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Marcuse

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Tout ce qui a été posté par Marcuse

  1. « Le dîner du Crif non merci », cinglait en 2016 le vice-président du Front national (FN) Louis Aliot. Le parti d’extrême droite, vexé d’être toujours interdit de participation à cet événement annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), considérait alors comme « un honneur de ne pas participer à ce dîner mondain, communautaire, discriminatoire et stérile ». Neuf ans plus tard, le ton a changé. Le député Rassemblement national (RN) Franck Allisio, candidat à la mairie de Marseille (Bouches-du-Rhône), s’est récemment félicité dans un communiqué d’être devenu « le premier parlementaire du Rassemblement national invité à un dîner du Crif », en l’occurrence celui organisé mardi 16 septembre par l’antenne régionale Marseille-Provence de l’institution. https://www.mediapart.fr/journal/politique/230925/marseille-le-rassemblement-national-s-invite-au-diner-du-crif
  2. merci de prendre la peine de lire la video avant de juger le travail de cet historien universitaire, spécialiste de l'allemagne sur cette période, et une des autorités en la matière. Si toutefois vous préférez le lire sur ce sujet il y a : Les irresponsables : qui a porté Hitler au pouvoir ? https://www.lalibrairie.com/livres/les-irresponsables--comment-la-droite-allemande-a-mis-hitler-au-pouvoir_0-11798932_9782073061195.html?ctx=378385b741f85d8515a0b2925aaf704a
  3. Recentrons un peu le débat. Voici la taxe Zucman ... par Zucman.
  4. Marcuse

    La citation du jour

    "On mesure le degré de civilisation d'une société à sa capacité à s'occuper de ces faibles et malades". Patrick Tort
  5. Fiscalité, retraites, services publics : les masques tombent, le rassemblement national est un parti au service exclusif des patrons et des riches Depuis 2022, le parti de Marine Le Pen assume son logiciel libéral et retranscrit dans ses propositions les revendications du Medef. Oubliés la retraite à 60 ans et l’ISF, le Rassemblement national est désormais vent debout contre la taxe Zucman et souhaite réduire drastiquement la fiscalité des entreprises et protéger les riches, quitte à sacrifier les services publics. Quelle mouche a piqué le Rassemblement national (RN) ? Oublié le soutien aux gilets jaunes, le voilà même qui hurle contre les mobilisations sociales de ces derniers jours. Quant au vernis social, c’est à l’heure où s’exprime une puissante aspiration à la justice fiscale dans le pays qu’il craque. Le parti à la flamme est monté frontalement au créneau contre la taxe Zucman, pourtant approuvée par 86 % des Français, et même 75 % chez ses propres sympathisants… C’est que Jordan Bardella a une stratégie, et s’y tient : il cherche à se faire adouber par le Medef. Quand le patronat français met le cap à l’extrême droite Cela porte ses fruits. Fin août, tirant le bilan des Rencontres des entrepreneurs de France, le patron des patrons, Patrick Martin, lâche que « ce sont Gabriel Attal, Bruno Retailleau et Jordan Bardella qui se sont montrés les plus conscients des périls que l’on rencontre ». La phrase paraît anodine mais elle symbolise un tournant qui pourrait s’avérer dévastateur pour la démocratie et l’idéal républicain. Car les grands patrons français ont renoncé à combattre l’extrême droite. Pis, certains y voient désormais une opportunité pour mener la politique économique à laquelle ils aspirent. Y compris les prédécesseurs de Patrick Martin à la tête du Medef. Comme Pierre Gattaz, qui avoue avoir « plus peur de Mélenchon que de Bardella », et Geoffroy Roux de Bézieux, qui juge désormais que « le RN vise juste ». https://www.humanite.fr/politique/budget/fiscalite-retraites-services-publics-les-masques-tombent-le-rassemblement-national-un-parti-au-service-exclusif-des-patrons-et-des-riches
  6. Entretien avec Sophie Bessis à propos de son ouvrage « La civilisation judéo-chrétienne : Anatomie d'une imposture », publié aux éditions Les Liens qui libèrent. Dans cet entretien, la journaliste et historienne revient sur le concept de « civilisation judéo-chrétienne », largement diffusé dans l’espace public européen et nord-américain. Selon elle, cette notion fonctionne à la fois comme un outil d’occultation et de justification. Les moments forts : - Ce terme occulte 2000 ans d'antijudaïsme européen - Il exclut l'Islam du tryptique monothéiste et fonctionne comme une machine à expulser l'Islam - il permet d'expulser du monde arabe la dimension juive historique extrêmement importante - il permet aux occidentaux d'expulser d'eux-meme leur part d'Orient
  7. Un extrait de l'intervention de Johann Chapoutot à la fête de l'Humanité Parmi les moments forts : - On a offert le pouvoir aux nazis, sur un plateau - Hitler n'a jamais été élu à aucun mandat - Plus vous êtes ouvrier ou chômeur, moins vous votez nazi - A l'époque, on respectait le résultat des élections - Le but, c'est d'éviter la gauche - Pour faire barrage à la gauche, il n'y a jamais mieux que l'extrême droite.
  8. Marcuse

