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yop!

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Tout ce qui a été posté par yop!

  1. On peut bien en retirer une. On en a à foison des croix, en Bretagne, dans l'espace public... Après, sur la statue, je n'ai pas d'avis. J'aime bien les statues !
  2. Non non, c'est juste la boîte de rédaction de chacun (donc la tienne pour toi, mais chez moi c'est la mienne) avec une citation de toi intégrée. Par contre, en citant, on peut manuellement et malhonnêtement faire dire n'importe quoi à n'importe qui, en réécrivant dans la balise : Sauf que la balise de citation renvoie vers le message réel et référencé (la petite flèche). Les plus vicieux pourront retirer ces informations de la balises, mais bon... Ton message n'est modifiable que par toi, dans le délai imparti, ou par les modérateurs et les administrateurs (c'est indiqué quand nous le faisons, avec le motif. En général, supprimer des insultes et grossieretés sans virer tout le message). Une technique plus vicieuse et en vogue dans les débat, c'est la citation tronquée dont on va ensuite orienter l'interprétation. C'est dur à modérer car la citation tronquée peut aussi permettre de ne répondre qu'à un point du message et s'épargner de tout re-citer. Et puis, dans les débats, chacun oppose sa propre lecture aux propos des autres, qui font de même. Quand je tronque les citations, je mets souvent un (...)
  3. C'est-à-dire que tu dois retaper ton identifiant et ton mot de passe à chaque fois ? (il y a une petite case "se souvenir de moi" à cocher pour garder ta session active). Ou alors ça se déconnecte en cours de session ?
  4. yop!

