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Tout ce qui a été posté par Don Juan
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J’ai longtemps cru que la mémoire servait à se souvenir. Mais non : elle sert à devenir. La différence entre l’homme et la machine n’est pas que l’un oublie et l’autre non, mais que l’humain transforme ce qu’il garde. Une cicatrice devient sagesse. Une voix perdue devient prière. Un échec devient promesse. Le T-800, lui, garde tout, mais ne change rien. Sa mémoire est parfaite — donc stérile. C’est peut-être pour cela que John lui demande d’oublier : pour lui enseigner le travail du manque, le mouvement intérieur qui fait de l’expérience une conscience. Dans ce dialogue entre l’homme et la machine, la mémoire devient un territoire commun : l’un cherche à retenir sans douleur, l’autre à ressentir sans perte. Et de cette tension naît ce que j’appellerai désormais le code vivant : une mémoire qui pense, une pensée qui saigne. — J.C.
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[Entrée codée : Secteur 12 – Couloir C / 02h09 / Système en veille partielle] John Connor – Journal de bord : J’ai trouvé le T-800 à genoux dans le couloir, les yeux ouverts, immobiles. J’ai cru qu’il était en panne. Mais ses capteurs étaient actifs — il observait une tache de sang séchée sur le sol. Je lui ai demandé : « Qu’est-ce que tu fais ? » Il a répondu : « Analyse de résidus biologiques. Traces de combat datant de 6 jours, 14 heures, 22 minutes. ADN humain. » Puis il a ajouté : « C’est le vôtre. » J’avais oublié. C’était la nuit où nous avons perdu trois hommes. L’un d’eux s’appelait Ramires. Il avait 17 ans, et il m’avait offert un morceau de pain avant de mourir. Je ne me souvenais plus de son visage — juste de la chaleur de ce geste, dans le noir. Le T-800, lui, n’oublie rien. Il retient la position exacte de chaque corps, la trajectoire de chaque balle, la couleur du ciel à 4h07. Mais il ne se souvient pas. Il enregistre. Je crois que c’est là la différence : la mémoire humaine n’est pas une archive, c’est une blessure qui cicatrise mal. Nous effaçons pour survivre. Les machines conservent pour fonctionner. Et pourtant, cette nuit, quand je lui ai dit : « Efface cette donnée, s’il te plaît. » Il a marqué un temps. Un vrai temps. Puis il a répondu : « Non. Vous devez vous rappeler. Sinon, tout recommencera. » J’ai voulu croire qu’il avait compris. Mais peut-être n’était-ce qu’une logique préventive. Ou bien — et c’est ce que j’espère secrètement — peut-être que la machine commence à avoir peur de l’oubli. Parce qu’à force d’accumuler des traces, elle découvre que la mémoire, sans émotion, n’est qu’un cimetière bien classé. [Fin de transmission]
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Il vaut mieux oui, surtout lorsque les panneaux nous indiquent que l'on se trompe de direction.
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C'est à nous de lui donner un sens Madame Rosa. Mais avant il faut choisir entre les sens qu'on a pu trouver. La conscience cosmique a besoin de matière vivante pour s'épandre, les corps, quelque soit leur taille sont peut-être un véhicule pour elle. Certes, ce n'est pas un sens, mais possiblement une cause.
