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épixès

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Tout ce qui a été posté par épixès

  1. On pourrait en effet appliquer ici un schéma Darwinien: comme l'extinction d'une espèce n'entraine pas la disparition du vivant, l'effondrement d'une valeur n'implique pas la disparition des autres mais en l'occurrence nous assistons plus à des fluctuations de valeurs qu'à leur disparition. Que vous n'appréciez pas, par exemple, l'accumulation de biens matériels ou l'ambition sociale ne vous autorise pas à leur dénier le statut de valeur: en tant que concepts intersubjectifs orientant les individus vers un idéal et permettant l'élaboration d'une éthique personnelle, elles entrent pleinement dans la définition de ce qu'est une valeur.
  2. Ce n'est pas tant que les valeurs décrites disparaissent de ce monde mais qu'elles cohabitent avec des valeurs contextuellement antagonistes et que dans la conscience de chacun se déroule une lutte permanente entre valeurs et intérêts. Nos valeurs dictent nos actes et nos actes ont des conséquences, le citoyen ordinaire aurait à subir un coût cognitif sévère si une de ses actions, même en conformité avec une valeur à laquelle il adhère, devait, dans ses conséquences prévisibles, entrer en contradiction avec d'autres éléments de son système de valeur. A l'inverse, pour ceux qui adhèrent radicalement à une valeur, quelque noble qu'elle soit par ailleurs, il n'y a pas comparabilité effective entre les différentes valeurs auxquelles il adhère. Si le premier peut voir son action paralysée par des situations de dilemme moral, le second s'autorisera toutes les stratégies et moyens d'action pour que prévale la valeur qu'il révère entre toutes. Ce qui peut apparaitre comme un manque de fermeté morale aux yeux de ceux qui se voient comme des chevaliers de lumière parés d'une armure de vertu est en fait l'aptitude humaine permettant de considérer en même temps deux options contraires ou même contradictoires et c'est de cette aptitude que découle le libre arbitre et la capacité à vivre en société. Des êtres adhérant inconditionnellement à une valeur particulière ont existé et existent encore: on les nomme inquisiteurs, fanatiques ou terroristes….
  3. épixès

    Immortalité

    Physique classique et physique quantique ne s'opposent que dans nos esprits, la réalité supportant les deux à des échelles différentes indique qu'elles coexistent harmonieusement et peut être de façon nécessaire. L'apparition de la mécanique quantique n'a jamais sonné le glas de la physique classique: les équations d'Einstein n'ont pas invalidé celles de Newton, elles les ont affinés puisque plus adéquates et précises pour décrire des phénomènes lorsque de très grandes masses sont en jeu. De même que la relativité nous a permis une meilleure compréhension du monde ainsi que l'élargissement de notre point de vue, tout indique que la physique quantique ne révoque rien de ce que nous avons appris sur les lois régissant l'univers à l'échelle macroscopique, elle modifie notre paradigme et augmente notre savoir sans rendre caduques tous les concepts qui ont permis son émergence.
  4. épixès

    Raison de l'Existence

    Encore une série comique qui ne connaitra pas de saison 2.
  5. Pour rester au niveau du constat, une religion se propage également par la guerre, l'exclusion des groupes marginaux et les sanctions imposées aux croyances minoritaires par le culte dominant associé ou confondu avec le pouvoir d'état. Historiquement la propagation des religions doit bien plus au monopole cognitif et l'absence de produit concurrentiel (faisant souvent suite à l'élimination desdits produits) qu'à leur valeur intrinsèque. Que l'islam inspire des valeurs plus sociopathiques et radicales que la plupart des autres religions ne fait pour moi aucun doute, pas plus que je ne remet en cause qu'une certaine forme de bien-pensance très contemporaine amalgame indûment toute forme de critique envers la religion musulmane à du racisme. Il n'y a aucun risque de railler le christianisme ici et maintenant mais je pense que nous tomberons facilement d'accord que d'une part cela n'a pas toujours été vrai et que cela reste très relatif dans certains pays, et d''autre part que nous ne devons pas cette liberté à une quelconque religion mais bien a leur éloignement du pouvoir étatique.
  6. Une religion n'est pas salie lorsque quelques hurluberlus mal embouchés la raillent ou l'agonisent. Elle est salie lorsqu'elle brûle un Giordano Bruno, condamne un Galilée, arrache un Edgardo Mortara des bras de ses parents, s'associe avec le Reich, protège des pédophiles et interdit le préservatif.
  7. épixès