    Les Mediaş en France

    Le media de l'écologie https://reporterre.net/
  9. Marcuse

    Débriefs de Manifs

    Manifestation antinucléaire à Bure : « C’est le moment de résister ! » Environ 1 500 personnes ont défilé le 20 septembre à Bure contre le projet Cigéo, qui prévoit l’enfouissement des déchets radioactifs les plus dangereux. Un nouvel élan pour la lutte antinucléaire. « Andra dégage ! Résistance et sabotage ! » Départ à 14 heures, le 20 septembre, pour une boucle de 7 km partant de Mandres-en-Barrois et passant par la Maison de la résistance à Bure. Objectif : dénoncer, encore une fois, Cigéo, le projet d’enfouissement de 85 000 m3 de déchets nucléaires. Haut en couleur, le cortège d’environ 1 500 personnes (700 selon la préfecture) rassemble des drapeaux jaunes de la Confédération paysanne, roses de Solidaires, rouge d’Attac, verts de Greenpeace ou encore le drapeau de la Palestine et les écharpes des élus locaux et nationaux, parmi lesquels Mathilde Panot (La France insoumise) et Sandrine Rousseau (Les Écologistes). « C’est la première fois que le mouvement climat appelle à une manifestation antinucléaire », souligne au micro Angélique Huguin, Meusienne et coordinatrice juridique des Fronts contre Cigéo, avant d’appeler à marcher pour le climat le 28 septembre. « Cet aspect ultra-unitaire est inédit », sourit Yasmina [*], citant les bus venus de Nantes, d’Alsace, de Lyon et de Paris, et « la présence de camarades de La Hague, d’Allemagne, d’Italie et du Japon ». https://reporterre.net/Manifestation-antinucleaire-a-Bure-C-est-le-moment-de-resister
  10. Marcuse

    Qui est le vrai Macron?

