Métis, comment vous vous définissez ?

Salut tout le monde,

étant moi même métissé je me demande souvent comment les autres métis se perçoivent

par rapport a leurs deux origines.

Par exemple je suis moi même franco-algérien vivant en France et c'est assez dur a vivre par rapport a une

famille qui n'accepte pas ce coté algérien et une autre qui n'accepte pas ce coté français. Mais ayant toujours

vécu en France et y étant née je me sens totalement français, même si j'ai l'impression quelques fois que mes racines

sont aussi ailleurs... En fait je sens le plus souvent mes origines algérienne dans les yeux des autres.

Avoir quelques témoignages pourrait être intéressant, ne serait ce que pour savoir si d'autre personnes

ressente ce fait comme moi.

Reste intègre a toi même , tu est comme tu est , tu dois être fière de tes origines , ne te soucis pas des autres.

Tu est comme tu est. Un point c'est tout !

salut , je suis comme toi , franco algérien , je te rejoint l'orsque tu dit que tu ressens étre algérien surtout dans les yeux des autres , je me sui toujours senti francais , mais en avancent dans l'age , surtout a partir de l'adolescence , ont comprend qu'ont n'est diférent pour certain , que nos origine préne le dessus , jeune je me sui souvent torturé l'esprit pour savoir se que j'étais réellement , maintenant avec le temp je me sui fait une raison , je sui fier d'avoir une double culture , d'étre issu d'un mariage mixte , je sui fiére d'étre francais d'origine algérienne , et se qu'en pensse les autres je m'en cogne finalement

Moi je suis Parisiano Auvergnat et c'est très dur à vivre...

Pourquoi tant de gens ont-ils besoin de "se définir" ?

Salut tout le monde,

étant moi même métissé je me demande souvent comment les autres métis se perçoivent

par rapport a leurs deux origines.

Par exemple je suis moi même franco-algérien vivant en France et c'est assez dur a vivre par rapport a une

famille qui n'accepte pas ce coté algérien et une autre qui n'accepte pas ce coté français. Mais ayant toujours

vécu en France et y étant née je me sens totalement français, même si j'ai l'impression quelques fois que mes racines

sont aussi ailleurs... En fait je sens le plus souvent mes origines algérienne dans les yeux des autres.

Avoir quelques témoignages pourrait être intéressant, ne serait ce que pour savoir si d'autre personnes

ressente ce fait comme moi.

Moi je suis d'origines franco-marocaine. Je n'ai heureusement pas tes problèmes familiaux. Ma famille française se fout de mes origines maghrébines et ma famille marocaines me considère comme le symbole de la réussite. Je ressens la même chose que toi quant tu dis ressentir tes origines étrangères dans les yeux des autres, et encore j'ai la chance" de ne pas trop avoir une tête d'arabe, mais quant on apprend mon nom ou mon prénom j'ai parfois droit à des comportements et des réactions tantôt craintifs, tantôt agressifs, tantôt méprisante. On me refoulait ma moitié européenne en me qualifiant attifement d'arabe; que ce soit des français blancs ou bien des arabes ! Bien sur, il y a une majorité de gens pour qui ça ne pose aucun problème et pour qui ça n'a pas la moindre importance; on a toujours tendance à se focaliser sur les trucs négatifs.

Mon père m'a appris qu'un homme forge lui même sa personnalité et non se laisse modeler par des définitions grossières et simplistes. Ce qui compte c'est ce que tu croit être au fond de toi et pas ce que les disent ce que tu es. Je suis français, par la tête et par le c¿ur, plus que tout c'est fachos. Notre race, notre ethnie, au final ça on s'en fout, ça n'a pas d'importance. Nous sommes la preuve vivantes que ce sont des critères désuets et stériles.

Pourquoi tant de gens ont-ils besoin de "se définir" ?

