Que lisez-vous en ce moment ?

il y a 14 minutes, Crève a dit :

j'aurais voulu une définition plutôt que des exemples qui ne me parlent pas puisque c'est un genre que je ne lis pas.

 

Alors je te conseille de les lire!

je lis arnaldur indridason ses romans me branchent bien, c'est souvent des cold cases et des meurtres de personnes âgées.

question subsidiaire : sur quoi lisez vous ? liseuse kindle par exemple ou bouquins papier. 

Plateforme de Houellebecq. Le 4ème de cet auteur que je lis et je pense le dernier : y a un style (pas nouveau il me fait penser à Djian) "Y a quelques chose" mais pas mal de longueurs : c'est tjs le même personnage (lui à des âges différents) avec une histoire un peu différente. ET des (longues parfois) parenthèses qui n'ont rien à voir avec l'histoire qu'il raconte. Mais ce qu'il dit sur l'amour, l'amitié, le sexe, la société dans laquelle on vit et "ce qui nous attend probablement" est très bien vu et analysé . 

Bonjour,

j'ai fini de lire Annah

La question que soulève cette petite histoire, c'est jusqu'où est-on prêt à aller pour sauver quelqu'un ?

je ne sais pas si il y a une limite en fait...

J ai finis et beaucoup aimé sa plume

René manzor. Les âmes rivales

Et je découvre cet excellent auteur, 

Jon kalman stefansson.. entre ciel et terre

Qui vient tout juste de paraître =>

Encore un Eric-Emmanuel Schmitt !

J'ai fini aujourd'hui "Une histoire populaire des Etats-Unis" de Howard Zinn, que je recommande. Je vous fais profiter d'un extrait :

"Lorsque le président Bush bombarda l'Irak en 1991 sous prétexte de faire cesser l'occupation du Koweït par les Irakiens, un groupe d'Indiens de l'Oregon fit circuler une lettre ouverte, aussi amère qu'ironique : "Cher président Bush. Pourriez-vous nous aider à libérer notre petite nation occupée ? Une force étrangère occupe nos terres pour s'emparer de nos formidables ressources naturelles. Ces étrangers ont menti et mené contre nous une guerre bactériologique, tuant des milliers de vieillards, d'enfants et de femmes. Après avoir envahi notre pays, ils ont renversé les chefs et les autorités de nos gouvernements et les ont remplacé par leur propre système de gouvernement qui aujourd'hui encore contrôle notre mode de vie de bien des manières. Selon vos propres termes, l'occupation et le renversement d'une petite nation [...] est une occupation de trop. Sincèrement vôtre. Un Indien d'Amérique.""

il y a 13 minutes, January a dit :

J'ai fini aujourd'hui "Une histoire populaire des Etats-Unis" de Howard Zinn, que je recommande. Je vous fais profiter d'un extrait :

"Lorsque le président Bush bombarda l'Irak en 1991 sous prétexte de faire cesser l'occupation du Koweït par les Irakiens, un groupe d'Indiens de l'Oregon fit circuler une lettre ouverte, aussi amère qu'ironique : "Cher président Bush. Pourriez-vous nous aider à libérer notre petite nation occupée ? Une force étrangère occupe nos terres pour s'emparer de nos formidables ressources naturelles. Ces étrangers ont menti et mené contre nous une guerre bactériologique, tuant des milliers de vieillards, d'enfants et de femmes. Après avoir envahi notre pays, ils ont renversé les chefs et les autorités de nos gouvernements et les ont remplacé par leur propre système de gouvernement qui aujourd'hui encore contrôle notre mode de vie de bien des manières. Selon vos propres termes, l'occupation et le renversement d'une petite nation [...] est une occupation de trop. Sincèrement vôtre. Un Indien d'Amérique.""

 

Et le dernier Houellebecq, finalement ?

Alors oui, celui-là aussi je l'ai fini et je n'en ai pas reparlé tout de suite parce-que je me disais qu'il fallait le "digérer" un peu. Mais en fait non, je l'ai quitté avec une critique qui est toujours la même, malgré l'effort d'essayer de décrypter plusieurs grilles de lecture.

Vraiment étrange ce pavé. J'ai dit spontanément : "ce n'est pas du Houellebecq". Et en fin de compte, il se montre bien comme d'habitude, cynique et tout le reste, mais plus tard dans le livre. Du moins, c'est là, mais bien plus subtilement que d'habitude au départ. Je divise le bouquin en trois parties. La première politique, la deuxième, croisée, faite de réflexions en tout genre sur la vie, la société etc etc.. et la dernière partie, qui vient écraser tout le bouquin, c'est la réflexion sur la fin de vie, la maladie, la mort. 

