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La pensée positive

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sirielle

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Membre, 43ans Posté(e)
ashaku Membre 481 messages
Forumeur alchimiste ‚ 43ans‚
Posté(e)
Le 11/10/2025 à 07:42, deja-utilise a dit :

les faits - sur les " points de détails " - évoqués précédemment ne sont pas faux en l'état ...

Bonjour, et merci de ta réponse. Comme toujours, c'est très stimulant et enrichissant de lire ton feedback.

Le 11/10/2025 à 07:42, deja-utilise a dit :

Réduire le Monde le plus simplement ...

Tu as assez bien analysé ma production : simpliste. Quant à la méthode, ce n'est pas la simplification des religieux mais l'abstraction systémique. Ce n'est pas une perte d'information, mais un gain de flexibilité. Et cela se distingue notoirement de ce que tu décris en opposition : un système rigoureux. Tu lis assidument de longs textes, tu sembles adepte de la voie "longue et difficile", la seule qui paye, et ce dont j'ai parlé en diffère certainement.

Il s'agissait de défendre le "sens" physique de perception qui nous fait comprendre quelque chose. Ce sens nous guide, mais il n'est pas comparable au produit de la science, ni au travail des scientifiques.

Le 11/10/2025 à 07:42, deja-utilise a dit :

Prenons un cas illustratif, j'aurais beau me donner une certaine quantité de nombres entiers et la Loi d'addition, tout en les connaissant bien, je ne pourrais pas faire grand chose qui aurait à voir avec la Mathématique

En es-tu sûr ? Avec l'addition d'entiers négatifs, tu obtiens la soustraction. Et en additionnant plusieurs fois le même nombre, tu obtiens la multiplication. Et en définissant une structure pour les nombres rationnels (une mantisse) tu peux utiliser ta toute nouvelle multiplication avec des fractions pour obtenir la division. Ces émergences logiques par association me semblent tout à fait aptes à faire de la Mathématique. Surtout qu'on peut à partir de là redévelopper les autres outils comme ils l'ont été au cours de l'Histoire, à partir des outils précédents.

Le 11/10/2025 à 07:42, deja-utilise a dit :

si je n'ai que deux paramètres sur lesquels " jouer ", je peux construire au mieux une courbe polynomiale qui ne sera autre qu'une droite, mais si le problème que j'essaie d'aborder quant à lui se présente comme une quadratique, mon appréhension linéaire de cette courbe " en cloche " sera pratiquement toujours inadaptée, sauf au point tangent considéré, dans tous les autres cas, il y aura forte divergence entre la réalité et mon modèle simplifié explicatif.

Tout à fait, et ton esprit conçu pour ça n'aura de cesse de résoudre cette divergence par l'invention d'outils divers jusqu'à ce que l'un d'eux fonctionne. Et de cet apparent paradoxe de départ aura émergé en fait une nouvelle solution connue de l'humain, une meilleure interaction entre nous et l'environnement.

Le 11/10/2025 à 07:42, deja-utilise a dit :

Je peux faire une autre métaphore qui ne repose pas sur les maths ...

Ce serait difficile mais pas impossible. Champollion l'a fait. Enigma l'a fait. Mais ce sont certes des exceptions plutôt que des règles, d'y parvenir assez vite pour produire un résultat en temps utile. Le sens dont je parlais plus haut agit plus subtilement, sur le long terme. Un détail me frappe : tu sembles voir les choses de façon manichéenne. Soit c'est le résultat final qui marche soit zéro. Je préfère voir un cheminement ponctué d'étapes progressives. Le plus important n'est pas de tomber pile poil sur la vérité absolue, c'est de marcher d'une façon qui garantit qu'on se rapproche petit à petit de la vérité. Ne pas parvenir au résultat d'un seul coup ne signifie pas qu'on se trompe.

Le 11/10/2025 à 07:42, deja-utilise a dit :

supposons que je veuille réparer ou entretenir mon véhicule ...

