Rechercher dans la communauté
Affichage des résultats pour les étiquettes 'histoire'.
30 résultats trouvés
-
Blanquer suggère l'approche chronologique pour l'enseignement de l'histoire
Invité a posté un sujet dans Politique
Bravo Blanquer ! Merci, merci et encore mille merci ! Pour ceux qui avaient encore des doutes à propos de la nature de la politique et du gouvernement Macron, notre cher Ministre de l'Educ Nat vient de les balayer. Net. Ceux qui croyaient encore (il sont désormais rare, et pour cause) que Macron était un progressiste l'ont désormais bien profond. Mordez-vous en bien les doigts, électeurs macronistes progressistes du premier tour ! En effet, Mesdames et Messieurs les collègues d'histoire géo et de primaire, votre Ministre croit savoir (spoil : il le sait, c'est une stratégie très clair d'élitisation de l'enseignement et de ségrégation social, comme l'annonçait le retour des classes bilangues) qu'il faut enseigner aux gamin l'histoire avec une approche chronologique. Vous vous souvenez quand en fac d'histoire on vous disait que cette approche correspondait au niveau zéro de la pratique historique ? Ben au moins l'avantage, maintenant, c'est que votre niveau de moral sera plus proche du niveau d'analyse historique que vous serez amenés à pratiquer. Enfin, je vous rassure : pas à tous les gamins. Non. Seulement les élèves de primaire et de collège. Ben oui, on le comprend, ce serait con de transmettre une pratique analytique de l'histoire dans le tronc commun, dans le collège unique. On va bien attendre que les enfants de prolo et autres éliminés d'un système qu'on sait tous inique soit passés dans les classes techniques ou technologiques pour faire de la science historique à peu près convenable, qui sorte des misérables clichés. On va tout de même pas introduire, par exemple, une histoire des classes sociales, noooooooon... rassurez-vous ! Pourtant, j'y croyais franchement, au virage progressiste dans l'enseignement. Ca avait bien commencé : on parlait d'éliminer cette merde sociale qu'était la méthode globale. Mais tout rêve à une fin : semaine de quatre jours, retour des classes bilangues, tous les détritus qui rajoute un peu plus d'iniquité à ce système qui broie les populations sociologiquement les plus faibles sont ressuscités par les incantations de ce boloss sattellite de Macron. J'vous laisse, faut que j'en parle à une barre de chocolat. C'te perspective d'enseignement me désole. Sérieux, les collègues, face à ça, comme face à feue la méthode globale, désobéissance civile, s'il vous plaît... http://ateliers.cfjlab.fr/2017/05/20/lenseignement-de-lhistoire-peut-il-faire-aimer-la-france-aux-eleves/ PS : oui, la source date, mais je viens de voir ses projets prendre un tour de concrétisation dans un article payant du Figaro.- 122 réponses
-
Des rois bien trop chrétiens 12/10/2012 « éviter tout problème avec les communautés musulmanes » ... Il est loin le temps où nos hommes politiques avaient le courage d’affirmer comme le Général de Gaulle : "Pour moi, l’histoire de France commence avec Clovis. Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter l’Histoire de France à partir de l’accession d’un roi chrétien qui porte le nom des Francs." Pourtant, dans un sondage de L’Express paru en avril 2011, 65 % des Français se disent encore catholiques. La France est une très vieille nation. À ce titre, il faut qu’elle assume son propre héritage, même si elle n’est désormais plus vraiment un pays catholique. Elle l’a été pendant 1 500 ans, et cet héritage-là, elle ne doit en aucun cas l’oublier. De la même façon, les nouveaux arrivants doivent connaître ce passé. Renoncer à cet héritage qui, durant des siècles, a