Gouderien

Voyant passer Pétain, maréchal de France, sur son cheval, lors du défilé de la victoire de 1919, le général Weygand se serait écrié : "Eh dire qu'on l'a amené là à coups de pompe dans le cul!" Cela dit, en mai-juin 1940, Pétain et lui s'entendront assez bien... aux dépens de la République. Pétain est un personnage effroyablement compliqué. C'était un grand séducteur - il avait beaucoup de succès auprès des femmes - et finalement il a séduit la France, pour le meilleur et pour le pire - surtout pour le pire. Il vaut mieux le laisser aux historiens qu'aux hommes politiques. D'ailleurs dans l'affaire du Vel d'Hiv, Laval était bien plus impliqué que lui, ainsi que Bousquet, le cher ami de Mitterrand.

Un commentaire de "Slate" à propose des délires de Panot : Mathilde Panot, l'indécence jusqu'à l'écœurement (msn.com)

Pourquoi? Les Corses ont défendu les Juifs et les ont cachés, et c'est tout à leur honneur. Disons que "antisionisme" est le terme politiquement correct pour "antisémitisme".

Cela dit c'est triste de voir les écologistes se fondre au sein d'un ensemble comme la NUPESTE où ils ne font que de la figuration - ce qui, malheureusement, semble le rôle naturel des écologistes, on commence à en voir le résultat.

Dire que Pétain était un grand soldat me paraît enfoncer une porte ouverte. On peut dire tout ce qu'on veut de Pétain - et nul doute qu'une bonne partie sera méritée -, mais on ne peut lui nier ça. On peut ajouter que Macron a fait le service minimum, et il lui était difficile de ne pas dire un mot de Pétain, à propos du centenaire de l'armistice de 1918. Ça me paraît assez limité comme hommage - on peut être "un grand soldat" et aussi un parfait salaud -, et faut être débile pour s'en scandaliser. Mais LFI, frustrée par sa défaite aux législatives, fait feu de tout bois, y compris du plus douteux. Cela dit on sait très bien que le principe des tenants de la Cancel Culture, ce n'est pas d'examiner la vie des gens en détail, c'est de les nier globalement en temps que personne humaine, à partir du moment où ils ont fauté - et qui n'a pas fauté? Eux qui se réclament souvent de la religion, ils ont, semble-t-il, oublié cette parole de Jésus : "Que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre".

La comparaison est osée! Ça me semble plutôt une mégère insupportable. En comparaison, Sandrine Rousseau paraît presque sympathique, c'est dire!

"La haine gratuite", c'est celle dont semble faire preuve cette Mathilde Panot, qui est d'ailleurs une récidiviste. Si c'est elle qui doit succéder à Mélenchon, alors c'est une erreur de casting : au moins Mélenchon était drôle (des fois involontairement) de temps en temps. J'ai un problème avec LFI? Non, je juge juste cette formation pour ce qu'elle est : un parti néo-fasciste, qui veut faire croire qu'il est de gauche mais on n'est pas dupe.

C'est vrai.

Ça ne doit pas arriver souvent!

Le climat de l'Algérie n'est pas tropical, mais méditerranéen au nord et désertique au sud.

Oui, mais quelle idéologie est compatible avec une vraie lutte contre le réchauffement climatique (qui ne consiste pas à juste faire semblant, comme on l'a fait jusqu'à maintenant ?) Il faudrait une "écologie de guerre", qui reste à inventer, et un homme à poigne pour l'appliquer (on peut déjà rayer Mélenchon). Nous vivons dans la société du "tout-bagnole" : l'automobile est non seulement une industrie qui fait travailler des millions de gens, et l'une des bases de l'économie, mais aussi un loisir et un mode de vie. Le passage autoritaire à l'électrique est d'ailleurs un effort désespéré et illusoire pour nous faire croire que cette société du "tout-bagnole" peut résister au réchauffement climatique. Mais c'est de la poudre aux yeux.

