Je ne sais même pas pourquoi je suis ici...

Bonsoir à tous,

j'écris telle une bouteille à la mer cette nuit en espérant pouvoir trouver des réponses.

Je ne sais pas si on peut m'aider, si quelqu'un répondra à cet appel mais je tente malgré tout car je suis trop lâche pour mettre fin à mes jours...

Je devrais pourtant être heureuse (j'ai un travail, un ami, une famille, des amis) mais mon passé est si lourd et mon avenir si incertain que je songe souvent au suicide car ça serait la solution la plus simple à tous mes maux.

Si je n'ai jamais eu le cran ou la force de le faire c'est uniquement pour toutes ces personnes qui m'aiment et que j'aime également mais la vie m'est de plus en plus insupportable. J'ai tellement souffert que ma manière de vivre a été d'en faire en retour comme une vengeance et aujourd'hui, je vis dans cette culpabilité et dans l'horreur que peut être une si petite et simple vie.

Je suis consciente de n'avoir jamais vécu dans un pays en guerre par exemple ou j'aurais de quoi être malheureuse au quotidien mais la vie n'a pas été tendre et loin de là, j'ai parfois le sentiment qu'il s'agit de "science-fiction" par la dose d'épreuves que j'ai du surmonter.

Je n'ai pas envie de raconter ma vie dans le détail mais elle a été suffisamment nulle et dure pour que j'en arrive à ces paroles.

Tout simplement, je ne veux plus vivre mais affronter la mort, la défier tout en conservant un minimum de dignité me paraît impossible.

Je me suis renseigné sur les différentes façons d'attenter à sa vie mais rien que d'imaginer ma douce maman apprendre la nouvelle de mon décès me raisonne et reporte ce "projet".

Actuellement, j'ai 27 ans, la vie devant moi et une poignée de somnifères et antidépresseurs dans une main.

Si quelqu'un lit ce message, je vous en supplie, aidez moi à trouver la force de me battre et me cogner à la vie.

Qu'est ce qui ne va pas au juste?

Si tu désires en parler en privé, tu peux le faire avec moi!

As-tu essayé de voir un spécialiste? Malgré toute la bonne volonté des personnes de ce forum, il vaut mieux faire appel a quelqu'un qui pourra vraiment travailler avec toi pour ta guérison... Pose donc cette poignée de somnifères et décroche ton téléphone ;-)

je suppose que si elle prend des medicaments, c'est qu'elle voit un spécialiste.

J'ai connu cet état dans lequel tu te trouves, l'impression d'être au fond d'un gouffre, ne plus avoir le goût de vivre, tourner en rond, avoir l'impression que plus jamais on retrouvera un bien être intérieur, souffrance psychique insupportable, sans fin.

Les personnes qui nous entourent, n'arrivent pas à comprendre ce que l'on ressent, pense qu'on fait de la comédie, c'est un état qui est difficile à faire comprendre à quelqu'un qui ne l'a jamais vécu.

Pourtant il te faut garder espoir, car c'est possible de reprendre goût à la vie, reprendre goût à ta vie, moi je n'y suis pas parvenue seule, j' ai demandé de l'aide, j'ai été hospitalisé 1mois, et aujourd'hui je vais bien, pourtant je peux t'assurer que je croyais pas pouvoir m'en sortir, pourtant c'est possible.

Il ne faut pas avoir peur de demander de l'aide, d'expliquer ta souffrance aux autres, de parler de ce que tu ressens...je sais que chaque cas est différent, en tout cas tes mots sont touchants, et si tu as laissé ce message, c'est que quelque chose en toi veut encore y croire, tu as surtout besoin qu'on t'aide et qu'on entende ta souffrance...courage à toi et n'hésite pas à demander conseil à un médecin, et parle en à ton entourage.

accroche toi jolie inconnue

:-)

Ca me rappelle un peu l'histoire de "Veronika decide de mourir " de Paulo Coelho ..

Elle aussi affirme et conçoit qu'elle a toute les choses qui peuvent promettre une vie paisible, et simultanément n'arrive pas à être heureuse.

D'après ce que j'ai lu j'ai déduis que tu as Réussi à dépasser les épreuves de la vie et maintenant tu es Faible pour vivre où plutôt pour Continuer à vivre, ce que tu as vécu c'est du passé, c'était fatal, tu devrais le vivre et l'affronter.

