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Une oeuvre d'art contemporain vandalisée dans une église


Hamourabi

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Membre, 44ans Posté(e)
Hamourabi Membre 1 819 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

Une oeuvre d'art contemporain vandalisée dans une église

L’oeuvre d’art contemporain la colonne Pascale, empilement de casseroles de 7 mètres de haut, installée dans l’église Saint-Bonaventure à Lyon, a été vandalisée mardi soir.

Vers 19h30, alors que la nef était déserte, la colonne, réalisée par l’artiste camerounais Pascale Marthine Tayou, a été renversée et une corde et un mousqueton, qui auraient aidé à faire basculer cette oeuvre solidement accrochée, ont été trouvés sur place, a raconté Luc Forestier, recteur de Saint-Bonaventure, confirmant une information du site du Progrès.

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VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
Gonade Absolutrice,
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C'est la mode, apparemment, de vandaliser les œuvres d'art.

Heureusement pour cet artiste, il va pouvoir refaire son œuvre en rempilant des casseroles à l'envi. A moins qu'il y ait un agencement particulier... mais au fait, quel était le sens de cette création ? L'intrusion monumentale du déchet dans nos vies ?

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Membre, Dazzling blue², 51ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
51ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)

62252108_p.jpg

La colonne Pascale à Saint-Bonaventure

Accueillir une œuvre d’art contemporain dans une église n’est pas simplement la prolongation, légitime en soi, du geste de nos prédécesseurs qui ont toujours voulu associer la célébration de la liturgie chrétienne à la convocation du beau voire du spectaculaire, car ils étaient convaincus que l’acte humain de création qui, toujours second, s’empare des éléments créés par Dieu pour les agencer d’une manière inédite, relève de la pleine liberté humaine, voulue par le Créateur, et participe même d’une forme de collaboration à son activité permanente et gracieuse.

Comme beaucoup d’autres églises à Lyon, Saint-Bonaventure est le résultat de ce processus séculaire, où personne n’a eu peur de transformer ce qui existait, d’ajouter à ce qui était déjà là, de retirer ce qui paraissait superflu. De cela, il reste cet étonnant patchwork dont l’harmonie naît de la diversité, depuis le bâtiment du treizième siècle, d’une austère simplicité à l’image de la vie franciscaine, jusqu’aux vitraux éclatants de couleur posés après que la destruction du pont Lafayette à la fin de la Deuxième guerre mondiale avait emporté leurs prédécesseurs. Toutes les générations ont décoré, sculpté, peint, tissé, aménagé, bref ont vécu dans cette église.

Ce qui est désigné par cette formule « art contemporain » veut pourtant aller un peu plus loin, estimant que l’aspect simplement décoratif des arts traditionnels ne suffit pas à rendre compte des interrogations qui traversent le champ artistique, comme tous les autres domaines de notre monde tourmenté. Une installation d’art contemporain ne cherche jamais seulement à être jolie, quoique ce ne soit pas interdit, mais aussi à interroger celui qui la remarque, au risque de ne pas être vue ou de paraître insignifiante. Quelle question est posée à notre monde ? Quelle est cette recherche de l’artiste, dont l’œuvre témoigne, et qui peut toucher celui qui la contemple? Quelle place dans l’histoire des représentations et dans l’interaction des cultures ?

Pourtant, une église n’est jamais seulement un espace que l’on visite bien longtemps après qu’il ait perdu toute utilité, comme on le ferait d’un château ou, hélas, d’un musée, mais elle est toujours un bâtiment habité, non seulement par la liturgie de l’Église dans son déploiement fastueux ou modeste, mais aussi par les présences très discrètes de ces priants de toutes origines, des touristes qui se hasardent dans le cœur commerçant de Lyon, des pauvres qui sont aux portes, des visiteurs hésitants qui profitent de la pénombre et du calme pour se réchauffer, pleurer ou réfléchir, des habitués qui se retrouvent pour bavarder chaleureusement. C’est pour tous qu’est dressée cette « colonne Pascale » au centre de l’église, c’est à tous qu’elle s’adresse, suscitant nécessairement des réactions variées, en particulier parce qu’elle n’est pas d’abord « utile » ce qui constitue une transgression majeure dans notre monde où règne l’économie.

