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Pour que les gens comprennent qu'un vrai Skinhead est Anti - Raciste


Skin-antifa

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Membre, Posté(e)
Skin-antifa Membre 2 messages
Baby Forumeur‚
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post-148358-0-07936100-1307720353_thumb.jpg'post-148358-0-07936100-1307720353_thumb.jpg

Bonjour à tout le monde, je crée ce sujet de manière à diffuser l'histoire du mouvement Skinhead et partager le fait qu'un Skinhead n'est pas raciste et au contraire si oppose.

Skinhead (des mots anglais skin « peau » et head « tête » : « cuir chevelu – à nu ») désigne à l'origine un jeune prolétaire britannique aux cheveux tondus. Étymologiquement cela signifie que l'on voit la peau du crâne à travers ce qui reste de cheveux. Ceux-ci sont coupés court, tondus ou rasés.

Le phénomène skinhead est né au Royaume-Uni à la fin des années 1960. Il est apparenté à la mouvance modernist (les mods). Sa bande-son originale fut le reggae. A la fois mode vestimentaire et musicale, cette première vague skinhead n'est rattachée à aucun mouvement politique. Mais en s'étendant au reste du monde dix ans plus tard, le phénomène skinhead a connu des évolutions importantes. Aujourd'hui, pour beaucoup, les skinheads apparaissent surtout comme des activistes d'extrême-droite. Pour d'autres au contraire les termes skinhead et nationaliste, ou raciste, ne peuvent s'accoler.

Il est donc hasardeux d'utiliser l'expression « mouvement skinhead » sans autre précision, puisqu'elle impliquerait une union des skinheads, ou au moins une identité commune. Or il n'y a plus, loin de là, ni unité, ni communion entre tous ceux qui se réclament de l'identité skinhead depuis la fin des années 1960.

Cet article cherche à amorcer l'étude du phénomène skinhead et des différentes mouvances actuelles d'un point de vue francophone.

Certains contributeurs imaginent une origine très ancienne au phénomène skinhead. Pendant la Première révolution anglaise (1641-1649), les partisans du Parlement menés par Oliver Cromwell étaient appelés les round heads (têtes rondes) par leurs ennemis en raison de leur coupe de cheveux courte opposée à la longue chevelure des aristocrates partisans du roi Charles Ier d'Angleterre. La ressemblance avec les skinheads s'arrête là, car les partisans de Cromwell, même s'ils recrutaient beaucoup parmi les classes populaires, étaient avant tout des protestants puritains d'inspiration calviniste qui refusaient les prétentions absolutistes du roi et la possibilité d'un rétablissement du catholicisme en Angleterre.

Il y aurait également mention d'individus répondant à la définition et à l'appellation du skinhead dès le début du xxe siècle dans la presse du Royaume-Uni. Le terme désignait de jeunes voyous issus des quartiers pauvres et aux cheveux courts, l'équivalent des « Apaches de la zone » en France.

Néanmoins, dans son acception moderne, skinhead s'applique à un mouvement de jeunesse né à la fin des années 1960 au Royaume-Uni. Tout part de la rencontre des rude boys, jeunes noirs d'origine antillaise (surtout jamaïcaine), et des hard mods, jeunes blancs fans de scooters et de soul music.

Dix ans plus tard certains skinheads antiracistes dénient à de nombreux skinheads le droit de s'appeler skinheads et les qualifient de boneheads (littéralement « crânes d'os », ce qui familièrement signifie « crétins ») de par leurs opinions proches de l'extrême-droite. À l'inverse, les skinheads d'extrême-droite se considèrent comme les seuls skinheads authentiques dans la continuité du paki-bashing, d'un patriotisme de plus en plus exacerbé et surnomment les skinheads antiracistes redskins (littéralement « peaux rouges », c'est-à-dire « communistes ».

<span>Aujourd'hui nous pouvons trouver différentes sortes de Skinhead:</span>

Les Trojan:

Parmi les branches de la mouvance skin qui n'ont pas forcément de coloration politique générale, on rencontre en particulier les Trojan skinheads ou skinheads traditionnels, perpétuateurs de l'esprit de1969, fans de reggae, de soul, de rocksteady et de ska, ils circulent souvent en scooter comme les 'mods', ils ne mêlent pas forcément musique et politique. Ils affichent cependant un antiracisme sincère à travers leur amour pour la black music et revendiquent leur appartenance à la classe ouvrière. Ils sont, au sens historique, les fidèles continuateurs de la première vague skinhead. On les surnomme parfois baldies ("les chauves"), en raison soit de leur coupe courte, soit de leur âge avancé. Les groupes emblématiques de cette scène, outre les vieilles stars comme Laurel Aitken, sont ceux qui pratiquent le retour aux sources des années 1960, comme par exemple les Américains des Slackers, des Hepcats ou des Aggrolites. On peut citer aussi le très rootsy rythm'n'blues jamaïcain parisien des Jim Murple Memorial.