    Jacques Toubon : « Emmanuel Macron a été élu minoritaire, il est resté minoritaire, mais continue à faire comme si ce n’était pas le cas » L’ancien Défenseur des droits appelle le camp présidentiel à lâcher une partie du pouvoir, afin de construire une majorité relative de gouvernement. Redoutant une victoire de l’extrême droite en cas de nouvelles élections anticipées, il déplore que la droite n’ait plus rien à proposer qu’une course de fond avec le RN. IlIl s’est démarqué ces dernières années pour son engagement en faveur des libertés fondamentales et de la lutte contre les discriminations. Aux législatives anticipées de 2024, il fut l’une des rares personnalités issues de la droite à alerter sur la nécessité d’« ériger un front républicain global » contre l’extrême droite sans en exclure La France insoumise (LFI). « Le front républicain connaît des nuances, à mes yeux, coupables », regrettait-il alors. Un an et deux chutes de gouvernement plus tard, l’ancien Défenseur des droits Jacques Toubon se désole de voir « les responsables politiques continuer de courir après le pouvoir », plutôt que d’accepter de le partager. Pointant le décalage grandissant entre le fonctionnement des institutions politiques et l’indifférence des citoyen·nes, il prévient : « L’extrême droite monte parce que l’ensemble du système, droite et gauche confondues, ne répond plus. » Mediapart : Des mobilisations sociales, deux chutes de gouvernement en moins d’un an, un nouveau premier ministre qui n’a toujours pas composé le sien ni donné de ligne directrice... Certains parlent de crise politique, d’autres de crise de régime. Comment décririez-vous la situation actuelle ? Jacques Toubon : Le pays continue de tourner en l’absence de gouvernement et de majorité absolue à l’Assemblée nationale, ce qui prouve que les institutions fonctionnent. La seule question qui se pose, selon moi, est de savoir si les hommes et les femmes politiques français, qui vivent dans ce système de majorité absolue depuis 1962, sont capables de fonctionner différemment. C’est ce que nous verrons dans les prochaines semaines. Le grand défaut, c’est que beaucoup de gens n’arrivent pas à concevoir le fonctionnement du gouvernement de la Cinquième République en dehors du phénomène majoritaire. C’est évidemment beaucoup plus difficile, mais le fait est que le système fonctionne désormais sur une donnée de majorité relative et donc forcément d’entente. Je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas eu, depuis un an, les négociations nécessaires pour faire voter la confiance. Le « bloc central » doit à présent construire une majorité relative de gouvernement. Il n’y a pas d’autre solution. Mais les responsables politiques auront-ils suffisamment d’abnégation pour faire passer l’intérêt de leur personne ou de leur parti derrière l’intérêt général ? Si ce n’est pas le cas, il faudra bien que la situation soit dénouée par une nouvelle dissolution pour demander aux électeurs ce qu’ils souhaitent. Vous continuez donc de défendre le régime de la Cinquième ? Naturellement ! Le président de la République nomme un premier ministre, et ce premier ministre peut parfaitement, s’il en a la capacité, constituer une majorité relative qui permette de gouverner. Encore une fois, je crois qu’il est absurde de dire que ça ne peut pas fonctionner s’il n’y a pas de majorité absolue et de minorité. Il faut simplement que chacun accepte qu’il n’y a plus de caractère automatique de la mise en œuvre de la décision du pouvoir. Ceux qui parlent de crise de régime en montant sur les estrades et en écartant les bras disent n’importe quoi. Quelle serait leur solution pour résoudre cette supposée crise de régime et mettre en œuvre de nouvelles institutions ? Le retour à un régime d’assemblée ? Ou au contraire une présidentialisation complète ? Je ne crois pas du tout aux bricolages institutionnels. Je pense au contraire qu’il faut prendre les choses telles qu’elles sont et les faire fonctionner autrement. Sauf que ça ne fonctionne pas... Parce que les responsables politiques continuent de courir après le pouvoir, comme si ce pouvoir était forcément majoritaire. Ils n’acceptent pas l’idée de négocier leur possibilité de gouverner – ce que font pourtant tous les autres pays à l’exception de la France. Il y a un vrai exercice d’introspection publique à faire. Tant que personne ne voudra partager une partie du pouvoir avec le « camp opposé », la situation sera bloquée. (...) https://www.mediapart.fr/journal/politique/220925/jacques-toubon-emmanuel-macron-ete-elu-minoritaire-il-est-reste-minoritaire-mais-continue-faire-comme-s
  11. Detroit, film réalisé par Kathryn Bigelow (2017) Été 1967. Les États-Unis connaissent une vague d’émeutes sans précédent. La guerre du Vietnam, vécue comme une intervention néocoloniale, et la ségrégation raciale nourrissent la contestation. Le film retrace les émeutes de Détroit et l'Algiers Incident, un événement violent impliquant des policiers et des civils.
  12. Le défilé des gouvernements met en danger le redémarrage de la seule usine de papier journal recyclé de France, près de Rouen. Trois ans après en avoir fait la promesse, l’État n’a toujours pas apporté son soutien financier. « À chaque changement de gouvernement, personne ne vous rappelle si vous n’êtes pas derrière en train de pousser. » Alors que des milliers de manifestants convergent à Rouen pour la manifestation intersyndicale du 18 septembre contre la politique d’austérité, Cyril Briffault ne décolère pas. Représentant CGT de la papeterie Chapelle Darblay, l’homme se bat pied à pied depuis maintenant six ans pour sauver son usine qui, avant l’annonce de sa fermeture en 2019, était la seule de France à produire du papier journal recyclé. https://reporterre.net/L-Etat-oublie-sa-promesse-de-sauver-la-seule-usine-de-papier-recycle-de-France
  13. Valérie Pécresse et sa majorité suppriment les subventions allouées aux Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) d’Île-de-France, en toute discrétion. Une décision inique qui met en colère les élus de gauche qui se disent prêts à faire front. C’est un bras d’honneur à moitié assumé envers les personnes en situation de handicap. La droite régionale en Île-de-France supprime en catimini les subventions allouées aux Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) sur le territoire francilien. L’alerte, donnée vendredi 19 septembre, est venue de la Gauche communiste, écologiste et citoyenne de la Région Île-de-France. Dans son communiqué, le groupe politique s’insurge. Et pour cause. Les aides dont il est question ont été mises en place il y a plus de 10 ans et semblaient stabilisées. En 2014, la loi sur l’égalité des chances – promulguée en 2005 – essaie de mettre un coup d’accélérateur pour orienter les financements en faveur des personnes en situation de handicap. La majorité régionale de l’époque, à gauche de l’échiquier politique, saisit l’opportunité pour subventionner les huit MDPH de la région via leurs fonds de compensation respectifs. « Le dispositif n’a jamais été discuté ni remis en cause depuis ! », s’exclame Céline Malaisé, présidente du Front de gauche à la région. https://www.humanite.fr/societe/conseil-regional-dile-de-france/valerie-pecresse-et-sa-majorite-suppriment-discretement-les-subventions-aux-mdph-dile-de-france
  14. Marcuse

