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Le libéralisme, seul vrai chemin pour aider les pauvres dans le monde
economic dream a répondu à un(e) sujet de latin-boy30 dans Economie
@Frankygoztovalhalla : Très bonne réponse ! L'Argentine a été très appauvrie par une politique d'austérité plus idéologique que réaliste ( il fallait à tout prix sauver la parité avec le dollar , comme aujourd'hui avec l'euro ; alors que la dette publique n'allait jamais être remboursée ) . Et c'est la même chose aujourd'hui en Grèce, en Irlande, etc. Donc selon l'article, tout irait mieux si les habitants des bidonvilles pouvaient vendre leurs taudis et avoir un droit de propriété dessus ? Non , pour sortir les gens des bidonvilles il faut des investissements publics ( éducation, hygiène dans les quartiers, transports en commun ,...) plutôt. -
Le libéralisme, seul vrai chemin pour aider les pauvres dans le monde
economic dream a répondu à un(e) sujet de latin-boy30 dans Economie
Ceux qui ne sont pas libéraux ne connaissent rien à l'économie n'est-ce pas ? Quelle arrogance ... Je répondrais tantôt à cet article . -
Perso , je les attends toujours les critiques de fond sur Mélenchon ici ... En tout cas, je me dis que Mélenchon a eu raison d'appeler à voter contre Sarkozy ( ou pour Hollande si vous préférez , je préfère ne pas polémiquer là-dessus) car imaginons un instant que Mélenchon aurait appelé à voter blanc ou nul , que serait-il passé ? Il est très probable que Sarkozy aurait gagné ( si l'on considère que ceux qui ont voté FDG au premier étaient déjà , à raison , très critiques par rapport à Hollande) et celui-ci aurait appliqué une politique d'austérité plus radicale que celle d'Hollande , càd qu'il y aurait eu encore plus de chômage et moins de croissance. Il est évident que dans ce contexte, le mécontentement serait encore plus fort qu'aujourd'hui. Et quel parti politique en profiterait le plus ? Le PS , or nous remarquons aujourd'hui que le PS applique la même politique. Le FDG s'écroulerait dans les sondages à cause du reproche de ne PAS avoir incité à voter Hollande et ce serait le NPA ( parti détesté par les 3/4 des Français ) qui gagnerait en puissance. Quant au FN, il gagnerait les voix des nouveaux déçus de Sarkozy. Aujourd'hui, la situation est différente, le PS a été démasqué , l'UMP est décrédibilisée et de plus en plus d'électeurs sont conscients qu'il faut autre chose ... Le FN va selon moi plafonner à moins que la situation se détériore encore plus rapidement .
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Je ne le vous reproche pas , ça fait partie du jeu politique évidemment , surtout avec ces médias qui s’intéressent plus à la forme ( petite phrases, ...) qu'au fond ( la critique globale du projet de Hollande) . J'aime beaucoup le discours de François Delapierre ,qui semble prendre de l'ascendant d'ailleurs ,sur ce sujet ( l'affaire Cahuzac est un symptôme du système oligarchique). C'est un nom à retenir très certainement. Je connais des gens qui militent au sein de partis et en général ils ont une très bonne maîtrise des affaires économiques et politiques, bref de comment fonctionne le système ... Pourquoi est-ce qu'on critique toujours les gens qui s'engagent, qui bougent , qui font quelque chose pour changer les choses plutôt que de rester dans son fauteuil à penser que c'est une fatalité de subir les politiques de rigueur qui appauvrissent la population ? Ca m'énerve ça Et je parie que vous n'avez même pas lu le programme de Mélenchon , l’honnêteté intellectuelle imposerait d'avouer que c'est n'est pas un projet communiste .
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De toute façon , Mélenchon et le FDG sont quasi obligés de faire de la provoc' pour qu'on parle d'eux ...
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Non elle a surtout facilité de façon spectaculaire l'endettement afin de créer de la croissance à crédit , ce qui a fonctionné pendant 30 ans mais ne fonctionne plus depuis 2007. Je parle de l'économie en général ( secteur privé y compris ) . µ ( les % sont différents d'un graphique à l'autre selon que l'on prend en compte le shadow banking ou non ). Le fait que les banques étaient de moins en moins surveillées et pouvaient exiger moins de garanties avant de prêter de l'argent n'y est bien sûr pour rien ... C'est extrêmement réducteur d'attribuer la crise de 2008 à la FED . Les inégalités , à la limite on s'en fout , mais regarde ô combien les classes moyennes britanniques ont profité de la croissance ... Pour slanny qui pense qu'il y a vraiment moins de chômage au Royaume-Uni qu'en France :
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RIP quand même, contrairement à d'autres ( les opposants de Chavez par exemple ) je suis incapable de me réjouir de la mort de quelqu'un uniquement pour ses opinions ou actions politiques. Néanmoins , c'est quand même grâce à elle qu'on est en pleine crise ( Big Bang de 1986 qui a dérégulé la finance d'où les dérives actuelles). Le miracle économique britannique qu'elle a mis en place ? 36 % des Britanniques qui sont incapables de faire face à des dépenses imprévues , une société hyper-inégalitaire, une économie hyper-endetté ( 900 % du PIB) et complètement financiarisée,...