J'ai trouvé Houellebecq un peu paresseux pour le coup, il nous appâte, et puis.. rien. Enfin rien attention c'est quand même Houellebecq. On dirait que le bouquin est une sorte de scrapbooking, ces assemblages fait de bric et de broc. C'est quand même vachement culotté de la part de l'auteur de "structurer" son récit comme ça, ça le rend complexe, c'est pas toujours inutile, mais on a l'impression parfois que l'auteur cherche son raisonnement, ça désoriente d'autant plus que la plume est simple, sans simagrées, sans frime. Paradoxalement, l'écriture de la dernière partie est chirurgicale, retour de la phobie du détail bien dit. Paradoxalement toujours, il faut avouer qu'il est là où on ne l'attend pas du tout.

Un truc assez surprenant pour Houellebecq, ça fait quelques bouquins (pour moi depuis "soumission"), qu'il parle d'amour sans décrire ça forcément inepte ou dégueulasse. Il prendrait de l'âge et deviendrait sentimental ?  

Ma note : 6/10

Il y a 4 heures, Auger a dit :

Et le dernier Houellebecq, finalement ?

Pas lu mais j'ai lu "4 Houellebecq" et j'en ai fait le tour je crois. EN fin de compte il raconte tjs la même histoire ou presque, le narrateur c'est lui à des âges différents. Il a une réflexion intéressante  pas politiquement correcte sur l'amour, l'amitié,  le sexe, les relations homme-femme mais on se lasse des histoires de "ce type" qui est fatigué de vivre et qui traine avec lui son mal de vivre.

IL me fait penser aux 1ers bouquins de P. Djian sauf que lui n'était pas dépressif.

Merci pour ton retour Houellebecq.

Ma lecture actuelle :

Il y a 3 heures, jimetpam a dit :

Pas lu mais j'ai lu "4 Houellebecq" et j'en ai fait le tour je crois. EN fin de compte il raconte tjs la même histoire ou presque, le narrateur c'est lui à des âges différents. Il a une réflexion intéressante  pas politiquement correcte sur l'amour, l'amitié,  le sexe, les relations homme-femme mais on se lasse des histoires de "ce type" qui est fatigué de vivre et qui traine avec lui son mal de vivre.

IL me fait penser aux 1ers bouquins de P. Djian sauf que lui n'était pas dépressif.

Je suis assez d'accord avec toi sur ton analyse de l'œuvre de Houellebecq.

C'est en fait ce qui m'amène à détester son dernier livre et à être beaucoup moins indulgent que @January

(@Crèveva me tuer, mais tant pis)

En fait, j'ai l'impression d'avoir lu un Marc Lévy (oui, j'exagère) : l'observateur féroce de la société contemporaine avec ses losers, ses "marchés" (du sentiment, du sexe, du travail, des rapports sociaux), ses dérives libérales... s'est substitué en un vieux bisounours qui porte maintenant un regard naïf et navrant (selon moi) sur l'existence.

Je note pêle-mêle : 

- Une intrigue décousue (du terrorisme mondialisé, puis plus rien)

- une approche cul-cul la praline des rapports amoureux (un "vieux" couple qui fait chambre à part depuis 10 ans qui se retrouve et baise comme des ados.), je n'y ai rien vu de crédible.

- une famille soulagée parce que le père âgé n'est pas mort, mais "juste" rendu à l'état végétatif, je n'y ai encore rien vu de crédible.

- des rapports entre frères et sœurs tout sauf réalistes

- un haut fonctionnaire qui semble ne jamais travailler

- des louanges, dignes d'un courtisan, sur un ministre des finances, que Houellebecq aurait taxé il y à peine de 10 ans, de pourri (à juste titre, de mon point de vue)

- peu d'humour, peu d'idées profondes et d'analyse de la société actuelle

En bref, en exagérant encore beaucoup, un roman de gare et de commande, long, chiant, niaiseux, déférant envers le pouvoir.

Un livre fatigué, d'un auteur fatigué dont je ne suis même pas certain qu'il ait écrit tout ce bouquin, en tout cas, il ne l'a pas relu, compte tenu des nombreuses erreurs qui y figurent.

Ma déception est à la hauteur de la fascination que j'ai nourri envers cet auteur, le plus grand écrivain Français vivant (à mon avis) jusqu'à "Soumission".

Ce que Houellebecq a gagné en bonheur et en "joie de vivre" (tant mieux pour lui) la littérature l'a perdu en lucidité, réalisme et intransigeance sur la cruauté de notre société.

Il y a 9 heures, January a dit :

Alors oui, celui-là aussi je l'ai fini et je n'en ai pas reparlé tout de suite parce-que je me disais qu'il fallait le "digérer" un peu. Mais en fait non, je l'ai quitté avec une critique qui est toujours la même, malgré l'effort d'essayer de décrypter plusieurs grilles de lecture.

