La Tunisie se laisse aussi tentée par la finance islamique (source).

Il faut avouer que le propos de M. de Charette n'est pas très construit. Mais la finance islamique peut effectivement aider les acteurs de l'économie qui y sont impliqués. Cela dit, à peu de chose près, la finance islamique n'est rien d'autre qu'une façon différente de packager des montages financiers dans le but de respecter les règles de la Charia dont l'interprétation est souvent laissée à des spécialistes ("scholars") qui sont grassement rémunérés pour leurs avis.

L'argent des nababs du pétrole est un atout. Les milliards des fonds souverains du Golf font baver nos politiques.

la finance islamique n'est rien d'autre qu'une façon différente de packager des montages financiers dans le but de respecter les règles de la Charia dont l'interprétation est souvent laissée à des spécialistes ("scholars") qui sont grassement rémunérés pour leurs avis.

Ce n'est pas loin de la réalité. La finance islamique utilise simplement des montages financiers différents de la finance traditionnelle. Par contre, il ne me semble pas que les experts soient mieux payés que dans la finance non-islamique.

Sur le principe, je trouve ça pas mal intéressant.

Après, ça heurte ma considération de la laïcité.

Rationalisé l'argent et la pratique financière par la religion a quelque chose de dérangeant. Pas besoin de faire du religieux pour faire de la bonne conscience et pas besoin non plus de faire de la charia pour établir des pratiques saines au sein d'un organe bancaire.

Donc sur le principe de l'activité 'propre' : oui ; sur le principe de la pratique bancaire religieuse : non.

"Finance islamique" quel curieux propos.

WAOW! une majorité de oui. Mon petit non rejoint les petits autres. La religion gangrène peu à peu tous les secteurs vitaux, si on y prend pas garde on se noiera bientôt dedans

mais bon je crois que quand y'a trop, y'a rejet alors je m'en fais pas tant de soucis.

Ce n'est pas loin de la réalité. La finance islamique utilise simplement des montages financiers différents de la finance traditionnelle. Par contre, il ne me semble pas que les experts soient mieux payés que dans la finance non-islamique.

C'est partiellement vrai. Cela dépend des experts et des financiers. Pour ces derniers, il faut savoir que ce sont souvent les mêmes que dans la finance classique. Le côté "charia compliant" n'étant finalement qu'un des paramètres à respecter en montant un produit. Par ailleurs, au risque de vous surprendre, tous les spécialistes de la finance ne sont pas surpayés. Aucun n'est à plaindre (du moins à ma connaissance) mais pour une star qui fait les gros titres, il y a pas mal de soutiers, comme dans la majorité des professions.

En ce qui concerne les fameux experts, je faisais référence aux Imams, docteurs de la Loi ou autres spécialistes qui siègent dans les commissions chargées de valider l'adéquation d'un montage finance à la Charia. Et je trouvais que pour des théologiens ils étaient grassement rémunérés. D'autant que les avis rendus semblent souvent fluctuants voire contradictoires.

Enfin, je crois à lire les commentaires que certains croient que la finance islamique est l'irruption de la religion dans la finance. C'est, une fois encore, partiellement vrai. Dans de nombreux pays où la religion officielle est l'Islam, la Charia est présente à tous les niveaux ou presque de la réglementation et, j'allais dire, de la vie quotidienne. Les citoyens de ces pays considèrent cela comme normal. Il leur est donc naturel de se plier aux exigences de la "Loi Divine" (notez les guillemets, ne me sautez pas à la gorge) en matière d'investissement.

Dans le cas d'espèce, il ne s'agit pas de faire rentrer la religion dans la finance, il s'agit plutôt d'attirer en France des capitaux dont les propriétaires ne veulent pas qu'ils soient investis dans certaine industries, et pour lesquels aucun intérêt ne peut être perçu. Cela ne signifie pas, loin s'en faut, que les dits investisseurs sont de béats philanthropes. Il faut simplement être à même de structurer des produits financiers qui fournissent un rendement mais sans intérêts dans le sens classique du terme.

Je comparerais plutôt ça à la finance éco-responsable qui n'investit que dans des projets de développement durable.

SANS COMMENTAIRE....

Je comparerais plutôt ça à la finance éco-responsable qui n'investit que dans des projets de développement durable.

Finalement, c'est une diversification de l'offre "éthique" avec cette fois-ci l'éthique musulmane.

Oui c'est comme ça que je l'expliquerais. Et sous ce jour là je vois un intérêt, pour la l'économie française à attirer ce type de fonds. Et toujours avec ça à l'esprit, l'aspect religion ne me dérange pas car il devient, pour la partie française, secondaire. Mais je ne suis pas un spécialiste de la finance islamique. Je serais ravi de lire les avis divergents.

moi je serai plutot pour tant que la finance islamiQUE ne se transforme pas en finance islamiSTE!

Ce qui est inéductable à moyen terme.

ah bon tu es visionnaire LEMARTIEN?

Oui, chacun doit pouvoir faire ce qu'il veut

Ce qui est inéductable à moyen terme.

Au contraire, l'investissement de ces fonds dans l'économie française, serait plutôt un moyen (certes non infaillible) de se prémunir contre le risque de financement d'activités illégales. Enfin, c'est vrai pour autant que les autorités fassent correctement leur travail.

Il semble que la finance islamique qui représente plus de 800 milliards de dollars et qui provient essentiellement du golfe persique ne serve qu'à effectuer des opérations purement spéculatives ,sans arrières pensées religieuses ...L'Arabie saoudite fait peut être exception ...

la perception d'un placement "éthique" dans les technologies vertes me laisse perplexe

Par contre les placements chinois dans nos entreprises le sont plutôt en vue d'un transfert de technologie .....

Il semble que la finance islamique qui représente plus de 800 milliards de dollars et qui provient essentiellement du golfe persique ne serve qu'à effectuer des opérations purement spéculatives ,sans arrières pensées religieuses ...L'Arabie saoudite fait peut être exception ...

la perception d'un placement "éthique" dans les technologies vertes me laisse perplexe

Par contre les placements chinois dans nos entreprises le sont plutôt en vue d'un transfert de technologie .....

C'est vrai, encore faut-il définir ce qu'est la spéculation. En effet, tout comme l'érotisme des uns est la pornographie des autres, l'investissement des uns est la spéculation des autres.

Je pense que les pays du Golfe, d'où, il est vrai, provient la majeure partie des fonds de la finance islamique (je ne suis pas certain de la manière avec laquelle vous arrivez à 800 milliards, mais je ne conteste pas le chiffre) savent que la manne pétrolière et gazière sur laquelle ils ont bâti leur richesse va s'épuiser. Ils tentent donc d'assurer leurs arrières. Ils savent aussi que leurs régimes dépend en grande partie partie des religieux qui assoient leur légitimité (à tort ou à raison, ce n'est pas le débat). Pour permettre à ces religieux de garder la face, il doivent investir une partie de leurs avoirs de manière respectueuse de la Charia. Et voilà. Je sais cependant qu'un certain nombre de personnes souhaitent investir en suivant les mêmes préceptes et ce pour des motifs religieux.

Enfin, il y a aussi, sans doute, une volonté de créer un espace financier dont le contrôle échapperait aux occidentaux (c'est une interprétation personnelle).