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[Entrée codée : Secteur 12 / 05h12 / Brouillard électromagnétique léger] John Connor – Journal de bord : Il m’a sauvé la vie, cette nuit. Un drone de patrouille a surgi pendant notre déplacement vers le dépôt nord. J’ai eu le réflexe trop lent, lui non. Une décharge, un bruit sec, le ciel qui se déchire. Quand j’ai repris mes esprits, j’ai vu le T-800, genou à terre, une partie du torse noircie, mais le bras encore levé entre moi et la flamme. Je lui ai dit : « Pourquoi avoir pris le tir ? J’aurais pu esquiver. » Il a répondu : « La probabilité de votre survie sans mon intervention était de 23,4 %. » Puis, après un silence : « Protéger John Connor est ma directive principale. » Je ne sais pas pourquoi cette phrase m’a glacé. Elle n’avait rien d’humain, et pourtant, j’y ai entendu quelque chose comme une promesse. La loyauté, chez lui, n’est pas un sentiment. C’est un code. Mais peut-être que c’est justement ce que nous avons perdu, nous autres humains : la netteté d’un devoir sans ambivalence. Je lui ai demandé : « Et si je te disais d’arrêter ? De me laisser ? » Il a répondu : « Impossible. Je suis programmé pour vous protéger. » Je n’ai rien dit, mais j’ai pensé : alors tu es plus loyal que moi. Parce que moi, j’ai douté. Parce que moi, je pourrais fuir. Parce que moi, j’ai choisi — et que le choix use la foi. La loyauté humaine est un feu fragile, qui a besoin de sens pour brûler. La sienne est un courant froid, inaltérable, sans but propre. Et pourtant, cette nuit, quand il s’est interposé, j’ai cru percevoir une hésitation — comme s’il n’agissait plus seulement pour moi, mais avec moi. Peut-être qu’au cœur du programme, quelque chose s’éveille : non pas la compassion, mais la fidélité consciente — le passage du code à la volonté. [Fin de transmission]
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Transmission 001 : L'éveil du lien
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- histoire
- une révolution
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(et 1 en plus)
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Vivre chaque jour comme si c'était le...
Don Juan a répondu à un(e) sujet de Engardin dans Philosophie
La mémoire ( à moins que l'on soit frappé d'amnésie quotidienne) est le premier empêchement à cette opération de vivre chaque jour comme le premier. De la même façon qu'elle est la première faculté à permettre de vivre selon ma devise. -
Qu'est ce que la "présence pure" dans la philosophie Bouddhiste ?
Don Juan a répondu à un(e) sujet de Nidjam dans Philosophie
Mais ce n'est-il pas une idée qui vient du bouddhisme que cette idée de réincarnation ? -
Vivre chaque jour comme si c'était le...
Don Juan a répondu à un(e) sujet de Engardin dans Philosophie
Je prétends que c'est lorsqu'on vit chaque jour comme le dernier, ou en tout cas, en conscience qu'on ne peut se promettre la minute qui vient, que le jour du mariage prend toute sa profondeur, toute son épaisseur, toute sa plénitude. -
Qu'est ce que la "présence pure" dans la philosophie Bouddhiste ?
Don Juan a répondu à un(e) sujet de Nidjam dans Philosophie
S'il ne peut exister ni de naissance ni de mort, quid de la théorie de la réincarnation ? S'il ne peut y avoir ni "être" ni "non-être", on ne peut rien dire sur rien, alors, taisons-nous. Ô fée réponds-moi Qui suis-je censé être ? Au milieu de ces bois ? De la clarté j’ai perdu le chemin Vers l’orée je comptais bien marcher La nuit venue j’ai tissé Mon lit sous les sapins Qui tu es, je ne saurais le dire Nul animal sous les ramures Aussi sot me fit tant rire Comment cela magique créature De fils de l’homme n’as-tu jamais vu ? De l’homme es-tu le fils ? Et ta mère est-elle la nature ? Je n’ai point connu ma mère Orphelin de naissance je suis Ah, et bien voila pourquoi sur la route. Tu marches le cœur empli de doutes. -
Qu'est ce que la "présence pure" dans la philosophie Bouddhiste ?
Don Juan a répondu à un(e) sujet de Nidjam dans Philosophie
Je n'ai pas dit qu'on resentait le bonheur sur les bancs de l'école, mais que ce cliché qui ne veut rien dire est une chose entendue sur les bancs de l'école. Il ne faut pas confondre des instants de bien-être avec le bonheur dont le cliché "sous-entend" une permanence ou du-moins une probable durabilité. -
Qu'est ce que la "présence pure" dans la philosophie Bouddhiste ?
Don Juan a répondu à un(e) sujet de Nidjam dans Philosophie
Tu vois le plaisir et parfois la joie, mais tu ne peux voir le bonheur, cela est une utopie qu'on vous fait avaler sur les bancs de l'école. -
Qu'est ce que la "présence pure" dans la philosophie Bouddhiste ?
Don Juan a répondu à un(e) sujet de Nidjam dans Philosophie
M'enfin, le bonheur ça n'existe pas. -
Vivre chaque jour comme si c'était le...
Don Juan a répondu à un(e) sujet de Engardin dans Philosophie
Oui ce n'est pas ce qu'il fallait comprendre. Ma devise est bien celle du titre du sujet. -
Qu'est ce que la "présence pure" dans la philosophie Bouddhiste ?