Tu sais qu'on peut connaitre la joie au fond de nos douleurs ?

Si tu te dis seulement que voilà j'ai réussi à vivre après ces problèmes et concevoir ça, et regarder dans un miroir et te voir clairement et te dire à voix haute : J'ai réussi à vaincre des problèmes qui pouvaient m'anéantir.

pour te calmer et te sortir de ton calvaire, sors hors de la ville, pense aux montagnes, met toi face à la nature, et trouve la tranquillité.

et sache aussi que la vie ne s'arrête pas dans un passé, qu'on a dépassé.

ton histoire me touche beaucoup car je lis chacun de tes mots comme je vois le reflet de ma vie dans un mirroir.

a ce jour jai une tentative de suicide et plusieurs scarifications au compteur, mais toujours ce frein qui me retiens de vraiment mettre un terme a ma vie.

peur, honte, lachété, solitude, folie?

je ne sais vraiment pas.

mais quoiqu'il en soit le fait est qu'a cet instant je suis bel et bien encore vivant entrain de repondre.

demain sera un autre jour, avec son lot de suprises, bonnes et mauvaises, mais comme hier je les affronterais car je ne me donne pas d'autre choix.

quant a toi, je te souhaite bien du courage et de la chance aussi. car je pense qu'il en faut pas mal lorsqu'on est suicidaire.

biz.

edit: doublon!

desolé.

Amandine 7883 Je vous dit quand même bonjour

Car j'espère bien que vous n'avez pas eu le cran d'avaler vos conneries. Je ne vais pas vous faire une leçon de moral, je ne me le permettrez pas .Juste que vous devriez demander de l'aide à votre entourage, au moins à une personne dont vous avez l'entière confiance. Dites vous que les batailles de la vie ne sont pas gagnées par les plus forts ou les plus rapides, mais par ceux qui croient en eux et pensent toujours " JE PEUX" Garder en soi... le plus beau du passé, mais ne pas vivre de souvenir. ( Ce qui es passé à fui, ce que tu espères est absent, mais le présent est à toi, ) Oui le présent nous appartiens, ne laissez pas le passé vous détruire. Puissiez-vous avoir la force de demander de l'aide auprès d'un professionnel....

Une pensée pour vous Femzi

Bonjour au forum

le passé est le cimetière des illusions ,on s'y cogne les pieds contre les tombes( stephen king)

il faut avancer ,se projetter dans le futur ,ne pas ruminer!

as-tu des projets avec ton copain? mariage,enfants?

apparemment tu es au fond du gouffre - dis-toi bien (et je parle par expérience) qu'arrivée à un certain stade tu ne peux que remonter mais il te faut un peu d'aide - vas vois un psy et n'hésites pas à te faire hospitaliser - vides ton sac, poses le par terre et reprends ta route. c'est parfaitement possible - par ailleurs si tu désires te confier de façon plus personnelle qu'ici je reste à ta disposition - courage et en avant -

Bonsoir à tous,

j'écris telle une bouteille à la mer cette nuit en espérant pouvoir trouver des réponses.

Je ne sais pas si on peut m'aider, si quelqu'un répondra à cet appel mais je tente malgré tout car je suis trop lâche pour mettre fin à mes jours...

Je devrais pourtant être heureuse (j'ai un travail, un ami, une famille, des amis) mais mon passé est si lourd et mon avenir si incertain que je songe souvent au suicide car ça serait la solution la plus simple à tous mes maux.

Si je n'ai jamais eu le cran ou la force de le faire c'est uniquement pour toutes ces personnes qui m'aiment et que j'aime également mais la vie m'est de plus en plus insupportable. J'ai tellement souffert que ma manière de vivre a été d'en faire en retour comme une vengeance et aujourd'hui, je vis dans cette culpabilité et dans l'horreur que peut être une si petite et simple vie.

Je suis consciente de n'avoir jamais vécu dans un pays en guerre par exemple ou j'aurais de quoi être malheureuse au quotidien mais la vie n'a pas été tendre et loin de là, j'ai parfois le sentiment qu'il s'agit de "science-fiction" par la dose d'épreuves que j'ai du surmonter.

Je n'ai pas envie de raconter ma vie dans le détail mais elle a été suffisamment nulle et dure pour que j'en arrive à ces paroles.

Tout simplement, je ne veux plus vivre mais affronter la mort, la défier tout en conservant un minimum de dignité me paraît impossible.