D'une manière générale le skinhead reggae et le ska-punk connaissent depuis les années 1980 de multiples avatars. L'école ska revival (par exemple les Américains des Toasters, les Allemands de No Sports, Dr Ring Ding ou les français de Rude Boy System) reste très liée au phénomène skinhead. C'est une musique très cuivrée et dansante qui reprend les thèmes jamaïcains des années 1960. Certains musiciens évoluent vers une approche plus jazz, comme ceux du New York Ska-Jazz Ensemble. L'école ska-punk évolue vers une musique plus punk-rock avec des groupes américains comme Operation Ivy (dont le bassiste joue actuellement dans Rancid). Cette musique s'adresse à un public davantage punk et moins spécifiquement skinhead. Le ska est même mêlée au punk hard-core pour une musique tonitruante comme celle des Américains de Voodoo Glow Skulls. La plupart des groupes de punk-rock un tant soit peu underground (c'est-à-dire non commerciaux) ont toujours un morceau ska ou reggae en réserve lors des concerts. Les Californiens de NOFX non seulement jouent de nombreux morceaux ska-punk, mais scandent Oi! lors de leurs concerts (avec humour et ironie). L'héritage skinhead est bien là.

Parmi les groupes de musique street-punk et Oi! apolitiques, on peut citer The Last Resort, The Burial, 4-Skins, Cock Sparrers, Warzone ou encore The Business pour les anciens. Aujourd'hui beaucoup de groupes skinheads, ou avec des références partiellement skinheads, sont de fait apolitiques, tout en rejetant le racisme et en prônant souvent l'union des punks et des skinheads : Agnostic Front (EU) pour la tendance hard-core, les Hollandais de Discipline, les Dropkick Murphys(EU) qui mêlent street-punk façon Cock Sparrers et folk irlandais façon Pogues, Perkele (Suède) ou The Templars (EU) pour une Oi! aux accents pub-rock et aux sonorités garage rock

Les Skinheads Against Racial Prejudice[modifier]

À l'origine les skinheads apolitiques furent ceux qui refusèrent l'embrigadement par l'extrême-droite au début des années 1980 aux États-Unis. Le mouvement SHARP américain peut alors être considéré comme apolitique tout comme son « petit frère » anglais (malgré une présence certaine de skinheads militants issus d'un mouvement trotskiste, la Red Action, scission du SWP). LeSHARP est à la frontière de l'apolitisme et de l'engagement idéologique. De manière très paradoxale on pourrait définir les skinheads Sharp comme des « apolitiques de gauche » (l'expression est d'un journaliste québécois[Qui ?]). Cependant les premiers skinheads sharp ont souvent dénoncé le système soviétique.

Le mouvement S.H.A.R.P (Skin Heads Against Racial Prejudice, "Skinheads contre les agressions raciales") désigne donc de façon générale un mouvement de skinheads dits traditionnels qui se positionnent contre le racisme et le fascisme. En France le Sharp se veut « antiraciste, antifasciste et populaire ». Dans de nombreux pays, le Sharp arbore souvent les couleurs nationales : le premier logo du Sharp américain représente une bannière étoilée qui terrasse une croix gammée. Ces mêmes skinheads sharp américains s'affichent aussi souvent comme patriots (patriotes). Il peut sembler curieux depuis l'Europe que ces skinheads aient défilé contre le racisme ou l'homophobie d'une part, mais aussi pour soutenir les troupes américaines lors de la Première Guerre du Golfe d'autre part! La France, l'Allemagne et l'Italie ont connu des dictatures nationalistes, ce qui rend suspectes les exubérances patriotiques aux yeux de la gauche. Aux États-Unis presque toute la population se dit patriote sans pour autant appartenir à l'extrême-droite. Même la gauche contestataire utilise la bannière étoilée et se réfère à la Constitution fédérale pour appuyer ses revendications.