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Bonjour à tous, C'est un sujet très important mais dont on ne parle pas assez je trouve, je vous propose donc de lire plusieurs arguments en faveur ou en défaveur de cet accord . " Pour ou contre un accord de libre-échange ? Dans son discours sur l'Etat de l'Union, le Président américain s'est dit favorable à un accord de libre-échange avec l'Europe. Barack Obama est déterminé à engager des négociations entre les Etats-Unis et l'Union européenne. Elles pourraient aboutir à la création d'une des principales zones de libre-échange dans le monde. L'idée n'est pas neuve, elle est évoquée depuis plusieurs années, mais elle trouve aujourd'hui un nouvel élan, la chancelière allemande Angela Merkel y est favorable. En revanche, elle suscite de nombreuses réserves auprès d'économistes et d'altermondialistes. Nous avons choisi de donner la parole à deux personnalités engagés aux points de vue radicalement opposés : Godelieve Quisthoudt-Rowohl et Susan George. Interviews réalisées par Annette Gerlach et Evelyne Herber. Godelieve Quisthoudt-Rowohl Godelieve Quisthoudt-Rowohl, députée européenne. Elle est membre de la CDU, les Chrétiens Démocrates allemands, groupe rattaché au Parti Populaire Européen. La députée conservatrice est favorable à un accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l'Europe. Elle pense qu'il renforcerait les Occidentaux dans leurs négociations avec la Chine et d'autres nations émergentes. Susan George, écrivaine franco-américaine, présidente d'honneur d'Attac. Figure de l'altermondialisme, elle est aussi auteure de nombreux livres. En 2012, elle a publié "Cette fois, en finir avec la démocratie". Pour elle, la proposition de Barack Obama n'est pas vraiment une surprise. Mais elle recèle de nombreux dangers pour les peuples et les Etats. ARTE Journal : Barack Obama veut un accord de libre-échange entre l'Union Européenne et les Etats-Unis, qu'en pensez-vous ? Godelieve Quisthoudt-Rowohl : Il était grand temps ! Au Parlement européen, on se disait bien que ça arriverait un jour. Et le fait qu'Obama évoque ce point dans son allocution sur l'Etat de l'Union confirme ce qu'on pensait ces dernières semaines. Début décembre, nous nous sommes rendus à Washington avec une délégation. Les politiciens européens ont parlé avec Miriam Sapiro, la représentante adjointe des États-Unis pour le commerce extérieur. Les signaux étaient clairs. Pour la première fois depuis des années, car auparavant les signaux étaient différents. C'était évident. Susan George : Ma première réaction, c'est qu'il existe depuis très longtemps, quelque-chose qui s'appelle « The transatlantic business dialog ». Ce sont des dialogues entre entrepreneurs, hommes d'affaires américains et européens. Ils ont formé de vingt à vingt et un comités pour les différents secteurs de l'industrie. Ce sont les transnationales qui vont dicter les règles de cette entente. Ils sont à l'oeuvre depuis une bonne dizaine d'années. L'autre chose que ça m'inspire, c'est qu'aujourd'hui, tous les accords de libre-échange comportent une clause qui est extrêmement nuisible. C'est quelque-chose que nous avons combattu à la fin des années 1990, si vous vous souvenez de l'AMI (l'accord multi-latéral sur l'investissement). L'une des principales raisons de notre combat à cette époque, c'était que l'AMI avait une clause qui permettait aux entreprises de porter plainte contre les Etats devant des tribunaux spéciaux. Cette clause visait toute mesure, loi ou ordonnance, qui pouvait entamer leur profit actuel ou futur selon leur définition. Tous les accords de libre-échange comportent cette clause. Il y a maintenant dans différents Etats, des disputes devant des tribunaux où l'entreprise demande jusqu'à deux milliards ou cinq milliards de dollards à des Etats parfois très pauvres. Et on s'expose à cela. Je n'imagine pas un accord de libre-échange européen ou américain qui fasse l'économie de cette clause. Je pense qu'il faudra surveiller ça de très, très près. ARTE Journal : Si cet accord aboutissait, qui serait gagnant, qui serait perdant ? Godelieve Quisthoudt-Rowohl : Les gagnants seront des deux côtés de l'Atlantique, c'est sûr. Je ne vois pas de perdants. Susan George : Qui serait gagnant, ce sont évidemment les grandes entreprises. Beaucoup moins les PME-PMI, qui sont des sous-traitants et qui sont déjà exploités par les très grandes entreprises qui ne les payent pas très régulièrement, qui peuvent comprimer les prix. Les perdants, ce sont les citoyens qui seraient complètement laissés en dehors et ce sont les Etats. Parce que ce genre d'accord enlève à l'Etat sa capacité de gouverner. On parle beaucoup de cette histoire de viande de cheval en ce moment. Imaginez que les Européens ou un Etat européen décide que désormais on va interdire tel ou tel fournisseur américain ou qu'on va interdire tel ou tel procédé. Aussitôt l'entreprise engage un procès parce que ses profits sont entamés. Ça peut être une mesure pour la santé publique, pour protéger les consommateurs, mais vous pouvez être certain qu'il y aura un procès. Non pas devant un tribunal français mais devant un tribunal d'arbitrage. Ce sont des tribunaux spéciaux qui ont des avocats spécialisés, c'est quelque-chose de très cher et puis c'est très souvent biaisé, en faveur des entreprises. Malheureusement, tout ce qui s'est passé jusqu'ici nous donne l'impression que ce sont les entreprises qui seraient les très grands gagnants et je ne vois pas d'autres gagnants dans cette affaire. ARTE Journal : Des deux côtés de l'Atlantique, il y a des secteurs protégés. En Europe, c'est l'agriculture. Certains pays ont interdit des produits OGM, comme le maïs transgénique. Que pourrait-il se produire pour ces secteurs protégés ? Godelieve Quisthoudt-Rowohl : Il ne faut pas voir le maïs transgénique de façon isolée, mais le replacer dans l'ensemble du secteur agricole. D'après les chiffres, l'agriculture est le plus petit secteur, mais c'est aussi le secteur qui pose le plus de problèmes. Il y a quelques années, je crois que c'était sous Clinton, nous étions en négociation avec les Américains à propos du soja transgénique. La commission qui dirigeait les négociations a dit : "Nous pouvons, comme vous le souhaitez, laisser les marchés réguler la situation, à condition que vous précisiez sur l'étiquette qu'il s'agit de soja transgénique. On verra bien si le soja transgénique se vend ou pas en Europe. Aux marchés de réguler les échanges". A l'époque, ça n'a pas marché parce qu'il était impossible de séparer le soja transgénique du soja non-transgénique. Depuis, la technologie a progressé. Je crois qu'il faut ouvrir les marchés, tout en veillant à ce qu'on ne nous impose pas des produits que nous ne voulons pas acheter. Et c'est possible grâce à des labels, un étiquetage raisonnable. On a fait des progrès en la matière. Il y a quelques mois, nous