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Re-re-re-re-re....relis "Peter Pan"...je ne m'en lasse pas...

Je vais commencer :

Description: 

F oin d’envolées théoriques. C’est bien plutôt dans son action fulgurante – par la pratique, si on ose dire – que le pédophile est étudié dans ce roman. C’est d’ailleurs fait avec une mæstria hautement perturbante. Notre sociopathe profond se déploie pour nous, sans malices ni artifices. On domine et comprend intimement le lot gesticulant de ses petites maniaqueries proprettes. On domine et comprend intimement sa sourde misanthropie. On domine et comprend intimement son adultophobie implacable. On comprend, on finit presque par partager sa frustration insondable et sa colère cuisante, pourtours inévitables de son programme radicalement négateur, amoral et nihiliste. C’est une des vertus de la fiction que de pouvoir entériner le monde des monstres.

L’amour suave et délétère de cette narco-crapule semi-psychotique de Buczko pour les petites filles nous est instillé, drogue d’entre les drogues, presque avec du sublime dans la voix. La destruction de la victime prend place en nous lumineusement, en rythme, par petits bonds nerveux.

Le propos de cet ouvrage n’est absolument pas moraliste. Sa cruauté est absolue, hautement dérangeante, répugnante, révoltante, comme gratuite. Et pourtant (car il y aura un et pourtant...) notre pédo-toxico se retrouve avec une terrible clef anglaise jetée par le sort, dans le moteur bourdonnant de sa mécanique criminelle tellement rodée.

C’est une jeune femme qui écrit. Loana Hoarau en est à son deuxième roman. Tributaire des mêmes hantises que le premier, celui-ci est beaucoup plus assumé, plus solide, plus achevé. Un scotome s’imprime. Une œuvre s’annonce.

Je crois que j’ai trouvé pire que Le purgatoire des innocents.. je ferais un retour sur celui là. 

Le 15/10/2017 à 10:04, Gaïa a dit :

Je vais commencer :

Description: 

F oin d’envolées théoriques. C’est bien plutôt dans son action fulgurante – par la pratique, si on ose dire – que le pédophile est étudié dans ce roman. C’est d’ailleurs fait avec une mæstria hautement perturbante. Notre sociopathe profond se déploie pour nous, sans malices ni artifices. On domine et comprend intimement le lot gesticulant de ses petites maniaqueries proprettes. On domine et comprend intimement sa sourde misanthropie. On domine et comprend intimement son adultophobie implacable. On comprend, on finit presque par partager sa frustration insondable et sa colère cuisante, pourtours inévitables de son programme radicalement négateur, amoral et nihiliste. C’est une des vertus de la fiction que de pouvoir entériner le monde des monstres.

L’amour suave et délétère de cette narco-crapule semi-psychotique de Buczko pour les petites filles nous est instillé, drogue d’entre les drogues, presque avec du sublime dans la voix. La destruction de la victime prend place en nous lumineusement, en rythme, par petits bonds nerveux.

Le propos de cet ouvrage n’est absolument pas moraliste. Sa cruauté est absolue, hautement dérangeante, répugnante, révoltante, comme gratuite. Et pourtant (car il y aura un et pourtant...) notre pédo-toxico se retrouve avec une terrible clef anglaise jetée par le sort, dans le moteur bourdonnant de sa mécanique criminelle tellement rodée.

C’est une jeune femme qui écrit. Loana Hoarau en est à son deuxième roman. Tributaire des mêmes hantises que le premier, celui-ci est beaucoup plus assumé, plus solide, plus achevé. Un scotome s’imprime. Une œuvre s’annonce.

 

Je crois que j’ai trouvé pire que Le purgatoire des innocents.. je ferais un retour sur celui là. 

Il m'aura fallu à peine une journée pour le lire.. cette nuit il a peuplé mon sommeil, ni rêve ni cauchemar, juste un gros malaise. 

Je viens de le finir à l'instant, c'est bien écrit, c'est glaçant, on entre dans le cerveau d'un détraqué, je ne sais pas si dans la réalité c'est ce qu'il s'y passe.. mais c'est dur, vraiment dur.. 

Difficile de dire qu'on a aimé sans se sentir coupable, comme si on approuvait ce qu'il s'y passe.

Ne pas le lire si on est trop sensible, si on est concerné..

il y a 10 minutes, Gaïa a dit :

juste un gros malaise. 

