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gilonimo

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Membre, 38ans Posté(e)
Neko86 Membre 9 775 messages
Maitre des forums‚ 38ans‚
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il y a 40 minutes, sphynxxxix a dit :

je finis (enfin ) les thanatonautes

Les Thanatonautes (Le Livre de Poche)

 

drôle et spirituel,

 

sympa .

il y a des suites. Le tome d'après c'est l'empire des anges.

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Membre, tout ce que je sais,c'est que je ne sais rien,tandis que les autres croient savoir ce qu'ils ne savent pas ( Socrate), 52ans Posté(e)
sphynxxxix Membre 17 001 messages
52ans‚ tout ce que je sais,c'est que je ne sais rien,tandis que les autres croient savoir ce qu'ils ne savent pas ( Socrate),
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il y a 1 minute, Neko86 a dit :

il y a des suites. Le tome d'après c'est l'empire des anges.

oui, j'ai 4 autres livres à lires à suivre  ^^  je les ai !

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Membre, 38ans Posté(e)
Neko86 Membre 9 775 messages
Maitre des forums‚ 38ans‚
Posté(e)
il y a 1 minute, sphynxxxix a dit :

oui, j'ai 4 autres livres à lires à suivre  ^^  je les ai !

Ca va t'occuper pendant tes vacances !

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Membre, 41ans Posté(e)
Crève Membre 3 535 messages
Mentor‚ 41ans‚
Posté(e)
Le 05/06/2022 à 20:53, Gouderien a dit :

"Du côté de chez Swann", de Marcel Proust.

Du côté de chez Swann - Texte intégral / Marcel Proust / Réf19250 by Marcel  Proust - Paperback - 1969 - from LIVRES ET BOOKS (SKU: 19250)

Soyons francs : qui, parmi les habitués de ce topic, a lu l'intégralité de la "Recherche du temps perdu"?

A part January (j'imagine), ça doit pas faire grand-monde. J'ai décidé de m'attaquer à la chose. Ensuite ce sera les "Choses vues" de Victor Hugo (commencées mais jamais finies), puis l'intégralité des "Rougon-Macquart" de Zola (lu en grande partie, mais jamais en totalité et jamais dans l'ordre). Si après ça je suis encore de ce monde, ce sera les "Essais" de Montaigne.

Quand on commence le bouquin, on comprend pourquoi il a de quoi faire hésiter... "Longtemps je me suis couché de bonne heure..." La première phrase du livre est célébrissime; de même l'anecdote de la petite madeleine, qui arrive bientôt. Ce sont à peu près les seuls repères du lecteur moyen, face à ce déferlement de mots. La phrase de Proust a sa réputation, quand on lit le livre, c'est pire que ce à quoi on s'attendait. Proust parle de tout, dans ces énormes phrases-valises, au point de sembler oublier son idée en cours de route; mais, par on ne sait quel miracle, il la retrouve finalement. Ajoutons que Marcel Proust ignore complètement la division en chapitres, qui rendrait la lecture plus aisée.
"Du côté de chez Swann" est le premier volume d'"A la recherche du temps perdu". Il comprend trois parties : "Combray", "Un amour de Swann" et "Noms de pays : le nom". "Combray" raconte l'enfance du narrateur dans le village du même nom, avec sa mère, qui tient une énorme place dans sa vie, et toute sa famille. Il y aussi les amis de la famille, dont M. Swann, un homme du monde qui s'est déshonoré par un mauvais mariage. Pour le narrateur, il y a deux côtés à Combray, deux buts de promenade : le "côté de Méséglise, ou côté de chez Swann" et le "côté de Guermantes".