Les Redskins:

A l'origine, il s'agit d'un groupe de soul-rock britannique The Redskins (fin 70's/première moitié 80's), dont plusieurs membres appartenaient au Socialist Workers Party et en étaient des permanents. Le nom vient d'une bande de skins de Sheffield proche du minuscule British Communist Party. Le groupe, qui tient un discours révolutionnaire sur fond de musique soul mâtinée de punk rock, passera la majorité de sa courte carrière à soutenir les luttes de résistance contre les dégâts sociaux et politiques du libéralisme de Margaret Thatcher. Notable signe d'indépendance et de radicalisme, ils refuseront de devenir animateurs du Red Wedge (le "coin rouge") avec d'autres groupes et artistes (Style Council, Billy Bragg, Bronski Beat/The Communards…) jugeant celui-ci trop proche du Parti Travailliste. Leurs incessantes tournées leur permettent d'être le point de rencontre où se regroupent d'authentiques skinheads "rouges" qui commencent plus ou moins à s'organiser pour reprendre la rue aux fascistes ou défendre les concerts. Ces skinheads sont regroupés dans la Red Action Skinhead, fraction skinhead de la Red Action, un petit groupe politique trotskiste issu d'une scission du SWP sur la question de l'anti-fascisme dans la rue, ou issus de bandes à caractère particulier, comme celle des skinheads de Coventry. Enfin ils permettront de fédérer nombre de skins traditionnels déçus par le tournant raciste de la scène, d'ex-punks rejetant le folklore punk's not dead et des étudiants en rupture de fac en amenant au grand public leurs thèmes de prédilection : anti-apartheid, soutien aux mineurs en grève et antiracisme dans les quartiers populaires.

En France, les premiers redskins sont portés par l'émergence de la scène dite du rock alternatif, représentée par Bérurier Noir, Nuclear Device, Ludwig Von 88, Babylon Fighters, LKDS, Laid Thénardier… et sont popularisés par les luttes étudiantes de l'hiver 86 contre les skinheads d'extrême-droite. Ils affichent un look empruntant autant aux skinheads qu'aux tribus "rock" en général (punks, mods, psychobillys…).

Nombre de ces redskins ont aussi gravité autour du réseau SCALP (sections carrément anti-Le Pen ou section de contre-attaque à la peur) et en particulier du SCALP-REFLEX parisien. Au reflux de la vague alternative, à partir de 1989, certains se sont ensuite rapprochés du style skinhead originel en conservant parfois quelques particularismes hérités de cette première vague redskin : bomber retourné côté doublure orange, lacets rouges, insignes et patches communistes divers… C'est dans le Sud de la France, à Toulouse, Marseille et Bordeaux que la jonction avec un mouvement skin plus traditionnel va s'opérer encore plus avant.

Mais tous les redskins ne se considèrent par pour autant comme skinheads. Si la majeure partie d'aujourd'hui peut être rattachée aux skinheads (musiques, style vestimentaire ou de vie…), il subsiste un courant qui n'en reste qu'à la marge ou, même, s'en éloigne parfois au niveau culturel (investis dans le rap…) et ne cultivant souvent avec les autres redskins qu'un lien social et politique.

Les Red and Anarchist Skinheads : RASH

Fondé à New York au tout-début des années 1990, le RASH (Red and Anarchist Skinheads), surtout européen et – depuis quelques années – latino-américain, regroupe d'anciens redskins de la première vague et de nouveaux skinheads engagés à l'extrême-gauche, parfois issus de la mouvance SHARP, le premier groupe Rash étant issu du SHARP new-yorkais et de l'Anti Fascist Action. Ses membres considèrent leur appartenance au mouvement skinhead comme un complément de leur engagement militant, le skinhead devenant une forme d'idéal ouvriériste, mais l'inverse est parfois vrai : certains skinheads « sentimentalement » ou culturellement de gauche, mais sans engagement, deviennent militants par les fréquentations, la formation ou l'acquisition expérimentale au sein de bandes et groupes où sont présents des militants du RASH.

Le sigle Rash apparaitra tout d'abord au Havre puis à Bordeaux autour des rédacteurs du fanzine Shaven Republic (ou RASH est décliné en Red Action Skin Head), pour ensuite s'implanter à Paris. La plupart des skinheads RASH en France, gravitent autour de : l'Union anarchiste, la Fédération anarchiste, the Anarchist Black Cross, l'Organisation communiste libertaire, la Confédération nationale du travail (anarcho-syndicaliste), la Ligue communiste révolutionnaire, le réseau No Passaran (issu du SCALP) et différents groupuscules trotskistes ou guévaristes, voire, marginalement, post-maoïstes… Ce mouvement revendique un antiracisme viscéral et un antifascisme radical et joue parfois la surenchère vis-à-vis du SHARP, tantôt considéré comme un allié, tantôt comme un concurrent (mais pas comme un ennemi). Les thèmes de la lutte des classes, de l'urgence révolutionnaire ou de l'internationalisme sont récurrents. Un slogan des skinheads rash est : « Pas de guerre entre les races, pas de paix entre les classes ».