Ceux qui l'éprouvent sont ceux qu'on étiquette, à qui on demande de le faire. On ne demandera pas forcément à un Breton à qui on est présenté pour la première fois à un apéro "vous êtes d'où ?", mais plutôt "que faites-vous dans la vie ? où habitez-vous ?", etc. alors qu'un Noir on lui demandera "vous êtes d'où ?" et s'il répond "de Tours" on lui dira "non, mais je veux dire d'où vous venez ? vos origines ?" en pensant bien fort à l'Afrique.

Mon père m'a appris qu'un homme forge lui même sa personnalité et non se laisse modeler par des définitions grossières et simplistes. Ce qui compte c'est ce que tu croit être au fond de toi et pas ce que les disent ce que tu es. Je suis français, par la tête et par le c¿ur, plus que tout c'est fachos. Notre race, notre ethnie, au final ça on s'en fout, ça n'a pas d'importance. Nous sommes la preuve vivantes que ce sont des critères désuets et stériles.

Bonne philosophie !!!

Ceux qui l'éprouvent sont ceux qu'on étiquette, à qui on demande de le faire. On ne demandera pas forcément à un Breton à qui on est présenté pour la première fois à un apéro "vous êtes d'où ?", mais plutôt "que faites-vous dans la vie ? où habitez-vous ?", etc. alors qu'un Noir on lui demandera "vous êtes d'où ?" et s'il répond "de Tours" on lui dira "non, mais je veux dire d'où vous venez ? vos origines ?" en pensant bien fort à l'Afrique.

Je vois pas ou est le problème

Moi je suis metise franco-guadeloupeen. Ca c'est pour les origines biologiques. Pour ce qui est de mes origines culturelles, je suis un "francais de souche".

Le seul contact que j'ai eu, a un moment de ma vie, avec la guadeloupe, c'est danser le zouk love avec quelques amies guadeloupeene. Contrairement a d'autre ici, je n'assume pas de double identitees dans la mesure ou je ne suis absolument pas attirer par la culture ou meme les valeures guadeloupeenes.

J'ai ressenti du racisme qu'une seule fois dans ma vie, de la part d'une prof d'origine hongroise qui ne me connaissait pas. Un malentendu qui a dure l'espace de quelques mois mais qui a finit par se dissiper (elle a apprit a me connaitre).

A part cela, meme lorsque l'on me demande d'ou je viens:

"Where are you coming from?

- France

- Ok but your parents?"

cela ne me derange pas. Et comme cela ne me derange pas, cela ne derange pas mes interlocuteurs.

Bien souvent le racisme, on se le fabrique en s'imaginant que les autres sont racistes alors qu'ils desirent seulement apprendre a mieux nous connaitre ou sont tout simplement curieux (que celui qui n'a jamais poser de question par pure curiosite me lance la pierre).

Pourquoi tant de gens ont-ils besoin de "se définir" ?

Je pense que, pour le cas des métis, c'est du au décalage qu'il peut y avoir entre l'image qu'on a de soi et l'image de nous que la société nous renvoie. On l'a vu pour les Etats-Unis : Barack Obama est un noir. Ce qui occulte totalement la moitié de son identité, de son histoire familiale, de sa position personnelle par rapport à celle-ci.

C'est encore plus dur quand ce regard de la société est méprisant ou hostile.

En tant que métis franco-vietnamien, je n'ai pas eu trop de souci (puisqu'en plus j'ai une tête de chilien). Je me définis selon le milieu dans lequel j'évolue. Je ne suis pas ethniquement marqué,du moins pas trop fort, mais on me demande souvent "vous avez des origines ?". Choseà laquelle je me retiens de répondre : mais tout le monde à des origines, trou du cul !

Pour un individu dont les antécédents étrangers se lisent sur le visage, être renvoyé sans cesse à un groupe de gens qu'on ne connaît pas, à un pays et une culture qu'on ne connaît pas forcément ou dont on ne se revendique pas outre mesure, c'est pesant. A l'adolescence, étape cruciale dans l'évolution de l'individu et où la question de se définir est capitale, c'est un motif de confusion.

Mais je suis qui ? Pourquoi on me dit que je suis ça, ou dans ce groupe là ?