sommes parvenus à un accord sur le "High Quality Beef", un accord commercial qui porte sur plus de 50.000 tonnes de boeuf par an. C'est peu comparé à la consommation globale de l'Union européenne. Mais c'est un signal qui indique que l'Union européenne a, pour la première fois en 15 ans, ouvert ses frontières à l'importation de boeuf américain. Et pas du boeuf aux hormones ! Les Américains se sont engagés, ils ont accepté des contrôles vétérinaires, ou du moins des prélèvements d'échantillon. Et cela est passé par le parlement. J'étais rapporteuse et je sais combien c'est difficile. Susan George : Ca serait immédiatement l'invasion. Vous ne pouvez pas interdire, si c'est décidé une fois et accepté partout, c'est partout ! Vous ne faites pas exception parce que vous ne voulez pas de coton OGM. Aux Etats-Unis maintenant, le maïs OGM représente 80% de la production. C'est la nouvelle offensive tous azimuts des entreprises transnationales quel que soit leur domaine. Et puis pour l'agriculture, vous savez que le prix américain est le prix international, sauf pour l'Europe. Je vous laisse imaginer quel serait cet avenir. Ça serait la ruine de tous, sauf des très grandes fermes, des très grandes exploitations en Europe. ARTE Journal : Si cet accord voyait le jour, est-ce qu'il aurait un impact sur la croissance, sur l'économie mondiale ? Godelieve Quisthoudt-Rowohl : L'enjeu est le suivant : le renforcement de l'espace commercial transatlantique. Le potentiel de développement est limité parce que les deux marchés sont relativement saturés. Evidemment, on assistera à un nouvel essor lorsque toutes les barrières commerciales seront tombées. Mais on restera loin des taux de croissance relevés dans les pays émergents. Reste que les Etats-unis ou l'Amérique du Nord, car il faut intégrer le Canada, sont les pays qui nous sont le plus proches en matière d'Etat de droit, de démocratie. Ma vision, ou mon souhait, c'est que l'Union européenne ou les Etats-Unis soient un jour en mesure de négocier avec la Chine. Cela renforcerait énormément la position occidentale. Susan George : C'est difficile à dire. Mais la question qu'il faut toujours poser quand on utilise le mot croissance, c'est quelle croissance ? Si c'est la croissance d'industries polluantes, d'OGM, de substances chimiques, on préférerait ne pas avoir à les supporter ou à les respirer. Mais ce que je voudrais souligner, c'est qu'il faut examiner les termes de l'accord. Prenez l'exemple de l'accord Europe-Canada, il est extrêmement difficile de connaître le détail de cet accord. Mais ce que l'on sait, c'est que cette clause sur la possibilité des entreprises de porter plainte contre un Etat dont les lois pourraient entamer les profits actuels ou futurs, cette clause est présente. Il faut examiner tout, absolument à la loupe, parce que les dangers vont se cacher dans les clauses de cette nature. Ce que je peux dire, c'est qu'actuellement, ce n'est plus le libre-échange comme on le concevait au XVIIIe siècle. Autrefois, il y avait des règles comme "vous devez employer tant de personnes localement, vous devez avoir un contenu dans votre produit qui est produit à X % chez votre partenaire européen, vous devez suivre les règles de santé publique, de protection, vous êtes assujettis aux mêmes lois que les entreprises sur place". Tout cela est balayé, c'est l'ordre-du-jour des grandes entreprises qui compte maintenant. Nous allons vers un gouvernement qui est de plus en plus influencé notamment par les banques. Nous aurions là aussi dans les services financiers, les règles américaines sur les banques. Ça serait très, très difficile de légiférer sur les services financiers. Car ça ne concenrne pas que les voitures, l'agriculture, c'est aussi le commerce des services et comme le PNB des Etats-Unis et de l'Europe est maintenant très largement axé sur les services, là aussi, je crains le pire. ARTE Journal : Vous pensez qu'un accord de libre échange pourrait renforcer le poids des Etats-Unis et de l'Union européenne dans leurs négociations avec la Chine ou les pays émergents ? Godelieve Quisthoudt-Rowohl : L'union fait la force. Mais nous ne devons pas être trop stricts. Les relations commerciales sont des relations économiques. Et ces relations ont leur propre façon d'appréhender la société, l'Etat de droit. Elles constituent le fondement d'un ordre économique défini. Dès lors que les volumes économiques augmentent entre les Etats-unis et l'Europe, nous pèserons ensemble d'un poids plus important. Ce qui signifie que nous serons mieux placés pour imposer notre mode de fonctionnement. Ce serait un énorme progrès si l'on pouvait intégrer des standards sociaux et environnementaux à nos relations commerciales avec la Chine. Les Etats-unis n'y arrivent pas tout seuls, nous non plus. Et cela profiterait aux travailleurs chinois. Susan George : Vous savez, l'Europe est un marché de 500 millions de personnes. On est un marché très important pour la Chine. Il suffirait d'un peu d'unité en Europe pour obtenir ce qu'il conviendrait d'obtenir. Je ne pense pas qu'on ait besoin des Etats-Unis pour avoir une position de négociation. Nous sommes le premier marché de la Chine. Mais il faudrait un peu d'unité en Europe et avoir une idée précise de ce que ça veut dire de protéger les citoyens, les travailleurs et les consommateurs. " Autres arguments en faveur : " UE-USA: le libre-échange comme plan de relance le "moins coûteux", estime Karel De Gucht Mis en ligne le 02/03/2013 à 18h40 Un accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l'Union européenne constituerait le "moins coûteux" des plans de relance pour juguler la crise et dynamiser l'économie des deux côtés de l'Atlantique, a déclaré samedi Karel De Gucht, le Commissaire européen au Commerce. "C'est le plan de relance le moins coûteux qu'on puisse imaginer", a-t-il déclaré lors d'un discours à l'Université de Harvard, dans le Massachusetts (nord-est), ajoutant qu'un tel accord créerait des "centaines de milliers" d'emplois en Europe. Après le feu vert donné fin février par le président américain Barack Obama, la Commission européenne doit formellement donner son accord pour donner le coup d'envoi des négociations visant à créer une des plus importantes zones de libre-échange dans le monde. "La fonction première d'un accord maintenant serait d'apporter une réponse appropriée à la crise", a-t-il ajouté, dans un discours transmis à la presse. M. De Gucht a toutefois reconnu que les négociations devraient rencontrer de fortes résistances, attendues notamment dans l'agriculture ou les marchés publics. "Les puissants groupes d'intérêts des secteurs protégés essayeront toujours de mettre des bâtons dans les roues. L'ampleur de l'accord réveillera de nombreux sceptiques", a admis le commissaire européen. "Et reconnaissons-le, les mots 'Europe' et 'Amérique' ne sont pas toujours salués par des applaudissements