    Musique d'Afrique

    Fatou Seidi Ghali (Les Filles de Illighadad) - Telilit
  15. Des collectifs de psychiatres se sont alarmés des pénuries en pharmacie de « psychotropes essentiels », parmi lesquels la sertraline ou la venlafaxine, certains des antidépresseurs les plus consommés. En revanche, la mise au jour des manipulations entachant les études qui fondent ces prescriptions depuis des décennies reste absente du débat public, maintenant le patient dans un état de sous-information incompatible avec son consentement éclairé. Depuis son fief américain de Rhode Island, M. Edmund Pigott en rirait presque : « Chaque fois que j’exhume une nouvelle irrégularité de cette étude, je me dis : la publication va créer un scandale ! Et rien ne se passe. » Depuis 2009, ce psychologue aujourd’hui à la retraite s’attache à décortiquer un énorme essai clinique sur la prise en charge de la dépression : Star*D — pour sequenced treatment alternatives to relieve depression (« options successives de traitement pour soulager la dépression »). Cette étude, dont les résultats, publiés à partir de 2006 dans les journaux scientifiques, ont été largement repris par les médias grand public, avait été financée, à hauteur de 35 millions de dollars, par le National Institute of Mental Health des États-Unis (1). Incluant plus de trois mille personnes, elle est considérée comme l’étude de référence sur l’efficacité des antidépresseurs. Et, depuis près de vingt-cinq ans, sa conclusion fait autorité : les traitements de la dépression entraîneraient in fine la rémission des symptômes chez 67 % des patients. « Star*D revendique un taux de rémission cumulé de deux tiers à l’issue des quatre paliers de traitement : un résultat qui laisse croire à une forte efficacité des interventions médicamenteuses », relève M. Pigott. « Malheureusement, quand on ne se contente pas des synthèses publiées dans la presse médicale mais qu’on récupère et qu’on décortique les données-sources, ou “données brutes”, de l’essai, on voit que ce taux a péniblement atteint 35 %. Presque moitié moins, donc, que le taux annoncé ; quant au taux de rémission à un an, il ne dépassait pas 2,7 %. En réalité, Star*D démontre un échec : il n’existait pas de différences significatives entre onze traitements ou combinaisons de traitements recourant à des familles pharmacologiques distinctes. » https://www.monde-diplomatique.fr/mav/203/DENOYEL/68757
  16. Artemisia Gentileschi Judith et sa servante (Gentileschi, Florence, vers 1615)
  17. Karl Marx - 3 MINUTES pour comprendre sa PHILOSOPHIE du travail.
  18. Juan Branco à propos du procès de Brigitte Macron en octobre 2025. "Je représenterai les 27 et 28 octobre à Paris, lors du procès de Brigitte Macron, deux personnes, dont Zoé Sagan, coupable d'avoir écrit les satires les plus féroces du pouvoir macronien. Il raconte dans ce texte les 48 heures de garde à vue, et écrit le procès avant son déroulement, sous forme de pièce de théâtre. La seule façon pour lui de faire face à la violence de l'État et de la dégager à l'instant où celle-ci lui a été infligée. L'autre prévenu que j'aurai à défendre est un invalide, suspecté d'avoir retweeté des blagues. Ils encourent deux ans de prison." https://x.com/anatolium/status/1967932571964023233
  19. Dans un aveu stupéfiant, Larry Fink, PDG de BlackRock, se vante d'un modèle économique mondial fondé sur un accès et une influence sans précédent sur les plus hautes sphères du gouvernement, avant même leur prise de pouvoir. Ses propos révèlent un plan effrayant : exploiter le contrôle des fonds de retraite des nations (du Mexique au Japon en passant par le Royaume-Uni) pour positionner BlackRock comme un « partenaire » indispensable. Ensuite, courtiser systématiquement les candidats politiques, non pas comme des électeurs, mais comme des financiers mondiaux, s'assurant ainsi un accès et une influence, quel que soit le