Pourquoi ressent-on le besoin, parfois, de dire les choses ?

Il y a 6 heures, soan a dit :

Tout est dans le titre, dire quoi et a qui ? Et a-t-on raison de le faire ou pas ? Et vous, quand avez-vous eu besoin de dire ? Êtes-vous de ceux qui savent ou de ceux qui ne savent pas ?

Parler à quelqu'un, d'un truc qui nous turlupine, par exemple à un psy ? 

 La plus part des réponses des participants s'orientent plus comme remettre les pendules à l’heure.

Je ne sais pas parler, en tout cas pas de ce qui me mine, ni aux psy, ni à ceux que j'aime, et je n'arrive pas vraiment à écrire ici non plus.

 Je ne sais que créer des images que les gens tentent d’interpréter !

il y a 9 minutes, Sittelle a dit :

 La plus part des réponses des participants s'orientent plus comme remettre les pendules à l’heure.

En réalité le sujet peut être appréhendé de plusieurs manières. Il n'y a pas une bonne et une mauvaise façon de le comprendre. 

Je crois qu'on est assez nombreux a ne pas savoir dire les choses. Parfois quelqu'un t'y incite alors tu essayes, mais au fond tu sais que tu ne seras jamais vraiment en mesure de dire les choses suffisamment clairement pour qu'elles soient réellement entendues. Je ne crois pas que tu sois seule dans cette situation là.

Pour ce qui est de fabrique des images, je n'ai pas compris de quoi tu voulais parler. 

Il y a 4 heures, Elisa* a dit :

plutôt ac des personnes qui m’importent. 

ça parait plus adapté, ouais.

il y a 8 minutes, soan a dit :

En réalité le sujet peut être appréhendé de plusieurs manières. Il n'y a pas une bonne et une mauvaise façon de le comprendre. 

Je crois qu'on est assez nombreux a ne pas savoir dire les choses. Parfois quelqu'un t'y incite alors tu essayes, mais au fond tu sais que tu ne seras jamais vraiment en mesure de dire les choses suffisamment clairement pour qu'elles soient réellement entendues. Je ne crois pas que tu sois seule dans cette situation là.

Pour ce qui est de fabrique des images, je n'ai pas compris de quoi tu voulais parler. 

J'écris des contes de traditions orale, je m'exprime par des images, une manière décalée de prendre des photos.

Ce sont toujours des intérieurs, mais peu sont ceux qui les voient comme tel !

Dire les choses au risque de ne pas être compris, de ne pas être entendu, accepté ?

Ne pas dire les choses au risque de laisser prospérer des malentendus...

Ne pas dire les choses pour ne pas blesser...

Pour ma part, je suis un adepte de "disons-nous tout avant la mort", c'est un peu jusqu'auboutiste (j'assume), mais je déteste les non-dits, les quiproquos, les secrets, les malentendus et tout ce genre de conneries.

Evidemment, il vaut mieux essayer d'éviter de faire de la peine et y mettre les formes (je ne sais pas forcément faire...), mais le non-dit, c'est la non-vie, c'est la mort.

La parole libère (dans 95 % des cas, j'espère...)

Il y a 4 heures, soan a dit :

(...)Je crois qu'on est assez nombreux a ne pas savoir dire les choses. Parfois quelqu'un t'y incite alors tu essayes, mais au fond tu sais que tu ne seras jamais vraiment en mesure de dire les choses suffisamment clairement pour qu'elles soient réellement entendues (...)

Pour avoir envie de parler il faut que la circonstance s'y prête et que l'on sente que les personnes présentes sont dans l'attente de ce que l'on pourrait leur exprimer, qu'elles ont le sens du dialogue et de l'écoute.

Alors on sent que le moment est propice... ou pas.

il y a 6 minutes, Passiflore a dit :

Pour avoir envie de parler il faut que la circonstance s'y prête

j'imagine que tu as raison pour un grand nombre de personnes. Et c'est tant mieux comme ça. Mais je crois que cela ne concerne pas tout le monde. IL y a des gens qui n'ont pas envie de parler. C'est pas une posture comme cela a pu être évoqué plus haut, c'est pas l'absence du bon interlocuteur, c'est pas parce que le bon moment ne s'est pas présenté, c'est pas parce qu'ils n'ont pas les mots. C'est simplement que cela n'est pas toujours possible, pas toujours envisageable et pas toujours faisable. Y a peut-être simplement des gens qui ne sont pas fait pour ça et qui ne croient pas en ce "la parole libère" et autres trucs du genre.