auprès de chacune de nos populations", a-t-il ajouté. Selon le Commissaire européen, l'enjeu de l'accord ne sera pas seulement de supprimer les doits de douane, déjà très faibles, entre les deux blocs mais surtout de libéraliser les échanges de services et de lever les barrières réglementaires. (JUG)" "Un « accord historique » USA/UE ? Certes, ces accords sont moins porteurs que les accords mondiaux, ils peuvent cloisonner le marché mondial, mais ils constituent un progrès. C’est dans cette logique qu’il faut lire le projet de négociation entre l’Europe et les États-Unis. Ils se sont engagés à ouvrir avant l’été des négociations portant sur ce que Le Figaro appelle « un accord historique » : la plus vaste zone de libre-échange de la planète (en attendant l’APEC), soit le tiers des échanges mondiaux et la moitié du PIB mondial. Contrairement à ce qu’on aurait pu craindre, Obama a poussé ce projet, dont il a parlé dans son discours sur l’état de l’Union, souhaitant qu’un « commerce libre et équitable vienne soutenir des millions d’emplois bien payés ». Selon les estimations de Bruxelles, un tel accord boosterait la croissance de 0,5% la première année et de 1% ensuite : une bénédiction face à la croissance zéro actuelle. L’accord ne sera pas aisé à négocier car le plus facile (la baisse des droits de douane) a déjà été fait et on s’attaque au noyau dur, celui des réglementations et normes. Selon le commissaire européen au commerce, le poids de ces réglementations équivaut à 10 ou 20% de droits de douane et freine les échanges. Les choses seront aussi difficiles pour l’agriculture, secteur protectionniste, maintenu à coup de subventions et de règles paralysantes (à propos des OGM par exemple) ou pour la culture. François Hollande n’a pas manqué de rappeler qu’il se faisait le défenseur de « l’identité culturelle » de l’Europe. De même, la France a peur que l’accord permette les échanges d’OGM." ""Un chiffrage de salon" Cependant la Commission européenne semble -au goût de Nicole Bricq - un peu trop pressée de parvenir à un accord présenté comme mutuellement avantageux. Certes, selon une étude indépendante commandée par la Commission européenne et publiée le 12 mars, cet accord pourrait rapporter quelque 119 milliards d'euros par an à l'Union européenne et 95 milliards d'euros aux Etats-Unis. D'après les calculs de l'institut londonien Center for Economic Policy Research, cela se traduirait "en moyenne par un supplément de revenu disponible de 545 euros par an pour une famille de quatre personnes dans l'Union européenne". Cet accord serait même bénéfique pour le reste du monde, reconnaît la ministre. Le PIB mondial augmenterait en effet de 100 milliards d'euros. L'accord semble également alléchant du fait de la croissance américaine estimée à 2% qui pourrait sans doute donner un coup de pouce à celle - atone - de l'Union européenne, concède encore Nicole Bricq. " Autres arguments en défaveur : "Un mauvais accord Le potentiel accord avec les Etats-Unis pose d’innombrables problèmes. Tout d’abord, il est probable qu’il ne prendra pas en compte la question des parités monétaires, alors pourtant que l’euro est au moins trop cher de 15 à 20% par rapport au dollar. Il est parfaitement délirant de négocier sur des tarifs qui sont à 3% en moyenne, sans prendre en compte les parités monétaires. On peut également douter du fait que les Etats-Unis remettront en cause la protection de leurs marchés publics, alors que l’Europe l’a déjà démantelée et que l’Etat français achète des Ford et des Volkswagen. Pire, comme d’habitude, cet accord risque de se faire au détriment des consommateurs. On a vu récemment que l’UE a fini par accepter l’importation de viandes étasuniennes nettoyées à l’acide, dans un nouveau geste qui montre que la mondialisation tend à provoquer une uniformisation vers le bas. On parle également d’une reconnaissance réciproque des médicaments, qui risque de pousser les autorités nationales à favoriser leur champion et non la santé des patients. Moins de contrôle, c’est plus de scandales, comme on l’a vu avec la viande, comme avec les farines animales. Une Europe étasunienne ? Le Général de Gaulle disait qu’il était le seul à vouloir construire une Europe européenne, quand ses opposants de l’époque voulaient en réalité construire une Europe étasunienne. C’était le sens de la mention absolument scandaleuse de l’OTAN dans le TCE puis dans le Traité de Lisbonne, pour qui « leur défense commune est réalisée dans le cadre de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord ». Un tel accord renforcerait encore cette mauvaise logique occidentaliste. Comme le notait Lior Chamla dans un billet du blog la théorie du tout, le parlement eu1ropéen a voté une résolution assez incroyable en 2008 qui dit que « le partenariat transatlantique est une pierre angulaire de la politique extérieure de l’Union européenne, ainsi que de sa politique économique globale ». "Les Etats-Unis et l’Union européenne négocient depuis des années, en toute discrétion, la mise en place d’un marché transatlantique. Prévu pour 2015, ce projet implique : - la mise en place de nouvelles institutions transatlantiques - comme le Conseil Economique Transatlantique - qui agissent de façon non démocratique (pas de débat parlementaire, représentants non élus) pour influencer un nombre croissant de décisions politiques, - l’harmonisation de nombreuses législations européennes et américaines aussi bien sur le plan commercial que sécuritaire, - une diplomatie européenne de plus en plus alignée sur celle des USA, - la mise en place d’une gouvernance mondiale basée sur les normes marchandes. Concrètement, le marché transatlantique s’instaure à travers des dizaines d’accords politiques signés entre les Etats-Unis et l’Union européenne (et, pour certains d’entre eux, les parlements nationaux), lesquels concernent tous les domaines de la vie : travail, santé, alimentation… Ainsi : 1. Le marché transatlantique uniformise tout ce qui est nécessaire à la libre circulation marchande (biens, services, investissements…) d’un côté à l’autre de l’Atlantique, en choisissant de renforcer prioritairement la « libre-concurrence » et la compétitivité. Cela signifie que les marchés financiers et les firmes multinationales peuvent agir de plus en plus librement sur un espace géographique de plus en plus étendu. 2. Par cette extension géographique de la compétition économique, le marché transatlantique favorise les fusions/acquisitions d’entreprises, donnant aux firmes multinationales un contrôle de plus en plus grand de l’économie et de la finance (en 2005, les 500 plus grandes entreprises contrôlaient déjà la moitié du commerce mondial !) au détriment de nombreuses PME et d’indépendants. 