Avoir ses règles a un coût... qui n’est toujours pas remboursé

Bonjour,

Si la TVA de certains produits menstruels est passée à 5,5 % en 2016, cela reste des produits payants, à acquérir sur le marché, au prix de difficultés pour beaucoup.

À cela s’ajoutent de nombreuses autres dépenses liées à la vie menstruelle : antalgiques, contraception, consultations avec dépassement d’honoraires, linge… Le budget qu’une personne menstruée consacre à ses règles est difficile à calculer, tant ces besoins varient en fonction des personnes, des moments de la vie et des moyens financiers. Si on se concentre sur les absorbants périodiques, on parvient aux chiffres de 100 à 150 euros par personne et par an. En 2023, la précarité menstruelle touchait 4 millions de personnes en France.

De la même façon, la question du congé menstruel, mise à l’agenda politique début 2024, a été rejetée deux fois et semble aujourd’hui en très mauvaise voie d’un point de vue politique.

 De fait, des initiatives publiques existant aux niveaux régional et municipal (Strasbourg, Nantes, Grenoble, Blois…), permettant aux fonctionnaires de s’absenter lorsque leurs règles étaient trop douloureuses, ont été interdites sur décision du tribunal administratif.

Il y a d'ailleurs persistance de critiques envers congé menstruel, qui semblent particulièrement teintées de préjugés sexistes : ses adversaires invoquent le coût pour les finances publiques, la redondance de la mesure, présument que les femmes en feraient abus ou s’inquiètent qu’elles puissent être discriminées à l’embauche… Tout suggère une image de femme dépensière qui profiterait de ses règles pour se la couler douce à la maison, et diffuse une injonction à se conformer au modèle masculin pour répondre aux exigences du monde du travail.

Dans les faits, on observe que les femmes se forcent davantage à aller au travail lorsqu’elles souffrent ou qu’elles prennent des jours de congé sous forme de jours de carence, ce qui leur coûte. Lorsque ce coût n’est pas socialisé, comme c’est le cas, on fait face à une authentique discrimination, les femmes n’accédant qu’à une partie de leur salaire du fait des problématiques de santé gynécologique — ce qui s’ajoute à d’autres inégalités financières, comme l’écart de salaire persistant entre hommes et femmes.

À l’inverse, la prétendue crainte de discrimination à l’embauche des femmes est utilisée de façon malhonnête — comme si les femmes n’étaient pas déjà discriminées à l’embauche, et comme si cette possibilité justifiait de leur retirer leurs droits ! Dans ce cas, pourquoi ne pas supprimer tout de suite le congé maternité, et abandonner le terrain de la santé gynécologique ? Curieusement, une telle inquiétude n’a pas été soulevée dans le cas de l’allongement du congé paternité…

Article entier :

https://reporterre.net/Avoir-ses-regles-a-un-cout-qui-n-est-toujours-pas-rembourse

il y a une heure, Doïna a dit :

À cela s’ajoutent de nombreuses autres dépenses liées à la vie menstruelle : antalgiques, contraception, consultations avec dépassement d’honoraires, linge…

N’y a-t-il pas une profonde contradiction chez certaines femmes de réclamer des droits distinctifs en leur qualité de femme, alors qu’elles n’ont de cesse depuis des siècles d’exiger l’égalité et la parité avec les hommes ? 

Le déficit de la sécu a atteint plus de 15 milliards en 2024 et atteindra plus de 21 milliards en 2025.

Si les avancées sociales en matières de menstrues partent d'un bon sentiment, il faut aussi garder les pieds sur terre et se dire qu'en période de restrictions budgétaires, toutes les bonnes ides que l'on peut avoir en matière de remboursement ou de cadeau octroyé à telle ou telle frange de la société (congé de paternité par ex) a un coût qui doit être assumé par l'ensemble des contribuables de la société française. Or , en ce moment, alors que les prix flambent, personne ne veut se serrer la ceinture plus que les autres. Il est déjà difficile d'éponger les dettes actuelles sans encore se rajouter des charges et des dettes supplémentaires.

