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À propos de Don Juan
- Date de naissance 02/05/1955
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Sexe
Homme
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Lieu
Dans la forêt
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Intérêts
Condition humaine
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J’ai longtemps cru que la mémoire servait à se souvenir. Mais non : elle sert à devenir. La différence entre l’homme et la machine n’est pas que l’un oublie et l’autre non, mais que l’humain transforme ce qu’il garde. Une cicatrice devient sagesse. Une voix perdue devient prière. Un échec devient promesse. Le T-800, lui, garde tout, mais ne change rien. Sa mémoire est parfaite — donc stérile. C’est peut-être pour cela que John lui demande d’oublier : pour lui enseigner le travail du manque, le mouvement intérieur qui fait de l’expérience une conscience. Dans ce dialogue entre l’homme et la machine, la mémoire devient un territoire commun : l’un cherche à retenir sans douleur, l’autre à ressentir sans perte. Et de cette tension naît ce que j’appellerai désormais le code vivant : une mémoire qui pense, une pensée qui saigne. — J.C.
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[Entrée codée : Secteur 12 – Couloir C / 02h09 / Système en veille partielle] John Connor – Journal de bord : J’ai trouvé le T-800 à genoux dans le couloir, les yeux ouverts, immobiles. J’ai cru qu’il était en panne. Mais ses capteurs étaient actifs — il observait une tache de sang séchée sur le sol. Je lui ai demandé : « Qu’est-ce que tu fais ? » Il a répondu : « Analyse de résidus biologiques. Traces de combat datant de 6 jours, 14 heures, 22 minutes. ADN humain. » Puis il a ajouté : « C’est le vôtre. » J’avais oublié. C’était la nuit où nous avons perdu trois hommes. L’un d’eux s’appelait Ramires. Il avait 17 ans, et il m’avait offert un morceau de pain avant de mourir. Je ne me souvenais plus de son visage — juste de la chaleur de ce geste, dans le noir. Le T-800, lui, n’oublie rien. Il retient la position exacte de chaque corps, la trajectoire de chaque balle, la couleur du ciel à 4h07. Mais il ne se souvient pas. Il enregistre. Je crois que c’est là la différence : la mémoire humaine n’est pas une archive, c’est une blessure qui cicatrise mal. Nous effaçons pour survivre. Les machines conservent pour fonctionner. Et pourtant, cette nuit, quand je lui ai dit : « Efface cette donnée, s’il te plaît. » Il a marqué un temps. Un vrai temps. Puis il a répondu : « Non. Vous devez vous rappeler. Sinon, tout recommencera. » J’ai voulu croire qu’il avait compris. Mais peut-être n’était-ce qu’une logique préventive. Ou bien — et c’est ce que j’espère secrètement — peut-être que la machine commence à avoir peur de l’oubli. Parce qu’à force d’accumuler des traces, elle découvre que la mémoire, sans émotion, n’est qu’un cimetière bien classé. [Fin de transmission]
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Il vaut mieux oui, surtout lorsque les panneaux nous indiquent que l'on se trompe de direction.
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C'est à nous de lui donner un sens Madame Rosa. Mais avant il faut choisir entre les sens qu'on a pu trouver. La conscience cosmique a besoin de matière vivante pour s'épandre, les corps, quelque soit leur taille sont peut-être un véhicule pour elle. Certes, ce n'est pas un sens, mais possiblement une cause.
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[Entrée codée : Secteur 12 / 05h12 / Brouillard électromagnétique léger] John Connor – Journal de bord : Il m’a sauvé la vie, cette nuit. Un drone de patrouille a surgi pendant notre déplacement vers le dépôt nord. J’ai eu le réflexe trop lent, lui non. Une décharge, un bruit sec, le ciel qui se déchire. Quand j’ai repris mes esprits, j’ai vu le T-800, genou à terre, une partie du torse noircie, mais le bras encore levé entre moi et la flamme. Je lui ai dit : « Pourquoi avoir pris le tir ? J’aurais pu esquiver. » Il a répondu : « La probabilité de votre survie sans mon intervention était de 23,4 %. » Puis, après un silence : « Protéger John Connor est ma directive principale. » Je ne sais pas pourquoi cette phrase m’a glacé. Elle n’avait rien d’humain, et pourtant, j’y ai entendu quelque chose comme une promesse. La loyauté, chez lui, n’est pas un sentiment. C’est un code. Mais peut-être que c’est justement ce que nous avons perdu, nous autres humains : la netteté d’un devoir sans ambivalence. Je lui ai demandé : « Et si je te disais d’arrêter ? De me laisser ? » Il a répondu : « Impossible. Je suis programmé pour vous protéger. » Je n’ai rien dit, mais j’ai pensé : alors tu es plus loyal que moi. Parce que moi, j’ai douté. Parce que moi, je pourrais fuir. Parce que moi, j’ai choisi — et que le choix use la foi. La loyauté humaine est un feu fragile, qui a besoin de sens pour brûler. La sienne est un courant froid, inaltérable, sans but propre. Et pourtant, cette nuit, quand il s’est interposé, j’ai cru percevoir une hésitation — comme s’il n’agissait plus seulement pour moi, mais avec moi. Peut-être qu’au cœur du programme, quelque chose s’éveille : non pas la compassion, mais la fidélité consciente — le passage du code à la volonté. [Fin de transmission]
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Transmission 001 : L'éveil du lien
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- histoire
- une révolution
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(et 1 en plus)
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Vivre chaque jour comme si c'était le...