    Caroline Fourest... est gênée

    Je ne suis pas forcément d'accord avec toutes les idées de Caroline Fourest, elle m'agaçait même au début, mais elle tient ses positions fermement et frontalement, entièrement, sur des sujets très hystérisés. Elle agace ses adversaires ET les gens tièdes, car la tiédeur est pour elle une sorte de démission. Elle pousse dans les retranchements. Sa façon d'attaquer et d'entrer dans le vif, ses priorités et même sa cohérence sont plutôt honorables face à la mollesse idéologique, la complaisance fainéante, les postures hypocrites ou superficielle. Après, elle a ses idées en n'en démord pas, elle veut convaincre, têtue. Disons qu'elle n'est pas très diplomate, mais pas hermétique. En tout cas, un tel mouchage d'Aymeric Caron est un plaisir de fin gourmet que je ne peux que savourer. :D EDIT : rien que le titre de la vidéo, ça me donne envie d'être d'accord avec "la lesbienne" : "Mariage" Homosexuel : Béatrice Bourges remet en place la lesbienne Caroline Fourest
  5. Je suis d'accord avec ça ET je ne trouve pas que Charlie Hebdo soit généralisateur : les cibles sont bien définies (extrémistes religieux et conservatisme religieux via ses représentants officiels ou les symboles, quasiment tous les partis et surtout le FN (via Marine Le Pen qui en prend plein). Ils ne visent pas les noirs dans leur journal. Même ce dessin ne vise pas les noirs, même si on peut s'offusquer de faire un dessin satirique sur un drame. D'ailleurs, ce n'est pas un dessin qui fait rire mais qui fait grincer des dents. C'est "le monde moderne selon", c'est un constat. Ça attaque toute la chaîne qui mène à ce drame, des instances impuissantes (ou complaisantes) aux passeurs. Apparemment, tu n'as pas assez d'humour, de distance, d'envie ou d'honnêteté pour comprendre le propos. Le reste de ton propos est une digression sur ton idée : Charlie Hebdo est raciste, les français sont racistes. A mes yeux, tu es un menteur car on peut reprocher beaucoup de choses à Charlie Hebdo mais pas de faire rire les racistes avec des blagues sur les noirs ou les arabes... Un dessin te déplaît et ça devient "une haine inlassablement exprimée envers un peuple" dans ce journal. Tu t'enfonces : tu ne fais que répéter ce que des gens ont propagé. En général, niveau Afrique, Charlie Hebdo se fout de la gueule des tueurs de Boko Haram, des dirigeants véreux, des profiteurs de la misère. Certains dessins sont cruels mais servent à dénoncer le cynisme de ces gens qui EUX jouent vraiment avec la vie des autres, qui souillent avec du vrai sang les symboles qu'ils prétendent partager avec d'autres. Ils dénoncent aussi NOS enflures occidentales sans scrupules. Quand il y a des dessins sur les pratiques patronales mettant en scène des salariés brimés, humiliée, battue, bizarrement la classe salariale ne se sent pas insultée. Le message est "regardez ce que ces enflures font ou profèrent". A ton avis, qui guide les imbéciles armés vers Charlie Hebdo, un journal qu'ils n'auraient peut-être jamais acheté ni vu de leur vie ? Ne te trompe pas d'enflures,l'ami ! Tu te discrédites tout seul par ton esprit borné. Moi, je comprends parfaitement ta position sans pour autant te traiter de crétin. Toi, peux-tu comprendre ma position autrement que par "tu es raciste !"(par qu'en disant ça, tu me traites soit d'abruti, soit de connard insensible, je te signale). Je pense que Charlie Hebdo, petit journal lu par un petit lectorat partageant ses idées et ses combats, est dépassé par ce monde où tout se partage sur le net. Tu na vas pas, par exemple, faire lire ça à une famille de victimes du naufrage. Leur incapacité à comprendre s'expliquerait par la douleur, la colère. On n'est pas tout le temps bon public pour ce genre d'humour. Et il existe des gens qui font exprès de te mettre ça sous le nez, en te proposant une interprétation qui va inévitablement te mettre en colère et te rendre incapable de lire au-delà de la colère. C'est hyper facile de faire ça, surtout quand les gens n'ont pas les moyens de voir par eux-mêmes, ou quand ils sont complaisants à accepter ces manipulations. Tu peux trouver leur humour con et irrespectueux mais pas raciste ou ciblé sur les pauvres africains migrants ou les africains en général : ils traitent tous les sujets de cette façon provocatrice. ===== Non, les gars, là vous êtes de mauvaise foi. Vous pouvez discourir sur un éventuel deux poids/deux mesures mais pas faire comme si Minute était anodin. Et si Charlie Hebdo n'existait pas, le problème serait le même pour Minute. Vu la ligne de Minute sur Taubira, très violente et rôdant clairement au-delà de la simple condamnation idéologique, il faut être un peu ingénu pour prétendre que cette métaphore volontairement filée est anodine. Leur haine viscérale de cette personne joue en leur défaveur (comme Charlie déteste viscéralement Marine Le Pen). Le but était de jouer sur la ligne. Dans le meilleur des cas, ils jouent avec le feu et là, ils ont perdu. En tout cas, c'est aussi un message envoyé au lectorat du journal et à leurs ennemis idéologiques. On peut prêter plein de choses à Minute, mais pas d'être neutre. Ni d'être un journal humoristique...
  6. Ouais, mais je pense que c'est simplement plus dur de faire des attaques racistes de blanc envers blanc. En fait, on n'a pas beaucoup de vocabulaire et certainement pas ce réflexe de coup bas. A moins de traiter Marine Le Pen de "face de craie", je ne vois pas comment Charlie Hebdo pourrait franchir la ligne du racisme. Par ailleurs, ils vont loin dans les attaques pipi-caca ou autres (cf le comparatif "qu'est-ce qu'il y a de plus dégueulasse que le sourire de Marine Le Pen ?"). Pour Taubira et la banane, déjà une affaire de racisme à la base, c'était évident que le risque était maximal. Je suis même un peu soupçonneux que les gens de Minute l'aient pris pour faire un petit buzz, se faire aligner et crier derechef à la tyrannie de la bien-pensance à deux vitesses... C'est dans la lignée de ce que j'ai pu lire chez eux (je te raconte pas le mal que j'ai eu à trouver un kiosque le vendant, d'ailleurs). ==== Vous pouvez signaler les propos racistes à la modération. Il ne me semble pas en avoir vu ici mais je suis peut-être aveugle. Je te conseille de lire un Charlie Hebdo en entier avant de ta faire un jugement sur UN dessin visiblement mal compris. Justement parce que certains le colportent comme exemple de racisme. Tu as déjà lu ? Tu n'as jamais lu de Charlie Hebdo. Ce genre de réflexion en est la preuve. Fais-toi un avis par toi-même. Leurs cibles sont les institutions religieuses, les extrémistes religieux, les politiques de quasiment tous les partis et surtout le FN. Hors de ça, les dessins sont des commentaires d'actualité, parfois cyniques et durs, mais accompagnés d'articles. Je ne pense pas que Charlie Hebdo se réjouisse du sort des ces migrants noyés ou tente de flatter un lectorat raciste. Ne serait-ce que cyniquement, par fonds de commerce idéologique : ce n'est pas leur coeur de cible. Je n'ai pas lu le numéro où ce dessin est publié mais j'ai déjà lu assez de Charlie Hebdo dans ma vie pour dire que tu te trompes. Après, je suis d'accord, faire de l'humour noir avec ce sujet, c'est hyper risqué, la charge émotionnelle est lourde. Les Guignols de Canal+ l'avait fait à outrance sur les morts du crash en Allemagne. C'était gênant également. Charlie Hebdo a probablement fait au moins un dessin sur ce crash, d'autres dessins sur des tragédies humaines, probablement sur le Népal aussi. Là, il s'agit de noirs mais ça aurait pu être des asiatiques, des arabes ou je ne sais quoi d'autre. Tu es dans la tête des gens et tu lis leurs pensées...
  7. yop!