    La Physique Quantique

    Je pense que lorsque des contributeurs de la mécanique quantique tels que Bohr ou Feynman déclarent que personne ne la comprend vraiment, il serait incroyablement présomptueux pour un profane, quelque cultivé qu'il soit au demeurant, de s'essayer sérieusement à une quelconque forme de prospective concernant ce domaine. Lord Kelvin, en 1900 devant la Royal Institution, annonçait que la quasi totalité de la physique était comprise: "la connaissance en physique est semblable à un grand ciel bleu à l'horizon duquel subsistent seulement deux petits nuages d'incompréhension". Ces deux problèmes non résolus faisaient référence à l'expérience de Michelson et Morley, incompatible avec la théorie de l'éther, et le rayonnement du corps noir. Ces deux «nuages» allaient cependant mener à la création de la mécanique quantique et la relativité. Auguste Comte, en 1835, déclarait que parmi les choses qui resteraient à jamais hors de portée de la connaissance humaine figurait la composition chimique du Soleil. Il ne vécut pas assez longtemps pour voir qu'en 1865 celle-ci serait analysée par spectroscopie par Bunsen et Kirchhoff. Sans doute peut-on sans s'exposer au ridicule se livrer à quelques spéculations désinvoltes mais il faut pour cela garder à l'esprit qu'elles ne sont que d'innocentes rêveries qui ont peu de chances d'illustrer le futur lorsqu'il s'actualisera dans le présent.
  8. Quelle que soit la valeur intrinsèque ou relative de la philosophie que vous défendez, agonir les gens d'injures ou les mépriser à demi mots à demi-mots (voire parfois même à mots et demi) affaiblit la portée de votre message et fait de vous un bien piètre avocat. Qui voudrait d'une philosophie menant à une telle attitude ?
  9. Faits, évènements et phénomènes sont le produit du croisement d'au moins deux chaines de causalités indépendantes. Les comprendre totalement supposerait de les connaitre toutes, de même pour les maillons qui les composent. Les connaitre en profondeur requerrait d'en connaitre la majorité. Les limites de notre rationalité sont bornées par des dimensions spatiales, temporelles et cognitives: nous ne pouvons être partout, ni dans toutes les époques et notre entendement est faussé par des biais cognitifs, erreurs d'interprétation et autres préjugés culturels. Ces limites structurelles forment un horizon à notre capacité à connaitre et à comprendre et le génie comme le quidam n'y échappent pas. Si l'un peut sans doute se prévaloir d'une connaissance et d'une compréhension plus en profondeur que le second, et donc de façon relative, lui sait que le monde qui nous entoure et les lois qui le régissent forment une mosaïque extrêmement complexe dont nous n'apercevons qu'un infime fragment.
  10. La loi d'addition des vitesses en mécanique classique, bien qu'intuitive, n'est pas exacte: la mécanique classique est une approximation de la mécanique relativiste. Tant que les valeurs considérées représentent une faible proportion de la célérité de la lumière, les écarts obtenus sont tout à fait négligeables dès lors que l'on ne cherche pas une précision absolue et la simple addition des vitesses est donc parfaitement légitime. Si le pourquoi interroge la raison de cette loi, cela revient à demander pourquoi les lois de l'univers sont ce qu'elles sont, ce qui est une question métaphysique qui, par définition, n'est valable qu'en dehors du périmètre de légitimité de la science. La question n'est pas déraisonnable mais elle relève de la philosophie ou la théologie, ce qui entraine que toute réponse éventuellement apportée traduira mieux les préférences de son auteur qu'une quelconque adéquation avec la réalité, puisque résultant d'un raisonnement plutôt que d'observations.
  11. Si nous prenons la vie comme phénomène global, elle n'est apparue qu'une fois (à notre connaissance) et n'a jamais disparu depuis lors. Dans ce cas précis le plus fréquent est donc l'apparition de la vie. En tant que phénomène interindividuel, les individus qui meurent mettent au monde une descendance globalement plus nombreuse qu'eux, là encore l'apparition de la vie est plus fréquente que sa disparition. Si une ou plusieurs vie sont faciles à éliminer, arrêter le mécanisme du vivant suppose de faire disparaitre la totalité des individus vivants ou de rendre leur environnement incompatible avec ledit mécanisme. Etant donné l'étendue spatiale de la distribution du vivant ainsi que la diversité des adaptations environnementales, les moyens à mettre en œuvre pour enrayer ou faire disparaitre ce phénomène sont exorbitants. La vie étant disséminée sur toute la surface du globe terrestre, cela requerrait un cataclysme aux proportions cosmiques.
  12. Ils n'insultent que l'aspect de l'islam mâtiné des valeurs occidentales actuelles. Au contraire, ils rendent parfaitement justice à ce qu'est l'islam dans les pays gouvernés par la charia.
  13. C'est ainsi que les créationnistes présentent les choses, en effet mais il s'agit d'un faux dilemme et d'un argument de l'homme de paille. Ils simplifient la position naturaliste en la réduisant à une apologie du hasard alors qu'elle s'apparente plus à un rejet de la transcendance. De plus une création divine implique bien plus de divorces métaphysiques: finalisme/mécanisme; matérialisme/dualisme; …. Ici l'utilisation du terme hasard est inappropriée car ce qui s'oppose à leur proposition (une volonté créatrice guidant l'univers en direction d'un but suprême), ce n'est pas le hasard mais une absence d'intention et de volonté transcendante. C'est bien pour cela que j'ai dis: Je ne nie pas la part aléatoire des mutations mais il est abusif de dire que l'évolution est la théorie des partisans du hasard, les contraintes environnementales impliquant les pressions adaptatives entrainent la sélection naturelle qui est purement mécanique. Lorsque l'on demande aux gens d'expliquer le fait que de plus en plus d'éléphants naissent sans défenses, la plupart déclarent que la nature/une force vitale/l'évolution influe pour que les éléphants naissent sans défenses afin de les protéger des braconniers. En vérité la proportion d'éléphants naissant sans défenses augmentent car les autres sont tués et se reproduisent donc moins, leurs gènes se propagent mieux au sein de la population restante et leur nombre grandit mécaniquement. Je ne vois pas là le besoin d'invoquer de «décideur». Qu'elles s'appliquent partout ne signifie pas qu'elles s'appliquent à toutes les échelles, on peine à trouver des planètes subissant l'effet tunnel ou des galaxies la non localité. La théorie de la décohérence confirmée expérimentalement en 1996 explique pourquoi des états quantiques superposés ne subsistent pas à l'échelle macroscopique. J'avoue ne pas bien comprendre en quoi mon message s'oppose aux données de la science ou invite à s'en méfier.
  14. C'est un corps qui me plaît.
  15. Bonjour Prométhée, Si l'âme est comprise comme l'esprit, ce dernier n'étant que la résultante émergente de l'incroyable complexité de notre organisme en général et du cerveau en particulier, il va sans dire que l'apparence du corps n'est que l'expression phénotypique de notre bagage génétique, comme la structure de notre cerveau d'ailleurs, et ne doit rien à l'encéphale ou à l'esprit, son émanation. Mais bien souvent le terme d'«âme» est chargé d'une signification métaphysique, poétique ou mystique et peut être est-ce ainsi que @sirielle l'entend, auquel cas ma réponse serait quelque peu différente.
  16. Comment concilie-t-on le libre arbitre de l'homme et le fait qu'«Allah égare qui il veut et guide qui il veut» ?
  17. Pourquoi invoquer un concept propre à l'échelle quantique alors même que vous parliez d'un phénomène macroscopique ? Les lois quantiques sont propres à l'échelle des particules élémentaires et ne subsistent pas dans le monde macroscopique, on ne peut les y exporter. Emergeant de la complexité, de nouvelles lois apparaissent pour régir ce qui nous apparait comme la réalité. PS: je dois m'absenter, toute éventuelle réponse supplémentaire de ma part devra attendre.
  18. Le hasard quantique ? Faites vous allusion à l'indétermination ? Quel rapport avec l'expérience d'Alain Aspect ?
  19. Il n'y a de partisans du hasard que dans la bouche des créationnistes. On taxe volontiers ceux qui adhèrent à la théorie de l'évolution de partisans du hasard mais c'est ignorer les mécanismes de celle-ci. Le terme même de sélection naturelle réfute l'idée de hasard, au moins partiellement: les contraintes environnementales exercent sur les populations biologiques des pressions variées qui vont mécaniquement éliminer les traits les moins performants. Le hasard n'est que le mot que nous utilisons pour masquer notre ignorance.
  20. épixès