Quand il s'agit juste d'une position idéologique, on peut en changer. Quand c'est un style de musique auquel on adhère, ce n'est pas trop dur de le renier ensuite. Quand ça touche au phénotype de la personne, c'est beaucoup plus intime et amalgamique.

On peut établir un parallèle avec le gros, dont la grosseur sera la case dans laquelle il sera défini, se voyant aussi attribuer certains préjugés sur le comportement des gros. étre gros est un calvaire si l'on ne se forge pas un caractère solide.

étre métis, ou immigré, cela peut être pire puisqu'on inflige plus de préjugés, que le groupe arabe est bien plus défini que le groupe gros dans l'esprit collectif. étre arabe, c'est être ci et ça. étre gros c'est juste être gros et au pire une personne malade ou un trop grand gourmand/fainéant.

Toute personne cherche à se définir mais être métis ou porter l'étranger sur son visage me semble un combat bien particulier, peut-être plus dur ou plus long, peut-être plus précoce ou plus large que la simple définition de soi avec soi.

Je vois pas ou est le problème

Yop a répondu pour moi. Si les gens s'obstinent à ne voir en toi qu'un Chinois alors que tu n'as jamais mis les pieds en Chine, ne parle pas le mandarin, ne mange pas de nems et lis Balzac, ben c'est assez déroutant. En plus en Chine tu seras juste un étranger pour les mêmes raisons. Tu te retrouves dans une situation où tu es soupçonné de ne pas être d'ici alors que tu n'es pas d'ailleurs. Il y a des périodes de l'existence où ça amène à se poser des questions.

Moi je suis metise franco-guadeloupeen. Ca c'est pour les origines biologiques. Pour ce qui est de mes origines culturelles, je suis un "francais de souche".

Le seul contact que j'ai eu, a un moment de ma vie, avec la guadeloupe, c'est danser le zouk love avec quelques amies guadeloupeene. Contrairement a d'autre ici, je n'assume pas de double identitees dans la mesure ou je ne suis absolument pas attirer par la culture ou meme les valeures guadeloupeenes.

J'ai ressenti du racisme qu'une seule fois dans ma vie, de la part d'une prof d'origine hongroise qui ne me connaissait pas. Un malentendu qui a dure l'espace de quelques mois mais qui a finit par se dissiper (elle a apprit a me connaitre).

A part cela, meme lorsque l'on me demande d'ou je viens:

"Where are you coming from?

- France

- Ok but your parents?"

cela ne me derange pas. Et comme cela ne me derange pas, cela ne derange pas mes interlocuteurs.

Bien souvent le racisme, on se le fabrique en s'imaginant que les autres sont racistes alors qu'ils desirent seulement apprendre a mieux nous connaitre ou sont tout simplement curieux (que celui qui n'a jamais poser de question par pure curiosite me lance la pierre).

bien vu , cette réponse ...

pleine de sincérité ...

La mère de ma fille est bretono gwada.

Ma file du coup est quarteronne. Mais Paris prend les gens et leurs origines pour en faire d'honnêtes citoyens. Alors nous sommes tous parisiens avant d'être colorés plus ou moins par notre passé génétique.

Ca s'applique aussi à mes filleul et nièce, bérichons togolais.

Paris est magique parfois.

Et le zouk love, faut le bannir.

je pense que l'identité culturelle c'est exactement comme la religion:

certains ont besoin d'en avoir une tres précise pour vivre,

d'autre s'en contre-foutent éperdument.

On parle souvent du besoin de renouer le lien avec ses racines.

Comme Kyrilluk, je n'ai pas de relation particulière avec le Vietnam (à part la trace culturelle qu'il a laissé dans ma famille). Je ne renie pas non plus mais j'ai été plus marqué par la France, que ce soit la banlieue ou la campagne. La ruralité française fait aussi partie de mes racines et m'est bien plus concrète, puisque j'y suis revenu. Je suis français à donf, et à l'étranger, cela se sent encore plus. Mon métissage est un bonus puisqu'il me permet un accès plus aisé à un monde différent : l'Asie, culture qui m'a aussi influencée dans mon rapport à la culture française.

Mon métissage est tout a fait intériorisé et finalement très simple à vivre.