Dans notre série "le réchauffement climatique par la joie", il y a une question que personne ne paraît se poser : si on a des températures pareilles en 2022, où en sera-t-on dans dix ans? En tout cas je suis bien content d'avoir quitté Limoges, ville où la principale préoccupation de la municipalité (LR) semble être de bitumer le moindre espace disponible. Par exemple la vaste place de la République, qui après de très longs travaux a été refaite sans le moindre espace vert, la présence de la végétation se limitant... à quelques arbres en pots. Dans un autre coin il y avait un très grand champ : on est en train d'y construire le siège d'une banque, et je crois que pas un brin d'herbe n'y survivra. Remarque très judicieuse. Encore faut-il la trouver, cette alimentation.

Ceux qui ne prennent pas le réchauffement climatique au sérieux, c'est qu'ils sont cons au-delà de tout ce qu'on peut imaginer! Il faut quand même préciser, pour ceux qui ne l'auraient pas noté, que nous sommes dans la situation qu'on nous prévoyait pour 2040-2050. Je dois dire que le coup des 40° en Bretagne, même les auteurs de science-fiction auraient pas osé inventer ça... (Je ne sais pas ce qu'en pensent les Bretons, enfin ceux qui sont encore en état de penser.) Bizarrement, à Pau (Pyrénées atlantiques), on n'est pas en zone de vigilance rouge; et pourtant je peux vous assurer qu'il fait chaud...

De Gaulle a gagné l'Angleterre en juin 1940 pour continuer la lutte. Thorez "s'est tiré", comme tu dis, à Moscou en 1939, parce que l'URSS avait signé le pacte germano-soviétique avec Hitler et que le PCF avait été déclaré illégal. Par la suite bien entendu, quand Hitler a attaqué l'Union soviétique, les communistes sont entrés dans la Résistance. Thorez est rentré en France en novembre 1944. Ça faisait partie d'un grand marchandage entre de Gaulle et Staline. Thorez avait pour mission, entre autres, de s'assurer que les communistes français allaient se tenir tranquille et ne pas tenter une révolution, ce qui ne rentrait pas dans les projets de Staline à cette époque. De Gaulle lui-même a fait le voyage de Moscou un peu plus tard, et a signé un traité avec Staline.

Évidemment.

Énoncé des faits vus par Mediapart, qui pour moi n'est pas une source à laquelle je peux me fier les yeux fermés. On sait très bien, et depuis longtemps, que Pétain ne portait pas un amour immodéré aux Juifs. Mais il y a des gens qui adorent enfoncer les portes ouvertes. Ça me paraît surtout un beau spécimen de Cancel Culture. Petite question : admettons que je sois historien, et que j'écrive un livre sur la Première Guerre mondiale - j'ai bien dit la Première, pas la Deuxième. On sait le rôle que Pétain y a joué, il a même fini maréchal et chef des armées françaises. Dois-je passer sous silence jusqu'à son nom, puisqu'il était antisémite? Ça fait furieusement penser à ces gens qui, sous Staline, étaient chargés de supprimer des photos officielles les portraits des révolutionnaires qui, depuis, avaient cessé de plaire au Petit père des peuples. Encore un exemple, pour montrer comment la Cancel Culture et le politiquement correct s'arrangent avec la vérité. Il y a quelques années, la BBC a produit un téléfilm consacré à un héros de RAF, Guy Gibson. Or, cet aviateur possédait un chien qui s'appelait "Nigger" ("Nègre", en bon français). Déjà, il est étonnant qu'on n'ait pas tout annulé, devant le racisme évident de ce personnage. Il était difficile de rayer purement et simplement cet animal du scénario, parce qu'il était mort dans des circonstances étranges : il avait été écrasé par un véhicule sur le terrain d'aviation, le matin de mai 1943 où Gibson et son escadrille devaient décoller pour aller bombarder les barrages de la Ruhr - un raid particulièrement dangereux, qui leur valut le surnom de "Dam Busters" (les Briseurs de Barrages). Gibson y avait vu un mauvais présage, pourtant le bombardement avait été un succès - il est mort néanmoins avant la fin de la guerre. Dans les années 50, on avait déjà consacré un film à ce sujet, et on ne s'était pas embarrassé de pareilles calembredaines : "Nigger" s'appelait "Nigger", et puis voilà. Mais au XXIe siècle, il était tout simplement impensable de diffuser un téléfilm avec un chien nommé "Nigger". On a donc changé le nom du chien... ou on a supprimé tout simplement l'animal, j'avoue que je ne m'en rappelle plus. Et le film a pu passer à la télé sans choquer les bonnes âmes.