"Un amour de Swann" est souvent publié séparément; en fait, il constitue un roman en soi. Il raconte les amours de M. Swann (présenté dans la première partie) pour une demi-mondaine, Odette de Crécy. La place de ce texte est curieuse, car en fait les événements racontés se situent avant ceux de "Combray". C'est l'histoire d'un amour malheureux, qui s'achève d'ailleurs sur cette constatation désabusée du héros : il avait dépensé énormément de temps, d'argent et d'énergie... pour une femme qui n'était pas son genre. On se dit donc : eh bien voilà, Swann et Odette se sont séparés. Pas du tout, puisque cette Odette est en fait la femme de mauvaise vie que Swann a fini par épouser, ce qui lui vaut le mépris de ses anciens amis de Combray. C'est dans cette partie qu'apparaît la "sonate de Vinteuil", et sa fameuse "petite phrase" tellement liée aux sentiments amoureux de Swann qu'elle en devient comme le leitmotiv.

"Nom de pays : le nom", qui clôt le livre n'est que le début d'une autre partie que l'auteur a été obligé de couper pour la publication, en raison de sa longueur. On retrouve les souvenirs du narrateur, notamment son attirance pour Gilberte, la fille de Swann. Il évoque aussi une promenade dans le bois de Boulogne, et sa rencontre avec Mme Swann.

La suite dans "A l'Ombre des jeunes filles en fleur", livre au moins aussi intimidant que le premier quand on le feuillette et qu'on n'aperçoit aucune coupure ou presque dans ce texte qui, au premier abord apparaît comme une jungle quasi impénétrable.

Je suis satisfait parce que l'image que vous avez postée, est l'édition que j'ai du tome 01, très ancienne, qui figure dans mes livres préférés, justement pour le passage de la madeleine, où l'auteur fait le lien entre la mémoire et l'émotion, la démonstration est saisissante, l'esprit humain a pour mémoire le décalque des émotions qui ont sillonné l'âme au cours de sa vie pour en dresser la cartographie du coeur, et rien n'est arrivé à le démontrer mieux que ce passage où le narrateur fait remonter à la surface ce moment délicieux de la dégustation de petites madeleines.

 

Proust est le plus grand romancier de tous les temps, il a tout analysé, comment fonctionne l'esprit, comment il se trompe lui-même. Dans les deux plus grands stylistes de langue française du vingtième siècle que sont Proust et Céline, ma préférence va clairement à Proust, qui a magnifié la langue française, et pour moi ce ne sont pas des "phrases-valises" mais des phrases-fleuve. Pour avoir une phrase longue proustienne, il ne convient pas de rajouter des "et", la phrase proustienne est bien plus élaborée.

 

L'histoire de Swann est finement analysée, la déliquescence de sa relation avec Odette, tout ça pour "une femme qui n'était pas son genre" est très réussi, l'évolution, tout est décrit.

 

J'ai lu trois fois ce tome. Puis j'ai lu A l'Ombre des jeunes filles en fleurs, mais aussi Le côté de Guermantes, Sodome & Gomorrhe I et II, La prisonnière, et Albertine disparue. Il n'y a que le dernier tome que je n'ai pas encore lu, Le temps retrouvé.

Modifié par Crève
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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 164 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
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il y a 4 minutes, Crève a dit :

Je suis satisfait parce que l'image que vous avez postée, est l'édition que j'ai du tome 01, très ancienne, qui figure dans mes livres préférés, justement pour le passage de la madeleine, où l'auteur fait le lien entre la mémoire et l'émotion, la démonstration est saisissante, l'esprit humain a pour mémoire le décalque des émotions qui ont sillonné l'âme au cours de sa vie pour en dresser la cartographie du coeur, et rien n'est arrivé à le démontrer mieux que ce passage où le narrateur fait remonter à la surface ce moment délicieux de la dégustation de petites madeleines.

 

Proust est le plus grand romancier de tous les temps, il a tout analysé, comment fonctionne l'esprit, comment il se trompe lui-même. Dans les deux plus grands stylistes de langue française du vingtième siècle que sont Proust et Céline, ma préférence va clairement à Proust, qui a magnifié la langue française, et pour moi ce ne sont pas des "phrases-valises" mais des phrases-fleuve. Pour avoir une phrase longue proustienne, il ne convient pas de rajouter des "et", la phrase proustienne est bien plus élaborée.

 

L'histoire de Swann est finement analysée, la déliquescence de sa relation avec Odette, tout ça pour "une femme qui n'était pas son genre" est très réussi, l'évolution, tout est décrit.