Je n'ai vu aucune objection dans tout ce que tu dis ici. Un moteur est un élément technique assemblé selon un plan. Sans la connaissance du plan et/ou les outils liés à l'assemblage, la capacité d'intervention est compromise. Mais du coup tout va bien : on sait qu'il faut outil et connaissance pour intervenir.

Le 11/10/2025 à 07:42, deja-utilise a dit :

J'espère qu'avec ces quelques illustrations, que l'on puisse mieux se rendre compte qu'une poignée d'idées ou concepts en poche, est très insuffisants pour appréhender la complexité du monde et même de notre quotidien, et ce qui est vrai pour des objets ou abstractions, l'est encore plus pour se saisir d'un être humain, encore plus complexe.

Cette assertion est d'une vérité éclatante. J'y oppose un questionnement : pourquoi ne pas se lancer malgré tout ? Comment imaginer parvenir à la destination sans faire le premier petit pas incomplet ?

Le 11/10/2025 à 07:42, deja-utilise a dit :

chacun de nous un besoin cognitif de résorber l'inconnu ou l'incertain

Ma vision concorde, je tente même d'expliquer pourquoi et comment. As-tu vu ma BGRA ? Tu vas surement adorer cette simplification extrême de la poignée de concepts en ma possession pour forger ça. Le principe de fond est que "deux choses ensemble en font une troisième". Ici, c'est "la perception du monde matériel" et "la conception d'une situation imaginaire" qui produisent ensemble un logos, le paradigme d'une personne sur la vie telle qu'elle la connait. Cette boucle illustre un mécanisme de prédiction/correction au cours du temps. Elle est constamment occupée à mesurer l'écart entre la matérialité et la conceptualisation, grâce au logos. La minimisation continue de cette dissonance serait l'essence même de la fonction cognitive.

Le 11/10/2025 à 07:42, deja-utilise a dit :

En effet, il a été montré, que nous sommes pour la majorité d'entre-nous victimes ou sous le joug de l'illusion de connaissance ou de compréhension plus exactement ...

Ce n'est perçu comme un biais que depuis le point d'arrivée où l'on connait la solution. Cet esprit de "allons-y même si c'est pas balisé" est en fait très utile quand on se trouve au point de départ et que tout est à faire.

Le 11/10/2025 à 07:42, deja-utilise a dit :

Pour le dire plus crûment ...

Tout cela est encore vrai, et c'est la description d'une psychose. Pour qui confronte en aller-retours réguliers l'idée et l'expérience concrète, ce défaut n'apparaît pas. Toujours la coopération entre matérialité et conceptualisation. Et à un moment, le sens du discernement vient nous dire qu'une piste est bonne. Et les résultats derrière peuvent confirmer ou pas.

Le 11/10/2025 à 07:42, deja-utilise a dit :

y compris celui très réduit du monde social dans lequel on baigne du matin au soir...

Si tu veux, j'ai une analyse assez fine de la cause du mal-être social et des pistes de rédemption à y opposer. Je pense toujours que ce passionnant échange avec toi digresse de la pensée positive. Souhaites-tu passer en MP pour poursuivre ?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 033 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour,

je suis assez surpris de ces réponses, enfin disons que je ne m'y attendais pas, ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi. Je préfère rester sur le partie publique pour le moment, même si on se retrouve plus en périphérie du sujet du Topic, sans pour autant s'en absoudre complètement.

 

Il y a 17 heures, ashaku a dit :

Tu as assez bien analysé ma production : simpliste. Quant à la méthode, ce n'est pas la simplification des religieux mais l'abstraction systémique. Ce n'est pas une perte d'information, mais un gain de flexibilité. Et cela se distingue notoirement de ce que tu décris en opposition : un système rigoureux. Tu lis assidument de longs textes, tu sembles adepte de la voie "longue et difficile", la seule qui paye, et ce dont j'ai parlé en diffère certainement.

