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Decathlon, Shein, Kiabi : les invendus servent à encaisser des millions d’euros d’argent public

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Doïna

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Doïna Membre+ 19 231 messages
Maitre des forums‚
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Bonjour,

Chaque seconde, près de 100 pièces neuves sont injectées sur le marché français. Une hausse de 30 % en seulement quatre ans. « On a créé un système malade où il est normal de produire en trop, dénonce Emmanuelle Ledoux, directrice générale de l’Institut national de l’économie circulaire. Il faut que tout soit disponible tout le temps, jouer sur la nouveauté, réduire les coûts avec des économies d’échelle... Le résultat, ce sont des niveaux élevés de surproduction. » Des vêtements qui ne servent à rien, donc, et qui alourdissent le bilan écologique désastreux de l’industrie de la mode, responsable de 8 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.

Pour limiter l’impact des textiles invendus, la loi antigaspillage interdit leur destruction depuis 2022. Les entreprises présentes sur le marché français sont désormais obligées de les recycler, de les vendre à des déstockeurs ou de les donner à des associations en échange d’une réduction fiscale équivalant à 60 % de la valeur des vêtements. Un effet d’aubaine méconnu mais largement exploité par des poids lourds du secteur comme Shein, Decathlon et Kiabi.

 Les géants de la fast-fashion ont reçu plusieurs millions d’euros de réductions d’impôt pour leurs surplus donnés à des associations. 

Mais en bout de chaîne, ce sont les associations qui trinquent : ensevelies sous les vêtements, elles doivent aussi, de plus en plus, les détruire par leurs propres moyens, voire... aux frais du contribuable.

Depuis quelques années, les habits Shein produits pour rien ont trouvé de nouveaux débouchés, bien plus rentables : les brokers en invendus. Ces jeunes pousses françaises mettent en relation les grandes marques de vêtements avec les associations spécialisées dans le don.

Un de ces brokers, la start-up Dealinka, a par exemple proposé 21 m3 de marchandises de Shein, en échange d’un reçu fiscal à retourner au client donateur. La cargaison étant estimée à 53 167 euros, le « client donateur » — la marque chinoise ou l’un de ses importateurs — peut ici espérer déduire 31 900 euros de ses impôts.

La défiscalisation est d’autant plus intéressante financièrement que, dans le cadre du don, ce sont les entreprises elles-mêmes qui déterminent la valeur de leurs produits.

Decathlon, propriété de la richissime famille Mulliez, a bénéficié de 709 000 euros d’avoirs fiscaux, en 2024, pour 1,18 million d’euros de produits invendus donnés via Comerso.  Une ristourne fiscale qui a presque triplé entre 2021 et 2024.

Plutôt que d’interroger son modèle de production, qui alimente l’exploitation humaine au Bangladesh et en Chine, mais aussi la déforestation au Brésil, Decathlon fait du don un mantra.

Un autre broker, la start-up lilloise Done, prélève une commission de 12 % sur la valeur des stocks récupérés. Soit 12 000 euros pour 100 000 euros de vêtements offerts à des associations, les 48 000 euros restants revenant aux enseignes sous forme de réduction fiscale.

Et à ce jeu-là, une autre enseigne de la famille Mulliez a redoublé d’ingéniosité : Kiabi.

En France, le champion français du prêt-à-porter ouvre 1 magasin tous les 10 jours. Et plus de 800 000 vêtements Kiabi sont mis en vente chaque jour. La marque a généré au moins 5,6 millions d’invendus en 2023. Un volume qui a quasi doublé en deux ans. S’ils étaient tous mis en rayon ensemble, ces vêtements occuperaient environ 100 magasins de l’enseigne.

Kiabi a trouvé une combine pour écouler ses surplus, tout en profitant de la générosité de l’État : les Petits Magasins. Avec ce concept, la marque déstocke ses invendus auprès de boutiques solidaires qui vendent uniquement ses produits, sans passer par des intermédiaires. Avec ces Petits Magasins forment des salariés en insertion, ce qui coche toutes les cases du cercle vertueux. À un gros détail près : ils sont chapeautés par la société Kivi, une joint-venture entre Bunsha, la holding des magasins Kiabi, et le groupe d’insertion Vitamine T, qui compte le DRH de Kiabi à son conseil d’administration. Ce qui fait qu'au bout du compte, Kiabi donne à Kiabi, avec à la clé des rescrits fiscaux derrière les dons.

Malgré un chiffre d’affaires record de 2,3 milliards d’euros en 2024, dont 45 millions d’euros reversés en dividendes à la famille Mulliez, Kiabi profite d’autres largesses publiques pour rentabiliser sa surproduction. À Reims (Marne), son tout nouveau Petit Magasin est implanté dans des locaux subventionnés par un bailleur social. À Hem (Nord), c’est la mairie qui a prêté un local rénové à ses frais. La communauté d’agglomération de Lens-Liévin (Pas-de-Calais) a quant à elle attribué, début mars, une subvention de 3 000 euros au Petit Magasin de Kiabi.