Même si son titre joue volontairement sur une ambivalence, il y a un rapprochement évident entre le prénom de l’artiste et le sommet de la vie chrétienne qu’est la fête de Pâques, célébrée cette année par l’ensemble des confessions chrétiennes le dimanche 24 avril. Mais il y a, au moins, deux autres éléments de rapprochement entre ce qui nous rassemble autour de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ et l’installation que nous avons le privilège d’accueillir. Non seulement, le rappel d’une forte verticalité est particulièrement pertinent dans un bâtiment qui, au fur et à mesure des ajouts, est très large. La colonne pascale montre bien la juste posture chrétienne, qui est d’être debout – et non pas écrasé par son péché ou les forces de l’histoire – face à Dieu et face aux autres. Dans sa forme même, l’œuvre n’est pas sans rappeler cet élément essentiel de notre squelette, qui tient tout le reste et qui combine solidite

et souplesse. Même si mort et violence semblent triompher partout, et d’abord en nos corps, nous sommes appelés à être relevés, autre mot qui désigne la résurrection, non seulement dans la vie future, mais en anticipant aujourd’hui notre relèvement dans l’amour et le service. Mais le deuxième élément, plus intime encore, entre la « colonne Pascale » et ce que l’Église célèbre à Pâques tient au matériau choisi pour constituer la colonne. Il n’y a pas qu’un renvoi qui pourrait sembler exotique à la culture africaine, dont il est quand même temps de prendre conscience de son importance pour notre pays, mais il y a surtout l’usage d’éléments du quotidien que l’accumulation conduit à transcender. Ces casseroles – il faut bien choisir le mot le plus banal pour honorer la démarche – ces casseroles empilées renvoient aux incertitudes actuelles sur la capacité des humains, et non de la Terre, à suffire à leur subsistance, tout en désignant le lieu même où s’actualise pour nous le relèvement de l’humanité. Car la source et le sommet de notre rassemblement se trouve dans un repas ritualisé, qui renvoie au dernier repas de Celui qui a librement engagé son existence dans le don de lui-même. Et la taille même des ustensiles choisis conduit à penser à un repas qui dépasse toujours le petit groupe, mais qui annonce le festin ultime de l’humanité tout en exigeant de nous un partage qui est toujours le signe de la maturité humaine.

C’est bien au mystère constitutif de notre vocation que renvoie la « colonne Pascale », en nous interrogeant intimement et, peut-être, en nous aidant à lever les yeux vers ce qui éclaire l’humanité tout en poussant au partage avec ceux qui, pour diverses raisons, se sentent en bas. Pour terminer, qu’il me soit permis de remercier vivement l’artiste, le Musée d’art contemporain de Lyon et toutes les personnes qui ont permis cette installation dans le parcours lyonnais. Saint-Bonaventure veut ainsi manifester sa disponibilité pour accueillir ce qui peut être signifiant pour tous au cœur de nos hésitations partagées.

Luc Forestier, prêtre de l’Oratoire, recteur de Saint-Bonaventure 2 février 2011

http://saintbonaventure-lyon.catholique.fr/IMG/pdf/Texte_sur_la_colonne_pascale_2011.pdf

"c’est à tous qu’elle s’adresse, suscitant nécessairement des réactions variées, en particulier parce qu’elle n’est pas d’abord « utile » ce qui constitue une transgression majeure dans notre monde où règne l’économie."

ça c'est sûr ...cette colonne a suscité des réactions...voir la colère...:D

«La colonne est pas mal abîmée mais sera remise en place dès vendredi matin», a précisé par ailleurs le curé. D’après le musée, l’artiste a estimé que «ça pouvait arriver dans la vie d’une oeuvre» et demandé qu’elle soit réinstallée telle quelle.

:bo:

(ça me donne des idées de créations transgresssives moua...thanks...:dev:)

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Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 50ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
50ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
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Ben d'un autre côté, quand on voit cette édifice, on a une envie infantile de la pousser un peu, comme les jeux de cubes de gosse qu'on empile juste pour le plaisir de les voir tomber. C'est le syndrome du château de carte. L'artiste est beau joueur. Il devait penser que ça arriverait.

Ca devait être beau, quand toute cette ferraille dégringolait dans un gros vacarme amplifié par l'acoustique de l'église.

La déconstruction bruyante, c'est aussi de l'art. Je n'y vois pas de vandalisme, mais une continuité dans l'oeuvre.

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Membre, aventurière petit format, 45ans Posté(e)
arwena Membre 8 944 messages
45ans‚ aventurière petit format,
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tout comme ce qu il s' est passé pour l oeuvre du photographe concernant son "piss christ", je trouve inacceptable que certains se permettent de détruire ainsi le travail d un autre sous couvert d idéologie religieuses ou non!

On aime ou pas, c 'est une chose. On comprend ou pas, c 'en est une autre! Cependant, il n 'est pas compréhensible que certains s 'arrogent le droit de décider ce qu'on peut ou non regarder!

Pour ne citer qu un exemple, à son époque, Courbet avait fait scandale avec "l' origine du monde" (qu aujourd hui même certains trouvent choquant), est ce pour autant que des gens se sont permis de dégrader ou détruire cette oeuvre? Non!

L'art parfois choque, mais c 'est bien loin d 'être une raison pour le détruire...

sinon, allons y gaiement, que chacun foute en l air ce qui ne lui plait pas, et m est avis qu'il ne restera plus grand chose!