Disons que je peux entendre l'idée que dans le feu de l'action ou dans la vie de tous les jours, on soit cahin-caha amené à se contenter de l'approximatif et qui fonctionne a priori et a posteriori assez ou suffisamment bien. Nos capacités cognitives et autres ressources étant très limitées, il nous faut au quotidien trouver une solution palliative, j'en conviens, seulement voilà, nous sommes dans la rubrique Philosophie, et j'ai à cœur d'aller au-delà de la première idée qui vient à l'esprit ou celle à laquelle on adhère soit par habitude, soit par peur de se rendre compte que l'on s'est fourvoyé pendant des années et donc la crainte d'une blessure egotique, soit à cause de ce que l'on appelle " les coûts irrécupérables " en " psychologie économique " mais qui s'applique pour autre choses que des questions monétaires, en l'occurrence, d'y avoir consacré du temps et des efforts par exemple.

Il est vrai que toute simplification du Monde n'est pas à exclure, je veux bien le reconnaitre, c'est possible sous diverses conditions qui sont rarement remplies de la part de madame-et-monsieur-tout-le-monde ! Voilà plus, là où se situerait essentiellement ma critique première. Néanmoins, il y a des cas où la perte ou la réduction d'information est préjudiciable à ce que l'on entreprend, il faut donc une bonne connaissance du sujet ou du domaine, ou disons une certaine expertise, pour savoir quand on peut se permettre de le faire et quand c'est problématique.

Je t'ai parlé de l'effet Dunning-Kruger à un moment, et bien, il faut savoir que si pour la personne novice ou profane ou encore débutante, il lui manque des compétences, elle ne sera pas en mesure de juger qu'elles lui font défaut, parce qu'elle aurait besoin d'elle pour s'en rendre compte, ça c'est ce que j'ai déjà peu ou prou exprimé, mais cela va encore plus loin, c'est qu'elle est aussi incapable de reconnaitre ceux et celles qui les auraient ! Dans notre cas, si un individu se contente d'une ou deux idées préceptes et qu'il se trompe, il ne s'en rendra pas compte, si il ne maitrise pas son affaire, et il ne verra pas non l'autre individu qui lui sait plus et mieux que lui ainsi, il y a une sorte de plafond de verre intellectif qui le limite et où tout se projette sur la voute du plafond, n'y percevant aucune profondeur entre ses propres idées et celles meilleures d'une tierce personne, tout est pour lui au même niveau, ce qui constitue une grave erreur d'appréciation. Dit différemment un non-expert a toutes les chances de ne pas apprécier l'expertise qui se présente à lui, à cause de ses propres limitations ! Il n'est alors pas en capacité de faire le tri entre le bon grain et l'ivraie...

 

Il y a 17 heures, ashaku a dit :

Il s'agissait de défendre le "sens" physique de perception qui nous fait comprendre quelque chose. Ce sens nous guide, mais il n'est pas comparable au produit de la science, ni au travail des scientifiques.

Le pressentiment ou plus exactement l'intuition, ne fonctionne que si elle repose sur justement une certaine maitrise préalable du domaine où on veut l'exercer, c'est vrai aux Échecs ou en Médecine tout comme parfois chez les pompiers professionnels qui ont de " la bouteille ", par exemple Anders Ericsonn dans un article " Expert Performance, its structure and acquisition " explique que grosso-modo pour avoir une certaine expertise de quelque chose, qu'il faut y consacrer environ 10 000h, à partir de là, on peut se fier à son intuition, dans le sens où elle fera - bien - mieux que le hasard.

Ce peut être le cas dans nos vies sociales in fine, puisque nous pratiquons la socialisation depuis l'enfance et ce, du matin au soir, nous pouvons alors développer une certaine intuitivité de ce qui se trame, toutefois, elle peut être pervertie de plusieurs façons, entre autres, par un environnement pauvre, l'adhésion à une théorie naïve ou au réalisme naïf, une non-culture du scepticisme ou du doute, d'avoir un esprit que l'on qualifie de " Need for closure ", d'avoir un penchant pour l'autoritarisme, par exemples non exhaustifs. 