Récemment, en Allemagne, au Royaume-Uni et en France des skinheads rash, ou proches d'autres mouvements libertaires (tels l'anarchist black cross) ont été impliqués dans les black blocks. Ces derniers sont des môles de contestation musclés présents dans les manifestations anticapitalistes et altermondialistes. Ces black blocks s'en prennent aux forces de l'ordre mais aussi aux symboles du capitalisme comme les banques ou certaines chaînes de restauration rapide.

Parmi la scène skinhead d'extrême-gauche, on peut citer les italiens de Banda Bassotti, Erode, Los Fastidios ou les groupes indépendantistes catalans marxisants Opcio K-95 et Pilseners, les madrilènes de kaos Urbano, Guerilla Oi! ou Non Servium, les basques de Suburban Rebels ou Mossin Nagant, les groupes libertaires parisiens Brigada Flores Magon et Ya Basta ! ou les groupes bordelais Los Foiros et Redweiler.

Nombre de groupes, sans être d'ailleurs idéologiquement marqués, soutiennent certaines initiatives du réseau Rash, on peut citer : les Allemands de Stage Bottles, les légendes britanniques Angelic Upstarts, le premier groupe Oi! Italien Nabat, ou encore les très sharp The Oppressed…

A noter que certains skinheads Sharp, Rash et de nombreux redskins s'affichent aussi comme indépendantistes, voire nationalistes. Il existe deux nationalismes : un d'extrême-droite (primauté de la nation, valeur structurelle), auquel se rattachent skinheads nationalistes et néonazis, un autre de gauche (liberté pour la nation, espace historique et dialectique d'une communauté de destin), auquel se rattachent certains skinheads engagés à gauche, en particulier au sein de minorités qui luttent pour leur reconnaissance ou leur indépendance : Bretons, Basques, Catalans, Québécois, Occitans… Dans ce dernier cas il s'agit d'une mouvance très minoritaire et qui arbore le slogan "Occitània Antifascista". Il en va de même pour la plupart des skinheads pro-indépendance basque qui reprennent à leur compte la culture marxiste et antifasciste de l'ETA des années 1970. Il n'y a donc pas d'équivoque

Les skinheads non politisés[modifier]

Ils sont présents partout en Europe, aux Amériques, en Australie, en Asie… En fait, ils sont présents partout dans le monde où il y a une scène skinhead. Ils constituent très vraisemblablement la majorité silencieuse du monde skinhead. Ces derniers refusent toute récupération politique et rejettent toute affiliation à un parti ou à un syndicat à travers leur identité skinhead. Toutefois, cela ne signifie pas que ces skinheads sont dépourvus de conscience politique. Bien au contraire. En réalité, ces derniers n'ont tout simplement pas envie de mélanger musique et culture skinhead avec un engagement politique. Il est probable que la plupart d'entre-eux votent, participent à des débats de société, s'engagent par ailleurs. Mais ils ne l'affichent pas sur leurs vêtements. Pour eux, le militantisme politique au sein de la scène skinhead est un poison et le mouvement skinhead doit revenir à ses racines des années 1960, à savoir redevenir aussi apolitique que les scènes mod, psycho, scooterist ou rocker. Cette mouvance apolitique n'est ni structurée ni organisée, mais plusieurs bandes en France revendiquent fièrement leur apolitisme, parmis les plus importantes on citera la BSF (Boisterous Skins Firm) actuellement présente sur Toulouse et Montpellier et qui a su s'imposer et se faire respecter sur la scène skinhead française.

En France l'ultragauche a longtemps désigné les apolitiques comme des brutes pour qui ne comptaient que les "3B" (bière, baise, baston), voire comme des crypto-fascistes ou des spécialistes du retournement de veste. Il est vrai que certains skinheads français des années 1980 ont commencé par être apolitiques avant de devenir néonazis. On peut évoquer ici le très controversé chanteur du groupe L'Infanterie Sauvage. Il y eut aussi des parcours inverses. Surtout les skinheads apolitiques apparaissent aujourd'hui comme échaudés par les extrémistes de tous bords. Mais la plupart s'affichent aussi comme antiracistes et non-nazis, ce qui est déjà une prise de position par la négative.

L'humour n'a pas toujours sa place dans les différentes mouvances skinheads : lorsque que le groupe français Œil Pour Œil, autoproclamé apolitique, choisit d'intituler son album RAC - Rock Anti Caillera, il provoque le scandale. Le sigle RAC désigne en fait la musique des skinheads néonazis et signifie rock against communism (rock anticommuniste). De plus de nombreux skinheads d'extrême-droite avaient fait de la chasse aux délinquants et dealers (« la caillera », donc « la racaille ») un de leurs thèmes de prédilection. Humour ? Provocation ?