    La citation du jour

    "On ne peut jamais que croire et toute la différence est entre les téméraires qui croient qu'ils savent et les sages qui savent qu'ils croient" -Jean Rostand-
  21. La bonne question est: "Pourquoi croire en une proposition infalsifiable, invérifiable et que rien ne laisse supposer ?"
  22. J'aurais aimé vivre une époque où l'on pratiquait l'arrachage de dents sans anesthésie. J'aurais aimé vivre une époque où une vie de labeur et de servitude eut été mon seul horizon. J'aurais aimé vivre une époque ou la vertu de ma fille aurait pu être réclamée par mon seigneur et maitre, ou arrachée brutalement par des soudarts anonymes lors de guerres incessantes. J'aurais aimé connaitre la famine, la maladie et le froid. L'époque bénie où la camarde était tellement familière que la mise à mort d'un de mes semblables constituait un spectacle de choix. J'aurais aimé que Dieu m'enseigne à endurer souffrances et injustice pour mériter un hypothétique après. Mais je suis ici et maintenant. Vraiment, je n'ai pas eu de chance.
  23. Et alors ? Que la religion n'ait pas d'impact dissuasif sur la criminalité et que la croyance à la rémission des pêchés soit positivement corrélée avec une criminalité plus grande sont deux propositions distinctes. Les résultats fournis par la science vont presque systématiquement à l'encontre du bon sens et de l'intuition. Les faits et des analyses rigoureuses valent mieux qu'un vague sentiment personnel.
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