 

Il y a 17 heures, ashaku a dit :

En es-tu sûr ? Avec l'addition d'entiers négatifs, tu obtiens la soustraction. Et en additionnant plusieurs fois le même nombre, tu obtiens la multiplication. Et en définissant une structure pour les nombres rationnels (une mantisse) tu peux utiliser ta toute nouvelle multiplication avec des fractions pour obtenir la division. Ces émergences logiques par association me semblent tout à fait aptes à faire de la Mathématique. Surtout qu'on peut à partir de là redévelopper les autres outils comme ils l'ont été au cours de l'Histoire, à partir des outils précédents.

Je n'irais pas jusqu'à dire que c'était un piège volontaire, mais on se retrouve là typiquement dans ce que l'on appelle le biais de rétrospectivité ou encore biais rétrospectif ( hindsight bias ), on peut effectivement connaissant la fin de l'histoire croire qu'en ayant le début que l'on serait capable de reproduire/trouver cette fin !

Je t'invite à lire l'excellent livre suivant, pour t'en rendre compte par toi-même:

https://www.babelio.com/livres/Watts-Everything-Is-Obvious-Once-You-Know-the-Answer/1582386

Ou faire des recherches sur ce biais dans la langue de Shakespeare, dans la langue de Molière c'est en général bien plus limité, tant en nombre d'entrées qu'en qualité descriptive.

 

Mais même sans aller en ce sens, tu l'écris toi-même, les nombres négatifs ne sont pas des nombres positifs, la soustraction n'est pas l'addiction sinon il n'y aurait qu'un seul mot pour les décrire, les nombres fractionnaires ne sont pas des nombres entiers, la multiplication est effectivement une réitération de l'addition, mais cette récursivité change tout, c'est plus qu'une simple addition, il en va de même avec la notion de " puissance ". Quand on s'intéresse un peu à l'Histoire des Mathématiques, ce qui est mon cas, on ne peut pas ne pas être étonné par la difficulté justement d'avoir découvert les nombres négatifs, ou encore le zéro, ou bien, l'écriture positionnelle des nombres, je souhaite bien du plaisir à quiconque voudrait faire une multiplication de deux nombres à 5 chiffres avec les chiffres romains ! On a du mal à s'imaginer le temps qu'il a fallu aux mathématiciens pour dégager toutes ces idées, qui nous semblent couler de sources, voire toute bête, on peut encore le voir, là aussi, si on s'intéresse à la psychologie du développement, et en l'occurrence l'acquisition des concepts mathématiques chez les enfants, à défaut, l'enseignement des notions évoquées à ses propres enfants, c'est loin d'être une sinécure ou une évidence ou couler de source !

 

Il y a 17 heures, ashaku a dit :

Tout à fait, et ton esprit conçu pour ça n'aura de cesse de résoudre cette divergence par l'invention d'outils divers jusqu'à ce que l'un d'eux fonctionne. Et de cet apparent paradoxe de départ aura émergé en fait une nouvelle solution connue de l'humain, une meilleure interaction entre nous et l'environnement.

Je ne pense pas en être capable, si j'y arrive, c'est que justement j'ai suivi une formation adéquate, en effet, quand on regarde les siècles ou décennies qu'il a fallu pour mettre en lumière certaines idées, on voit bien qu'il n'y a rien d'automatique ou mécanique dans ces processus, c'est même à la fois chaotique et cela demande des " révolutions " quand on avait choisir le mauvais paradigme au départ pour rectifier le tir, si j'ose dire. Il est évidemment plus facile de résoudre un problème quand on nous a inculqué leur résolution typique, que si on devait redécouvrir la méthode ou l'algorithme par nos propres moyens, nous ne nous en sortirions pas mieux que nos prédécesseurs, on ne peut bien sûr pas se permettre de passer sa vie à trouver par soi-même comment résoudre tel problème ou tel autre. Personnellement il m'a fallu presque trois ans, ne serait-ce que pour trouver un moyen de construire un pentagone régulier, à la règle et au compas, puis de démontrer que c'était valide en partant de rien ( aucune notion de géométrie en poche ).