Casuals, Hooligans, Ultras:

Ces termes renvoient à la nébuleuse footballistique. Les hooligans sont des supporters qui utilisent la violence pour peser sur le résultat d'un match[réf. nécessaire]. Les hooligans habillés en skinheads représentent aujourd'hui une infime minorité, tant au Royaume-Uni que dans le reste du monde. Les casuals sont des holligans bien habillés, très éloignés par leur allure vestimentaire du skinhead ou du "jeune de banlieue". Mais les casuals aiment la « baston » sous leurs dehors respectables. Les ultras ne sont pas nécessairement violents et bagarreurs. Ce sont des supporters inconditionnels organisés en clubs. La plupart ne se battent que lorsqu'ils sont agressés. Le terme hools est parfois utilisé pour désigner des skinheads supporters de football tantôt ultras, tantôt hooligans.

Le lien entre culture skinhead et hooliganisme n'est plus à démontrer en ce qui concerne le Royaume-Uni des années 1960-70. Cependant aujourd'hui, partout dans le monde peu nombreux sont les hooligans qui s'habillent en skinheads. Mais des liens persistent entre les cultures skinheads contemporaines et le monde des tribunes de football.

Il existe des associations d'ultras ouvertement antiracistes, d'autres au contraire implicitement xénophobes, racistes, voire néonazies. Il n'est pas rare qu'une même équipe soit supportée par des groupes aux idées complètement opposées.

Les nationalistes:

Ces derniers sont proches des partis d'extrême-droite traditionnels . Au Royaume-Uni ils sont regroupés dans le National Front ou le British National Party. Ces skinheads ne sont pas ouvertement néonazis. Ils sont identitaires (défense de l'identité nationale, de la culture gréco-romaine ou celto-germanique, et de l'héritage chrétien de l'Europe) et anti-gauchistes. Leur nationalisme exacerbé peut les rapprocher de temps à autre du mouvement White Power (raciste et néonazi). La plupart sont particulièrement opposés à l'islam et aux immigrés d'origine maghrébine (en France), pakistanaise (Royaume-Uni) ou encore turque (Allemagne). Les skinheads nationalistes, souvent attachés aux valeurs conservatrices, méprisent souvent les homosexuels. Le Groupe union défense (GUD, mouvement étudiant d'extrême droite en France) a un temps recruté parmi les jeunes autour de thèmes fédérateurs comme la défense de l'identité française, le refus de l'immigration ou la corruption des hommes politiques. Selon Fiammetta Venner1, de nombreux Beurs ou individus d'origine immigrée composent le mouvement boneheads d'extrême-droite et leur engagement fait penser au symptôme d'une crise identitaire, « comme si le fait d'être parmi les plus racistes faisait oublier leurs origines et était la forme ultime d'intégration ».

L'extrême-droite française est divisée et les skinheads qui en sont proches de même. Beaucoup récusent le terme skinhead pour lui préférer celui de « jeune nationaliste ». La fréquentation des sites et forums internet de cette mouvance nous apprend ainsi que certains sont profondément antisémites, ils condamnent l'existence même d'Israël et prennent fait et cause pour les Arabes palestiniens et même les islamistes. A l'inverse d'autres soutiennent inconditionnellement le nationalisme israëlien contre les Palestiniens, par islamophobie. Le look des "jeunes identitaires" est à part dans la culture skinhead. La préférence va au surplus militaire, treillis et jean, et aux rangers ou paraboots plutôt que les Doc Martens. Comme chaussures basses, tous ce qui est noir à grosse semelle est accepté, comme les chaussures de sécurité, des botillons ou des Doc Marten's 1.4.60. En France, certains portent même des bérets comme symbole de leur identité française. La ressemblance avec la tenue des néo-nazis est parfois flagrante, comme les blouson noirs ou les pantalons militaires. Quant aux insignes des identitaires, ils s'agit exclusivement de la flamme tricolore ou de la croix celtique. Les identitaires portent les cheveux courts ou très courts, mais rarement rasés à blanc. Certains se laissent pousser les cheveux. On peut en déduire que les membres du groupe de RIF Fraction sont des Skinheads identitaires. Leurs principaux ennemis sont les délinquants issus de l'immigration, qu'ils appellent la "racaille" ou encore la "caillera".