défini la France, politiquement et culturellement, et qui fit sa fierté, conduit à sectionner les racines de la France même. La France possède de nombreuses racines : d’abord gréco-romaines. Ensuite judéo-chrétiennes catholiques, mais aussi protestantes. (Calvin était Français). Enfin, le siècle des Lumières, avec Montesquieu, Voltaire, Rousseau et Diderot, a joué un rôle considérable dans l’édification de nos rapports actuels au christianisme. Tous les pays d’Europe, je dis bien tous les pays, de la Pologne au Portugal, de la Finlande à la Bulgarie, accordent une large place aux rois qui ont introduit le christianisme dans leur future nation. Tous, sauf la France depuis que l’Éducation nationale a supprimé en 2008 l’étude de Clovis, Charles Martel et de Saint Louis. Pourtant, tous les trois ont joué un rôle majeur dans la construction de la France, alors royaume chrétien et fille aînée de l’Église. Pourquoi les supprimer ? Pourquoi vouloir gommer toute racine chrétienne ? Les raisons de la suppression des rois trop chrétiens dans les manuels de collège sont à rechercher dans le rapport remis à l’ancien premier Ministre François Fillon, le 28 janvier 2011, par le Haut Conseil à l’intégration. Il fait état du refus de cet enseignement historique par les élèves eux-mêmes : des enseignants se voient systématiquement opposer un refus de parents musulmans à l’étude, par leurs enfants, de la christianisation. Certains parents y voient des tentatives d’évangélisation. Plusieurs incidents sont liés à la visite de lieux de culte, refus de visiter des cathédrales, des églises, refus de représentation de figures humaines en cours de dessin… Les élèves expriment parfois, avec maladresse mais conviction, les pires thèses négationnistes, sans aucun fondement, entendues autour de la table familiale, lues dans la presse ou entendues dans les médias. Ils n’acceptent plus que la parole du maître soit déterminante. La suppression de Clovis, Charles Martel et Louis IX des programmes scolaires vise à éviter tout problème avec les communautés musulmanes. Il ne faut surtout pas braquer les populations d’origines étrangères avec l’image trop forte d’un roi comme Saint Louis qui incarne le modèle même du croisé… Suite de l'article... Source: Boulevard Voltaire
-
bonjour a tous !!!!!! je vais vous raconté une expérience personnelle flippante ! un soir au moment du couché je m endort normalement simplement convenablement et bien sur quand on dort on rêve jusque ici tous va bien . je dormait a coté de ma femme mais jetait dans mon rêve et je la voyais tout étai identique je reconnaissait tout a fait ma chambre tout était identique quand soudain quatre femme au meme visage cheveux noir peau très pale me tire vers elle pour m emmenez je ne sais ou donc forcement je me débat je lutte jusqua que je me réveille d un coup et la c est devenu vraiment flippant je ne pouvais plus bougé immobilisé sans pouvoir rien je sentais une force me tiré sous mon lit je vous assure être réveillé a ce moment précis donc je tente de réveillé ma conjointe sans succé avec mon bras pour quel m aide mais impossible mon bras ne pouvé meme pas la touché ni allé plus loin ne pouvant émettre aucun bruit jai vraiment flippé et d un coup tout c est arrêté j jetait choqué je suis allé boire un verre d eau sans donné de réponse au phénomène qui m avait pris a parti et bien sur je fait le lien avec mon rêve et c est quatre femme identique sinistre vraiment étrange donc voila je vous propose de raconté votre histoire étrange et si possible me donné des réponse que je n ai tj pas merci d avance a tous bye
- 17 réponses
-