    Les musiques de l'ame...

    Les sujets du forum ne servent pas à des règlements de compte. Merci.
  8. Après, c'est à la justice de trancher les poursuites et Marine Le Pen est partie plusieurs fois en justice contre Charlie Hebdo. Minute prête bien plus le flan en se permettant des attaques directes qualifiables de racistes (cf Taubira), ils franchissent une ligne rouge, mais finalement il est très peu condamné - tout comme Charlie Hebdo. Les deux peuvent déverser leur mépris idéologique, voir personnel, sur des gens.
  9. yop!

    Un homme féministe

    Non non, j'ai déjà entendu et lu des gens dit-féministes tenir des discours d'émancipation plutôt matérialistes (mais se disant pragmatiques). Parfois même, en demi-teinte, chez Elisabeth Badinter - que j'apprécie pourtant. C'est un discours qui ne me semble pas majoritaire mais qui traîne dans les environs (la gangrène rentabiliste est partout). Il ne faut ni le nier, ni surévaluer. La majorité des féministes tient des positions sur des choses plus directes : salaires, pressions sociales, violences, discours publicitaires et médiatiques, non-représentation,...
  10. yop!

    Un homme féministe

    Si c'est à moi que tu t'adresses : Mon analyse domine la tienne puisqu'elle est bien plus large, elle intègre même totalement ta prise de position (que je comprends) : effectivement, le féminisme court un très grand risque que de se faire totalement dévoyer par les idéologies économiques ultra-libérales (et pas que le féminisme), certains pans du féminisme sont même idéologiquement contaminés, n'envisageant la liberté de la femme que par la fin de "l'aliénation maternelle" et autres fadaises pour faire des femmes des soldats de la consommation comme les autres, en nivelant par le bas. Reste que le féminisme, c'est une idée de l'homme et de la femme. Et capitalisme ou pas, ces questions sont légitimes. Je te laisse reprendre d'autres douches.
  11. yop!