vainqueur. Désormais coprésident du Forum économique mondial, l'influence de Fink est appelée à se formaliser et à s'amplifier. Il ne s'agit pas d'une théorie du complot ; il s'agit d'un dirigeant d'entreprise décrivant ouvertement une stratégie visant à façonner les politiques et la gouvernance depuis le sommet jusqu’en bas. La fusion de la mégafinance (BlackRock), de la gouvernance mondialiste (FEM) et de la présélection politique constitue la menace majeure pour la souveraineté nationale et l'intégrité démocratique de notre époque. C'est le moteur non élu de la machine du « capitalisme des parties prenantes ». Ce n'est pas un investissement, c'est de l'infiltration. » https://x.com/newstart_2024/status/1968292764426092740
  20. Reporterre publie la carte des 50 sites industriels les plus émetteurs de gaz à effet de serre en France, grâce aux données du Réseau Action Climat. Sur le haut du podium, on trouve le géant de la sidérurgie ArcelorMittal. Il y a des classements dans lesquels il vaudrait mieux ne pas figurer. Celui-ci est un. Le Réseau Action Climat (RAC) a sorti, le 18 septembre, la liste des 50 sites industriels les plus émetteurs de gaz à effet de serre en France. Aciéries, raffineries, cimenteries… Reporterre a dessiné une carte des mauvais élèves du secteur. Et surprise ! Le pays a un nouveau champion. Un an plus tôt, c’est l’usine d’ArcelorMittal à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) qui se glissait à la première place du classement. Elle a depuis été détrônée par... sa cousine dunkerquoise, propriété du même géant de la sidérurgie. Désormais, le fabricant d’acier pour les constructeurs automobiles détient avec ces sites les deux premières marches du podium. Leurs rejets constituent à eux seuls un cinquième de ceux de toute l’industrie française. Naphtachimie, une usine spécialisée dans les produits chimiques implantée à une trentaine de kilomètres de Marseille sur la raffinerie de Lavéra, complète le trio. Viennent ensuite six cimenteries du groupe Lafarge, une raffinerie de pétrole de TotalEnergies nichée au bord de la Manche, une unité de production d’Arkema ou encore deux sites de la multinationale experte en transformation de minéraux Imerys. Des scandales à chaque étage Chacun de ces noms d’entreprises évoque un scandale différent. Rejets de polluants illégaux, mise en danger de la vie d’autrui, falsifications de documents… En mars, ArcelorMittal a été mis en examen par le parquet de Marseille. De son côté, Arkema collectionne les accusations de contaminations aux PFAS, et Imerys, désireuse d’ouvrir une mine de lithium dans l’Allier, a été rattrapé il y a six mois par un scandale en Amazonie. Le groupe Lafarge est, lui, soupçonné par la justice de « complicité de crimes contre l’humanité » et « financement d’une entreprise terroriste » — l’État islamique. Sans parler de TotalEnergies, dont l’envers de la politique extractiviste en Ouganda a été dévoilé par Reporterre. https://reporterre.net/Habitez-vous-a-cote-d-un-site-industriel-polluant-Notre-carte
  21. L’homme que vous découvrez ici est mort en 2021. Et pourtant, il a pu témoigner en 2025, lors du procès de son meurtrier. Cette scène de science-fiction, c’est l’IA qui l’a rendue possible. Une première mondiale qui interroge sur l’usage de ces images au sein des tribunaux. Un témoignage venu d’outre-tombe : grâce à l’intelligence artificielle, Chris Pelkey, tué par balles à 37 ans, a “pris la parole” au procès de son meurtrier sous forme d’un avatar digital. Nous sommes le 1er mai 2025, en Arizona. Pour la première fois, un défunt s’exprime dans une salle d’audience. Sa sœur, Stacey Wales, à l’origine de cette initiative, revient sur les détails d’une procédure où elle a fait revivre l’esprit et l’image de son frère. Maura R. Grossman, experte en droit et en éthique de l’IA, décrypte cette nouvelle ère qui s’ouvre dans les tribunaux.
  22. Marcuse