LES GRANDES DECOUVERTES Kézako ? Les Grandes Découvertes sont une période historique que l'on situe aux environs des XVe et XVIe siècle, parallèlement à la Renaissance. Elles concernent principalement l'Occident chrétien, qui se lance peu à peu à la conquête des mers et transforme radicalement le visage du monde. A l'issue de cette période, quasiment tous les continents, sauf l'Australie, sont interconnectés par des relations commerciales. C'est aussi une période de bouillonnement intellectuel et technologique. Origines Plusieurs phénomènes expliquent les Grandes Découvertes. On peut les grouper en 3 parties. Une origine intellectuelle Il faut tout d'abord savoir qu'à l'époque, le monde est considéré comme étant une sphère ; cette sphère est au centre du monde, le soleil et les étoiles tournent autour d'elle. Les différentes planètes tournent sur un principe de « cercle » ou de « ciels » : il y en a selon les écoles 7 ou 9. Après bien des controverses, cette vision platonicienne domine et perdurera jusqu'au XVIIe siècle avec les avancées de Copernic et Galilée, non sans mal. La géographie, initiée sous l'antiquité grecque par Ptolémée, connaît elle aussi une forte expansion à la fin du Moyen Age. L'arrivée de l'imprimerie au XVe siècle accentue le foisonnement intellectuel sur la vision du monde. De nombreux voyages en orient font également travailler l'imagination comme celui de Jean de Mandeville au XIVe siècle, Guillaume de Rubrouck en Mongolie, Marco Polo en Chine¿ Il y a aussi une origine religieuse ; de nombreux mythes coexistent. Les Chrétiens rêvent ainsi du « prêtre Jean », héritier d'une tribu perdue d'Israël et dont le royaume viendrait à l'aide de l'occident pour prendre l'islam en tenailles. On évoque aussi le mythe du royaume des Amazones, celle du moine irlandais saint Brandan, qui aurait découvert des terres mythiques loin à l'ouest, ou encore le mythe de l'Atlantide, du royaume du roi Salomon, etc. Dans tous les cas, il s'agit de contrées fabuleuses, regorgeant de richesses. Enfin, on notera la transmission des savoirs antiques, via les savants musulmans qui traduisaient les auteurs grecs et romains en y ajoutant leurs commentaires. Ces ouvrages arrivaient en Occident via l'Espagne musulmane, la Sicile ou encore Byzance. Une origine politique et commerciale A la chute de l'empire Romain, le monde chrétien est coupé en deux : un occident ravagé par les invasions barbares, un orient intact, transformé peu à peu en Empire Byzantin. Au fil des siècles, l'Occident s'organise, se divise en royaumes et principautés. En orient, l'islam nait et grandit, faisant la conquête du sud de la Méditerranée et grignotant peu à peu les possessions byzantines. Cette expansion se fait en deux sens : d'une part, la conquête de l'Europe de l'Ouest via l'Espagne (stoppée entre Poitiers et Tours par Charles Martel en 732), d'autre part la conquête de la Palestine, Jérusalem et l'Anatolie (Turquie actuelle). Les Croisades sont lancées par la papauté dans un double but : délivrer Jérusalem et occuper des princes un peu trop puissants. Ces croisades sont un échec politique mais auront permis un enrichissement considérable, ainsi que la transmission de savoirs et de modes, par exemple certains tissus ou les épices venues d'Inde ou de Chine. Celles-ci, après de longs voyages bien décrits par Marco Polo, aboutissaient au « Levant » (Palestine) ou à Constantinople (Byzance), cette dernière ville étant pillée par les Croisés et Gênes en 1204, affaiblissant encore plus l'empire moribond. L'expansion de l'islam va peu à peu verrouiller cette voie commerciale. Pour accéder aux richesses de l'Orient, les marchands vont devoir trouver de nouvelles routes. D'autres paramètres jouent également : le manque