Encore une fois, le progrès est une affaire hautement collective, et ce, à travers les millénaires, même si il n'est alimenté concrètement que par un pouième de l'humanité à chaque fois, plus de 99,9% des humains ne font que se servir ou qu'utiliser ce que d'autres ont inventé, découvert ou fabriqué/construit ! Je me range volontiers dans cette majorité, ma propre contribution pour la société est nulle, et elle se situe à l'échelle d'un grain sable tout au plus, dans/pour ma propre existence ou tranche de vie. 

 

Il y a 17 heures, ashaku a dit :

Ce serait difficile mais pas impossible. Champollion l'a fait. Enigma l'a fait. Mais ce sont certes des exceptions plutôt que des règles, d'y parvenir assez vite pour produire un résultat en temps utile. Le sens dont je parlais plus haut agit plus subtilement, sur le long terme. Un détail me frappe : tu sembles voir les choses de façon manichéenne. Soit c'est le résultat final qui marche soit zéro. Je préfère voir un cheminement ponctué d'étapes progressives. Le plus important n'est pas de tomber pile poil sur la vérité absolue, c'est de marcher d'une façon qui garantit qu'on se rapproche petit à petit de la vérité. Ne pas parvenir au résultat d'un seul coup ne signifie pas qu'on se trompe.

Nous avons là quelques raccourcis ou imprécisions, en rapport avec la métaphore que j'avais faite auparavant.

Si Champollion a réussi avec la Pierre de Rosette à déchiffrer une langue inconnue, c'était justement parce que deux textes identiques dans deux langues différentes étaient côte-à-côté, à chaque mot en correspondait grosso-modo un autre, nous sommes alors très loin du cas de figure où on infère ou spécule à partir de 2 ou 3 mots une page entière !

Pour Enigma, c'est sensiblement pareille, à la différence qu'il a fallu d'abord comprendre le fonctionnement de la machine, ce que Alan Turin a entrepris en partie seul, mais avec le soutient d'autres mathématiciens, de plus ce n'est que lorsque un texte assez long non-crypté intercepté par les alliés et le même crypté réunis, que le " code " ( tournant ) a pu être " cassé ". Là encore, il a fallu que le nombre de mots soit assez important pour y parvenir, avec deux ou trois, cela n'aurait jamais abouti.

D'une manière générale, en cryptographie, on estime que la clef de cryptage si elle est aussi longue que le texte à encoder, alors il sera parfaitement inviolable ou indécodable, il en va autrement si la clef est plus petite ou si tout ou partie de celle-ci a fuité, ou encore pire, si on réutilise la clef plus d'une fois, etc...

 

Je ne suis pas manichéen, je suis ultra-rationaliste et hyper-sceptique, le tout accompagné d'une culture sur la Connaissance assez poussée, ce qui inclut l'Histoire des Sciences, tout comme l'Épistémologie, ou encore tout ce qui a trait à la Cognition en l'occurrence et principalement humaine, et donc par voie de conséquences, tout ce qui limite la Rationalité ou la Vérité, et là, c'est pléthorique ! Mais il est vrai que d'un point vue purement logique, si ce qui est dit n'est pas rigoureusement vrai, alors c'est faux, je peux malgré tout essayer ensuite de montrer où se situe l'erreur si la personne est assez ouverte d'esprit et réceptive à ce que je lui distille, ce qui est très loin d'être obvie ceci dit ! Toutefois je partage quelque peu les vues d'Aristote: " Nul ne peut complètement raté la vérité ", bien qu'à l'ère de la Post-Vérité ou du bullshit ( pipi-d'chat ), en particulier sur le Net, on puisse en douter sérieusement.  