 

J'ai lu trois fois ce tome. Puis j'ai lu A l'Ombre des jeunes filles en fleurs, mais aussi Le côté de Guermantes, Sodome & Gomorrhe I et II, La prisonnière, et Albertine disparue. Il n'y a que le dernier tome que je n'ai pas encore lu, Le temps retrouvé.

Je vois que Proust a au moins un supporter sur ce forum. "plus grand romancier de tous les temps". Hum. Ça se discute. Proust est certainement un grand écrivain, mais un romancier? Quelle est la part d'imagination, dans son œuvre? On a plus l'impression d'une autobiographie romancée que d'un vrai roman;

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Membre, 41ans Posté(e)
Crève Membre 3 535 messages
Mentor‚ 41ans‚
Posté(e)
Il y a 9 heures, Gouderien a dit :

Je vois que Proust a au moins un supporter sur ce forum. "plus grand romancier de tous les temps". Hum. Ça se discute. Proust est certainement un grand écrivain, mais un romancier? Quelle est la part d'imagination, dans son œuvre? On a plus l'impression d'une autobiographie romancée que d'un vrai roman;

La première chose qu'on apprend quand on veut écrire, c'est "qu'on écrit toujours ce qu'on connaît" ; mais surtout, pour moi, Proust s'est analysé comme personne, le sentiment de la jalousie par exemple, de Swann qui découvre qu'Odette a fréquenté d'autres hommes, c'est tellement bien écrit ; ou la façon dont Swann aime sa mère, on a tous eu cette tendresse, cette sensibilité à fleur de peau, seulement en devenant adulte on a oublié, on est devenu un monstre insensible. Pas Proust, son coeur resté en enfance lui livre les premières lignes de ce tome 01 ; et puis toute cette heptalogie est une réflexion sur le TEMPS.

Tiens, puisque tu parles de Proust, je t'offre ma vision de ce que représente cette oeuvre si je devais la traduire en peinture, accompagné d'une citation tirée de cette heptalogie :

image.jpeg.a50a8199e9e6c99581aef6042b960940.jpeg

"Le temps dont nous disposons chaque jour est élastique ; les passions que nous ressentons le dilatent, celles que nous inspirons le rétrécissent, et l'habitude le remplit."_ _ A l'Ombre des jeunes filles en fleurs

---> Tout Proust est contenu dans cette citation qui accompagne à merveille cette peinture.

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 164 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
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Il y a 4 heures, Crève a dit :

La première chose qu'on apprend quand on veut écrire, c'est "qu'on écrit toujours ce qu'on connaît" ; mais surtout, pour moi, Proust s'est analysé comme personne, le sentiment de la jalousie par exemple, de Swann qui découvre qu'Odette a fréquenté d'autres hommes, c'est tellement bien écrit ; ou la façon dont Swann aime sa mère, on a tous eu cette tendresse, cette sensibilité à fleur de peau, seulement en devenant adulte on a oublié, on est devenu un monstre insensible. Pas Proust, son coeur resté en enfance lui livre les premières lignes de ce tome 01 ; et puis toute cette heptalogie est une réflexion sur le TEMPS.

Tiens, puisque tu parles de Proust, je t'offre ma vision de ce que représente cette oeuvre si je devais la traduire en peinture, accompagné d'une citation tirée de cette heptalogie :

image.jpeg.a50a8199e9e6c99581aef6042b960940.jpeg

"Le temps dont nous disposons chaque jour est élastique ; les passions que nous ressentons le dilatent, celles que nous inspirons le rétrécissent, et l'habitude le remplit."_ _ A l'Ombre des jeunes filles en fleurs

---> Tout Proust est contenu dans cette citation qui accompagne à merveille cette peinture.

Mouais. On pourrait dire aussi que Proust est le plus grand coupeur de cheveux en quatre de l'histoire de la littérature. Et "Un amour de Swann" est quand même le récit d'une paranoïa, même si le personnage a quelques raisons d'être jaloux...