3. Le marché transatlantique menace l’autonomie politique des élus locaux. D’une part, il renforce le pouvoir financier des multinationales alors que certaines d’entre elles sont déjà aussi puissantes que des Etats (ainsi, Toyota est plus riche qu’Israël, Walt-Mart plus riche que la Grèce, Exxon plus riche que l’Autriche...). D’autre part, les accords transatlantiques font le choix de ne pas harmoniser les normes sociales, fiscales ou environnementales, instaurant ainsi une concurrence entre systèmes législatifs qui favorise les pratiques de dumping... au détriment des finances publiques, des conditions de travail, des salaires, de la santé et du bien-être général des populations. 4. Renforçant le pouvoir des marchés financiers et des multinationales sur les pouvoirs politiques locaux, le marché transatlantique menace d’intensifier la privatisation des services publics et de la Sécurité sociale. L’accès universel à des services essentiels (enseignement, transports, culture…), le droit à des pensions dignes, des soins de santé accessibles, des allocations de chômage et des aides sociales minimum et inconditionnelles… Toutes ces conquêtes sociales solidaires, pour lesquelles des générations se sont battues, sont mises en péril. Le marché transatlantique appauvrira donc considérablement une large partie de la population, et accentuera d’autant plus la pression à la baisse sur les salaires et les conditions de travail. 5. Le marché transatlantique ne répond pas par hasard aux exigences des firmes multinationales. En effet, les décisions politiques qui président à la création de ce marché sont le fruit direct du lobbying de puissantes firmes privées, qui agissent tantôt de façon officieuse, tantôt à titre d’experts officiels. La soumission d’une partie du monde politique aux intérêts privés est ici en cause (à titre d’exemple, près de 8% des parlementaires européens sont membres d’un lobby défendant les intérêts des multinationales : le Transatlantic Policy Network). 6. Loin d’être un espace de liberté pour tous, le marché transatlantique prévoit d’importantes mesures sécuritaires : pour défendre le droit à la propriété intellectuelle, mais aussi pour surveiller plus étroitement les populations. Au nom de la lutte anti-terroriste, les Etats-Unis et l’Union européenne mettent en place des ententes judiciaires, pénales et policières qui contreviennent gravement aux principes même de la démocratie (droit à la vie privée, procès équitable, séparation des pouvoirs…). En définissant l’acte terroriste comme la volonté de déstabiliser un Etat ou de l’influencer dans ses décisions, les législations sécuritaires transatlantiques peuvent être utilisées à des fins répressives contre les syndicats, ONG et mouvements sociaux. Avec, à la clé, des méthodes d’enquêtes spéciales, un fichage généralisé des populations et une remise en cause de certains droits élémentaires de la défense (comme l’interdiction d’accès à des pièces classées « secret défense »). 7. Enfin, le marché transatlantique a également pour but d’étendre les logiques de marché compétitif à l’ensemble de la planète, accordant ainsi aux firmes multinationales un droit d’exploiter les populations et les ressources naturelles sans limites. Le marché transatlantique contribuera donc à l’aggravation de la pauvreté et des inégalités « Nord/Sud », tout en détériorant de plus en plus gravement les écosystèmes, la biodiversité, le climat. Se faisant, il multipliera les réfugiés climatiques, renchérira le prix des denrées de base et hypothèquera l’avenir et le bien-être des générations futures. 8. La dynamique transatlantique poursuit en l’élargissant le processus européen de marché unique, soutenu par les gouvernements nationaux qui occultent trop souvent leurs responsabilités en se cachant derrière les autorités européennes. Pourtant, les pouvoirs nationaux ne sont pas sans pouvoir, ainsi que le prouve leur veto à la décision de la Commission européenne d’autoriser l’importation en Europe de poulets américains traités à l’aide d’agents chimiques (poulets chlorés). Un projet que les Etats sont parvenus à arrêter, même si le bras de fer se poursuit au sein de l’Organisation Mondiale du Commerce. Plus que jamais, le danger est grand de voir les rapports sociaux soumis à une logique de plus en plus marchande." Pour Jean-Luc Mélenchon , cet accord signerait " l'enterrement définitif du projet d'une Europe sociale et l'alignement de l'Europe sur les valeurs anglo-saxonnes opposées à la solidarité organisée par l'Etat " .
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Mort de Chavez : Caracas accuse «les ennemis» du Venezuela
economic dream a répondu à un sujet dans International
Ah Chavez a du acheter la moitié des électeurs alors ( le taux de participation est passé de 30 à 80 % ). Vraiment, ces critiques du bout de la lorgnette m'exaspèrent . -
Mort de Chavez : Caracas accuse «les ennemis» du Venezuela
economic dream a répondu à un sujet dans International
Et ce sont quels gouvernements qui ont sous-investi dans l'éducation ? Les gouvernements appliquant les recettes du FMI et les dictatures militaires ; ils ont laissé 1.5 million d'analphabètes au pays. Certainement que les Venezueliens ne sont pas assez intelligents pour comprendre les vertus du libéralisme ... Jusqu'ici , ils ont surtout vu que ça voulait dire le partage très inégal des richesses Voilà ce à quoi les programmes d'ajustement structurels ont mené : 50 % de pauvres . -
Pendant que les néo-nazis sont en train de bastonner des vendeurs étrangers et s'attirent ainsi la sympathie des grecs frustrés , les anarchistes grecs s'amusent dans des ateliers citoyens C'est surement ça l'efficacité . Les néo-nazis se servent des anarchistes grecs comme épouvantail pour justifier la nécessité d'un gouvernement autoritaire et l'existence des milices , est-ce que tu comprends ça ? C'est dans l’intérêt des anarchistes grecs de voter Syriza , les néo-nazis au pouvoir mettraient les anarchistes en prison et la troika réprime durement toutes les manifestations . Le pouvoir et la politique, ce sont des choses sérieuses.
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Mort de Chavez : Caracas accuse «les ennemis» du Venezuela
economic dream a répondu à un sujet dans International
Carlos Perez a été élu en 1988 avec un discours anti-FMI et anti-américain ; et quelques mois après il a accepté un programme d'ajustement structurel du FMI. C'était donc un menteur ( un peu comme Hollande avec le Traité budgétaire) sans légitimité populaire puisqu'il a été éu sur base d'un programme complètement différent. En outre, c'était un président particulièrement corrompu ( il a été destitué pour corruption par la Cour Suprême en 1993) et qui a été ordonné de réprimé les manifestations en 1989 , au cours desquelles 3000 personnes ont été tué. Au niveau économique , c'était un désastre également car la pauvreté a augmenté de 25 % suite à ce programme et le chomage a explosé. A partir de ce contexte là , il n'est pas illogique que certains ont voulu agir pour sauver le pays en prenant le pouvoir. C'est un peu comme en Grèce aujourd'hui qui n'est plus une démocratie et qui bascule dans la pauvreté de masse , il est légitime aussi selon moi d'agir , surtout si c'est pour faire une politique sociale ( après faut vraiment espérer qu'Aube Dorée ne soit trop bien implantée dans l'armée :s ) . Chavez a été élu sur base d'un programme social et il l'a appliqué. Le coup d'Etat contre lui était plus idéologique que celui de Chavez qui d'ailleurs a moins puni les meneurs du coup que le gouvernement de Perez. 80 % des Vénézueliens approuvaient l'action de Chavez , je pense qu'il a fait beaucoup plus que "quelques bonnes actions " . -