Bien évidemment, ce que tu dis, est en réalité la façon dont fonctionne le progrès scientifique, par essais-erreurs et rectification continue, quoique de moins en moins de nos jours, car les grandes théories - surtout en Physique ou en sciences dites dures - sont suffisamment fiables pour pouvoir s'appuyer directement dessus, tant théoriquement qu'expérimentalement, ou encore sur leur applicabilité concrète. 

Toutefois, notre souci n'est pas tant de savoir comment fonctionne la Science aujourd'hui, mais de croire ou penser que nos congénères fonctionnent/fonctionneraient sur le même principe, en réalité, ceux-ci sont plus proches cognitivement ( processus cognitifs ) de ce qui se faisait au Moyen-Âge que ce qui s'est fait ne serait-ce que l'époque des Lumières juste après, et bien sûr, encore moins avec ce qui se fait de nos jours.

 

 

Il y a 17 heures, ashaku a dit :

Je n'ai vu aucune objection dans tout ce que tu dis ici. Un moteur est un élément technique assemblé selon un plan. Sans la connaissance du plan et/ou les outils liés à l'assemblage, la capacité d'intervention est compromise. Mais du coup tout va bien : on sait qu'il faut outil et connaissance pour intervenir.

Et bien si tu comprends justement que sur quelque chose de déjà plutôt bien défini, tout le monde ne peut pas y parvenir d'emblée, sans préparation préalable adéquate, il n'est pas difficile d'imaginer que c'est bien pire sur quelque chose de beaucoup moins bien palpable ou tangible et donc encore plus difficile d'accès et même - désolé pour la vulgarité - " casse-gueule ", on aura tôt fait de se prendre les pieds dans le tapis. D'autant que les croyances que les gens possèdent ne sont pas indépendantes les unes des autres, ils possèdent certaines entraves qui les détournent " du droit chemin " réflexif, de plus, la sur-confiance en ses capacités est également un gros problème, mais pas uniquement, en effet, quand une personne pratique un mode de pensée particulier depuis 10, 20 ou 30 ans, l'habitude sera difficile à briser ou enrayer, on voit bien avec quelle complication entre autres aux USA on essaie d'enseigner la Théorie de l'Évolution, en effet il y a conflit entre les croyances - religieuses monothéistes - qu'est le Créationnisme et ce que la Science à dire, ça bloque complètement, on voit qu'il y a d'autres enjeux dans la tête des individus que la Connaissance pure. Par exemple, la personne qui aura passé 10, 20 ou 30 ans à penser d'une façon, aura pris un certain pli cognitif difficilement dégauchissable, et d'autre part, il y aurait un enjeu énorme pour cette personne si elle devait en venir à se dire qu'elle a gaspillé autant de temps pour rien de concret ou fiable, il y a dissonance cognitive, et un risque important d'engager l'image-de-soi et donc corrélativement sa valeur à s'être fourvoyé aussi longtemps, la blessure egotique en devenir est/serait quasiment insupportable.

Malheureusement, toutes les connaissances n'ont pas l'aspect normalisé de la mécanique automobile, loin de là. Comme dit aussi avant, les expériences intériorisées sur le monde perçu viennent en contradiction avec les idées contre-intuitives de la Physique, certes certains élèves peuvent réussir à résoudre le problème mathématiquement, mais sans en comprendre la teneur fondamentale ou les fondements physiques premiers, néanmoins cela n'ira pas en s'arrangeant avec le temps qui passe, on sait que les étudiants oublient rapidement leurs connaissances formelles très rapidement après la scolarité, ils en reviendront donc fatalement à leurs conceptions naïves comme le commun-des-mortels, leur pseudo-savoir-faire superficiel aura duré qu'une infime fraction de leur durée de vie, autrement dit, c'est négligeable.

C'est en revanche la coopération ou l'interdépendance qui permet à tous ces humains, et ce sont les-plus-nombreux, de s'en sortir malgré leurs multiples incompréhensions ou mécompréhensions sur le Monde.