Il y a 6 heures, soan a dit :

Mais, chez moi (peut-être toujours dans l'exrtrême, je te l'accorde) cela fait écho (quand même) avec un reportage que j'ai vu il y a des années où une femme, juive, qui revenait des camps (je ne sais plus qui elle était mais peut être Ginette Kolinka) expliquait que lorsqu'elle est revenue de l'enfer et qu'elle a voulu en parler a ses proches, ses amis, elle a vite compris qu'elle devait se taire parce que ses auditeurs lui répondaient "ouais ben qu'est-ce que tu crois, pour nous non plus ça n'a pas été facile à Paris" et que surtout, ils n'étaient pas prêts à entendre. 

Ouais je sais, c'est un peu extrême. Mais ne pas dire par rapport aux autres et à leur envie, cela me fait penser a ça.

Les rescapés des camps de l'horreur longtemps se sont tus, considérant que leur vécu était du domaine de l'inracontable et que les personnes n'ayant pas eu ce même vécu ne pourraient les comprendre.

À présent la parole se délie et les témoignages sont nombreux afin que toutes ces horreurs jamais ne soient oubliées; tel est le but recherché.

Le sujet me fait penser à une collègue copine que j'ai perdue parce que j'ai trop parlé : ça faisait des mois qu'elle nous bassinait avec son nouveau mec. A chaque pause elle débarquait, limite à couper court à toutes les conversations, et elle se plaignait de lui les 3/4 du temps (je vous passe le détail mais on a vraiment tout su). Bref, là dessus arrive une soirée arrosée, elle était encore en boucle sur le gars et ses nombreux défauts. Et là c'est le drame (on est loin des camps de concentration, désolée !), les cuba libre aidant, j'ai lâché "pouh lala !! Encore Machin ? Mais quitte-le s'il est si nul !! -hips- à t'entendre on se demande ce que tu fous avec !"

Elle m'a un peu zappée à partir de là 

il y a 4 minutes, Passiflore a dit :

Les rescapés des camps de l'horreur longtemps se sont tus, considérant que leur vécu était du domaine de l'inracontable et que les personnes n'ayant pas eu ce même vécu ne pourraient les comprendre.

alors oui, mais non. 

Dans ce que je raconte, cette femme dit que ses proches et amis n'étaient pas en capacité d'entendre parce que leurs propres emmerdes leur importaient plus que les siens. C'est humain aussi. J'imagine que la personne qui a un cancer de l'estomac sera un peu moins présente pour larmoyer sur l'entorse de son ou sa pote.

il y a 2 minutes, Kaliste a dit :

Elle m'a un peu zappée à partir de là 

et t'as même pas été invité au mariage du coup !

alors crois moi dans ce domaine là, j'ai été pas mal servi aussi. Moi qui cause assez peu, j'ai trop parlé à un pote... lui non plus il a pas trop bien réagi. Mais c'est sa gonzesse qu'il a zappé !

il y a 2 minutes, Kaliste a dit :

Le sujet me fait penser à une collègue copine que j'ai perdue parce que j'ai trop parlé : ça faisait des mois qu'elle nous bassinait avec son nouveau mec. A chaque pause elle débarquait, limite à couper court à toutes les conversations, et elle se plaignait de lui les 3/4 du temps (je vous passe le détail mais on a vraiment tout su). Bref, là dessus arrive une soirée arrosée, elle était encore en boucle sur le gars et ses nombreux défauts. Et là c'est le drame (on est loin des camps de concentration, désolée !), les cuba libre aidant, j'ai lâché "pouh lala !! Encore Machin ? Mais quitte-le s'il est si nul !! -hips- à t'entendre on se demande ce que tu fous avec !"

Elle m'a un peu zappée à partir de là 

C'est assez logique comme réaction au fond : la plupart des gens n'aiment pas qu'on leur tende un miroir.