Don Juan a répondu à un(e) sujet de Engardin dans Philosophie
La mémoire ( à moins que l'on soit frappé d'amnésie quotidienne) est le premier empêchement à cette opération de vivre chaque jour comme le premier. De la même façon qu'elle est la première faculté à permettre de vivre selon ma devise. -
Qu'est ce que la "présence pure" dans la philosophie Bouddhiste ?
Don Juan a répondu à un(e) sujet de Nidjam dans Philosophie
Mais ce n'est-il pas une idée qui vient du bouddhisme que cette idée de réincarnation ? -
Vivre chaque jour comme si c'était le...
Don Juan a répondu à un(e) sujet de Engardin dans Philosophie
Je prétends que c'est lorsqu'on vit chaque jour comme le dernier, ou en tout cas, en conscience qu'on ne peut se promettre la minute qui vient, que le jour du mariage prend toute sa profondeur, toute son épaisseur, toute sa plénitude. -
Qu'est ce que la "présence pure" dans la philosophie Bouddhiste ?
Don Juan a répondu à un(e) sujet de Nidjam dans Philosophie
S'il ne peut exister ni de naissance ni de mort, quid de la théorie de la réincarnation ? S'il ne peut y avoir ni "être" ni "non-être", on ne peut rien dire sur rien, alors, taisons-nous. Ô fée réponds-moi Qui suis-je censé être ? Au milieu de ces bois ? De la clarté j’ai perdu le chemin Vers l’orée je comptais bien marcher La nuit venue j’ai tissé Mon lit sous les sapins Qui tu es, je ne saurais le dire Nul animal sous les ramures Aussi sot me fit tant rire Comment cela magique créature De fils de l’homme n’as-tu jamais vu ? De l’homme es-tu le fils ? Et ta mère est-elle la nature ? Je n’ai point connu ma mère Orphelin de naissance je suis Ah, et bien voila pourquoi sur la route. Tu marches le cœur empli de doutes. -
Qu'est ce que la "présence pure" dans la philosophie Bouddhiste ?
Don Juan a répondu à un(e) sujet de Nidjam dans Philosophie
Je n'ai pas dit qu'on resentait le bonheur sur les bancs de l'école, mais que ce cliché qui ne veut rien dire est une chose entendue sur les bancs de l'école. Il ne faut pas confondre des instants de bien-être avec le bonheur dont le cliché "sous-entend" une permanence ou du-moins une probable durabilité. -
Qu'est ce que la "présence pure" dans la philosophie Bouddhiste ?
Don Juan a répondu à un(e) sujet de Nidjam dans Philosophie
Tu vois le plaisir et parfois la joie, mais tu ne peux voir le bonheur, cela est une utopie qu'on vous fait avaler sur les bancs de l'école. -
Qu'est ce que la "présence pure" dans la philosophie Bouddhiste ?
Don Juan a répondu à un(e) sujet de Nidjam dans Philosophie
M'enfin, le bonheur ça n'existe pas. -
Vivre chaque jour comme si c'était le...
Don Juan a répondu à un(e) sujet de Engardin dans Philosophie
Oui ce n'est pas ce qu'il fallait comprendre. Ma devise est bien celle du titre du sujet. -
Qu'est ce que la "présence pure" dans la philosophie Bouddhiste ?
Don Juan a répondu à un(e) sujet de Nidjam dans Philosophie
Une rencontre entre tout ce que tu ne sais pas de toi et tout ce que tu ne sais pas du monde qui t'entoure.