Mort de Chavez : Caracas accuse «les ennemis» du Venezuela
economic dream a répondu à un sujet dans International
Tous les hypocrites critiquant Chavez se gardent bien de critiquer l'Arabie Saoudite hein, ça les médias n'en parlent pas :s Le Venezuela est plus démocratique maintenant que sous les gouvernements précédents , le pouvoir a été décentralisé et des comités de quartiers ont été crée, l'armée est moins puissante, bref je ne vais pas me répéter mais dire que Chavez = Kim Yong Il , c'est du pur mensonge crasseux. Par contre, tu n'as aucun problème avec le fait que l'opposition ait fait un coup d'Etat en 2002 à l'encontre d'un président démocratiquement élu et que les médias ont soutenu ce coup d'Etat. Suite à ça, la licence d'une seule chaîne qui appelait à tuer Chavez lors du coup , n'a pas été prolongée, c'est ça la dictature ? Qu'est-ce qui est le plus anti-démocratique ? Soutenir un coup d'Etat de l'armée ou supprimer la licence d'une chaîne en appelant au meurtre et au clivage social ? Est-ce que les médias étrangers ouvertement anti-Chavez sont interdits de diffusion au Venezuela ? Est-ce que les candidats de l'opposition peuvent s'exprimer et avoir l'appui de la presse ? Le Venezuela a toujours été très dépendant du pétrole , mais il y a depuis 1999 un certain progrès pour diversifier l'économie. Qu'est ce que vous attendez d'un gouvernement ? De transformer complètement l'économie en 15 ans alors que le cours du pétrole augmente fortement ? Je ne comprends pas votre fixation anti-Chavez, est-ce si difficile d'admettre qu'il a 10 fois mieux géré le pays que les gouvernements appliquant les recettes du FMI ? Et quelques atteintes à la liberté de presse ne font pas de Chavez un monstre dilapideur gérant mal son pays -
Mort de Chavez : Caracas accuse «les ennemis» du Venezuela
economic dream a répondu à un sujet dans International
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Et pendant que vous ne votez pas, de plus en plus de personnes votent pour le FN. Alors c'est bien beau de se dire " anti-politique " , si c'est pour se retrouver avec les pantins du PS, de l'UMP et le FN. ; je m'en passerais bien. Regarde en Grèce, là où les sympathisants anarchistes sont nombreux , s'ils avaient voté en masse pour Syriza en juin 2012 , ce parti aurait été la plus grande force politique et pu tourner le dos et à la politique d'austérité qui appauvrit massivement les Grecs. Mais ils se sont contentés de se battre avec les flics et à critiquer les politiciens en bloc ( et nourrissant par là le discours anti-parlementariste d'Aube Dorée) . Résultat : le pays est toujours gouverné par la troika et les néo-nazis feraient aujourd'hui 25 % des voix . Ne viens pas me dire que les anars ont été efficaces dans ce cas là ...
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Mort de Chavez : Caracas accuse «les ennemis» du Venezuela
economic dream a répondu à un sujet dans International
Et oui, le Venezuela accueille de plus en plus d'immigrants portugais et espagnols, qui fuient l'austérité appauvrissante dans leurs pays Population active par secteur : (estimation 1997) Services : 64 % Industrie : 23 % Agriculture : 13 % Ça veut tout dire....Ils ont la meme repartition que des pays riches, alors qu'ils commence a peine a se développer... Ils ont un peu de mal avec les priorités.... Tu utilises des chiffres d'avant l'arrivée au pouvoir de Chavez pour le critiquer ? Au Venezuela, seulement 7 % de la population ne vit pas en zone urbaine, pas étonnant donc que l'agriculture n'est pas florissante. Et pourtant, grâce aux investissements de Chavez , la production a augmenté de 44 % depuis 1999 , le pays produit 71 % de la nourriture qu'il consomme en 2012 contre 50 % en 1999. Le nombre d'étudiants universitaires est passé de 900 000 en 1999 à 2.5 millions en 2012, ce sera là un formidable vecteur de croissance pour les décennies à venir. Bref, un pansement sur une jambe de bois... En plus, il a complétement flingué la démocratie au Venezuela, et c'est pas les quelques referendums qu'il a organiser( facile a gagner quand ont a le peuple dans sa poche après leurs avoir filé du pognon...) qui vont arranger les coups portés a la séparation des pouvoirs et au pluralisme... Le Venezuela est un pays démocratique, les élections sont parmi les plus correctes au monde, la Constitution instaure la révocabilité des mandats, l'armée n'est plus un danger pour la démocratie, moins de 5 % des médias appartiennent à l'Etat, ... Le taux de participation aux élections est passé de 30 % en 1998 à 80 % en 2012, ce qui montre bien que la démocratie est devenue beaucoup plus forte. Aujourd'hui, ça fait exactement 24 ans que le gouvernement vénézuelien ( qui mettait en place un programme d'ajustement structurel du FMI) a tué 3000 manifestants, elle est belle la "démocratie " d'avant Chavez. -
Au Singapour, un des pays les plus "libres " du monde selon les thinks-thanks libéraux, le droit de grève n'existe pas : " Première grève en 30 ans à Singapour Par Rédaction The Associated Press SINGAPOUR – Deux Chinois affirment avoir été maltraités par la police, après avoir été arrêtés en marge de leur participation à la première grève à toucher Singapour en près de 30 ans. Les deux hommes ont raconté à un documentariste, en janvier, qu’ils ont été menacés et battus par la police pendant leur détention. Au total, cinq chauffeurs d’autobus ont été accusés pour leur participation au débrayage des 26 et 27 novembre qui a vu 171 chauffeurs chinois quitter le travail pour dénoncer des salaires 25 pour cent inférieurs à ceux de leurs confrères malaisiens. Un des cinq chauffeurs a été déporté après avoir été incarcéré pendant six semaines. Les quatre autres, dont les deux victimes présumées, sont passibles d’un an de prison et d’une amende de 2500 $ US. Vingt-neuf des chauffeurs grévistes ont aussi été déportés après avoir perdu leur permis de travail. Le débrayage avait interféré avec environ 5 pour cent du service de bus de la cité-état, où de telles contestations sont excessivement rares. Le ministère des Affaires domestiques a publié un communiqué, mardi soir, dans lequel il indique prendre les allégations des hommes très au sérieux. Une enquête indépendante a été ouverte."