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Membre, 44ans Posté(e)
Hamourabi Membre 1 819 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

tout comme ce qu il s' est passé pour l oeuvre du photographe concernant son "piss christ", je trouve inacceptable que certains se permettent de détruire ainsi le travail d un autre sous couvert d idéologie religieuses ou non!

On aime ou pas, c 'est une chose. On comprend ou pas, c 'en est une autre! Cependant, il n 'est pas compréhensible que certains s 'arrogent le droit de décider ce qu'on peut ou non regarder!

:plus:

Il y en a marre de cette dictature.

Les chrétiens devraient accepter l'art sans chercher systématiquement à détruire les oeuvres qui leur déplaisent.

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Membre, 111ans Posté(e)
Undead Rex Membre 1 585 messages
Baby Forumeur‚ 111ans‚
Posté(e)

La déconstruction bruyante, c'est aussi de l'art. Je n'y vois pas de vandalisme, mais une continuité dans l'oeuvre.

Parfaitement d'accord. C'était un happening tout aussi valable que l'oeuvre d'origine. Ca aurait mérité d'être filmé, ça a du être quelque chose quand cette "oeuvre" est tombé, un bruit fantastique dans une église, lieu de silence et de recueillement. Tout un symbole ! Ah vraiment ça a du être quelque chose !

Oser dire que c'est du vandalisme ? Tssss barbares tiens ....

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 15 228 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

Une oeuvre d'art contemporain vandalisée dans une église

L’oeuvre d’art contemporain la colonne Pascale, empilement de casseroles de 7 mètres de haut, installée dans l’église Saint-Bonaventure à Lyon, a été vandalisée mardi soir.

Vers 19h30, alors que la nef était déserte, la colonne, réalisée par l’artiste camerounais Pascale Marthine Tayou, a été renversée et une corde et un mousqueton, qui auraient aidé à faire basculer cette oeuvre solidement accrochée, ont été trouvés sur place, a raconté Luc Forestier, recteur de Saint-Bonaventure, confirmant une information du site du Progrès.

[ http://next.liberati...dans-une-eglise" target="_blank">Lire la suite de l'Article.. ]

Appeler cela de l’art contemporain, soit ?

Bref, si elle n’était pas tombée, pratiquement personne n’aurait su que c’était de l’art?

La vraie question à poser ici est peut être :

Qui avait vraiment intérêt à faire parler d’un empilage de pot de chambre dans les médias comme celui d’un outrage insensé envers l’art contemporain?

A-t-on interrogé, l'emploi du temps de l’auteur et de son merveilleux chef d’œuvre au moment des faits?

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Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 50ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
50ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
Posté(e)

tout comme ce qu il s' est passé pour l oeuvre du photographe concernant son "piss christ", je trouve inacceptable que certains se permettent de détruire ainsi le travail d un autre sous couvert d idéologie religieuses ou non!

On aime ou pas, c 'est une chose. On comprend ou pas, c 'en est une autre! Cependant, il n 'est pas compréhensible que certains s 'arrogent le droit de décider ce qu'on peut ou non regarder!

:plus:

Il y en a marre de cette dictature.

Les chrétiens devraient accepter l'art sans chercher systématiquement à détruire les oeuvres qui leur déplaisent.

Qui te dis que c'est un chrétien ?

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Membre, Tu n'auras d'autre batracien devant ma face, 107ans Posté(e)
Grenouille Verte Membre 32 822 messages
107ans‚ Tu n'auras d'autre batracien devant ma face,
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C'est la mode, apparemment, de vandaliser les œuvres d'art.

Exactement. Et c'est un peu toujours les mêmes :dev:

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Membre, 111ans Posté(e)
Undead Rex Membre 1 585 messages
Baby Forumeur‚ 111ans‚
Posté(e)

Exactement. Et c'est un peu toujours les mêmes :dev:

Et un nouveau troll de bon aloi de noter chère grenouille. Dans la mesure où le coupable n'a pas été découvert, ta remarque est sans le moindre fondement.

Même pas étonné tient.

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Membre, 44ans Posté(e)
Hamourabi Membre 1 819 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

C'est la mode, apparemment, de vandaliser les œuvres d'art.

Exactement. Et c'est un peu toujours les mêmes :dev:

:plus:

le coupable n'a pas été découvert

Ben tiens, et tu penses peu-être que c'est un moine bouddhiste ?

On sait bien comment les chrétiens sont.

Et qui a part un intégriste chrétien voudrait vendaliser cette oeuvre ?

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Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 50ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
50ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
Posté(e)

Un artiste ? Ayant côtoyé ce monde pendant ma jeunesse, j'ai assisté à quelque "explications musclée" sur les productions artistiques. Moi, j'aurais eu très envie de le faire. Et je ne suis pas chrétien.

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