de terres à canne à sucre disponible en Europe ou encore l'épuisement des mines d'argent de Bohême. Une origine modeste La plupart des Grandes Découvertes sont méconnues. En effet, trouver une route commerciale constituait un avantage commercial très important, aussi les découvertes ne s'ébruitaient pas. Les capitaines consignaient leurs points de repère dans des « routiers », sortes de livres indiquant les points remarquables, les profondeurs etc. Autant de livres très prisés lors de l'attaque d'un pirate par exemple. On estime que la plupart des voyages « officiels » ont été précédés de découvertes de marchands particuliers qui gardaient jalousement leurs secrets. Le tremblement de terre de Lisbonne de 1755 a de plus détruit une grande partie des archives portugaises. Les grands voyages dans l'Atlantique nord n'ont pas pour but des richesses en épices ou pierreries. C'est le poisson qui mène l'Europe vers l'Amérique. Les migrations des bancs de morue et la grande consommation de poisson à cause des interdits religieux (jours de maigre, carême etc.) ont poussé les pêcheurs de plus en plus loin. Si les Scandinaves ont atteint, via l'Islande et le Groënland, Terre-Neuve et l'Amérique dès l'an mil, on ne sait pas grand-chose des autres découvertes. Néanmoins, les récits de voyage de Jacques Cartier par exemple foisonnent de rencontres de navires¿ pas si pionnier que ça Cartier ! D'autres récits évoquent régulièrement, même avant l'annonce officielle, des oiseaux colorés ou le bois rouge (bois « brasil) dans les ports normands dès le XVe, avant même la découverte officielle du Brésil. Enfin, dernier facteur des Grandes Découvertes : les avancées technologiques. La rencontre de la marine Méditerranéenne et de la marine nordique permet un audacieux mélange entre voiles latines (triangulaires) et voiles carrées. Cette double voilure permet une navigation en haute mer comme le long des côtes via le navire de la période : la caravelle. Le gouvernail d'étambot permet une meilleure direction. L'astrolabe la boussole ou aiguille marine... l'arbalète (non pas l'arme mais une tige aidant à mesurer la hauteur des étoiles sur l'horizon), les progrès des cartes facilitent aussi les voyages. Qui, quand, où ? Les Grandes Découvertes démarrent vraiment avec un triple événement. Tout d'abord, le Portugal termine sa reconquête sur les musulmans dans la péninsule ibérique au XIVe siècle. Puis, Constantinople chute en 1453 après une lente agonie ¿ l'année même de la fin de la guerre de Cent Ans. Enfin, l'Espagne termine sa reconquête en 1492¿ suivi du voyage de Colomb. Avant Colomb, le Portugal part vers le sud. Suivant les courants et vents dominants en réalisant une boucle (la « volte »), les marins portugais partent loin vers l'ouest pour mieux repiquer vers l'Afrique. C'est par cette méthode qu'ils découvrent les Canaries, les Açores, Madère, qui seront des passages obligés pour les réserves d'eau douce. En Afrique, les capitaines descendent de plus en plus vers le sud. Ils doivent lutter contre des terreurs traditionnelles : que se passera-t-il à l'équateur ? Les eaux bouillonnantes, les monstres marins, la fin du monde sous la forme d'une chute d'eau géante¿ Mais l'appât du gain est le plus fort, d'autant que la traite des Noirs débute dès 1441. L'or, l'ivoire, la malaguette (poivre) offrent au Portugal un monopole commercial décisif, puisque les principautés italiennes (Florence, Venise, Gênes) perdent peu à peu leur influence avec la chute de Byzance et l'avancée musulmane. L'équateur est franchi officiellement en 1475, Dias franchit le cap de Bonne Espérance en 1488, Cabral « découvre » le Brésil en 1500. A suivre au prochain épisode...