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Non c'est imposer aux propriétaires privés de donner une partie de leur richesse à la société. Vouloir redistribuer la richesse et supprimer la propriété privée sont 2 choses très différentes qui n'ont rien à voir l'une avec l'autre. C'est comme si je disais qu'être pour Keynes, c'est se rapprocher de Rothbard , alors que ces 2 économistes libéraux sont très différents. Justement les Chinois sont malins de faire du protectionnisme : ils obligent indirectement les entreprises étrangères à s'installer en Chine si celles-ci veulent avoir un accès optimal au milliard de consommateurs chinois . La Chine est aussi protectionniste dans le but de développer la consommation intérieure appelée à devenir le nouveau moteur de la croissa nce chinoise. Ils sont comme déjà dit précédemment malins : d'abord ils attirent les entreprises étrangères avec la promesse de garder un climat social très calme, et ensuite ces dernières ne peuvent pas délocaliser facilement ailleurs . Bref, la Chine c'est , de nombreux économistes le confirment, un savant alliage entre un certain libéralisme mais aussi un contrôle très fort de l'économie. Il n'est pas certain du tout que la Chine irait si bien aujourd'hui si ils avaient complètement supprimé l'intervention de l'Etat dans l'économie. Vous n'en n'êtes pas à une contradiction près : d'abord qualifier Sarkozy de "socialiste " et ensuite dire qu'il a quand même fait un peu de libéralisme Il faudrait arrêter le délire là : Hollande est bel et bien un social-libéral qui a promis de faire diminuer la dépense publique de 5 points du PÏB d'ici 2017 , il a signé des traités budgétaires imposant la règle d'or à moyen-terme, il veut flexibiliser le marché du travail, l'ISF est à un niveau plus faible que sous Chirac, faire une nouvelle RGSP ,... Par contre, augmenter les impôts des multinationales était juste mais il ne va pas assez loin dans la lutte contre la fraude fiscale. Ah mais c'est vrai que la législation sociale vers la moitié du XIXème siècle a complètement détruit la croissance en Europe et appauvri les plus pauvres. Vous avez raison : ces pays sont en phase d'industrialisation comme la France auparavant. Maintenant il est temps de faire des réformes sociales , comme en France auparavant , ces réformes n'ont pas d'impact négatif sur la croissance. C'est plutôt l'inverse qui est vrai : les salaires réels vont augmenter, les conditions de travail seront améliorées et la consommation augmentera ( ce qui est nécessaire pour résorber la surproduction d'ailleurs). Je veux que ceux qui travaillent si durement touchent réellement une partie de la richesse qu'ils produisent et non pas les miettes que veulent bien leur laisser les multinationales. Etes-vous partisan de l'Etat minimal bourgeois pour les pays du Sud aujourd'hui ? C'est l'Etat social qui va investir dans l'éducation et les soins de santé , pas un Etat minimal . Aujourd'hui, c'est plutôt l'inverse qui est vrai dans certains pays : les Etats africains créent des zones franches et réduisent les impôts pour les entreprises étrangères d'un coté, mais réduisent les dépenses sociales et les budgets des écoles . Edit : regardez comme les 100 millions d'Indiens qui ont fait grève aujourd'hui sont heureux; ils font surement ça pour le plaisir.
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Goodyear : le PDG de Titan s'en prend violemment au système de production français
economic dream a répondu à un(e) sujet de williama dans France
Tiens ça m'a fait penser à ça : http://youtu.be/4-wj87Xbmzw -
Je ne supporte pas la malhonnêté intellectuelle , redistribuer la richesse ne veut pas dire supprimer la propriété privée comme en Corée du Nord Je vais le dire autrement : toute la création de richesse repose sur l'Etat en quelque sorte. L'Etat chinois est justement un Etat très fort , où l'Etat intervient fortement dans l'économie et ils ont été assez intelligent de contrôler les flux de capitaux ( par exemple en exigeant une part dans les profits) . Ils ont libéralisé partiellement, mais c'est toujours une économie planifiée. Ensuite, ce n'est pas étonnant que la productivité augmente lorsque les investissements étrangers sont multipliés par 1000. Toujours est il que ce sont tout saufs des champions du libéralisme puisque même la France est plus libérale. D'ailleurs, j'ai une nouvelle réjouissante pour vous : en 2012, avec le tellement "socialiste" Monsieur Hollande, la France est devenue plus libérale qu'en 2011 selon ce même rapport. Le libéralisme pur et dur n'est pas applicable partout, surtout pas dans les pays en voie d'industrialisation. Ces pays vivent la même chose que l'Europe auparavant et les ouvriers les plus pauvres exigent chaque jour plus de protection sociale et des paies plus élevées, exactement comme ce fut le cas en Europe avec les revendications sociales des syndicats, l'interdiction du travail des enfants, l'instauration d'un salaire minimum, etc. Une jeune femme de 18 ans qui travaille dans l'industrie du textile au Bangladesh a besoin de règles sociales qui la protègent, elle est en situation de faiblesse en cas de négociations avec son entreprise et l'Etat social est là pour garantir l'égalité des forces pour négocier. Ces règles sociales, auxquelles les libéraux du XIXème siècle comme Ricardo s'opposaient d'ailleurs parce que ça allait déranger le "marché " , vont à l'encontre du libéralisme mais sont nécessaires pour que chacun puisse vivre dignement de son travail et que les salariés ne soient pas des esclaves modernes. Au XIXème siècle, l'Europe était libérale oui et l'Etat n'intervenait pas dans l'économie. Mais 1/3 des ouvriers vivaient dans la pauvreté, les enfants travaillaient, il n'y avait pas de protection sociale ,... Est-ce cela que vous voulez pour les pays du Sud aujourd'hui ? Le manque de règles sociales et surtout de protection contre les Etats appliquant le dumping social entraîne le nivellement vers le bas des conditions de travail et de la protection sociale dans les pays déjà industrialisés , voulez-vous la concurrence pure et parfaite avec des pays où les ouvriers dorment à coté de leur machine ? Penser qu'un mineur sud-africain aurait besoin d'aussi peu de régulation du marché du travail qu'un trader singapourien, c'est d'une stupidité sans nom.
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Un PIB/hab élevé n'est pas un critère suffisant de prospérité mais c'est un critère nécessaire. On n'a encore jamais vu un pays prospère sans PIB/hab élevé. Et comme je m'attendais à ce genre de critique, je vous ai fourni des indicateurs supplémentaires : liberté économique comparé à la santé, à l'éducation, à l'environnement, à la croissance économique et au niveau de pauvreté. Sans intervention publique, cette richesse ne profiterait pas à tout le monde. Ne venez pas me dire que le marché redistribue parfaitement la richesse ? Si l'éducation, le système de santé , l'environnement sont de bonne qualité, c'est très majoritairement grâce à une certaine intervention publique, intervention qui est d'ailleurs bénéfique pour l'économie. L'Etat de droit est un critère de liberté. Ça n'est pas contradictoire avec le libéralisme. Mais c'est contradictoire avec l'anti-étatisme. Bien sûr ... la Chine a diminué sa pauvreté depuis les années 80 grâce à ses politiques de redistribution de la richesse, c'est bien connu. La Chine fait depuis 10 ans des efforts pour améliorer la condition des salariés , avec notamment de fortes hausses des salaires minimums. Depuis 2011, une loi promouvant la sécurité sociale oblige ceux qui travaillent en Chine à cotiser pour le régime de sécurité sociale. D'ailleurs les cotisations patronales sont de l'ordre de +- 30 % du salaire , certains hurleraient déjà à la surtaxation. Je viens d'examiner le rapport du Fraser Institute sur la liberté économique dans le monde en 2012. Et devinez quoi ? Les BRICS qui pourtant ont une très forte croissance économique ne sont pas parmi les pays les plus libéraux Le Brésil se classe à la 105 ème place sur 144 , l'Inde à la 111ème place , la Russie est 95 ème , la Chine est 107 ème et l'Afrique du Sud est 85ème . Bref des pays qui font partie de la moitié la moins libre économiquement , et pourtant ils ont une très forte croissance ! Pour info, la France est 47 ème dans ce classement.