Article entier :

https://reporterre.net/Decathlon-Shein-Kiabi-les-invendus-servent-a-encaisser-des-millions-d-euros-d-argent-public

 

 

Bercy ne veut pas en entendre parler, il préfère taper sur les plus précaires, les chômeurs, les retraités, etc..

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Membre, 106ans Posté(e)
LAKLAS Membre 14 798 messages
Maitre des forums‚ 106ans‚
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Il y a 3 heures, Doïna a dit :

Bonjour,

Chaque seconde, près de 100 pièces neuves sont injectées sur le marché français. Une hausse de 30 % en seulement quatre ans. « On a créé un système malade où il est normal de produire en trop, dénonce Emmanuelle Ledoux, directrice générale de l’Institut national de l’économie circulaire. Il faut que tout soit disponible tout le temps, jouer sur la nouveauté, réduire les coûts avec des économies d’échelle... Le résultat, ce sont des niveaux élevés de surproduction. » Des vêtements qui ne servent à rien, donc, et qui alourdissent le bilan écologique désastreux de l’industrie de la mode, responsable de 8 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.

Pour limiter l’impact des textiles invendus, la loi antigaspillage interdit leur destruction depuis 2022. Les entreprises présentes sur le marché français sont désormais obligées de les recycler, de les vendre à des déstockeurs ou de les donner à des associations en échange d’une réduction fiscale équivalant à 60 % de la valeur des vêtements. Un effet d’aubaine méconnu mais largement exploité par des poids lourds du secteur comme Shein, Decathlon et Kiabi.

 Les géants de la fast-fashion ont reçu plusieurs millions d’euros de réductions d’impôt pour leurs surplus donnés à des associations. 

Mais en bout de chaîne, ce sont les associations qui trinquent : ensevelies sous les vêtements, elles doivent aussi, de plus en plus, les détruire par leurs propres moyens, voire... aux frais du contribuable.

Depuis quelques années, les habits Shein produits pour rien ont trouvé de nouveaux débouchés, bien plus rentables : les brokers en invendus. Ces jeunes pousses françaises mettent en relation les grandes marques de vêtements avec les associations spécialisées dans le don.

Un de ces brokers, la start-up Dealinka, a par exemple proposé 21 m3 de marchandises de Shein, en échange d’un reçu fiscal à retourner au client donateur. La cargaison étant estimée à 53 167 euros, le « client donateur » — la marque chinoise ou l’un de ses importateurs — peut ici espérer déduire 31 900 euros de ses impôts.

La défiscalisation est d’autant plus intéressante financièrement que, dans le cadre du don, ce sont les entreprises elles-mêmes qui déterminent la valeur de leurs produits.

Decathlon, propriété de la richissime famille Mulliez, a bénéficié de 709 000 euros d’avoirs fiscaux, en 2024, pour 1,18 million d’euros de produits invendus donnés via Comerso.  Une ristourne fiscale qui a presque triplé entre 2021 et 2024.

Plutôt que d’interroger son modèle de production, qui alimente l’exploitation humaine au Bangladesh et en Chine, mais aussi la déforestation au Brésil, Decathlon fait du don un mantra.

Un autre broker, la start-up lilloise Done, prélève une commission de 12 % sur la valeur des stocks récupérés. Soit 12 000 euros pour 100 000 euros de vêtements offerts à des associations, les 48 000 euros restants revenant aux enseignes sous forme de réduction fiscale.

Et à ce jeu-là, une autre enseigne de la famille Mulliez a redoublé d’ingéniosité : Kiabi.

En France, le champion français du prêt-à-porter ouvre 1 magasin tous les 10 jours. Et plus de 800 000 vêtements Kiabi sont mis en vente chaque jour. La marque a généré au moins 5,6 millions d’invendus en 2023. Un volume qui a quasi doublé en deux ans. S’ils étaient tous mis en rayon ensemble, ces vêtements occuperaient environ 100 magasins de l’enseigne.

Kiabi a trouvé une combine pour écouler ses surplus, tout en profitant de la générosité de l’État : les Petits Magasins. Avec ce concept, la marque déstocke ses invendus auprès de boutiques solidaires qui vendent uniquement ses produits, sans passer par des intermédiaires. Avec ces Petits Magasins forment des salariés en insertion, ce qui coche toutes les cases du cercle vertueux. À un gros détail près : ils sont chapeautés par la société Kivi, une joint-venture entre Bunsha, la holding des magasins Kiabi, et le groupe d’insertion Vitamine T, qui compte le DRH de Kiabi à son conseil d’administration. Ce qui fait qu'au bout du compte, Kiabi donne à Kiabi, avec à la clé des rescrits fiscaux derrière les dons.