    Tish Murtha

    C'est avec un documentaire sur elle, initié par sa fille, que je me plonge dans son travail passionnant. Elle naît à South Shields, ville délabrée du district de Tyneside, au Nord de l’Angleterre, dans une famille d'origine irlandaise, 3ème d'une fratrie qui en comptera 10. À seize ans déjà, elle quitte l’école et enchaîne les petits jobs. Elle décide d'intègrer une école de photographie documentaire où le directeur, un membre de l'agence Magnum, lui demande ce qu'elle veut photographier. Elle répond :« Je veux apprendre à photographier des policiers donnant des coups de pieds à des enfants ». Candidature acceptée. A peine diplômée, elle retourne dans la banlieue de Newcastle où elle a grandi, et suit des jeunes gens dans leur enfance, et montre à quel point ceux-ci doivent se montrer flexibles pour subsister. Par son travail, témoigne de ce qu'elle a elle-même subi pendant son enfance. Devant cette jeunesse désœuvrée, laissée à son propre sort notamment à cause d'un chômage ravageur, elle déclare en 1980 : "C'est du vandalisme à grande échelle". Elle garde néanmoins son regard tendre sur cette communauté dont elle fait partie, sans pour autant masquer sa colère face à la montée du libéralisme débridé de Thatcher. Elle meurt à 56 ans et la reconnaissance de son œuvre sera tardive, surtout grâce au travail de sa fille Ella qui publiera trois recueils posthumes , notamment Youth unemployement et Juvenile Jazz bands. Ses livres n'ont jamais été édités en français et à ma connaissance aucune exposition ne lui a été consacrée en France jusqu'à présent. Mais nul doute que ce manque sera comblé sous peu ! nb : il existe depuis 2024 un documentaire sur sa vie et son oeuvre, intitulé TISH, realisé par Paul Sng
  23. Marcuse

    Lecornu 1er ministre

    Lecornu, un Premier ministre va-t-en-guerre contre les écologistes Propos méprisants envers les écologistes, soutien à l’usage de la force pour contrer les luttes… Le Premier ministre Sébastien Lecornu a laissé un souvenir amer aux activistes de Bure et Notre-Dame-des-Landes. Sébastien Lecornu ne rechigne pas à se moquer des écologistes lors de dîners privés avec ses collègues politiques, selon Le Monde. Ses allocutions publiques en la matière ne sont guère plus amènes : nommé Premier ministre le 9 septembre par Emmanuel Macron, il s’est distingué par le passé pour son soutien à l’usage de la force contre les luttes écologistes, ainsi que pour ses propos méprisants envers les activistes. Notamment quand il était secrétaire d’État auprès de Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire de juin 2017 à octobre 2018. En février 2018, il qualifiait les militants mobilisés contre Cigéo — un projet d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure (Meuse) — de « délinquants » sur Public Sénat. Le mois suivant, il évoquait dans Ouest-France des « zadistes de l’ultragauche violente qui ne seront jamais agriculteurs ». L’ancien ministre des Armées, passé chez Renaissance après plusieurs années chez Les Républicains, n’a pas laissé un bon souvenir aux personnes impliquées dans les luttes à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) et à Bure ; deux dossiers dont Sébastien Lecornu avait la charge ces années-là. Un « brave petit soldat » « Plutôt que de contrer nos arguments sur le fond, il était dans le dénigrement des personnes, ce qui n’est pas normal de la part d’un secrétaire d’État. Il nous a qualifiés de “délinquants”, mais au final nous avons tous été relaxés », explique Angélique Huguin, coordinatrice des Fronts contre Cigéo. La militante antinucléaire fait ici référence à ce qu’elle qualifie de « procédure-bâillon et d’opération de communication et de répression politique » : dans la foulée d’une enquête ouverte en juillet 2017, sept personnes impliquées dans la lutte contre ce projet avaient notamment été accusées d’« association de malfaiteurs », avant d’être totalement mises hors de cause. En février 2018, tout comme les autres opposants à Cigéo, Angélique Huguin avait refusé de rencontrer Sébastien Lecornu, venu sur zone quelques heures après l’évacuation par la gendarmerie du bois Lejuc, alors occupé par des activistes écologistes et antinucléaires. Un « retour de l’État de droit » face à « des gens dont la violence est le mode opératoire », avait alors affirmé l’homme politique, jamais avare de formules martiales. « Lecornu était là pour préparer le terrain à une opération militaire d’expulsion » « C’est sous le mandat de Lecornu et Hulot que l’enquête visant les opposants à Cigéo a été lancée et qu’une cellule de la gendarmerie de Nancy a été spécialement créée afin de nous surveiller. Dans le même temps, et alors même que le bois Lejuc avait été violemment évacué, il affirmait que le gouvernement restait à l’écoute. C’était d’un cynisme incroyable », abonde Corinne François, porte-parole du collectif Bure Stop. Et d’ajouter, pointant la « langue de bois magistrale » de Sébastien Lecornu : « Il n’a aucune considération pour la protection de l’environnement : c’était à l’époque, et c’est toujours, un brave petit soldat au service d’un pouvoir très à droite, qui criminalise les mouvements écolos et ne supporte pas les contestations qui remettent en cause le système consumériste et capitaliste. » Pour la militante, qui se souvient du « silence radio assourdissant de Hulot sur le sujet », Sébastien Lecornu a pu « faire ce qu’il voulait de ce dossier, et notamment de l’esbroufe ». Va-t-en-guerre Ce dernier n’a en effet pas obtenu cette fonction de secrétaire d’État par hasard. Comme le raconte Le Monde, c’est le Premier ministre de l’époque, Édouard Philippe, dont il est un proche de longue date, qui l’a fait entrer au ministère de la Transition écologique en juin 2017. Le but : que son fidèle lieutenant s’occupe des dossiers les plus délicats, mais aussi qu’il « surveille » Nicolas Hulot, pour qui il ressentait de la méfiance. « Lecornu était là pour serrer la vis et préparer le terrain à une opération militaire d’expulsion et à une vengeance destructrice de l’État plutôt qu’à une issue apaisée », dit Benoît, habitant de la zad de Notre-Dame-des-Landes. En mars 2018, quelques mois après l’abandon par l’État du projet d’aéroport dans le bocage nantais, Sébastien Lecornu avait sommé dans Ouest-France les personnes souhaitant rester vivre sur ces terres de « revenir dans l’État de droit par l’agriculture », notamment en se déclarant auprès de la Mutualité sociale agricole. « Le compte à rebours est lancé », avait-il alors prévenu, assurant que, le cas inverse, une « phase d’expulsions » serait lancée. Celle-ci a finalement eu lieu en avril 2018, une trentaine d’opposants étant alors blessés par les forces de police, selon le service médical des habitants de la zad. « Lecornu fait partie de ces dirigeants politiques va-t-en-guerre qui ont alimenté le récit toxique et mythifié du tri à faire entre une minorité de supposés “bons zadistes agriculteurs” et de supposés “méchants cagoulés” », développe Benoît, pour qui les déclarations préalables du secrétaire d’État, « dénuées de toute préoccupation écologique », n’auront servi qu’à justifier la répression des opposants à la politique gouvernementale. « Ce n’est d’ailleurs pas pour rien si, quelques années après avoir défendu le déferlement sur la zad de grenades, tanks et militaires venus détruire maisons et fermes, il est devenu ministre des Armées. » Selon le militant, la « situation climatique et foncière actuelle » en France donne pourtant largement raison à « l’expérience écologique, paysanne, sociale et politique » qu’ils poursuivent toujours dans le bocage de Notre-Dame-des-Landes. https://reporterre.net/Lecornu-un-Premier-ministre-va-t-en-guerre-contre-les-ecologistes
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