Et les pleurnicheries du narrateur, au début de "Combray", quand sa mère ne vient pas lui donner son baiser du soir! Quelle chochotte! Bon d'accord, on sait que c'est un des deux ou trois chefs-d'œuvre de la littérature française du XXe siècle, mais faut s'accrocher!

A propos de l'édition : j'ai commencé à lire "Du côté de chez Swann" dans cette très ancienne édition du Livre de Poche - je possède toute la "Recherche" sous ce format -, mais comme j'ai mis pas mal de temps à le lire, le livre n'a pas survécu. J'ai donc acheté l'édition Folio classique, qui comporte une préface et tout un appareil de notes, ce qui éclaire pas mal les choses. Mon idéal demeure l'édition de la Pléiade... Je verrai ça quand j'aurai fini de payer les frais de mon déménagement, car elle n'est pas bon marché.

Modifié par Gouderien
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Membre, 54ans Posté(e)
Noah&Gabriel Membre 1 479 messages
Mentor‚ 54ans‚
Posté(e)
Il y a 13 heures, Crève a dit :

Je suis satisfait parce que l'image que vous avez postée, est l'édition que j'ai du tome 01, très ancienne, qui figure dans mes livres préférés, justement pour le passage de la madeleine, où l'auteur fait le lien entre la mémoire et l'émotion, la démonstration est saisissante, l'esprit humain a pour mémoire le décalque des émotions qui ont sillonné l'âme au cours de sa vie pour en dresser la cartographie du coeur, et rien n'est arrivé à le démontrer mieux que ce passage où le narrateur fait remonter à la surface ce moment délicieux de la dégustation de petites madeleines.

 

Proust est le plus grand romancier de tous les temps, il a tout analysé, comment fonctionne l'esprit, comment il se trompe lui-même. Dans les deux plus grands stylistes de langue française du vingtième siècle que sont Proust et Céline, ma préférence va clairement à Proust, qui a magnifié la langue française, et pour moi ce ne sont pas des "phrases-valises" mais des phrases-fleuve. Pour avoir une phrase longue proustienne, il ne convient pas de rajouter des "et", la phrase proustienne est bien plus élaborée.

 

L'histoire de Swann est finement analysée, la déliquescence de sa relation avec Odette, tout ça pour "une femme qui n'était pas son genre" est très réussi, l'évolution, tout est décrit.

 

J'ai lu trois fois ce tome. Puis j'ai lu A l'Ombre des jeunes filles en fleurs, mais aussi Le côté de Guermantes, Sodome & Gomorrhe I et II, La prisonnière, et Albertine disparue. Il n'y a que le dernier tome que je n'ai pas encore lu, Le temps retrouvé.

Proust, c'est la quintessence de la vie, à la différence, qu'il ne fût jamais censuré, malgré son homosexualité affichée subtilement . Cependant, l'on peut écrire une lettre à l'académie française, si jamais l'idée viendrait à l'esprit de quelques uns, de s'en plaindre, et par la même occasion postuler, si jamais un siège viendrait à manquer . Et je veux bien découvrir l'issue de cet échange, contre ma maigre contribution . Allez, j'ai envie d'être joueur, aujourd'hui  . Pour en finir avec Proust, et tant qu'à faire mon ami Nietzsche, vivement critiqué également, je mets au défi les forumeurs ici présents, de s'inscrire à l'université, en choisissant philosophie, lettres françaises et littérature, et on verra bien ce qu'en pensera l'Académie Française, de nos travaux . J'ignore quel sera le pire, supporter ma prose amphigourique, pendant plusieurs années encore, ou réussir à franchir la première étape .

Modifié par Noah&Gabriel
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Membre, 56ans Posté(e)
Auger Membre 10 597 messages
Maitre des forums‚ 56ans‚
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Mouais, pour ma part, avec toute l'humilité qu'il semble aujourd'hui obligatoire de manifester sous peine de lapidation publique, je pense qu'on peut exprimer très simplement et de façon accessible de grandes idées, riches et profondes.

Donc, Proust, homo. ou pas, grand bourgeois raffiné ou pas, avec ses manies et sa santé fragile ou pas, très peu pour moi.