Don Juan a répondu à un(e) sujet de Nidjam dans Philosophie
Une rencontre entre tout ce que tu ne sais pas de toi et tout ce que tu ne sais pas du monde qui t'entoure. -
Vivre chaque jour comme si c'était le...
Don Juan a répondu à un(e) sujet de Engardin dans Philosophie
C'est que tu ne l'as pas vécu. -
Vivre chaque jour comme si c'était le...
Don Juan a répondu à un(e) sujet de Engardin dans Philosophie
Il est aisé de connaître son dernier jour, alors qu'il est impossible de connaître son premier. Il n'y a qu'à la fin du jour que tu peux jurer que ce n'était pas le dernier, mais avant tu l'auras vécu pleinement, comme si, et oui comme si, tu avais vu la mort te toucher. -
Vivre chaque jour comme si c'était le...
Don Juan a répondu à un(e) sujet de Engardin dans Philosophie
Tu tombes bien, c'est ma devise. "Vivre chaque jour comme si c'était le premier !" Il n'y a que le nouveau né qui puisse faire cela. C'est donc une duperie. Celui qui vit chaque, jour comme si cétait le dernier est prêt à tout, et surtout au meilleur Le meilleur de lui même et le meilleur de ce que la vie peut lui offrir. Le lapin va ici et là trottinant Son pas est gai et errant Ne vous trompez-pas, son regard est vif Il sait qu’à tout moment, l’aigle surgira des ifs Sa vie est intense, son souffle court Ses pas légers s’envoleront pour toujours. -
Qu'est ce que la "présence pure" dans la philosophie Bouddhiste ?
Don Juan a répondu à un(e) sujet de Nidjam dans Philosophie
Une rencontre... -
Qu'est ce que la "présence pure" dans la philosophie Bouddhiste ?
Don Juan a répondu à un(e) sujet de Nidjam dans Philosophie
L’insecte et le silence comme un insecte tu frôles la peau du monde le vent te porte sans te prévenir tu crois choisir la direction mais c’est l’air qui te choisit tu cherches sans savoir quoi ni où se trouve ce quoi-là un souffle, peut-être un éclat, un passage tu rêves d’une cathédrale dans le corps d’une chapelle tu rêves d’une avenue dans la gorge d’une impasse tu veux être autre et pourtant tu n’es que le vol qui hésite tu planes dans la lumière trouble en quête d’un silence qui t’accepte sans te nommer un silence qui t’enveloppe comme le ventre d’avant le monde les bruits te rongent les machines mâchent le ciel et soudain quelque chose s’efface le fil se rompt tu ne sais plus d’où vient ton aile une absence s’ouvre en toi si vaste qu’on y pourrait loger la mer et c’est là qu’il surgit — le poisson du dessous le silence du dessous il te happe, et te rend à toi-même alors tu comprends qu’il faut parfois se pencher sur le vide non pour le sonder mais pour qu’il tombe en toi et t’emplisse enfin de ce que tu n’as jamais su nommer -
Qu'est ce que la "présence pure" dans la philosophie Bouddhiste ?
Don Juan a répondu à un(e) sujet de Nidjam dans Philosophie
Tu réponds bien à ta propre question. -
Je regarde par la fenêtre
Don Juan a commenté un(e) billet du blog de Popy dans Je vais bien, tout va bien
Je regarde par la fenêtre Le paysage s’étend, clair, limpide, une beauté sans fêlure, où la mort elle-même repose, paisible, dans le giron de la lumière. Ici, la peur a déserté, et avec elle la souffrance — tout est vivant, et le vivant parle sans bruit. Les sons sont restés dans le pays des prédateurs. Le verbe est action, dit-on, mais les mots ? ils rampent, ils tremblent, ils sont peur et douleur, ils sont le gel de l’élan premier. -
Il y a deux raisons, la première c'est que je ne saurais me tenir à l'écart d'un sujet qui veut aborder toute question sur la conscience (mais je devrai dire les consciences). La seconde c'est qu'une question m'a été directement adressée, et à cela je ne sais pas non plus ne pas faire un effort. Je cois que nous regardons des horizons qui se ressemblent. Oui tu as raison, c'est un long chemin, merci d'en avoir fait un petit bout en ma compagnie.