A prendre avec des pincettes : c'est du Mediapart. Sinon le discours de Macron était intéressant. Étonnant, même. A-t-il pris des cours en accéléré sur l'histoire de la Seconde Guerre mondiale? Jusque-là il ne m'avait pas ébloui par ses connaissances historiques. Un point à noter : il a cité les noms de Pétain et Laval - normal - mais aussi de deux personnages moins connus : René Bousquet (le grand copain de Mitterrand) et Louis Darquier de Pellepoix.

C'est plus compliqué que ça, Nivelle a été impliqué dans des affaires de fuites. N'oublions pas que c'est Nivelle qui est à l'origine des mutineries de 1917, et que c'est Pétain qui a été chargé de les réprimer, ce qu'il a fait avec assez de modération pour confirmer sa réputation de général qui épargne le sang des soldats, ce qui faisait de lui une exception (n'oublions pas que nous sommes en 14-18, et que la plupart des généraux se foutent complètement des pertes). Et à la fin de la guerre Pétain est maréchal... et pas Nivelle. Le défaut qu'on a surtout reproché à Pétain pendant cette guerre, c'est son pessimisme. C'est la raison pour laquelle Foch est nommé généralissime des armées alliées... et pas Pétain, qui n'était "que" chef des armées françaises. C'est sans doute l'origine de son ambition (ce que de Gaulle appelait "l'ambition sénile") : effacer, d'une façon ou d'une autre, l'humiliation qu'il avait subie en 1918. Pétain est une bonne illustration du proverbe "l'appétit vient en mangeant". En 1914, il n'est que colonel, et prêt à prendre sa retraite. Le destin en décidera autrement.

Des membres de la gauche et même de la NUPES se désolidarisent des déclarations délirantes de Panot : Vel d'Hiv: des membres de la Nupes se désolidarisent de Panot après son tweet sur Macron et Pétain (msn.com) Une bataille d'une telle ampleur peut avoir plusieurs vainqueurs. Nivelle a coulé sa réputation avec les offensives inutiles et sanglantes de 1917.

Le "c'était mieux avant c'est bien plus vieux que ça. On a retrouvé des inscriptions mésopotamiennes datant de -3000 avant JC disant (en gros) : "notre société est en pleine décadence, les jeunes ne sont pas capables de prendre la relève." N'empêche que des fois, le "c'était mieux avant", c'est vrai! Par exemple : le rap, ou le réchauffement climatique, c'était mieux avant (sous-entendu : du temps où ça n'existait pas!)

Oui j'ai retrouvé la date : 7 novembre 2018. C'était à propos du centenaire de l'armistice de 1918, et Macron avait rendu hommage au maréchal de la Grande Guerre, pas au chef de l'État français. Comme si un parti connu pour son antisémitisme comme LFI avait des leçons à donner dans ce domaine!

LFI cultiverait-elle le mensonge à la Poutine? On peut se le demander, en découvrant que la nouvelle pasionaria de la France Insoumise accuse Emmanuel Macron, à l'occasion de l'anniversaire de la Rafle du Vel d'Hiv... d'avoir rendu hommage au maréchal Pétain! Qui? Quoi? Quand? Comment? Elle doit confondre avec un certain François Mitterrand, qui faisait déposer rituellement des fleurs sur la tombe du vainqueur de Verdun. On nage en plein délire. C'est comme ça que LFI espère arriver au pouvoir? Quelle bande de ! Ils vous rendraient Macron sympathique! Vel d'Hiv: "le président rend honneur à Pétain", la majorité vent debout après les propos de Panot (msn.com)

Bien entendu.

Faut déjà avoir l'esprit tordu (mais ça ne manque pas).

Plaire n'est pas une action volontaire; c'est le reflet de notre personnalité. D'ailleurs, bien souvent, quand on veut plaire à quelqu'un... on se plante. Il faut parfois des années pour comprendre ce qui plaît en nous (ou déplaît); et quand on finit par y arriver, des fois on est très surpris. On peut nous aimer pour nos points faibles... et pas du tout pour ce qu'on pensait être nos points forts. Ajoutons qu'il y a des gens (surtout les hommes) qui ont un esprit de chasseur, et plus leur proie se dérobe à eux plus ça les excite. Des gens à fuir.