- 36 réponses
-
- histoire
- navigateur
-
(et 2 en plus)
Étiqueté avec :
-
The Doors Vendredi 01 Février - 22:45 Encore histoire qui a mal fini... La musique sous acide des Doors a marqué pour toujours l'histoire du rock, avec des textes à la fois sombres et controversés ainsi que des mélodies intenses, profondes et souvent proches d'une transe infinie. Mais c'est surtout la personnalité borderline du chanteur Jim Morrison, qui a donné au groupe cette dimension à la fois poétique, expérimentale, violente, et désespérément torturée. De nombreux groupes au cours des décennies qui ont suivi la courte mais brûlante histoire des Doors doivent beaucoup au jeu de scène à la fois provocant et spectaculaire du Roi Lézard. Jim Morrison est né le 8 décembre 1943 à Melbourne, en Floride. Avec un père militaire, Jimmy déménage souvent et séjourne notamment à San Francisco où il baigne dans le milieu beatnik, (contre-culture américaine qui a influencé le mouvement hyppie voire le punk) et découvre les grands poètes de la Beat Generation : Jack Kerouac (notamment son ouvrage phare, « Sur La Route »), William Burroughs ou encore Alan Ginsberg. Morrison est par ailleurs un féru de littérature comme de poésie et connaît par c¿ur « Une Saison en Enfer » de Rimbaud. Mais Jimmy n'est pas seulement un grand lecteur de poèmes, il en écrit aussi beaucoup lui-même, jetant dans ses carnets une multitude de textes exprimant les contradictions très fortes qui forment sa personnalité. Dès l'enfance, Jimmy est un garçon provocateur, en opposition systématique avec l'autorité, ce qui ne s'arrange pas à l'adolescence où il peut faire preuve d'une élégance rare pour ensuite devenir l'instant d'après vulgaire, pervers et agressif. Cette dichotomie profonde (proche de la schizophrénie et doublement accentué pour les drogues et l'alcool) entre un Morrison cultivé et raffiné et un Morrison salace, obsédé sexuel et crade poursuivra le chanteur jusqu'à sa mort et sera en partie responsable de la chute des Doors en 1969, voire de la fin sordide de Jim tout en étant à l'origine du génie que l'on peut retrouver dans plusieurs chansons du groupe. Jim Morrison au sommet de sa gloire... Après avoir débuté ses études universitaires en Floride, Jim s'en va sur la Côté Ouest qu'il affectionne particulièrement pour continuer des études de cinéma. Il s'inscrit à l'UCLA (Université de Los Angeles) et se fait remarquer avec un projet filmé de fin d'études choquant pour l'époque où Jim aborde ses thèmes chéris, la mort, le sexe, la violence, poussant toujours plus loin les limites de l'insupportable. A cette époque, Jim se la joue poète beatnik pour faire comme ses idoles, se promenant pieds nus dans les rues de Los Angeles drapés d'habits sales, vivant dans des conditions précaires et complètement drogué toute la sainte journée. C'est à cette époque en 1965, sur une plage de Venice, Californie, que se décide le destin des Doors. Ray Manzarek, le futur clavier du groupe, qui est lui-aussi à l'UCLA connaît déjà Jim, et le trouve assis en plein trip sur cette plage, un de ses carnets à la main. Manzarek lui demande alors de lui lire certains de ses textes, et Jim se met à réciter « Moonlight Drive », un texte que l'on retrouvera dans l'un des albums des Doors, « Strange Days ». Manzarek est conquis, et propose au jeune-homme de fonder un groupe de rock avec lui. Morrison n'est ni mélomane (même s'il s'est entiché quelques temps pour Elvis), ni musicien, mais Manzarek maîtrise parfaitement le piano et joue déjà dans un groupe. Il convie deux autres musiciens avec qui il fait des séances de méditation avec le Maharishi Mahesh Yogi, très en vogue à l'époque : le batteur John Densmore et le guitariste Robby Krieger. Dépourvus de bassiste, les Doors, dont le nom est tiré des « Portes de la Perception », un ouvrage d'Aldous Huxley sur la découverte spirituelle des drogues, sont alors au complet Le groupe débute sur scène dans un pub un peu minable, le London Fog où, après avoir réussi à dominer sa timidité, Morrison enflamme déjà les foules (les filles surtout) avec un jeu de scène complètement débridé. Après s'être rôdé quelques temps, les Doors réussissent à obtenir