat : beaucoup d'Indiens croient que la vaccination antipolio est une stérilisation déguisée. Mentir pour le bien des administrés – parce que ces derniers seraient un peu ignorants – se paie très cher en matière de santé : les pauvres non plus n'aiment pas qu'on les prenne pour des andouilles

M.H. : Quand on réfléchit à la création d'une protection sociale pour tous, on se demande si les pays pauvres pourraient consacrer 1 ou 2 % de leur richesse nationale à l'assurance maladie ou au soutien aux personnes âgées ; 1 ou 2 %, c'est à peu près… ce que ces gouvernements corrompus leur volent chaque année. Excellent argument pour convaincre ces pays de mettre en place le socle de protection sociale, une fois la démocratie restaurée : il ne s'agit au fond que de redistribuer cet argent autrement, ce n'est donc pas hors de portée… Méfions-nous, cependant, de la fausse pureté ! La corruption ne doit pas devenir un prétexte pour interrompre les aides : si un petit pourcentage finit dans les poches de modestes employés d'hôpital et que 90 % aident à soigner le reste de la population, je prends !

La pauvreté ne sera pas éradiquée demain : faut-il arrêter de se fixer des objectifs impossibles, comme on l'a fait avec « le projet du millénaire » de l'ONU ?

M.H. : Je préfère les objectifs intermédiaires et réalistes. On peut continuer à rêver d'un monde sans pauvres, mais je veux surtout savoir comment on va réduire la pauvreté de 20 % le plus rapidement possible. Il n'est d'ailleurs pas absurde de penser qu'on basculera, en une génération ou deux, d'un monde où seule une minorité est couverte contre les risques à un autre où la majorité des hommes disposera d'une protection sociale.

E.D. : On peut toujours rêver d'administrer un coup de massue définitif à la pauvreté, ça n'arrivera pas. Elle existe depuis des milliers d'années, et si nous devons encore attendre cinquante ou cent ans pour qu'elle disparaisse, nous saurons patienter. En unissant nos forces pour construire pierre à pierre un monde où personne n'aura à vivre avec 99 cents par jour.

.(1) Chiffres Insee 2009.

A lire

Repenser la pauvreté, d'Abhijit V. Banerjee et Esther Duflo, éd. du Seuil, 432 p., 24 €.

Sécu : objectif monde, le défi universel de la protection sociale, de Martin Hirsch, éd. Stock, 162 p., 12 €.

La pauvreté en France

1970 : 8 649 000 personnes

1979 : 7 454 000

1990 : 7 848 000

2000 : 7 838 000

2009 : 8 173 000

Rappel : le seuil de pauvreté correspond à un niveau de vie inférieur à 954 € par mois en 2009, selon l'Insee.

Bonne lecture ...

Modifié par ella voyage
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Membre, 32ans Posté(e)
Arthur. Membre 2 858 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)

La propangande gauchiste a toujours existé, et quand on voit les membres actuels de notre gouvernements, il y a de quoi avoir peur. Membre du CRIF, du Siècle, de la Franc maçonnerie, bildenberg.. L'ignorer est totalement stupide. Quand on voit des hommes comme Fabius ou même Valls, qui prônent leur amour pour le sionisme et s'octroie le droit d'intervenir en Syrie ou dans d'autres histoires distinguées... Le petit FN sur lequel on tappe toujours en le traitant de fasciste, raciste, nazi et j'en passe paraît bien gentil et n'a pas tellement eu de répercutions sur l'histoire quant aux prises de position de l'UMPS qui, lui, a un impact réel et pas douteux. Comme disant Nabe en créant Lepen, on a aussi créé les antilepenistes, qui profitent de chaque occasion pour passer leurs petites magouilles pourries.

Maintenant pour ce qui est du texte posté en sujet principal, ça ne reste qu'une prise de position avec un exemple parfois deux, pas très élaboré. On ne parle pas des sujets polémiques, et on dupe beaucoup en jouant sur les mots. On ne parle pas du numerus clausus en médecine et du nombre de médecins étrangers..

Modifié par Arthur.
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Membre, 54ans Posté(e)
tricephale Membre 1 650 messages
Baby Forumeur‚ 54ans‚
Posté(e)

intéressant mais la vérité ne naît que de la confrontation

y aura-t-il quelqu'un qui postera une contre-étude ?

si il n' y en pas alors la balance ne penche que d'un côté donc pas équilibrée

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Membre, Thermodynamiquement instable, Posté(e)
Yardas Membre 7 068 messages
Thermodynamiquement instable,
Posté(e)

Mais on s'en fout de vos non-arguments de "propagande gauchiste", on veut vos preuves. Tout ce que vous faites c'est cracher du vent.

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