(c'est une mésaventure qui m'est arrivée moult fois : maintenant, je me mords la langue, puisque c'est un cas où la parole ne libère pas, mais alors pas du tout...)

il y a 47 minutes, Passiflore a dit :

 

Pour avoir envie de parler il faut que la circonstance s'y prête et que l'on sente que les personnes présentes sont dans l'attente de ce que l'on pourrait leur exprimer, qu'elles ont le sens du dialogue et de l'écoute.

Alors on sent que le moment est propice... ou pas.

Ou pas, c'est exactement cela .

il y a 47 minutes, Kaliste a dit :

Le sujet me fait penser à une collègue copine que j'ai perdue parce que j'ai trop parlé : ça faisait des mois qu'elle nous bassinait avec son nouveau mec. A chaque pause elle débarquait, limite à couper court à toutes les conversations, et elle se plaignait de lui les 3/4 du temps (je vous passe le détail mais on a vraiment tout su). Bref, là dessus arrive une soirée arrosée, elle était encore en boucle sur le gars et ses nombreux défauts. Et là c'est le drame (on est loin des camps de concentration, désolée !), les cuba libre aidant, j'ai lâché "pouh lala !! Encore Machin ? Mais quitte-le s'il est si nul !! -hips- à t'entendre on se demande ce que tu fous avec !"

Elle m'a un peu zappée à partir de là 

Concernant le sujet qui nous préoccupe, est-ce l'alcool qui a créé le besoin de dire les choses ou le besoin existait-il déjà tant la collègue copine te saoulait en paroles mais pas suffisamment pour combler le besoin ? 

il y a 47 minutes, Sittelle a dit :

Ou pas, c'est exactement cela .

Je n'ai pas compris ta réponse.

il y a 1 minute, soan a dit :

Je n'ai pas compris ta réponse.

Ma réponse est une réaction au post de @Passiflore Je ne ressens pas de moments propice pour évoquer les choses, un jour peut être j'y parviendrais .

Il y a 1 heure, Passiflore a dit :

 

Pour avoir envie de parler il faut que la circonstance s'y prête et que l'on sente que les personnes présentes sont dans l'attente de ce que l'on pourrait leur exprimer, qu'elles ont le sens du dialogue et de l'écoute.

Alors on sent que le moment est propice... ou pas.

il y a 6 minutes, Sittelle a dit :

Ma réponse est une réaction au post de @Passiflore Je ne ressens pas de moments propice pour évoquer les choses, un jour peut être j'y parviendrais.

Et tu n'as personne avec qui tu te sens suffisamment en confiance pour avoir envie de parler de ce qui te tient à coeur, je suppose.

il y a 19 minutes, Sittelle a dit :

Ma réponse est une réaction au post de @Passiflore Je ne ressens pas de moments propice pour évoquer les choses, un jour peut être j'y parviendrais .

Ok compris.

il y a 7 minutes, Passiflore a dit :

Et tu n'as personne avec qui tu te sens suffisamment en confiance pour avoir envie de parler de ce qui te tient à coeur, je suppose.

Je ne réponds évidemment pas pour @Sittelle

Mais c'est si compliqué que ça de comprendre que tout le monde n'est pas dans l'attente de la personne parfaite pour dire des choses ?

Il y a 1 heure, soan a dit :

Dans ce que je raconte, cette femme dit que ses proches et amis n'étaient pas en capacité d'entendre parce que leurs propres emmerdes leur importaient plus que les siens. C'est humain aussi. J'imagine que la personne qui a un cancer de l'estomac sera un peu moins présente pour larmoyer sur l'entorse de son ou sa pote (...)

Et oui, certains sont plus préoccupés par eux-mêmes qu'à l'écoute des autres alors que ces autres ont autrement plus intéressant à relater.

il y a 1 minute, Passiflore a dit :

Et oui, certains sont plus préoccupés par eux-mêmes qu'à l'écoute des autres alors que ces autres ont autrement plus intéressant à relater.

C'est humain. Je ne juge pas de ça. Pas plus que cette femme ne le faisait d'ailleurs. 

il y a 12 minutes, soan a dit :

"Certains sont plus préoccupés par eux-mêmes qu'à l'écoute des autres..."

C'est humain. Je ne juge pas de ça. Pas plus que cette femme ne le faisait d'ailleurs. 

C'est juste une constatation.