Malgré un chiffre d’affaires record de 2,3 milliards d’euros en 2024, dont 45 millions d’euros reversés en dividendes à la famille Mulliez, Kiabi profite d’autres largesses publiques pour rentabiliser sa surproduction. À Reims (Marne), son tout nouveau Petit Magasin est implanté dans des locaux subventionnés par un bailleur social. À Hem (Nord), c’est la mairie qui a prêté un local rénové à ses frais. La communauté d’agglomération de Lens-Liévin (Pas-de-Calais) a quant à elle attribué, début mars, une subvention de 3 000 euros au Petit Magasin de Kiabi.

Article entier :

https://reporterre.net/Decathlon-Shein-Kiabi-les-invendus-servent-a-encaisser-des-millions-d-euros-d-argent-public

 

 

Bercy ne veut pas en entendre parler, il préfère taper sur les plus précaires, les chômeurs, les retraités, etc..

A mon avis ça doit être la même chose avec les voitures électriques. Vu le peu d'engouement des Français pour ce type de véhicules, il y a fort à parier que les parkings de stockages de chaque constructeur doivent être remplis de véhicules en attente qui ne servent à rien et ne rapportent rien !!

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Membre, 44ans Posté(e)
Herver Membre 1 092 messages
Mentor‚ 44ans‚
Posté(e)
Il y a 4 heures, Doïna a dit :

Bonjour,

Chaque seconde, près de 100 pièces neuves sont injectées sur le marché français. Une hausse de 30 % en seulement quatre ans. « On a créé un système malade où il est normal de produire en trop, dénonce Emmanuelle Ledoux, directrice générale de l’Institut national de l’économie circulaire. Il faut que tout soit disponible tout le temps, jouer sur la nouveauté, réduire les coûts avec des économies d’échelle... Le résultat, ce sont des niveaux élevés de surproduction. » Des vêtements qui ne servent à rien, donc, et qui alourdissent le bilan écologique désastreux de l’industrie de la mode, responsable de 8 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.

Pour limiter l’impact des textiles invendus, la loi antigaspillage interdit leur destruction depuis 2022. Les entreprises présentes sur le marché français sont désormais obligées de les recycler, de les vendre à des déstockeurs ou de les donner à des associations en échange d’une réduction fiscale équivalant à 60 % de la valeur des vêtements. Un effet d’aubaine méconnu mais largement exploité par des poids lourds du secteur comme Shein, Decathlon et Kiabi.

 Les géants de la fast-fashion ont reçu plusieurs millions d’euros de réductions d’impôt pour leurs surplus donnés à des associations. 

Mais en bout de chaîne, ce sont les associations qui trinquent : ensevelies sous les vêtements, elles doivent aussi, de plus en plus, les détruire par leurs propres moyens, voire... aux frais du contribuable.

Depuis quelques années, les habits Shein produits pour rien ont trouvé de nouveaux débouchés, bien plus rentables : les brokers en invendus. Ces jeunes pousses françaises mettent en relation les grandes marques de vêtements avec les associations spécialisées dans le don.

Un de ces brokers, la start-up Dealinka, a par exemple proposé 21 m3 de marchandises de Shein, en échange d’un reçu fiscal à retourner au client donateur. La cargaison étant estimée à 53 167 euros, le « client donateur » — la marque chinoise ou l’un de ses importateurs — peut ici espérer déduire 31 900 euros de ses impôts.

La défiscalisation est d’autant plus intéressante financièrement que, dans le cadre du don, ce sont les entreprises elles-mêmes qui déterminent la valeur de leurs produits.

Decathlon, propriété de la richissime famille Mulliez, a bénéficié de 709 000 euros d’avoirs fiscaux, en 2024, pour 1,18 million d’euros de produits invendus donnés via Comerso.  Une ristourne fiscale qui a presque triplé entre 2021 et 2024.

Plutôt que d’interroger son modèle de production, qui alimente l’exploitation humaine au Bangladesh et en Chine, mais aussi la déforestation au Brésil, Decathlon fait du don un mantra.

Un autre broker, la start-up lilloise Done, prélève une commission de 12 % sur la valeur des stocks récupérés. Soit 12 000 euros pour 100 000 euros de vêtements offerts à des associations, les 48 000 euros restants revenant aux enseignes sous forme de réduction fiscale.

Et à ce jeu-là, une autre enseigne de la famille Mulliez a redoublé d’ingéniosité : Kiabi.

En France, le champion français du prêt-à-porter ouvre 1 magasin tous les 10 jours. