Fraction

La FDJ, comme tous les jeux d'argent, est intellectuellement malhonnête. "100% des gagnants ont tenté leur chance", ça c'est le slogan de la honte. On peut toujours dire que "jouer pour jouer" est une valeur ajoutée, indépendamment du fait de gagner. Mais lorsqu'on observe sa cible socio-professionnelle, ça devient moralement et intellectuellement suspect.

Exactement. Et si Total persiste à investir dans des infrastructures pétrolières, nous devrons retirer deux siècles au calendrier chrétien. Nous serons alors en 1823.

Le progressisme a utilisé toutes ses cartouches. On ne va pas avorter à 8 mois, ni changer de sexe à 12 ans. Nous ne manquons pas de liberté, mais de discipline. La discipline est l'ombre de la liberté, c'est son "Yang". Pourquoi la domination occidentale serait elle suspecte ? Les mâles blancs chrétiens ont peut-être une plus-value inscrite soit dans leur culture, soit dans leur nature. Mais sous prétexte d'égalitarisme intellectuel, on refuse de l'envisager. L'Occident est la civilisation la plus politiquement stable depuis des siècles. Cela signifie que son contrat social neutralise l'essentiel des tensions et des jalousies. Les néo-progressistes "piercing dans le nez" souhaitent une rupture avec l'histoire. Mais l'existence précède l'essence, et la Nation précède la République. Certes, l'histoire est jonchée de poubelles nauséabondes. La géographie est optimiste, mais l'histoire est tragique. La pulsion de vie est la règle, et la pulsion de mort est l'exception. C'est comme pour le darwinisme. Les anciens croyaient que les enfants naissaient avec des qualités et des défauts. C'est ce qu'on appelle "l'essentialisme". Aujourd'hui, la science en est plus ou moins revenue, en étudiant des jumeaux. L'inné a cédé beaucoup de terrain à l'acquis. Mais l'acquis n'en est pas moins élitiste et discriminatoire. Les fils de profs réussissent mieux leurs études que les autres. Et je n'envisage aucune politique rentable pour contrecarrer cette iniquité de naissance, même si elle n'est pas génétique.

La normalisation de la droite nationale est bilatérale : _ La base invoque le sommet, c'est une induction. _ Le sommet instille la base, c'est une transcendance. Il s'agit d'une osmose naturelle, et non pas d'un arbitrage ou d'un accident. Deux catastrophes majeures s'annoncent clairement : _ La catastrophe climatique. _ La catastrophe migratoire. On n'a plus le droit d'être apolitique. Attendre, c'est mourir. Si on parle de "zemmourisation des esprits", et non pas de "mélenchonisation des esprits", c'est qu'il y a une raison. Le réalisme parle pour la droite. Dans un débat loyal, la prime est au droitard. Cependant, l'urgence ne doit pas pénaliser l'humanité et l'altruisme. On ne met pas l'eau potable en bourse lors d'une pénurie nationale, on collectivise. La gauche n'a en cela qu'une conjoncture de contre-pouvoir.

Le macronisme est élitiste. Ne crachons pas sur nos élites. Heureusement qu'il existe l'ENA, polytechnique, Normal sup, et Science-PO. Sinon nous serions un peuple obscurantiste qui brûle les livres. L'élite ne manque pas d'intelligence, mais elle est hors-sol. Elle est mondialiste, parisianiste, et universaliste. C'est un positionnement excessivement enthousiaste.

Est-ce que je mets des mots sur tes maux ? Où sont passé les beaufs ? Ils nous manquent ! Ils ont fui les centre-ville, faute de moyens. Et ils ont fui les banlieues faute de sécurité. Ils se sont retrouvés en zone péri-urbaine. "On est là, on est là !!!" Ne vous inquiétez pas quant à votre déficit mental. A Paris, on pense pour vous.

On s'est fourvoyé sur LFI. On pensait qu'elle était le moteur hyperactif d'une gauche avide de justice. Mais en vérité, il s'agit d'une gauche corporatiste, électoraliste, voire clientéliste. Les musulmans français font partie de la Nation. Et il faut aider les musulmans qui ont soif de francité. Parce qu'ils sont nombreux. On peut cautionner l'exception culturelle. Les juifs mangent casher, et les musulmans mangent halal. Il serait mesquin et injuste de ne proposer que du porc à la cantine. Mais tous les mœurs ne se valent pas. La condition de la femme est un sujet très sensible au sein du débat républicain. Or, on ne peut pas cautionner des mœurs qui tendent à dévaloriser le femme, et notamment à censurer sa beauté, si essentielle à l'épanouissement d'une femme libre.

Les démocraties occidentales ont organisé leurs modes de scrutin pour favoriser le centrisme, ou le vote utile, ce qui revient au même. Mais les centristes sont parfois des extrémistes. Ce sont des extrémistes de la passivité. Face au dilemme si inhumain du Radeau de la Méduse, les centristes sont incapables de prendre des mesures administratives. La 5ème République favorise le centrisme, mais seulement quand tout va bien. Lorsque le peuple en a gros sur la patate, on peut se retrouver avec un second tour Mélenchon- Le Pen. Il fut un temps ou le cordon sanitaire circonscrivait le ténébreux Jean-Marie Lepen. Mais depuis les récentes positions de LFI, et face à la moralisation indéniable du RN, il est possible et souhaitable que le cordon sanitaire change de camp.

La gauche était très représentée lors de la Résistance. C'est le moindre des hommages historiques que nous lui devons. De même, Staline a participé à l'échec du nazisme, et c'est en cela que sa statue mérite de rester érigée. Entre la peste et le choléra, il faut pourtant choisir. Le parti unique de l'URSS maîtrisait tout, mais il maîtrisait tout d'une économie dont il avait siphonné toute l'énergie vitale. A chaque fois que la gauche est au pouvoir, elle finit par se trahir. Pourquoi ? Parce qu'elle doit gérer un budget. Parce que lorsqu'on doit rembourser une dette abyssale, on se fait tout petit devant les marchés. Parce que lorsqu'on devient parent, on change de posture, on n'est plus rebelle mais responsable. Parce que le keynésianisme ne fonctionne pas en France, seule fonctionne la politique de l'offre. Parce que la bourgeoisie n'est pas une bourrelle mais une libératrice. La gauche a abandonné la valeur travail au profit de l'assistanat et de la gratuité. Fabien Roussel tente de se réapproprier cet héritage gauchiste. Mais il se fait conspuer par une horde de néo-progressistes réfractaires à toute civilisation historique. Il est vrai que les ouvriers du bâtiment méritent davantage qu'ils ne reçoivent. Mais ils sont défendus par des idéologues bourgeois des centres-villes. Aujourd'hui, les ouvriers prennent conscience que la droite nationale leur est plus représentative qu'une gauche sans histoire et sans repère. L'immigration augmente le PIB, mais elle abaisse le PIB par habitant. Elle est là, l'arnaque.

La philosophie dimensionne le réel. La métaphysique personnifie la philosophie. > C'est une induction. Le verbe forme l'esprit. La religion incarne la métaphysique. > C'est une transcendance. L'Europe n'est pas une plage vierge de toute identité. C'est le continent d'Emmanuel Kant, du rationalisme, de la conceptualisation, de la norme, et du droit. Malheureusement, elle a les défauts de ses qualités.

L'extrême droite est rongée par l'argument de puissance, voire de nuisance. Elle considère l'arbitre au-dessus de l'Etat de Droit. Mais elle n'existe pas dans l'offre politique. Le RN et Reconquête ne tiennent pas de discours antirépublicain, dans la mesure où la solidarité nationale peut légitimement être conditionnée par la nationalité française. L'arbitrage n'est pas l'antonyme du droit. Il existe de nombreux recours administratifs arbitraires, comme l'état d'urgence ou le 49.3. La 5ème République résiste aux crises en sachant parfois remettre sa légitimité gouvernementale sur le tapis. Elle n'a pas besoin de court-circuiter l'Assemblée ni les juges davantage. La carence est en aval : il manque des places de prison.

Rien de plus facile que de trouver un logement à Paris. Il suffit de détecter une résidence secondaire, percer la serrure, puis changer le canon. Le défenseur des droits plaidera votre cause. Vous êtes bon pour trois ans de procédure.

Un homme qui vole le fisc est un traitre à la Nation. Mais le pardon est essentiel à la moralité. On a tous droit à une seconde chance, crime excepté. Moi-même, je n'ai pas toujours agi en accord avec les Evangiles.

Le collectivisme n'a pas été disqualifié par l'échec du communisme historique. Il a seulement été relégué à l'économie non marchande, ou stratégique. Fabien Roussel est dans l'ombre de LFI, alors que intellectuellement, il mériterait la lumière. C'est là le jeu de tout un système médiatique impropre à l'émergence de la Vérité.

La gauche n'est plus la gauche. Elle s'est faite dérober la méritocratie par Sarkosy, à force de cautionner l'assistanat et la gratuité. Les électeurs de Georges Marchais doivent se retourner dans leur tombe. Moi, j'ai voté pour Robert Hue dans les années 90. A cette époque, on pouvait encore parler d'une gauche rationnelle. Mais aujourd'hui, la passion l'emporte sur la raison. La gauche n'a plus d'adversaire, elle n'a que des ennemis. Le PCF va bientôt quitter la NUPES. Mieux vaut perdre les élections plutôt que perdre son âme. La violence et la jalousie deviennent un outil politique. L'insulte devient un argument. Pauvre France.

Quand un discours est trop volumineux, soit il est improprement analytique, soit il est mal dimensionné. Je vais faire du point par point, comme vous, mais j'aurais préféré une discussion synthétique. L’empathie implique la mentalisation d’un référentiel étranger. En ce sens, même s’il ne s’agit pas d’une dimension identifiante de l’intelligence, elle n’en demeure pas moins une qualité essentielle. Pour dimensionner l’intelligence, le plus pertinent est de dimensionner l’évidence : 1 _ L’évidence intuitive. Sa mesure s’opère par un parallélisme des références, des mémoires. C’est une calculatrice rétroactive de crédibilités, de possibilités. 2 _ L’évidence rationnelle. Sa mesure s’opère par une démonstration, avec le moins d’axiomes possibles, et un coût en conditions, donc en « si alors », minimum. Son unité, c’est la vérité. 3 _ L’évidence probante. Sa mesure s’opère par la méthode scientifique sous-tendue par le protocole expérimental. Son unité c’est la réalité. Et là, je revendique l’exhaustivité de mon dimensionnement. La philosophie n’est pas d’essence initiatique. Cessez de réciter votre leçon, et pensez par vous-même. Seule l’histoire-géographie est d’essence initiatique. La science est d’essence expérimentale. La raison est d’essence démonstrative. Penser contre soi-même est un exercice qui oppose le plaisir à la raison et à l’objectivité. Si le plaisir était un moteur exclusif, alors il nous serait impossible d’envisager une vérité désagréable ou contraignante. Les rêveurs ne sont pas des corrompus. Mais leur rapport à la vérité est tout aussi corrupteur que celui des dictateurs propagandistes. Oui, en Chine on mange du chien. Oui, la plupart des vérités macrocosmiques sont conjoncturelles. Mais ne tombons pas dans l’excès de relativisme. Le relativisme moral et subjectif est un classique pour faire croire qu’il n’existe pas de vérité, alors que « moral » et « vérité » sont ontologiquement distincts. Même dans la moralité, il existe des invariants notoires : le tabou du cannibalisme, de l’inceste, et l’institution du mariage. En outre, ces comportements ne reposent pas sur des vérités mais sur une adhésion subjective et collective. Oui, l’humain est peut-être ontologiquement programmé pour s’auto-détruire. Le biais est à mon avis lié à la prédominance de la perception sur l’entendement : Mon confort immédiat est plus perceptible que mon environnement indirect. L’humanité est immortelle, mais peut-être subira-t-elle le traumatisme de son biais court-termiste (que n’ont pas les machines). Le corps humain et ses outils sont en singularité : leur champ des possibles n’a pas d’égal connu, ni imaginable, pas même par Hollywood. L’esprit humain est en récursivité : sa notion du Bien s’auto-justifie moralement, rationnellement, et objectivement. Tant et si bien qu’il est légitime de considérer l’humain comme maître et responsable de sa cosmologie locale, c’est-à-dire la Terre. Et oui, il existe un spécisme légitime qui tend à hiérarchiser les espèces, et à sacraliser l’humanité, du moins localement.

Moi-même, j'ai dit beaucoup de conneries lors de mon érection intellectuelle. Mais la connerie est l'échafaudage de l'intelligence et de la sagesse. On ne pourra jamais la censurer sans se contredire. Cependant, il existe des conneries qui nous engagent plus que d'autres. LFI excuse les émeutes urbaines, et homologue le Hamas au même rang qu'un état légitime. Ca fait beaucoup. J'ai trop d'estime pour Monsieur Mélenchon pour le croire esclave du clientélisme électoral. Entre "crime de guerre" et "terrorisme", la grosse bourde de LFI aurait pu passer pour un conflit sémantique. Mais ici l'erreur confine à l'horreur.

En 2023, la légitimité d'Israël n'est plus négociable. Les modalités d'un traité de paix durable devront se faire en considération d'un droit du temps et de la démographie. Moi-même, j'ai probablement des arrières grands-parents colonialistes. Mais pour autant, je ne me sens pas impliqué quand on me parle des atrocités de la guerre d'Algérie. J'ai des amis antillais qui ont pris conscience que l'esprit de revanche n'a aucun sens intergénérationnel. La responsabilité nationale doit être dissociée des responsabilités individuelles. La reconnaissance des peuples et des nations de l'ONU n'est pas rétroactive. Sinon, les Sioux et les Apaches pourraient revendiquer le continent nord-américain. Ca n'aurait aucun sens. Le droit international est très récent et très chaotique. Il mériterait des amendements et des jurisprudences pléthoriques. En vérité, il n'y a pas de droit, il n'y a que des arbitrages éclairés. Pourvu que ces arbitrages fassent vœu d'humanité et de cohérence collective.

J’ai fait l’effort de souligner la pluridimensionnalité de l’intelligence, bien que je ne revendique pas l’exhaustivité de ce dimensionnement. J’ai relationné l’empathie et la prédation pour les corréler à l’intelligence animale. Mais vous, vous utilisez des exceptions monodimensionnelles pour invalider une règle pluridimensionnelle. Un tueur en série peut être très intelligent, mais il ne s’agirait là que d’une intelligence utilitariste. Or, vous ne retenez que le terme « intelligent » pour l’absolutiser improprement. Il y a eu un malentendu, j’ai cru vous observer décrire l’humain comme une créature de stricte volonté aux dépens de sa véracité. C’est peut-être une mauvaise interprétation de ma part. Je vous cite : « Si nous étions des êtres de raison pure, ce que j'ai expliqué serait caduc pour sûr, mais l'humain est avant toute chose un être émotionnel, où la raison n'est en général que l'esclave de nos passions, c'est pourquoi l'empathie que l'on ressent pour untel ou unetelle est prépondérante dans nos réflexions, nos réactions et nos actions. » Vous refusez de dissocier le principe de plaisir et le principe de réalité, et de rendre à ce réalisme, et indirectement à la véracité, sa « liberté éditoriale », son autodétermination. La valeur de plaisir est ontologiquement distincte de la valeur de réalité, qui elle-même est distincte de la valeur de vérité. C’est en cela que je vous ai répondu sur un concept basic : le vérace théorème de Pythagore. La complexité fonctionnelle est verticale, en ordonnée, la complexité structurelle est horizontale, en abscisse. Les humains sont fonctionnellement supérieurs aux animaux. La faculté nyctalope des chauves-souris est fonctionnellement inférieure à la faculté préhensile de la main humaine. La main humaine s’inscrit dans une singularité fonctionnelle de spectre large, voire omnipotent. Alors que le sonar des chauves-souris s’inscrit dans un segment fonctionnel bien plus limité. Le champ des possibles humain ne souffre que de rares limites. Alors que celui des chauves-souris est aliéné par une cuvette de l’évolution dont elle ne sortira probablement pas, faute de patte antérieure préhensile, et d’un volume cérébral limité par la nécessité de voler.

La Nature n'aime pas le vide. Et le chaos fait émerger son ordre propre, issu de sa dissociation. Un cyclone est un chaos ordonné, issu de sa base, et affranchi de toute transcendance. Lors d'une inondation, l'anarchie fait apparaître des héros, mais également des pirates qu'on n'aurait pas soupçonné. Oui, il existe des époques plus critiques que d'autres. Rappelons que "critiques" a la même racine que "crise". La crise de 29 aurait pu être une crise conjoncturelle que l'histoire aurait enterré aisément. Il est difficile de faire la différence entre une crise conjoncturelle et une crise structurelle a priori. La crise que nous traversons aujourd'hui est une crise de conscience à propension civilisationnelle. L'actualité et les faits divers sont là pour nous rappeler que cette crise de conscience est structurelle et fondamentale. La décapitation d'un bébé ou le lent massacre d'une grand-mère sont exempts de "pourquoi" conscientisé. Tout comme la mort n'est qu'absence, et notamment absence de pourquoi moral.

Jordan Bardella, vu son jeune âge, a probablement besoin de cristalliser sa conscience politique. Les valeurs sont évidentes, le logiciel est clair, et le positionnement est sans ambiguïté. Mais c'est en forgeant qu'on devient forgeron, et la théorie ne peut pas se substituer à l'expérience. Le RN n'a aucun intérêt à faire l'union des droites, parce qu'il court seul en tête de l'opposition. Mais cette considération est bassement électoraliste et provisoire. Le RN a besoin de LR et de Reconquête. Les LR ont beaucoup d'élus locaux très compétents, bien qu'ils soient en fort déclin aux élections nationales. Reconquête doit encore faire ses preuves, Zemmour doit exorciser son démon provocateur, mais comptons sur Marion Maréchal pour diluer ses obsessions dans une cause plus grande qu'eux. En 1930, on n'avait pas le droit d'être apolitique, de rechercher son petit bonheur égoïste au mépris de la Nation. Il fallait faire un choix, il fallait s'engager. Aujourd'hui, nous sommes dans la même situation. Notre parole nous engage, et la parole de certaines personnalités politiques devra répondre d'une responsabilité historique.

Le Bien a tué Dieu. Et dieu que c'était bien.

Nous ne sommes plus en 1980. Il ne s'agit plus de choisir entre la gauche et la droite, entre la fiscalité du travail ou la fiscalité du capital. Il s'agit de choisir entre la civilisation et le chaos. Le choix devient binaire, bien que les solutions ne le soient pas. Les juifs sont nos symbiotes. Et lorsqu'un juif est assassiné parce qu'il est juif, c'est la civilisation qui en est la cible. Le monde est en dégénérescence, autant par le fait migratoire que par le fait climatique ou civilisationnel. C'est l'heure du choix, et ce choix ne nous sera pas pardonné.

La séance de l'Assemblée qui s'est tenue aujourd'hui est révélatrice. LFI réfute la qualification "terroriste" du mouvement Hamas. L'Histoire reconnaîtra les traitres. Les communistes, les écologistes, et les socialistes condamnent le Hamas sans ambiguïté, bien qu'il soit légitime de victimiser le peuple palestinien pour son mauvais traitement. C'est bien avec LFI, et non avec la gauche, qu'il existe un problème national et républicain. Je dis cela en espérant qu'Israël ne va pas surenchérir dans l'horreur, en mimant ses bourreaux jusqu'à l'absurdité d'un esprit de vengeance audible pour le monde entier.

Certains voudraient davantage de démocratie directe. Mais en temps de crise régalienne, c'est plutôt à l'exécutif que l'on offre davantage de compétences. La 5ème République a rompu avec une certaine inertie parlementaire, justement pour faire face à ces crises. On ne va pas construire une ligne de TGV en slalomant entre les maisons individuelles. L'intérêt régalien impose un droit de préemption, de réquisition, de perquisition, d'arrestation, plus ou moins arbitraire. Le droit et l'arbitrage ne sont pas des ennemis congénitaux. Même si l'arbitrage doit rester l'exception.