    Un homme féministe

    En tout cas, toi, tu as trouvé comment condamner le féminisme : en l'associant systématiquement au capitalisme et plus particulièrement à ses dérives. Tu t'interdis donc tout autre angle de réflexion sur les revendications féministes, le féminisme en lui-même et la place de la femme. Tout se résumerait à "outil de prédation économique et de marché total". C'est une analyse incomplète ! Pour ma part, je suis anti-néolibéral, contre la prédation économique, contre la dérégulation actuelle néfaste (qu'on veut nous vendre comme de la liberté), et donc anti-capitaliste ( = contre la forme actuelle du capitalisme). Je suis pourtant plutôt féministe, sur le principe. Comment est-ce donc possible ? Je te laisse le méditer. ===== La transition, en tout cas, est lente. Le rôle de parent a été longtemps le monopole de la femme. Aujourd'hui, elle goûte une vie individuelle plus libre mais la question de s'occuper des enfants ne disparaît pas pour autant. Du coup, même si certains pères élargissent leur rôle, ce sont surtout les femmes qui cumulent. Ce rôle est très lié à la biologie (congé maternité, allaitement) et le restera encore longtemps, sauf si on va vers une société de marchandisation du corps, de marchandisation de l'éducation des enfants,... Dans une société concurrentielle, être maman devient presque handicapant. Surtout qu'on incite les femmes à faire comme les hommes, qui eux sont injustement très libres par rapport à l'enfantement. Je pense que le néolibéralisme économique actuel est l'ennemi de la parentalité en général : on nous retire sans cesse du temps, de l'énergie, de l'implication...
  12. yop!

    Ca se vend ça?

    Il faut mettre un peu le prix pour tout ce qui est outil. Sinon, c'est inévitablement de la merde. Ça n'existe pas, un bon outil à bas prix ! :D
  13. Tu peux aussi faire un sujet sur la violence ordinaire parce que je ne vois pas vraiment le rapport avec le dessin de Charlie Hebdo et la polémique.
  14. Ça montre que la gourmandise est un facteur important dans le débat.
  15. Et tu sais quoi ? En le lisant, c'est encore pire ! :D Non, tu soulignes toi-même les différences de préjugés qui peuvent modifier l'appréciation d'un dessin. Sur le site en lien dans l'intitulé, le préjugé est "Charlie Hebdo est un journal qui représente bien le racisme occidental". Alors que c'est plutôt un journal immigrationniste et anti-raciste. Une couverture satirique sera donc très variable. Il faut non seulement lire le journal mais aussi connaître sa ligne générale, et sa position dans le contexte. La ligne éditoriale d'un journal influence grandement la lecture de la satire. Si on prend Minute ou Valeurs Actuelles, on sent très bien que leur ligne anti-Taubira est très forte et dépasse même la raison : il y a une aversion envers la personne, certains de leurs articles sont tout simplement crétins et ignobles. Du coup, les satires sur elle seront à lire avec ce passif non négligeable. Idem, si Minute et Charlie Hebdo faisaient chacun une satire sur Caroline Fourest, ce serait également différent. On parle de journaux d'opinion, et en ce moment, les opinions se radicalisent.
  16. yop!