Je suppose que le dégoût rejoint la compassion et que c'est insupportable ? 

il y a 2 minutes, January a dit :

Je suppose que le dégoût rejoint la compassion et que c'est insupportable ? 

Sans aller jusqu'a la compassion, oui, on "comprend" le cheminement de son cerveau malade, on sait comment ça va se finir c'est inéluctable, mais on espère..

Bon du coup je m’attaque à du plus corsé, pour me purger 

Alors ça c'est magnifique. Et le deuxième volume, ,ne l'oublie pas, l'odyssée.

Je viens de finir " Frankeinstein ou le Prométhée Moderne " de Mary Shelley, un classique que je n'avais jamais lu. 

Etonnant car son auteure n'avait que 19 ans lorsqu'elle l'a écrit au siècle dernier.

Sinon je relis " Substance Mort " ( A Scanner Darkly )de Philip K. Dick.

il y a 1 minute, Alain75 a dit :

Philip K. Dick.

Philip K. Dick..  Un monument. On n'aurait pas vu beaucoup de film de SF sans lui, un monument, quand on lit sa bio, et toute sa folie, on se rend compte, à quel point on a besoin de "rêver", sauf que lui, c'était son réel tout ça. Un incompris, malade. Au même niveau qu'un Pollock, et beaucoup d'autres. Et aujourd'hui on s'en repaît.. Incroyable. Plus avant, Lovecraft..

Lovecraft....sacré sujet celui-là.... Un demi-dingue....Mort de cancer et de malnutrition dans une ville qu'il n'a jamais quittée de toute sa vie.

Mais j'ai toutes ses œuvres ou presque. Un talent rare aussi.

il y a une heure, January a dit :

Alors ça c'est magnifique. Et le deuxième volume, ,ne l'oublie pas, l'odyssée.

Je l’ai aussi. C’est prévu pour la suite  

Tiens K.Dick, je n’ai jamais lu et il fait parti de ceux que j’ai envie de lire prochainement aussi. 

"La nuit des temps" de Barjavel, en souvenir de mon adolescence...

Il y a 6 heures, Gaïa a dit :

Sans aller jusqu'a la compassion, oui, on "comprend" le cheminement de son cerveau malade, on sait comment ça va se finir c'est inéluctable, mais on espère..

 

 

Je ne peux et ne veux pas lire ce genre de bouquin. Justement à cause de cette inéluctabilité. Je crois que je n'en sortirais pas indemne... 

Il y a 2 heures, January a dit :

Philip K. Dick..  Un monument. On n'aurait pas vu beaucoup de film de SF sans lui, un monument, quand on lit sa bio, et toute sa folie, on se rend compte, à quel point on a besoin de "rêver", sauf que lui, c'était son réel tout ça. Un incompris, malade. Au même niveau qu'un Pollock, et beaucoup d'autres. Et aujourd'hui on s'en repaît.. Incroyable. Plus avant, Lovecraft..

Il y a eu un doc sur lui, après la diffusion de Blade Runner. Ce qu'il a dû souffrir dans ce monde qui n'était pas le sien. C'était intense.

Bah je lis Corpus Hermeticum  non mais c'est vrai.

Je commence la tour sombre de Stephen King. Jamais lu, toujours repoussé à plus tard, le temps que je me fasse à l'idée que le western, la fantasy et l'horreur peuvent faire bon ménage...je teste enfin...

Le 16/10/2017 à 21:29, Alain75 a dit :

Lovecraft....sacré sujet celui-là.... Un demi-dingue....Mort de cancer et de malnutrition dans une ville qu'il n'a jamais quittée de toute sa vie.

Mais j'ai toutes ses œuvres ou presque. Un talent rare aussi.

La couleur tombée du ciel..m'a conquise. Incroyable, qu'à l'écrit, on puisse mettre en images tout ça. Il faut juste lire ça : la couleur tombée du ciel. Et là, on est ébahi, on a tout compris ou rien compris au contraire.. Le sentiment est le même à la fin.

Je suis dans : 

bon,c'est anglais,mais je me débrouilles,et je me fais aider par une amie

- Le livre sans nom .

- L'œil de la lune .

- Le cimetière du diable .

- Le livre de la mort .

Suis complètement fan de cette saga . Une vraie tuerie , dans tous les sens du terme .  

"Le Yoga tibétain du Sommeil et des Rêves" de Tenzin Wangyal Rinpoché.

Intéressant, profond, et dépasse de loin le cadre du titre du livre.