Nul besoin d'entrer à l'Académie pour avoir un avis sur les écrivains, pas besoin d'être pilote de ligne ou d'avoir fait l'Actor Studio pour estimer que le dernier Tom Cruise est nullissime...

(je me demande s'il n'y a pas une assez grande quantité de snobisme dans la passion proustienne)

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 164 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
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il y a 45 minutes, Auger a dit :

 

(je me demande s'il n'y a pas une assez grande quantité de snobisme dans la passion proustienne)

Oh c'est bien possible, mais comme Proust était lui-même un grand snob, après tout ce n'est que justice!

Mais je ne suis pas sûr qu'il y ait tant de snobs que ça de nos jours. Et le snobisme (bon d'accord, une forme abâtardie) pourrait bien conduire à écouter Booba plutôt qu'à lire Marcel Proust. Ziva, y a même pas d'images, dans ton truc!;) Une version en bandes dessinées, peut-être?:o°

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Membre, 56ans Posté(e)
Auger Membre 10 597 messages
Maitre des forums‚ 56ans‚
Posté(e)
il y a 1 minute, Gouderien a dit :

Oh c'est bien possible, mais comme Proust était lui-même un grand snob, après tout ce n'est que justice!

Mais je me demande s'il y a tant de snobs que ça de nos jours. Et le snobisme (bon d'accord, une forme abâtardie) pourrait bien conduire à écouter Booba plutôt qu'à lire Marcel Proust. Ziva, y a même pas d'images, dans ton truc!;)

Tu n'as pas tort : un snobisme de chaque côté ! ;))

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 164 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
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il y a 59 minutes, Noah&Gabriel a dit :

. Pour en finir avec Proust, et tant qu'à faire mon ami Nietzsche, vivement critiqué également, je mets au défi les forumeurs ici présents, de s'inscrire à l'université, en choisissant philosophie, lettres françaises et littérature, et on verra bien ce qu'en pensera l'Académie Française, de nos travaux . 

Désolé, j'ai passé l'âge. Et si j'avais la possibilité de refaire des études, ça serait plutôt des études d'histoire (ou de musique).

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Membre, 54ans Posté(e)
Noah&Gabriel Membre 1 479 messages
Mentor‚ 54ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Auger a dit :

Mouais, pour ma part, avec toute l'humilité qu'il semble aujourd'hui obligatoire de manifester sous peine de lapidation publique, je pense qu'on peut exprimer très simplement et de façon accessible de grandes idées, riches et profondes.

Donc, Proust, homo. ou pas, grand bourgeois raffiné ou pas, avec ses manies et sa santé fragile ou pas, très peu pour moi.

Nul besoin d'entrer à l'Académie pour avoir un avis sur les écrivains, pas besoin d'être pilote de ligne ou d'avoir fait l'Actor Studio pour estimer que le dernier Tom Cruise est nullissime...

(je me demande s'il n'y a pas une assez grande quantité de snobisme dans la passion proustienne)

L' obséquiosité, étant l'apanage des grands sages survitaminés, comblant toujours leur lacunes par le vide culturel, dont tous les amateurs de sensations fortes raffolent, et tentant vainement de reproduire le Spleen, si cher à Baudelaire . J'en conclue donc qu'une grande partie se déclare déjà vaincue, par forfait . Les dégonflés de service, pomponnés à la cire d'abeille, ça fera un bon tribut, pour le musée du Louvre . Ah, si j'étais riche  ...

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Membre, 41ans Posté(e)
Crève Membre 3 535 messages
Mentor‚ 41ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Gouderien a dit :

 

Et les pleurnicheries du narrateur, au début de "Combray", quand sa mère ne vient pas lui donner son baiser du soir! Quelle chochotte!

 

Je suis sûr que si tu descends dans le puits de ton enfance, tu y trouverais une sensibilité similaire.

Quand ma mère l'a commencé, elle m'a dit que "l'histoire piétine", que ça n'avance pas. Mais il faut comprendre justement que la beauté est là, dans ces pauses que s'accorde le narrateur pour déguster une petite madeleine, et les impressions qui accompagnent.