    Un homme féministe

    Le féminisme est un courant de pensée avec multiples interprétations. Un homme féministe, ça peut donc être un peu tout ce qu'on veut... Tu transformes un effet pervers en causalité et tu réduis le féminisme à un cheval de Troie néolibéral. C'est trop simpliste et ça peut même entraîner sur la pente glissante qui érigerait des valeurs rétrogrades machistes comme seul ilôt de résistance au consumérisme effréné et cynique. Voir même à la louange de l'islamisme tyrannique comme modèle de résistance. Je ne dis pas que tu prônes ça mais je vois souvent les gens glisser comme ça sur le net. L'anti-libéralisme économique complotiste et satanique devenant la justification à tout. D'une, le marché récupère TOUT. Même être réactionnaire se transforme en produits de consommation (livres et sites, notamment mais on peut aller jusqu'à la vente de hijab). Ce n'est pas un complot au sens strict et total : c'est le courant général. Comme chacun doit faire son beurre, le marché grandit perpétuellement mais jamais suffisamment. C'est pour ça qu'il y a toujours des gens attentifs à toute avancée libertaire et prêts à la transformer en produit rentable. Faire de la femme un individu plus autonome, qui ne soit plus assujetti à l'homme, bien sûr que ça eu des conséquences traduisibles en parts de marché, en consommation. Mais il ne faut pas croire que c'est le but de la manoeuvre, ni que ça n'est que ça. C'est aussi une avancée morale et intellectuelle, qui doit à la fois digérer le modèle précédent pour un transition juste, et qui doit se garder de ses propres dérives et failles. En plus, il doit être exemplaire pour l'international, où les sociétés ont des temps et des visions différentes sur le sujet. Pour le droit de vote des femmes, par exemple, c'est finalement de la broutille car le pouvoir économique savait déjà comment supplanter la démocratie. Le vote en lui-mêle pèse peu, on nous tient à l'écart car les choix du peuple pourraient s'avérer pas très bons pour les affaires.. Pourtant, c'est un droit de base qui a été acquis pour les femmes, une reconnaissance de leur responsabilité, de leur statut d'adultes même ! Ce n'est pas à jeter aux ordures. Ce n'est pas qu'un problème matérialiste (c'est d'ailleurs étrangement néo-libéral que de réduire la femme à un produit). Regarde, encore un effet pervers : le marché récupère notre envie de débattre sur internet et finit par monétiser tout ça. Directement par ForumFR (location de serveurs) mais aussi par les régies publicitaires, les fournisseurs d'accès internet, les fabricants d'ordinateurs et de tablettes (par nous, donc). Hors, le fait de débattre n'est pas en lui-même critiquable. Le débat est bon ! Doit-on l'abandonner sous prétexte de monétisation de nos échanges ? Ou devons-nous trouver une voie pour lutter sans abandonner le débat ?
  17. Le plus aberrant est l'existence de cette loi et ce délai débile ! Je n'arrive pas à en comprendre le principe, si ce n'est une faille dans la législation sur les droits des locataires. De toute façon, la loi sait bien qui est la propriétaire puisque les frais seront à sa charge. Elle n'a pas un souci de propriété mais d'occupation de locataires inopinés mais protégés comme par un bail quasi-automatique. ==== En même temps, c'est ce qui a été fait dans son cas. Les squatteurs savent qui elle est, ils n'ont montré aucun respect du logement avec ces dégradations et sont organisés puisqu'ils ont agit vite pour prendre possession des lieux physiquement et légalement. De plus, ils se sont barricadé... C'est un exemple de squat totalement odieux. Ils ont peut-être mal choisi leur cible mais ils n'ont pas l'air de vouloir assumer leur tort, jouant sur la loi et les délais. C'est ça qui met les gens en colère.
  18. Les FEMEN, c'était marrant 30 secondes, au début. Maintenant, c'est totalement contre-productif. Elles ne font que galvaniser leurs adversaires et provoquent l'incompréhension ou le rejet de nombreuses personnes qui pourraient à la base les soutenir ; par leur outrance ou la débilité de certaines actions. Du coup, je trouve qu'elles font du mal à leurs causes, qu'elle nuisent aux autres défenseurs du féminisme, etc... Le coup à la réunion du FN, c'est de l'activisme de CM1 ! De plus, elles ne déclenchent pas le débat mais l'écrase sous le poids de leur propre image. L'activiste, à mon sens, doit finir par s'effacer derrière son message. Là, à chaque coup, on ne parle que des Femen en elles-même...