Je me suis renseigné sur les différentes façons d'attenter à sa vie mais rien que d'imaginer ma douce maman apprendre la nouvelle de mon décès me raisonne et reporte ce "projet".

Actuellement, j'ai 27 ans, la vie devant moi et une poignée de somnifères et antidépresseurs dans une main.

Si quelqu'un lit ce message, je vous en supplie, aidez moi à trouver la force de me battre et me cogner à la vie.

bonjour . beaucoup de gents vivent dans la désespoir pour différentes raisons .la vie est un combat et certains doivent lutter plus que les autres car ils sont plus agressés par les épreuves de la vie . moi , j ' ai connus comme tout le monde et je m ' en suis sortis .quand j ' était trés jeune , mes parents et grands parents qui avaient subis de trés grandes épreuves au cour de leurs vie , perte d ' un enfant , perte d ' un mari ou d ' une femme , deux guerres ' 1914 , 1940 .et bien d ' autres problémes , m ' on toujours dit que quoiqu 'il arrive , il ne fallait pas baisser les bras , et se battre parfois avec beaucoup d 'acharnement mais se battre .toi , tu à des atouts dans t ' on jeux et cela est trés important .alors ,ser-t-en , 27 ans ? alors ? pourquoi partire si jeune ? rien n ' est jamais perdut d ' avance car , rien n ' est écrit . tu est descendue bien bas , alors , tu ne peut que remonter maintenant .oui , je le sais , tout cela ne sont que des paroles mais , elles peuvent se transformer en acte . comme l ' on dit certains , fait toi aider par des amis , un psycologue , à tout ceux qui peuvent t 'aider et , quand tu sera devenue forte , tu sera préte à affronter la vie qui peut devenir un poéme d 'espoire et d ' amours méme si tu ni croit plus .allé , du courage et bat toi . bonne journée

Bonjour Amandine, que pourrais-je te dire que les autres forumeurs ne t'ont déjà dit? Peut-être que le fait de lancer ta bouteille sur ce forum prouve que tu veux t'en sortir? tout du moins, je l'espère! et puis aussi le fait de penser à ceux que tu laisserais dans le désespoir ? C'est peut-être là, la pensée salvatrice, essaie d'imaginer le drame pour ta mère et tes proches! Il faut te raccrocher à la vie. A ton âge, rien n'est perdu, tu ne peux que vivre des jours meilleurs. Essaie de te faire aider par quelqu'un de plus compétent que nous, parce que tout de même, rien ne remplace une présence et, nos mots, aussi réconfortants puissent-ils paraître ne seront sans doute pas suffisants! Allez courage Amandine, après la tempête, le ciel redevient bleu! :)

je suppose que si elle prend des medicaments, c'est qu'elle voit un spécialiste.

Pas forcément : cela peut être prescrit par un médecin généraliste sans psychothérapie à côté.

Je pense, Amandine, que tu devrais consulter un psychologue ou un psychiatre. Tu as conscience de ta dépression, c'est une étape importante pour en sortir, et ça peut donc être fait en quelques mois si tu es bien suivie. N'hésite pas à en changer sir le contact n'est pas bon, mais commence quelque chose avec un spécialiste. Sur un forum, des internautes peuvent t'apporte un soutien ponctuel, mais rien qui ne dure sur un moyen-long terme, ce dont tu as besoin.

On m'a dit il y a quelques années "un ami est le meilleur des psy", à l'époque je traversais une dépression, et je dois avouer que dans mon cas ça s'est confirmé, c'est à travers mes relations amicales que j'ai pu m'en sortir. Alors s'il y a une chose que je peux te conseiller, trouve quelqu'un de confiance, à qui tu pourras tout dire, même les choses les plus difficiles et avec qui tu pourras réapprendre à sourire. J'espère de tout cœur que tu t'en sortiras. Si tu as besoin de parler, ou juste de te changer les idées, n'hésite pas à me contacter, ça me fait toujours plaisir de faire de nouvelles connaissances :)

Bonjour à tous,

je vous remercie sincèrement chacun pour tous vos messages.

J'ai peu de temps pour répondre mais en effet, je suis suivie par une psychiatre qui m'a mis sous traitement afin de voir la vie un peu plus rose et des somnifères pour dormir.