Quand il a tenté de se faire publier, des éditeurs ont dit, après quelques pages de ce tome 01 : que voulez-vous que nous fassions d'un personnage qui se tourne et se retourne dans son lit pendant des pages ?

Mais justement, la lecture de Proust fait qu'on se délecte. On n'est pas "trimballé" d'un chapitre à un autre comme un roman classique, Proust casse les codes de la narration début-milieu-fin, justement c'est fin.

Moi il m'a fallu trois lectures du tome 01 pour vraiment apprécier, à différents âge de ma vie ; de plus, tu verras dans les tomes suivants, il y a un humour féroce, pour peu qu'on lise entre les lignes.

Le passage de la madeleine est en fait explicatif de ce qu'est la création artistique, le travail de la mémoire, couplé à l'émotion.

Après, je respecte ton point de vue comme quoi il coupe un cheveux en quatre, ça se défend, moi justement j'aime les longues descriptions, quand on s'analyse.

Pour ce qui est de Swann, je trouve son analyse assez juste de tous les hommes dont la compagne est volage, il cherche à savoir où elle a été. Tu dis que c'est l'histoire d'un paranoïaque, mais ne le sommes nous tous pas un peu, quand il s'agit de l'être aimé ?

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 164 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)
il y a une heure, Crève a dit :

Je suis sûr que si tu descends dans le puits de ton enfance, tu y trouverais une sensibilité similaire.

Quand ma mère l'a commencé, elle m'a dit que "l'histoire piétine", que ça n'avance pas. Mais il faut comprendre justement que la beauté est là, dans ces pauses que s'accorde le narrateur pour déguster une petite madeleine, et les impressions qui accompagnent.

Quand il a tenté de se faire publier, des éditeurs ont dit, après quelques pages de ce tome 01 : que voulez-vous que nous fassions d'un personnage qui se tourne et se retourne dans son lit pendant des pages ?

Mais justement, la lecture de Proust fait qu'on se délecte. On n'est pas "trimballé" d'un chapitre à un autre comme un roman classique, Proust casse les codes de la narration début-milieu-fin, justement c'est fin.

Moi il m'a fallu trois lectures du tome 01 pour vraiment apprécier, à différents âge de ma vie ; de plus, tu verras dans les tomes suivants, il y a un humour féroce, pour peu qu'on lise entre les lignes.

Le passage de la madeleine est en fait explicatif de ce qu'est la création artistique, le travail de la mémoire, couplé à l'émotion.

Après, je respecte ton point de vue comme quoi il coupe un cheveux en quatre, ça se défend, moi justement j'aime les longues descriptions, quand on s'analyse.

Pour ce qui est de Swann, je trouve son analyse assez juste de tous les hommes dont la compagne est volage, il cherche à savoir où elle a été. Tu dis que c'est l'histoire d'un paranoïaque, mais ne le sommes nous tous pas un peu, quand il s'agit de l'être aimé ?

C'est pour toutes ces raisons que je me suis accroché, même si la lecture n'est pas évidente (surtout "Combray", où certaines phrases sont quasi-incompréhensibles). "Un amour de Swann" est déjà plus facile à lire.

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  • 2 semaines après...
Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 40 633 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)

Je viens à l’instant de terminer « Et le désert disparaîtra », de Marie Pavlenko. J’ai adoré !  
 
C’est fluide, simple, de cette simplicité qui va droit au but, au cœur, sans fioritures. C’est aussi d’une rare poésie, une ode à la nature, aux arbres, à l’eau, à l’essentiel. Cet essentiel malmené, méprisé… 

Gros gros coup de cœur !! 
 

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 982 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)
Le 22/06/2022 à 22:21, Out of Paprika a dit :

Je termine celui-ci. C'est original comme écriture, pour une histoire terriblement humaine. Vais verser ma petite larme.

M'a fait pareil. Et le film aussi. L'adaptation est bien, c'est la dinguerie, une autre planète, comme le bouquin. 

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