Comme expliqué succinctement précédemment, les gens sont en prise aussi avec des croyances sur l'acquisition des connaissances ( epistemic beliefs ), e.g. comment on apprend en somme ou ce qui se passe/produit quand on le fait, je peux donner un exemple réel arrivé il y a peu pour illustrer la problématique, un collègue en formation avance avec certitude que pour tel savoir ( pas besoin de préciser ce que c'est ) que tous les collaborateurs le savent ou le sauraient facilement si on leur explique, pourtant lui-même en séance non seulement ne comprenait pas cette même chose, mais même malgré des heures d'explications, cela semblait encore lui échapper, il était donc en contradiction flagrante entre " sa théorie de l'apprentissage " et son application concrète en l'état l'invalidant, de par son propre exemple en temps réel ! ( et ça ne vient pas de moi uniquement, le formateur en était lui aussi dubitatif )

 

 

Il y a 17 heures, ashaku a dit :

Cette assertion est d'une vérité éclatante. J'y oppose un questionnement : pourquoi ne pas se lancer malgré tout ? Comment imaginer parvenir à la destination sans faire le premier petit pas incomplet ?

On est d'accord que c'est par l'action que les choses peuvent advenir si tant est que c'est possible, il faut donc essayer, et la plupart du temps, on a bon espoir de réussir, que cet espoir soit fondé ou non en raison est une autre question, des légions de mathématiciens par la passé se sont lancés dans la résolution de la Quadrature du Cercle ou de la Duplication du Cube ou encore de la Trisection de l'Angle ou bien même l'extraction de racines dans les Équations Polynomiales de n'importe quel degré, avant qu'un jour enfin plusieurs différents, on démontre que c'était parfaitement vain respectivement, il en va identiquement avec les bataillons entiers d'antiques chercheurs et de badauds plus modernes à tenter de produire le Mouvement Perpétuel, ou plus récemment dans notre Histoire, l'hypothétique " Moteur à eau " c'est-à-dire en circuit fermé sans apport d'énergie extérieure.  

 

Il y a 17 heures, ashaku a dit :

Ma vision concorde, je tente même d'expliquer pourquoi et comment. As-tu vu ma BGRA ? Tu vas surement adorer cette simplification extrême de la poignée de concepts en ma possession pour forger ça. Le principe de fond est que "deux choses ensemble en font une troisième". Ici, c'est "la perception du monde matériel" et "la conception d'une situation imaginaire" qui produisent ensemble un logos, le paradigme d'une personne sur la vie telle qu'elle la connait. Cette boucle illustre un mécanisme de prédiction/correction au cours du temps. Elle est constamment occupée à mesurer l'écart entre la matérialité et la conceptualisation, grâce au logos. La minimisation continue de cette dissonance serait l'essence même de la fonction cognitive.

Je passe mon tour pour le moment, si un tel Sujet a été ouvert et que l'envie me prend, peut-être y participerais-je, je-ne-sais-pas encore. En suspend donc...

 

Il y a 17 heures, ashaku a dit :

Ce n'est perçu comme un biais que depuis le point d'arrivée où l'on connait la solution. Cet esprit de "allons-y même si c'est pas balisé" est en fait très utile quand on se trouve au point de départ et que tout est à faire.

La biais d'illusion de connaissance ne concerne pas une chose inconnue que l'on chercherait à connaitre, mais des choses censément connues ou que l'on croit connaitre de notre quotidien, avec un haut niveau de confiance et pourtant il s'avère que l'on était loin du compte, que c'était bien une illusion et que notre confiance était mal placée. Il passe le même type de phénomène avec l'accès à Internet, si les gens ont par exemple un smartphone en poche avec une connexion vers le Web, ils se croient mieux sachants qu'ils ne le seraient sans cet appendice technologique à portée de main, quand bien même dans les deux cas, ils ne s'en servent pas pendant l'expérience !