Les Whites Power, Nazi Skin, Bonehead:

Ouvertement nazis. On parle aussi de boneheads (littéralement, crâne d'os), terme péjoratif utilisé par leurs opposants (tous les autres skinheads), ou denaziskins. Ils sont très actifs (et ont été assez répandus en France dans la période 1985-95, où ils représentaient alors la majorité des skinheads) et regroupés dans diverses organisations telles Blood and Honour, Hammerskins ou Combat 18, un groupe terroriste organisé à partir du kop fasciste desChelsea Headhunters. Ces boneheads WP sont très visibles en Scandinavie, en Allemagne de l'Est (ex-RDA), dans certaines régions des États-Unis (où ils sont organisés en réseau avec d'autres organisations d'extrême-droite comme le Ku Klux Klan), ainsi qu’en Europe de l’Est, notamment en Pologne, Serbie ou surtout Russie, pays qui compte le plus grand nombre d'entre-eux (où ils défraient souvent la chronique par leurs nombreuses agressions contre des immigrés ou Russes orientaux, allant couramment jusqu'au meurtre).

Le look se distingue un peu du look skinhead : il est franchement paramilitaire, les cheveux sont généralement rasés à blanc. Les insignes sont la croix gammée, les écussons de la LVF ou de la division Das Reich, la croix celtique, les galons de la Wehrmacht ou de la SS… Notons qu'en France, le port ostensible des insignes du Troisième Reich ou de l'Etat Français est interdit par la loi. La symbolique germanique, viking ou celte est souvent utilisée par les skinheads néonazis qui marquent ainsi leur rejet des valeurs judéo-chrétiennes et prônent un retour au paganisme indo-européen. L'usage de l'imagerie celte ou germanique est une récupération. Tous les mouvements qui se réclament du paganisme, du celtisme, etc. ne sont pas néonazis, ni même nationalistes. Les naziskins se reconnaissent grâce au sigle NS (national-socialiste, c'est-à-dire nazi), généralement accolé au nombre 88 (pour HH, huitième lettre de l'alphabet et initiales de "Heil Hitler", ou pour SS, huitième lettre à l'envers de l'alphabet). La marque Lonsdale a longtemps été la préférée des néonazis car en ouvrant partiellement le blouson sur le t-shirt on peut lire NSDA, qui sont les initiales de National-Sozialistische Deutsche Arbeiter (travailleurs national-socialistes allemands). Ces initiales renvoient à NSDAP, "National-Sozialistische Deutsche Arbeiter Partei", le parti nazi de Hitler. Cependant les propriétaires de la marque ont beaucoup communiqué sur le fait que le champion de boxe Lonsdale, à l'origine de la marque, a créé à Londres la première salle d'entraînement ouverte aux noirs. Il n'y a jamais eu de lien officiel entre la marque Lonsdale et l'extrême-droite. Les naziskins ont aujourd'hui leurs propres marques et sigles emblématiques.

Les skinheads néonazis se réclament aussi de la classe ouvrière. Dans les années 1980 beaucoup d'entre-eux se considéraient comme les fils spirituels des SA (Sections d'assaut, brigades de militants nazis des années 1930 en Allemagne). Ces SA tenaient un discours à la fois nationaliste, raciste mais aussi social et étaient issus du monde ouvrier et de la petite bourgeoisie. Ils réclamaient des mesures sociales avancées et la constitution d'une armée populaire. Certains de leurs chefs (qui complotaient contre hitler) furent exécutés lors de la nuit des Longs Couteaux en 1934 et leurs organisations en partie absorbées par la SS.

Le lien qui unit les naziskins du monde entier est le racisme : ils pensent représenter l'élite de la race blanche européenne et se préparent à la « guerre des races ». En Amérique du Nord, le terme « suprémaciste » désigne ceux qui croient en la supériorité de la race blanche. Dans certains pays, comme la France, l'extrême-droite identitaire est plutôt « ethnoséparatiste » (partisan de la séparation des ethnies).

La musique des naziskins est le RAC : Rock Against Communism. La plupart des groupes rac sont diffusés de façon discrète, par la vente par correspondance, où lors des concerts. Beaucoup de "distros" (petites organisations indépendantes de distribution musicale) en France ou en Allemagne refusent de vendre des disques rac (soit par antifascisme, soit pour éviter les ennuis). Ceux qui acceptent de distribuer cette musique, comme par exemple Bords de Scène, à Paris, sont alors identifiés par les skinheads antifascistes comme des agents sournois de l'extrême-droite. Chez les skinheads le simple commerce n'est jamais neutre.