Pour ma part, je préfèrerais avoir des services des urgences rapides et efficaces pour tous  plutôt que l'on finance  des couches et des jours de congés à moins qu'il n'y ait présence d'une pathologie grave (couches pathologiques, endométriose ou hémorragie utérine liée à la ménopause ou une endométriose, avortement spontané ou provoqué).

La , nous parlons bien des moments  Ho ho ...........comme a la télé  !   je comprend , mais tout doit il ètre remboursé  ?   surtout avec un budget a la dérive .................

il y a 54 minutes, Enchantant a dit :

N’y a-t-il pas une profonde contradiction chez certaines femmes de réclamer des droits distinctifs en leur qualité de femme, alors qu’elles n’ont de cesse depuis des siècles d’exiger l’égalité et la parité avec les hommes ? 

Ceci dit, la plupart d'entre nous se fiche pas mal que la Ville investisse un max de pognon dans le stade de foot municipal et préfèrerait ne pas avoir à bloquer huit mois à l'avance une place en crèche pour pouvoir contribuer aux dépenses du ménage à hauteur de nos capacités respectives.

il y a 1 minute, querida13 a dit :

Ceci dit, la plupart d'entre nous se fiche pas mal que la Ville investisse un max de pognon dans le stade de foot municipal

Le foot, y'a plus que le foot...

de faire remarquer qu'un stade de foot sert autant aux foot masculin qu'au foot féminin ! 

il y a une heure, Enchantant a dit :

N’y a-t-il pas une profonde contradiction chez certaines femmes de réclamer des droits distinctifs en leur qualité de femme, alors qu’elles n’ont de cesse depuis des siècles d’exiger l’égalité et la parité avec les hommes ? 

Aucun rapport : une femme peut souhaiter l'égalité et la parité avec les hommes tout en exigeant des coups de pouce pour ce qui concerne ce qui est propre à sa santé. Surtout que, comme l'explique l'article, la menstruation a un coût pour chaque femme, plus ou moins élevé selon les personnes, et pas seulement un coût financier si l'on tient compte de la douleur et de la fatigue menstruelles chez certaines femmes. Cela peut se révéler une gêne au travail, les employeurs devraient apprendre à respecter cette gêne et à en tenir compte. On a bien réussi à accepter le congé paternité : en quoi est-ce que la paternité devrait remettre en question l'égalité des sexes et la parité ? 

Je te suggère de relire l'article en entier à tête reposée pour comprendre.

Il y a 5 heures, Enchantant a dit :

N’y a-t-il pas une profonde contradiction chez certaines femmes de réclamer des droits distinctifs en leur qualité de femme, alors qu’elles n’ont de cesse depuis des siècles d’exiger l’égalité et la parité avec les hommes ? 

Alors , alors que nenni . Le jour où les hommes auront des règles , là , il y aura un début de parité  

Rétablir un équilibre budgétaire ne me semble pas une contradiction . Vois tu , dans des temps plus anciens , la viande en général  était donnée en priorité aux  garçons . Alors que le fer perdu durant les menstruations pouvait être récupéré dans la viande . On pouvait mettre ça sur le compte de l'ignorance ( je suis d'humeur gentille ) . Aujourd'hui , ce besoin en fer n'a pas changé ( dans la viande ou autrement ) mais il est pris en charge par la sécu si ordonnance d'un médecin . C'est juste pour donner un exemple . 

Répondre à certains besoins en vu de plus de justice , ce n'est pas une contradiction . 

Bien content d'être un homme. 

à l’instant, eriu a dit :

Le jour où les hommes auront des règles , là , il y aura un début de parité  

P'taing eriu est un homme déconstruit ! Avant je ne comprenais pas le concept, mais eriu m'a fait comprendre ce qu'il en était ! 

il y a 1 minute, Danoketian a dit :

Bien content d'être un homme. 

Je suis certaine qu'il y quelques messieurs qui seraient à râler ou pleurer certains mois avec les désagréments qui des fois peuvent s'avérer douloureux .  

il y a 1 minute, eriu a dit :

Je suis certaine qu'il y quelques messieurs qui seraient à râler ou pleurer certains mois avec les désagréments qui des fois peuvent s'avérer douloureux .  