D'un autre côté, il y a 2 sortes d'inconnus, selon la terminologie de N. Taleb, il y a un inconnu sage, c'est-à-dire le connu-inconnu - assez maniable - et un inconnu sauvage, qui est l'inconnu-inconnu, qui lui surprend tout le monde et prend de court, telle une crise qu'aucun économiste n'avait prévu, ou une future technologie qui n'existe pas encore, ou le carton national ou planétaire de telle chanson, etc...

Mais je ne conteste pas qu'il faut bien tenter quelque chose si on veut faire bouger quelque chose, comme disait sieur A. Einstein, très approximativement: " Il n'y a qu'un sot pour croire qu'en refaisant toujours la mêmes chose, que le résultat sera différent ! "

 

Il y a 17 heures, ashaku a dit :

Tout cela est encore vrai, et c'est la description d'une psychose. Pour qui confronte en aller-retours réguliers l'idée et l'expérience concrète, ce défaut n'apparaît pas. Toujours la coopération entre matérialité et conceptualisation. Et à un moment, le sens du discernement vient nous dire qu'une piste est bonne. Et les résultats derrière peuvent confirmer ou pas.

Malencontreusement, si dans le principe c'est très bien, concrètement ça ne marche pas toujours, ni pour tout le monde, y compris pour les chercheurs eux-mêmes, parce qu'il y toute une ribambelle d'autres facteurs et considérations qui peuvent faire capoter l'entreprise, par exemple le biais de confirmation se produit même pour nos plus hautes têtes pensantes, les chercheurs par exemple. En effet, le point le plus critique, n'est pas de faire coïncider ce que l'on croit déjà avec des expériences plus ou moins bien ficelées ou conçues, mais tout-à-l'inverse de chercher à falsifier ce que l'on pense !

" Subjects seem to be biased towards attempting to verify a conclusion, whether it is their own initial answer, or one given to them by the experimenter to evaluate. They seek to determine whether the premises could be combined in such a way as to render the conclusion true. Of course,this merely shows that conclusion and premises are consistent, not that the conclusion follows from the premises. The crucial test in combining premises involves falsification. "

https://psycnet.apa.org/record/1973-08484-000

Ce qui est vrai pour le raisonnement, l'est tout autant pour l'expérimentation, se référer en ce cas à Karl Popper et son falsificationisme. C'est même ce qui permet de distinguer une pseudo-science d'une science selon Popper.

 

Mais je reconnais que c'est toujours bien mieux que de s'en remettre à ses petites expériences personnelles de vie pour tirer toutes sortes de conclusions, disons hâtives.

 

 

Il y a 17 heures, ashaku a dit :

Si tu veux, j'ai une analyse assez fine de la cause du mal-être social et des pistes de rédemption à y opposer. Je pense toujours que ce passionnant échange avec toi digresse de la pensée positive.

Je ne sais pas ce que cela " cache ", j'espère seulement que ce n'est pas sur une base psychanalytique, quelle que soit l'obédience, qui est du même acabit que la PP, il n'y a que ceux et celles qui s'y adonnent et y adhèrent sans réserve, le praticien et le pratiquant qui jurent que ça marche, on retrouve ce même état-d'esprit chez les membres des sectes, où les proches sont démunis pour leur faire reprendre raison. Ces gens-là ne doutent pas, c'est sans doute le plus problématique, comme je me plais à le dire de temps à autres: " Il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre ". Et pirement encore ou en amont, c'est qu'ils ne veulent pas savoir non plus, ce qui pourrait les faire quelque peu douter ou sourciller par ricochet, ils font preuve de ce que l'on appelle motivated blindness ( traduction libre: l'ignorance motivée ), c'est pourquoi, ils ne cherchent pas à prendre connaissance ni de près, ni de loin, de ce qui pourrait être un savoir conflictuel, comme j'en ai donné à plusieurs reprises l'occasion, dans le cas contraire, j'aurais sinon au moins eu des questions ou des demandes d'explications à ces sujets, ou simplement les liens de téléchargements ou des copies pour ceux introuvables ( là c'était volontaire de ma part, pour jauger à quel point le biais est présent ) , nada...

 


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