Parmi les groupes musicaux néonazis, on peut citer : Les Allemands Landser, les Français Légion 88, Bunker 84, Chevrotine, Division Skinhead, les Australiens Fortress, les Polonais Konkwista 88, les Américains Bound For Glory ou encore les Suédois Pluton Svea. Le groupe de référence reste les Anglais de Skrewdriver (cf la première partie de l'article).

Il existe, depuis quelques années, un rapprochement entre les skinheads white power et les milieux black metal païens aussi appelé NSBM, qui se réclament parfois eux aussi du national-socialisme, créant un style hybride qui commence à prendre une certaine ampleur, notamment en Europe de l’Est et aux États-Unis. Si l'on constate aussi une adhésion aux idées d'extrême-droite dans une partie minoritaire des scènes industrielle et dark folk, la mouvance gothique est loin d'adhérer massivement à l'extrême-droite. Il y a là encore une récupération partielle. Seul le RAC peut être considéré, par les idées qu'il véhicule, comme authentiquement d'extrême-droite. Cependant nationalistes et néonazis fréquentent aussi d'autres univers musicaux qui ne leur sont pas réservés (il serait absurde et anachronique de décréter que Beethoven et Wagner sont nazis sous prétexte qu'Hitler utilisait leur musique lors de ses meetings).

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 663 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

Petite histoire en lien avec le sujet…

Un homme mûr assis sur un banc, fixe étrangement le regard d’un skinhead arborant fièrement sur sa tête une grande crête rouge et son apparence vestimentaire hors norme.

Le skinhead considérant ce regard insistant comme une agression, harangue l’homme.

Hé ! Le vieux, tu ne m’a jamais vu ? Tu veux ma photo ?

L’homme de répondre :

Excusez moi, mais j’ai le vague souvenir d’une soirée de beuverie, puis d’avoir violé une poule de basse cour.

En vous observant, je me demandais si vous n’étiez pas mon fils ?

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Membre, 106ans Posté(e)
LAKLAS Membre 14 882 messages
Maitre des forums‚ 106ans‚
Posté(e)

Et pourquoi ils ont le crane rasé ? pour mettre des coups de boule ?

Et pourquoi ils ont des rangers ? Pour mettre des coups de pompes ?:police:

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Invité s
Invités, Posté(e)
Invité s
Invité s Invités 0 message
Posté(e)

Petite histoire en lien avec le sujet…

Un homme mûr assis sur un banc, fixe étrangement le regard d’un skinhead arborant fièrement sur sa tête une grande crête rouge et son apparence vestimentaire hors norme.

Le skinhead considérant ce regard insistant comme une agression, harangue l’homme.

Hé ! Le vieux, tu ne m’a jamais vu ? Tu veux ma photo ?

L’homme de répondre :

Excusez moi, mais j’ai le vague souvenir d’une soirée de beuverie, puis d’avoir violé une poule de basse cour.

En vous observant, je me demandais si vous n’étiez pas mon fils ?

:smile2:

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Membre, Posté(e)
rejanou Membre 3 925 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

super ta petite histoire Enchantant :smile2:

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Membre, 46ans Posté(e)
SN3 The last. Membre 6 166 messages
Baby Forumeur‚ 46ans‚
Posté(e)

Et pourquoi ils ont le crane rasé ?

Définition même de Skinhead : crâne rasé. En bref, tu as les réponses à toutes tes questions dans le post originel de ce sujet. Je ne peux que te conseiller de le lire, ça t'évitera de poser des questions connes.

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Membre, Tu n'auras d'autre batracien devant ma face, 109ans Posté(e)
Grenouille Verte Membre 32 822 messages
109ans‚ Tu n'auras d'autre batracien devant ma face,
Posté(e)

Pourquoi ce ne seraient pas les racistes les "vrais" skinheads ?

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Membre, 46ans Posté(e)
SN3 The last. Membre 6 166 messages
Baby Forumeur‚ 46ans‚
Posté(e)

Parce que le mouvement skinhead de base n'est pas un mouvement raciste. Le racisme n'apparaît que dans diverses évolutions.

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Membre, 47ans Posté(e)
galadria47 Membre 2 053 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
Posté(e)

raciste ou anti raciste c'est pareille,c'est des racistes ,car sous prétexte de lutter contre le racisme,l'anti utilisera les mêmes mot que le raciste supposé l’être et ils utilisent aussi les mêmes façon de faire ,fracasser le raciste parce que le raciste fracasse l'arabe,le noir,le gaucho ou que sais je encore .