trois mois de concert dans le prestigieux Whisky A Go-Go sur le Sunset Boulevard où ils se produisent dans l'indifférence totale, le public branché de LA étant surtout venu pour les Animals ou Captain Beefheart. Mais Arthur Lee, le chanteur du groupe Love est subjugué par les Doors et par les frasques d'un Jim complètement barré. Il convainc Jac Holzman, président d'Elektra de venir les voir jouer. Jac Holzman n'est pas tout de suite convaincu, mais les signe finalement sur son label. C'est à cette époque que Morrison fait la connaissance de celle qui deviendra sa muse pour l'éternité, Pamela Courson. Pour la composition de leur premier album, les Doors travaille avec le producteur Paul Rothchild, qui, avec l'ingénieur du son Bruce Botnick, sera le seul à même de canaliser les délires et coups de folie de Jim qui transformera souvent les séances de studio en véritable enfer. En 1967 paraît le premier album des Doors, qui par le bouche à oreille, finit par faire un triomphe. Pendant ce temps, Jim Morrison devient un véritable sex-symbol. Courtisé par le célèbre Andy Warhol et sa Factory (Morrison deviendra l'amant de Nico), le chanteur tout en cuir construit son personnage de « Roi Lézard » sexy et brûlant et devient très rapidement une véritable icône. En 1968, les Doors sortent un nouvel opus, « Strange Days » qui atteint les sommets de la créativité et du génie à la fois musical et poétique du groupe. Mais à force d'enchaîner drogues et surtout l'alcool qui le rend à moitié dingue et le dote d'une perversité sans bornes, Jim se contrôle de moins en moins, et la qualité artistique s'en ressent, « Waiting for the Sun » et « Soft Parade » n'atteignant pas la beauté sombre et vénéneuse des deux albums précédents. Jim n'assure plus correctement sur scène, arrivant complètement saoul, et incapable de chanter un seul morceau jusqu'au bout. La catastrophe survient lors d'un concert à Miami en 1969 où Morrison est accusé de dévoiler ses parties intimes. Le groupe est alors porté au pilori, traîné dans la boue, et Morrison se retrouve en procès. Les deux survivants des Doors... Bouffi par l'alcool, désabusé par un univers rock dans lequel il ne se reconnaît pas, lui dont le rêve suprême est d'être avant tout poète (il publiera d'ailleurs ses poèmes dans un recueil, « Seigneurs et nouvelles créatures » qui n'obtiendra pas un grand succès à l'époque), Morrison change de peau et troque le Roi Lézard contre un nouveau personnage de « biker » (motard) gras et barbu. Tout Los Angeles le voit alors comme un looser et même si Morrison est toujours avide de femmes, celles-ci se précipitent beaucoup moins qu'autrefois pour passer la nuit avec lui. Seule Pamela Courson, avec qui il vit depuis le début une relation tumultueuse faite de ruptures, de drames et de passion reste finalement à ses côtés. Malgré le déclin de leur succès comme de leur chanteur, les Doors reviennent avec brio sur le devant de la scène en 1970 avec « Morrison Hotel », un album très blues qui ravit les « bikers », notamment la chanson culte « Roadhouse blues ». Les Doors enregistrent ensuite « La Woman » où Jim apparaît vieilli, épuisé par ces quatre années de folie furieuse entre rock, sexe et défonce. Avant même que paraisse l'album en 1971, Jim s'envole pour la France en 1971 avec Pamela. A Paris, il se lie d'amitié avec Jacques Demy et Agnès Varda, et essaye de vivre plus paisiblement dans l'anonymat. Mais Morrison ne peut plus arrêter la machine auto-destructrice dans laquelle il s'est jeté et on le retrouve mort à 27 ans dans sa baignoire, le 3 juillet 1971. Avait-il fini par devenir junkie comme Pamela, lui qui détestait pourtant l'héroïne ? Est-il mort de tous ses excès d'alcool et de drogues ? A-t-il fait une overdose ou bien est-ce une crise cardiaque qui l'a emporté comme on le prétend officiellement ? On ne sait toujours pas de quoi est mort le chanteur (enterré au cimetière du Père Lachaise à Paris), devenu depuis un véritable mythe, une légende vivante de rockeur et poète maudit qui a laissé un héritage inestimable au rock'n'roll. Break On Through (To The Other Side) Alabama Song Gloria Light My Fire Suite de l'article... Source: Ados.fr