  19. Le défaut de démocratie est là : on ne nous a jamais consulté pour décider quelles pratiques industrielles ou non nous paraissaient acceptables (pour ça ou d'autres choses). Du coup, le pouvoir échoie à notre rôle de consommateur et de militant puisque bon nombre de pratiques sont légales. Les végétariens sont parmi les plus engagés mais finalement, on se retrouve sur ce point des dérives de l'agro-alimentaire. Ensuite, il a la question absolue de manger de la viande ou non, de forcer la société à l'abandonner. Je ne suis pas sûr qu'on arrive un jour à trancher.
  20. C'est ce que le dessin dénonce, en fait : les conséquences de l'inaction. Ils ne font pas "Ha ha ha, regardez tous ces africains morts ! " mais visent les politiques. Ils parlent bien du regroupement familial (loi), qui divise. C'est sur que pour un public africain directement touché par ces morts, ce n'est pas facile de prendre cette distance cynique mais il ne faut pas colporter de mauvaises interprétations. C'est vrai que c'est plutôt un dessin pour le lectorat occidental mais c'est normal puisque les débats du moment tournent autour de cette question : que faire ? Et entre temps, il y a des arrivages continus, des passeurs sans scrupules, des morts, l'Italie qu'on laisse se démerder...
  21. Je suis mitigé avec ton argument. Bien sûr que les différentes régions du globe ont leur terroir mais cela fait bien longtemps que l'alimention est mondialisée, avec des importations-exportations massives et que ça standardise l'industrie agro-alimentaire. Du coup, on ne peut pas ériger l'exemple kenyan comme contre-argument dans un monde qui tend globalement au productivisme intensif et débridé + la consommation effrénée et ogresque, avec moult gaspillages. Le débat se place par là. Pour les pénuries et la qualité de l'eau, c'est bien nous-même qui sommes confrontés à notre propre système de production agricole. On paye en amont et en aval (PAC, gestion de l'eau, dépollution), on rationne, on nettoie, on regarde nos écosystèmes perturbés et on ingère surement notre ration de pollution. D'un point de vue d'occidentaux de pays développés, on peut envisager le végétarisme ou plus de végétarisme, comme un choix cohérent (parmi d'autres) au niveau éthique (respect de la vie animale), écologique (pollutions énormes générées par l'élevage intensif), économique (la viande bas prix est un leurre), voire sanitaire (bannir les excès alimentaires),... à condition de prôner une agriculture raisonnée et une société tournée vers la qualité de vie commune - un pragmatisme souvent opposé au système économique actuel. On peut tout à fait repenser notre part végétaux/ viande dans des proportions différentes. Ce ne serait pas un fardeau d'en manger moins ou moins souvent si on peut revenir à une viande de qualité nutritionnelle et gustative plutôt que de gober de la purée de tendons, tissus conjonctifs et cartilages. Il y a une réappropriation culturelle et citoyenne à opérer sur notre rapport à l'alimentaire, à la consommation - qui a été totalement chamboulé par l'industrie. Il y a aussi notre culture gastronomique qui influence notre vision. Les végétariens font de la promotion active car ils pensent que ce sont les choix des consommateurs qui amorceront une réforme. Face au système productiviste, ils pèsent pour l'instant très peu.
  22. Il faut faire preuve de dynamisme et ne pas parier sur la défaite, sinon, ça n'a pas de sens. Rien n'est gagné, non. C'est bien d'avoir des gens qui font office d'exemples : Pierre Rabhi pense, agit, porte des projets, va au bout de ses idées... qui sont aussi les idées d'autres gens, qui agiront peut-être par cette émulation. Après, il y a tout à construire. Les constructeurs sont des pionniers, et forcément ils sont peu. Contre le courant dominant, contre leurs propres faiblesses. On peut aussi essayer de concilier les deux idéaux. Il y a plusieurs voies. La démarche de jouer les puristes totalitaires pour finir par s'auto-traiter de grosse merde, carburant d'un monde de merde, elle incite justement à ne rien faire. Le faire sur les gens est parfois encore pire : c'est une sorte de procès moraliste qui va être très mal pris. Nous sommes tous faibles, très loin d'être en accord avec ces beaux idéaux. L'objectif premier, c'est déjà de sortir de cet état tout en n'exigeant pas la perfection en tout : c'est de toute façon impossible. On peut faire une liste mais il faudra surtout se demander qu'est-ce qu'on pourra/voudra vraiment changer dans cette liste. Chacun fera selon ses moyens. Même les Colibris utilisent le net...