En gros, il y a eu aussi (pour la douleur entre autres) lamaline, zoloft, lexomil, xanax, noctamide, stilnox, profenid, codéine, etc...enfin une vraie pharmacie ambulante mais je ne suis pas forcément pour leurs prises qui pourraient altérer mes facultés et mon jugement.

Je sais que j'ai également des amis fiables et fidèles (au delà d'une famille présente et aimante) mais je n'ai JAMAIS parlé de "ça" à personne, je ne sais pas, certainement la honte, le dégoût, la peur peut être d'être jugée ou vue d'une oeil différent.

Pourtant, les évènements qui se sont produits sont indépendants de ma volonté et je dois depuis si longtemps vivre avec et avancer...

Je survis en pensant à l'avenir et aux bonnes choses qui pourraient se produire hélas j'ai l'impression d'aller d'échecs en désillusions avec ce malheur omniprésent.

Je vous écris car pour ma famille et mes proches, je me dois d'avoir l'air bien et enjouée mais lorsque je peux être seule, je suis anéantie.

Je vous remercie encore de tous vos gentils messages de soutien, ça réconforte énormément même si je me sens complètement nulle de parler et me "lâcher" sur un forum.

Je ne vous connais pas et ne vous rencontrerai certainement jamais mais ce que avez fait pour moi m'a beaucoup touché et aidé dans le sens où nous ne sommes jamais véritablement seul (d'ou ce côté malgré tout positif de vivre en société).

Je vous réécrirez bientôt mais je ne pas le faire si je suis à mon domicile ou à mon travail.

Merci encore qui que vous soyez.

Amandine

Heureuse malgré le fait que je ne te connaisse pas, que les quelques mots que tu as lu, t'aient un peu réconforté.

N'hésite à parler de tes souffrances à une personne de confiance, cacher ses maux est parfois source d'encore plus de mal être, libérer la parole peut être bénéfique, dans le sens où tu peux être toi même, et demander de l'aide et des conseils.

Rien n'est immuable...le fatalisme c'est dans ta tête, dans nos têtes...tout peut changer, la vie est belle :-)))

eklipse

Et non, c'est pas "nul" de se confier, c'est même plus facile avec des inconnus je pense..

Amandine,

Partageant avec tous les intervenants leurs propos plein de bon sens, et sans interférer dans votre fardeau intime.

L’homme que vous aimerez et qui vous aimera en vue de créer une famille, vous lui expliquerez exactement et franchement les faits.

Et vous serez surprise que votre existence à énormément plus de valeur, pour lui, pour tous ceux qui vous aiment, que vos blessures et vos cicatrices qui vous semblent insurmontable aujourd’hui.

Bonsoir à tous,

Encore une fois, merci pour chacun de vos messages et du temps que avez consacré à me répondre.

Il est vrai que depuis que j'ai écrit sur ce forum, étrangement j'ai réagi un peu à la manière d'une thérapie, j'ai écouté et suivi les conseils de certains d'entre vous, réfléchis à d'autres et surtout pris conscience que finalement il y avait de bonnes personnes en ce monde.

J'ai pris mon courage à deux mains et ai entrepris d'en parler à un proche et à mon ami.

Mon histoire c'est terrible à écrire mais encore plus à me l'avouer me rappelle à un mauvais film dans limite ce serait le mal ou le malheur qui triomphe.

Je n'ai pas eu que des moments affreux au contraire, j'ai aussi connu de grandes joies et de grands bonheurs mais qui ont été balayés d'un revers de manche par tous les fardeaux qui ont pu s'abattre par dessus.

Depuis très longtemps, mon truc pour avancer (à savoir poursuivre une scolarité, trouver un job, entretenir des relations stables et saines amicales comme amoureuses etc...) a été d'oublier, de zapper tout ce malheur, mettre un mouchoir dessus et avancer sans jamais me retourner.

J'ai toujours été celle que l'on attendait telle un bon petit soldat courageux et travailleur, sans se douter de ce qui pouvait se passer dans la sphère privée.

Pour tout le monde, même si j'ai toujours dissocié mes groupes d'appartenance, à savoir faire la part des choses entre mon travail et ma vie privée ou mes amis et ma famille c'est à dire s'adapter à la personne étant bien entendu que je ne parle pas de la même manière à mon boss qu'à un membre de ma famille et idem pour tout le reste... Je suis la fille bien sous tous rapports, sans histoires, sereine et même comble de l'ironie, rigolote et à l'écoute !