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1)Un PIB/ habitant élevé ne veut pas nécessairement dire que tout le monde vit mieux , c'est une moyenne qui ne veut pas dire grand chose. Un paradis fiscal avec 1000 habitants accueillant une filiale d'une banque privée où sont stockés quelques dizaines de millions ; sera un pays avec un PIB/habitant très élevé. Trouver 5 paradis fiscaux par continent dont le PIB est artificiellement gonflé par les dépôts de banques étrangères n'est pas une tache ardue. D'autre part, selon cette mesure , les Emirats Arabes Unis par exemple sont un paradis sur terre. La réalité est différente : une majorité de salariés immigrés très pauvres fortement exploités tandis qu'une minorité d'Emiratis vivent dans l'opulence. 2) Le niveau de vie de la majorité des habitants peut très bien être supérieur dans un pays au PIB/habitant inférieur par rapport à un pays avec un PIB/habitant supérieur Par exemple, le niveau de vie en Equateur est supérieur à celui du Mexique, car le gouvernement a mis en place des politiques publiques garantissant des soins de santé gratuits ainsi qu'une éducation accessible à tous. Il ne faut pas omettre la notion de redistribution de la richesse 3) Il n'y aurait aucun développement économique sans un minimum d'Etat ( de droit) . La Somalie par exemple aurait pu être considérée comme un territoire anarcho-capitaliste lors de la dernière décennie , et est 'un des pays les plus pauvres au monde. 4) Dans quels pays est-ce que la pauvreté a le plus diminué ces dernières années ? Le Brésil, l'Equateur, certaines régions en Chine, l'Argentine, ... Des pays où ont été mis en place des politiques de redistribution de la richesse et de protection sociale accrue.
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Celui qui défend notre modèle social, devrait défendre le protectionnisme
economic dream a commenté un(e) billet du blog de economic dream dans ramassis d'idées et d'opinions
Effectivement , et je pense que c'est un sujet central en économie. Votre blog est très intéressant , ça fait du bien de voir un blog économique sur le forum . -
Le débat sur le mariage homosexuel a soi-disant selon les médias "passionné" les Français pendant plusieurs semaines et il était presque impossible d'y échapper. Contrairement au Président de l'Assemblée Nationale qui se félicitait de " la bonne image de la démocratie " et de la "qualité du débat public en France" suite aux débats parlementaires, j'estime que cette affaire montre d'abord et avant tout l'impuissance des parlementaires et le fait que pour être médiatisé , il vaut mieux faire le clown à l'Assemblée sur un sujet de société plutôt que de faire de beaux discours sur l'Europe , la nécessité de mettre les banquiers au pas, etc. Non, ce débat n'a pas montré la grandeur de la démocratie en France. Il a plutôt mis en exergue que le gouvernement et les députés n'ont plus le pouvoir dans notre pays, qu'ils peuvent discuter des affaires privées concernant une minorité ( et que ce débat remplit d'ailleurs très bien le vide politique à l'Assemblée) mais que les grandes questions engendrant l'avenir de notre pays ( budget de l'Etat, la monnaie, ...) sont réglées au sein des instances européennes , càd que l'Assemblée n'a plus de réel pouvoir. L'Assemblée déciderait qu'il faut faire moins d'austérité ? Pas possible, le traité budgétaire l'interdit et le budget est contrôlé par des technocrates. L'Assemblée s'opposerait à un traité de libre-échange avec les Etats-Unis ? Pas possible, ce traité est négocié par la Commission et la France devrait de facto l'accepter. L'Assemblée voudrait que la BCE prête directement aux Etats et que la BCE soit moins orthodoxe ? Pas possible, ces mêmes parlementaires ont signé des traités déléguant la gestion de la monnaie à une Banque Centrale indépendante . Bref sur les questions essentielles, l'Assemblée et le gouvernement n'ont presque rien à dire, tout est déjà décidé en haut. Tout ce débat est une vaste mascarade qui est très utile pour cacher les vrais problèmes ( 1500 chômeurs en plus chaque jour, la criminalité qui augmente très fortement, le taux de suicide qui a augmenté de 30 % en 2 mois, les banques françaises qui tomberaient au moindre contre-coup , l'euro qui est trop fort pour l'industrie française, le réchauffement climatique , les Etats-Unis qui voguent vers une prochaine crise financière ...) . Le pays est en train d'entamer un lent déclin et de suivre le chemin de la Grèce, la pauvreté est réellement en train d'exploser ; et les députés avec les médias se permettent de discutailler pendant des semaines autour d'un sujet de société .. Moi j'appelle ça de la décadence de la République et du pouvoir politique. Ont-ils conscience qu'ils n'ont pas réellement de pouvoir ? On peut comprendre que tous ces sujets ne soient guère reluisants, mais ils sont infiniment plus importants que le mariage homosexuel , qui est une question que l'on ferait mieux de régler par référendum d'ailleurs.
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Bon j'ai copié/collé ce que j'avais mis sur un autre sujet : Je prône une sortie de l'euro si on n'arrive pas à se mettre d'accord autour de quelques points au sein de l'Europe : - refus de rembourser une partie de la dette publique afin de redescendre à un niveau viable pour de ne pas asphyxier l'économie - fin de l'indépendance de la BCE et possibilité pour les Etats d'emprunter à taux nul - des règles sociales communes - plans d'investissement dans les économies ravagées ( Grèce, Italie, Portugal, ..) dans des secteurs d'avenir ( éoliennes, ...) et mise en place d'un mécanisme temporaire de solidarité entre Etats. - puis au sein de l'UE entière , une politique protectionniste intelligente afin de protéger l'industrie Mais si, ce qui est extrêmement plausible , on n'y arrive pas vu les énormes écarts d’intérêts entre les Etats , je pense qu'effectivement il est mieux de sortir de la zone euro..En effet il faut bien se rendre compte quels sont les faits qu'impose actuellement l'appartenance de la France à la zone euro : - une Banque Centrale indépendante qui suit une politique monétariste ( ce qui de facto fait augmenter le chômage) - une extrême liberté de circulation des capitaux , ce qui met en concurrence directe les salariés grecs gagnant 600 euros par mois et les smicards français Oui on peut changer ça en théorie , négocier avec les partenaires européens ; mais dans les faits je n'y croit pas. Même le remplacement de Merkel par un social-démocrate n'y changerait rien.