Je pense que la quête éperdue de racines (souvent fantasmées) est une réaction à la difficulté de s'intégrer dans la société où l'on est. Il est facile de faire porter la responsabilité aux français, d'imaginer que ses difficultés ont une raison ethnique (ce qui malheureusement se vérifie parfois). On cherche un refuge, dans un idéal, et c'est plus facile quand il est lointain (dans l'espace, le temps ou la pensée) et tout à fait différent de la réalité.

En ça, on peut y voir une sorte de croyance, d'idéal de vie, de religion puisque ces fantasmes sont parfois structurés.

C'est oublier que même dans des sociétés ethniquement homogènes, les laissés-pour-compte sont légions et les élites sélectives.

Moi je suis metise franco-guadeloupeen. Ca c'est pour les origines biologiques. Pour ce qui est de mes origines culturelles, je suis un "francais de souche".

Le seul contact que j'ai eu, a un moment de ma vie, avec la guadeloupe, c'est danser le zouk love avec quelques amies guadeloupeene. Contrairement a d'autre ici, je n'assume pas de double identitees dans la mesure ou je ne suis absolument pas attirer par la culture ou meme les valeures guadeloupeenes.

J'ai ressenti du racisme qu'une seule fois dans ma vie, de la part d'une prof d'origine hongroise qui ne me connaissait pas. Un malentendu qui a dure l'espace de quelques mois mais qui a finit par se dissiper (elle a apprit a me connaitre).

A part cela, meme lorsque l'on me demande d'ou je viens:

"Where are you coming from?

- France

- Ok but your parents?"

cela ne me derange pas. Et comme cela ne me derange pas, cela ne derange pas mes interlocuteurs.

Bien souvent le racisme, on se le fabrique en s'imaginant que les autres sont racistes alors qu'ils desirent seulement apprendre a mieux nous connaitre ou sont tout simplement curieux (que celui qui n'a jamais poser de question par pure curiosite me lance la pierre).

On parle souvent du besoin de renouer le lien avec ses racines.

Comme Kyrilluk, je n'ai pas de relation particulière avec le Vietnam (à part la trace culturelle qu'il a laissé dans ma famille). Je ne renie pas non plus mais j'ai été plus marqué par la France, que ce soit la banlieue ou la campagne. La ruralité française fait aussi partie de mes racines et m'est bien plus concrète, puisque j'y suis revenu. Je suis français à donf, et à l'étranger, cela se sent encore plus. Mon métissage est un bonus puisqu'il me permet un accès plus aisé à un monde différent : l'Asie, culture qui m'a aussi influencée dans mon rapport à la culture française.

Mon métissage est tout a fait intériorisé et finalement très simple à vivre.

Je pense que la quête éperdue de racines (souvent fantasmées) est une réaction à la difficulté de s'intégrer dans la société où l'on est. Il est facile de faire porter la responsabilité aux français, d'imaginer que ses difficultés ont une raison ethnique (ce qui malheureusement se vérifie parfois). On cherche un refuge, dans un idéal, et c'est plus facile quand il est lointain (dans l'espace, le temps ou la pensée) et tout à fait différent de la réalité.

En ça, on peut y voir une sorte de croyance, d'idéal de vie, de religion puisque ces fantasmes sont parfois structurés.

C'est oublier que même dans des sociétés ethniquement homogènes, les laissés-pour-compte sont légions et les élites sélectives.

Votre sincérité fait plaisir à voir..

Mais qu'est-qui vous différencie des autres ???

Vous êtes sans haine, ouverts, libres, respectueux et j'en passe ...

Où se situe la différence ?

Quelle différence ? Pourquoi un métis devrait-il être différent ? Je ne comprends pas.

Je parle de leurs phrases, de leurs mots ...par ex. :

Bien souvent le racisme, on se le fabrique en s'imaginant que les autres sont racistes

Je pense que la quête éperdue de racines (souvent fantasmées) est une réaction à la difficulté de s'intégrer dans la société où l'on est. Il est facile de faire porter la responsabilité aux français

entre autres...