Personne ne s'est jamais posé la question puisque tout a toujours fonctionné ainsi mais là, je n'y arrive plus.

J'ai ce sentiment d'avoir morflé pour plusieurs vies comme si, vous devez savoir ce que c'est, dans chaque famille, il y a des histoires, des secrets et dans certaines vies, des drames si cruels et injustes qu'on se demande comment ces personnes pour y survivre, ben en gros je pourrais dire que c'est un peu le reflet de la mienne et je pèse mes mots.

J'ai connu ce qu'on appelle "des nanas à problèmes" (notamment au lycée où les hormones en fête poussent les jeunes filles à tomber dans les stigmates de ce qu'on appelle la "crise d'adolescence"...) et jamais je ne suis retrouvé en elles car mes secrets sont toujours restés cachés et protégés. Je ne me serai pas vue en train d'étaler ça sur la place publique, le chagrin jeté en pâture à tous ces jeunes gens avides de "dossiers" car autant le malheur semble "contagieux" lorsqu'on décide d'en parler et que les gens vous répondent gentiment "nous sommes amies certes mais pour la déconne, les soirées, parler de choses légères par contre tes soucis gardes les pour toi stp, j'ai les miens à gérer!" tout ceci, agrémentés ou non d'un motif réel et sérieux (exemple type pour ma génération collège "mes parents s'engueulent, ils vont divorcer" ce qui est, sans doute difficile à gérer pour un ado mais vivant une situation tellement chargée et lourde, ils m'apparaissaient comme "futiles" bien que je n'ai jamais jugé ou dit un mot car c'étaient leurs problèmes et à leurs yeux, il était aussi important que les miens...

J'ai donc décidé sans trop avoir le choix, d'oublier tous mes soucis enfin d'essayer et de me consacrer pleinement à ce que serait ma vie d'adulte puisque j'en étais déjà une à leur âge.

En effet, émancipée, je me gérais déjà seule étant ado et j'ai toujours senti un poids de responsabilités et de pression sur mes épaules et dès cette période, je me suis fais la promesse de ne jamais baisser les bras, d'être la meilleure là ou je pouvais l'être (en l'occurrence à l'école) et d'agir en fonction des autres afin de rassurer et ne décevoir personne.

Aujourd'hui, je paie cher tous ces travers qui ont fait de moi une personne bien plus malheureuse et aigrie que peut l'être une jeune femme de 27 ans...

Je ne supporte plus la moindre imperfection dans mon quotidien dont j'ai réglé les détails à l'avance, je vis en fonction de mes "do list" (choses à faire au jour le joue) et m'épuise à force de cette quête de perfection mais ravie de voir à la fin de journée que mes efforts ont payés. Evidemment, tout ceci a un prix comme je vous le disais et quand à un moment donné, la tête ne donne plus le signal d'alarme, c'est le corps qui prend le relais et alors arrivent les signes symptomatiques du gros coup de fatigue...

Plus envie de rien ce qui implique aussi le sommeil, la nourriture, enfin tout ce qui est nécessaire à la machine mais rien ne me manque, j'ai fais un repas en cinq jours mais la faim ne me tiraille même pas.

Peut être qu'inconsciemment, je me punis (je ne sais même pas de quoi exactement) d'avoir échoué, d'avoir avoué cette faiblesse qui me torture.

Ce qui me fais le plus peur n'est pas de savoir si à l'heure actuelle, ma vie est en péril finalement mais le jour où j'aurais des enfants et si je ne supportais plus cette grande tristesse malgré leur présence... Aujourd'hui, j'ai toujours mis un frein à ces idées noires par respect et par amour pour ma maman, mon ami et certains proches mais tous ces gens continuent à avancer, vivre leurs vies en attente de bonheurs futurs, moi non.

J'ai peur de passer une vie dans le mensonge et le déni.

Je ne sais pas si mon message aura été clair et je ne me relirais pas (peu de temps à vrai dire car il est tard) mais je sais que grand nombre de gens se trouvent bloqués dans une situation pareille à la mienne.

MERCI de vos messages et c'est encore sans nul doute que je suis certaine qu'ils m'aident en une voie de "guérison" (si tant est que l'on utilise ce terme...).

A vous tous, inconnus, qui avez pris sur votre temps, encore un grand et sincère remerciement, je n'oublierai rien de ce qui a pu être posté.

A bientôt.

Amandine