Pleurer peut-être pas mais râler certainement. 

à l’instant, eriu a dit :

Je suis certaine qu'il y quelques messieurs qui seraient à râler ou pleurer certains mois avec les désagréments qui des fois peuvent s'avérer douloureux .

Cela c'est ce qu'on appelle du vécu au moyen de l'empathie envers les femmes ! 

il y a 1 minute, Enchantant a dit :

P'taing eriu est un homme déconstruit ! Avant je ne comprenais pas le concept, mais eriu m'a fait comprendre ce qu'il en était ! 

Je suis une fille et je me souviens , combien certains mois (lorsque je me suis retrouvée à gagner un salaire de misère , même pas de quoi payer un loyer ) c'était dur de s'acheter des protections . mais bon , comme pour tout , certaines choses doivent être vécues pour comprendre . Sinon , déconstruite ou j'essaie de ne pas regarder uniquement par un trou de serrure .

à l’instant, eriu a dit :

Je suis une fille

Effacer tous ce que j'ai écris sur le sujet, là je comprends beaucoup mieux ! 

(si vous aviez indiqué que vous étiez maitresse plutôt que maitre des forums, je ne vous aurais pas confondu avec un homme)

Plus sérieusement, j’admire la vie et la complexité du corps humain, qu’une femme en état de procréer se débarrasse naturellement de ses ovules non fécondés chaque mois, ce qui explique ses règles, douloureuses quelquefois, je n’en doute pas une seconde.

Personnellement je n'ai jamais eu de problème à ce sujet, ni de douleur incapacitante, ni autres, et le budget que ça représente me paraît très minime, pourtant je suis une femme normale, donc à mes yeux généraliser en disant "les femmes" me paraît un peu excessif, ce problème ne concerne pas directement toutes les femmes, seulement certaines.

il y a 18 minutes, sirielle a dit :

Personnellement je n'ai jamais eu de problème à ce sujet, ni de douleur incapacitante, ni autres, et le budget que ça représente me paraît très minime, pourtant je suis une femme normale, donc à mes yeux généraliser en disant "les femmes" me paraît un peu excessif. 

Oui mais pour d'autres c'est plus compliqué mais certes on ne peut généraliser. Pour une de mes filles, ça lui a posé beaucoup de soucis. 

Il y a 14 heures, eriu a dit :

Je suis une fille et je me souviens , combien certains mois (lorsque je me suis retrouvée à gagner un salaire de misère , même pas de quoi payer un loyer ) c'était dur de s'acheter des protections . mais bon , comme pour tout , certaines choses doivent être vécues pour comprendre . Sinon , déconstruite ou j'essaie de ne pas regarder uniquement par un trou de serrure .

Depuis le covid, cher comme cela l'est devenu, il serait peut être plus égalitaire de se faire rembourser le papier toilette!

il y a 1 minute, querida13 a dit :

Depuis le covid, cher comme cela l'est devenu, il serait peut être plus égalitaire de se faire rembourser le papier toilette!

Là , tout de suite ce qui me vient n'est pas dicible sur un forum . 

Il y a 14 heures, Enchantant a dit :

Effacer tous ce que j'ai écris sur le sujet, là je comprends beaucoup mieux ! 

(si vous aviez indiqué que vous étiez maitresse plutôt que maitre des forums, je ne vous aurais pas confondu avec un homme)

Plus sérieusement, j’admire la vie et la complexité du corps humain, qu’une femme en état de procréer se débarrasse naturellement de ses ovules non fécondés chaque mois, ce qui explique ses règles, douloureuses quelquefois, je n’en doute pas une seconde.

Elle ne se débarrasse pas de ses ovules, la muqueuse endométriale qui prépare chaque mois l'utérus à l'accueil d'un embryon se dégrade parce qu'elle n'est plus imprégnée de substance hormonale et , devenue inutile , elle se détache en saignant et provoquent les menstruations. En fait chaque mois  à partir des premières règles jusqu'à la ménopause une femme nubile pourrait tomber enceinte.Et comme la gestation dure 9 mois, elle serait enceinte pratiquement  tous les ans du milieu de son adolescence jusqu'à environ 45 à 55 ans.