  23. Non, il a raison : les gens sont fainéants. Il faut aller les chercher, les séduire, leur prémâcher le travail. Culturellement, on n'a pas encore intégré que ce n'était pas spécialement dur de manger végétarien (ou simplement de cuisiner des légumes) et on est dans une société où on vise à éradiquer le temps de cuisine (hors loisir). Tu imagines, penser à faire tremper les pois-chiche la veille à l'heure du "3 minutes au four micro-onde" !! Et les produits tout préparés sont souvent viandards... J'ai des amis qui peuvent se contenter d'un steak comme repas mais si on leur sert une copieuse poêlée de légumes, ils seront frustrés. Pour eux, ce n'est pas vraiment un repas. C'est très con comme principe mais il y a plein de gens qui pensent comme ça. Si pour toi ou moi, ça se fait (je mange quand même de la viande), ce n'est pas évident pour tout le monde. Ce n'est pas un réflexe, quoi. C'est un effort de franchir ce pas.
  24. Donc, si on est d'accord, la mesure la plus juste serait d'établir des échelles, des seuils, selon la taille et la sous-traitance opérée par les entreprises. Un droit du travail proportionnel, plus favorables aux PME qu'aux grosses firmes incontrôlables et ingrates- mais j'entends déjà venir les accusations d'autoritarisme et de crypto-communisme lancées par les profiteurs du dessus du panier. Hmm... Cette quête domine tout, je trouve. Elle s'exprime différemment selon que l'on soit dans un pays développé ou pauvre mais elle s'insinue partout. La sous-traitance esclavagiste au Bangladesh est directement liée à cette quête de rentabilité perpétuelle - et on y trouve des travailleurs/euses très très très très flexibles. Dans nos pays riches, on a une pression qui va de l'instabilité (dû au désir de transformer la masse salariale en un flux tendu disponible et corvéable selon le gré) aux techniques de managements agressifs (censées doper la productivité), plus des dilemmes éthiques et moraux parce qu'on a encore un peu le temps de réfléchir, constater et anticiper... Oui, les gens des pays pauvres n'ont pas le temps d'avoir nos états d'âme sur la qualité de vie, sur les perspectives d'avenir, sur quelle forme de contrat s'arrêter. C'est justement ce qui en fait des proies faciles et dont profitent bien des patrons criminels. Les sous-traitant des sweat-shop arrivent même à faire des retenues de salaires sur les payes misérables de leurs esclaves ? Et dans ce cercle vicieux, beaucoup ne se trouvent pas mieux que dans leur vie d'avant : ils sont toujours pauvres mais en plus, prisonniers d'un système. Si pour s'adapter à un monde de prédation économique exaltée et totalement dérégulé, on doit sacrifier notre modèle social (entre autres choses), on aura également perdu. A la fin, la mission de toute chose, toute action sera d'être rentable. Pas forcément rentable pour soi-même mais rentable pour qui aura trouvé comment en faire commerce. Il y a tout un discours sur le "pragmatisme économique" et le "réalisme" qui veut se faire passer pour rationnel mais qui est très mensonger : il s'agit d'un pragmatisme de logique mercantile totalitaire. On en arrive, par exemple, à s'aligner sur le modèle anglo-saxon avec la réduction des temps de repas, repas qui est pourtant une expression du mode de vie français. Là; ça peu paraître dérisoire mais on ne fait que céder pour courir après... une dette en perpétuelle expansion. Le monde doit croître à marche forcée. Ce n'est pas tant l'entreprise qui fait chier : c'est la culture de la dette, de la spéculation. Sans ça, on n'aurait pas besoin d'aller vers de l'Intérim généralisé... Je suis d'accord : notre façon de consommer fait partie du processus. Déjà, pour papoter ici, on a tous soit un ordinateur, soit un smartphone, soit les deux, fabriqués par des petites mains... Cela dit, si ces petites mains n'ont pas d'augmentation de salaire c'est qu'il y a aussi la volonté de les maintenir à bas coût. Vu la marge ahurissante faite sur les smartphones, on assiste à un haut niveau de cynisme commercial antisocial et à un haut niveau d'inconséquence consumériste. C'est un système... ==== Une grève est aussi un manque à gagner pour l'employé. Bien sûr que les grèves vont se réduire à mesure que les travailleurs seront fragilisés et déclassés. Tu as déjà vu des esclaves de pays pauvres faire grève ? On voit aussi que les mouvements de grèves ne sont que peu écouté, qu'on joue de mesures dilatoires, que les réponses sont toujours les mêmes... Quand le CDI aura disparu, on pourra virer le moindre employé qui aurait de velléités de grève. Aaaaah, le bonheur du pragmatisme rentabiliste ! :)
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