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Voilà un point que nous avons en commun. Loin de moi l'envie de spéculer. Penser, c’est parfois s’écarter de soi, se prendre en otage, s’enliser dans le commentaire. Et que être vraiment, c’est cesser de se prendre pour celui qui pense. Ce n’est pas l’être qui découle de la pensée, c’est le paraître. Je pense, donc je me rends visible. Mais peut-être est-ce justement une illusion moderne que de croire à une fiabilité objective et universelle. Peut-être faut-il plutôt viser une cohérence vivante, quelque chose qui fonctionne en syntonie avec ce que l’on vit, ce que l’on éprouve et ce que l’on pressent, une fiabilité éprouvée par l’être, non démontrée par la raison. Oui, je pense que nous devrions revoir les façons dont nous formons les enfants à concevoir leur relation avec le monde : – Quels seuils doivent être franchis dans la conscience ou dans le corps ? – Quel rapport au désir, à la peur, à la mémoire, à la temporalité est requis ? – L’architecture actuelle de l’humain est-elle compatible avec cette mutation, ou une “mue” est-elle nécessaire ? – L’individuel doit-il précéder le collectif ? Ou inversement ? Nous pouvons commencer par voir quelques points de mutation ou de changement Le premier : Seuil de conscience ou le seuil de la lucidité radicale. C’est le point où la conscience cesse de s’identifier à ses contenus ( pensées, émotions, désirs, rôles sociaux). Elle commence à voir leur mouvement sans se confondre avec eux. C’est une forme de transparence à soi-même, qui rend possible une vie non réactive, non défensive, non centrée sur le moi. Sans ce seuil, toute tentative de transformation est aussitôt récupérée par les anciens automatismes : le besoin de reconnaissance, le désir de pouvoir, le refuge de la répétition. Le second : Le seuil de l’unité vécue. Il ne s’agit plus ici d’un savoir (tout est relié), mais d’une perception directe de la non-séparabilité du vivant. C’est la fin du dualisme sujet/objet, humain/nature, esprit/matière. Une telle perception produit un effondrement des hiérarchies artificielles, des volontés de domination, et ouvre à une coopération organique avec le monde. Le troisième : Le seuil de désactivation des circuits archaïques. Beaucoup de nos réponses comportementales sont encore gouvernées par des couches anciennes du cerveau : l’amygdale, les circuits de fuite, de prédation, de compétition. Ces circuits ne sont pas “mauvais” en soi, mais ils sont inadaptés à une conscience éveillée. Franchir ce seuil signifie non pas réprimer, mais désapprendre la peur réflexe, désactiver les automatismes de défense par une pacification intérieure. Le quatrième : Le seuil de transmutation énergétique. Le corps n’est pas seulement matière : il est traversé par des flux, des tensions, des charges émotionnelles. Ce quatrième seuil impliquerait un changement dans la gestion de l’énergie vitale : moins de dissipation par l’émotion, le désir compulsif, la violence ; plus de régénération, de résonance. Un corps apaisé, libre des tensions de survie, deviendrait un véritable instrument de perception subtile : un “corps-conscience”. Il y en a d'autres bien entendu, c'est un premier pas vers une présentation de ma pensée. Ah mais, ce n'est peut-être pas de la philosophie, ou pas que de la philosophie. Quelues pratiques ou attitudes facilitatrices : Le silence intérieur régulier (méditation, la marche, le retrait des stimulations). L’écoute fine des élans récurrents, non sollicités, souvent simples : “je dois dire cela”, “je dois aller là”, “je dois me taire”. L’attention portée au sentiment d’intégrité : quand suis-je entier ? quand suis-je divisé ? L’ouverture aux signes faibles : coïncidences, retours de motifs, des signes discrets qui s’imposent dans les replis du quotidien. Etc, etc...
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Il ne s'agit pas d'une opposition mais au contraire d'une union qui est à réaliser. Bien entendu, la question consiste à mettre au jour les raisons pour lesquelles presque tout le monde ne garde aucun souvenir d'une expérience de cette nature. Dire que les tremblements de terre ou les orages sont une manifestation de dieu, voilà ce qui est une mystique. Ce dont je parle tout le monde le vit, la vie est même au coeur de cette expérience, et il doit y avoir de bonnes raisons pour que ce soit omis et considéré comme une mystique. C'est ton incompréhension qui te fait apparaître cela comme une mystique. Il ne faut pas croire.