Pour lutter contre le racisme ,il faut déjà en rechercher la cause et lutter contre cette cause,le raciste ne sort pas du cul de sa daronne en criant "sighail "

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Membre, Posté(e)
Android Membre 910 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Parce que le mouvement skinhead de base n'est pas un mouvement raciste. Le racisme n'apparaît que dans diverses évolutions.

:plus:

Le problème c'est que dans les deux cas... Ils agiront par la violence :)

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Invité Hayach
Invités, Posté(e)
Invité Hayach
Invité Hayach Invités 0 message
Posté(e)

Le crâne rasé c'est suite à la police montée anglaise qui attrapait les jeunes par les cheveux et les trainait sur une dizaine de mètres pour procéder à leur arrestation lors d'affrontements.

Peut-être une légende, mais les bobbies à chevaux prenait bien les gens par la tignasse à l'époque.

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Membre, 55ans Posté(e)
vagary Membre 1 826 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)

En Angleterre j'en ai vu des skinheads, un qui arborait un T-shirt anglais, une croix gamée sur le crâne et qui dévisageait avec un regard de tueur tout le monde dans le wagon du métro.

Un rassemblement dans une petite ville du nom de Newmarket (ville de "nains" du fait de son activité économique principale: les courses!) où ils ont surgi en masse, peut-être 200, au coin d'une rue pour remonter l'avenue principale en vociférant et en faisant le salut nazi.

Les skins que j'ai vu en France, c'est de la rigolade à côté.

C'est un peu facile de dire que les skins ne sont pas racistes. C'était peut-être pas l'intention au départ, mais depuis et à travers le monde ils sont les représentants d'un certain "pouvoir blanc".

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Membre, 41ans Posté(e)
cheuwing Membre 17 063 messages
Maitre des forums‚ 41ans‚
Posté(e)

Est ce que tu as lu le 1er post au moins ?

De plus si tu as vécu en Angleterre, le style crane rasé est fréquent, mais ce ne sont pas forcément des skin et pas plus des racistes, c'est juste un style qui a perduré notamment chez les classes poipulaires

Après cette idéologie crâne rasé=skin= raciste s'ancre trop facilement dans notre société française, c'est cdétruire une contre-culture par un amalgame foireux

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Membre, Posté(e)
athom Membre 1 522 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

de toute facon , les jeunes de maintenant ont tous les cranes rases.

les premiers skinheads en france (les skins des halles ) etaient des voyoux et non pas des racistes , leur chef s'appellait farid .

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Membre, 55ans Posté(e)
vagary Membre 1 826 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)

J'ai lu le post et j'ai appris beaucoup. Malheureusement quand tu dis "skins" tu penses obligatoirement fasciste, néo-nazi, nationaliste.

Ceux que j'ai vu en Angleterre étaient bel et bien de ce type là!

J'ai toutefois une question, avec toutes ces branches du mouvement skinhead le look étant comme dans tout mouvement identitaire, où est l'utilité de cultiver un aspect si similaire qui pousse à cet amalgame foireux (comme dit cheuwing)?

En tout cas, quand je croiserai un skin je ne le cataloguerai plus systématiquement dans la classe des indésirables.

De toutes façons, je suis pour que chacun ait sa propre identité et par conséquent cultive sa propre apparence, chercher à tout prix à se catégoriser soi-même est à mon avis un non sens et le déni de son individualité.

Mais ce n'est que mon avis...

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Membre, Con de Sysiphe, 49ans Posté(e)
Aaltar Membre 11 523 messages
49ans‚ Con de Sysiphe,
Posté(e)

Tu ne pouvais pas te contenter d'un lien vers l'article wikipédia, tout simplement ?:sleep:

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Membre, 46ans Posté(e)
SN3 The last. Membre 6 166 messages
Baby Forumeur‚ 46ans‚
Posté(e)

Alors il faudrait faire de même avec les articles de presse...

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Membre, Posté(e)
Skin-antifa Membre 2 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Sa me fait marrer, la moitié des gens, on a beau leur expliqué ils comprennent jamais rien. Et ouai j'aurais pu mettre le lien de wikipédia, mais j'ai gardé le principal, déja que les gens s'y perdent avec sa ... Après si ce topic peut faire réflechir un minimum de personnes cela est déja bien.

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Invité Hayach
Invités, Posté(e)
Invité Hayach
Invité Hayach Invités 0 message
Posté(e)

de toute facon , les jeunes de maintenant ont tous les cranes rases.

les premiers skinheads en france (les skins des halles ) etaient des voyoux et non pas des racistes , leur chef s'appellait farid .

Hammour, Farid, c'est eux ? (4m10)

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Membre, Posté(e)
athom Membre 1 522 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

oui , c'est eux

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