Vraiment étrange ce pavé. J'ai dit spontanément : "ce n'est pas du Houellebecq". Et en fin de compte, il se montre bien comme d'habitude, cynique et tout le reste, mais plus tard dans le livre. Du moins, c'est là, mais bien plus subtilement que d'habitude au départ. Je divise le bouquin en trois parties. La première politique, la deuxième, croisée, faite de réflexions en tout genre sur la vie, la société etc etc.. et la dernière partie, qui vient écraser tout le bouquin, c'est la réflexion sur la fin de vie, la maladie, la mort. 

J'ai trouvé Houellebecq un peu paresseux pour le coup, il nous appâte, et puis.. rien. Enfin rien attention c'est quand même Houellebecq. On dirait que le bouquin est une sorte de scrapbooking, ces assemblages fait de bric et de broc. C'est quand même vachement culotté de la part de l'auteur de "structurer" son récit comme ça, ça le rend complexe, c'est pas toujours inutile, mais on a l'impression parfois que l'auteur cherche son raisonnement, ça désoriente d'autant plus que la plume est simple, sans simagrées, sans frime. Paradoxalement, l'écriture de la dernière partie est chirurgicale, retour de la phobie du détail bien dit. Paradoxalement toujours, il faut avouer qu'il est là où on ne l'attend pas du tout.

Un truc assez surprenant pour Houellebecq, ça fait quelques bouquins (pour moi depuis "soumission"), qu'il parle d'amour sans décrire ça forcément inepte ou dégueulasse. Il prendrait de l'âge et deviendrait sentimental ?  

Ma note : 6/10

 

J'ai trouvé pour ma part beau le fait qu'en sentant la fin venir, le personnage principal renoue avec l'amour de manière beaucoup plus profonde qu'au début, et quelque part le message du livre est que tout le reste en face de la mort et de l'amour s'efface. C'est plutôt inattendu chez cet écrivain. Ca n'empêche pas l'arrière plan bien compris houellebecquien ceci dit, surtout dans le détail chirurgical qui l'air de rien tue.

J'ai pris : 

Du très bon Lionel Shriver malgré un manque de structure dans les dialogues (traduction ?).  Comme d'habitude voire mieux encore elle est terriblement incisive, c'est dramatiquement poilant !!

Il y a 12 heures, Auger a dit :

Je suis assez d'accord avec toi sur ton analyse de l'œuvre de Houellebecq.

C'est en fait ce qui m'amène à détester son dernier livre et à être beaucoup moins indulgent que @January

(@Crèveva me tuer, mais tant pis)

En fait, j'ai l'impression d'avoir lu un Marc Lévy (oui, j'exagère) : l'observateur féroce de la société contemporaine avec ses losers, ses "marchés" (du sentiment, du sexe, du travail, des rapports sociaux), ses dérives libérales... s'est substitué en un vieux bisounours qui porte maintenant un regard naïf et navrant (selon moi) sur l'existence.

Je note pêle-mêle : 

- Une intrigue décousue (du terrorisme mondialisé, puis plus rien)

- une approche cul-cul la praline des rapports amoureux (un "vieux" couple qui fait chambre à part depuis 10 ans qui se retrouve et baise comme des ados.), je n'y ai rien vu de crédible.

- une famille soulagée parce que le père âgé n'est pas mort, mais "juste" rendu à l'état végétatif, je n'y ai encore rien vu de crédible.

- des rapports entre frères et sœurs tout sauf réalistes

- un haut fonctionnaire qui semble ne jamais travailler

- des louanges, dignes d'un courtisan, sur un ministre des finances, que Houellebecq aurait taxé il y à peine de 10 ans, de pourri (à juste titre, de mon point de vue)

- peu d'humour, peu d'idées profondes et d'analyse de la société actuelle

En bref, en exagérant encore beaucoup, un roman de gare et de commande, long, chiant, niaiseux, déférant envers le pouvoir.

Un livre fatigué, d'un auteur fatigué dont je ne suis même pas certain qu'il ait écrit tout ce bouquin, en tout cas, il ne l'a pas relu, compte tenu des nombreuses erreurs qui y figurent.

Ma déception est à la hauteur de la fascination que j'ai nourri envers cet auteur, le plus grand écrivain Français vivant (à mon avis) jusqu'à "Soumission".

Ce que Houellebecq a gagné en bonheur et en "joie de vivre" (tant mieux pour lui) la littérature l'a perdu en lucidité, réalisme et intransigeance sur la cruauté de notre société.

TU me confirmes ce que je pense. Tout de suite sur son dernier bouquin je me suis dit :' Connaissant Houellebecq,  plus de 700 pages  doit y avoir des longueurs !"

Sur "les 4 que j'ai lus" Soumission est le meilleur. 

@Auger

j'ai pas lu le dernier houellebecq, donc je peux pas statuer. je conçois tout à fait qu'un esprit que j'admire, puisse se déliter ou s'affadir, (ou même que mes propres goûts changent.)

La mare au diable, ma première rencontre avec George Sand, son écriture me fait l'effet d'être très désuète mais très agréable à lire, on apprend comment se passait un mariage paysan à l'époque.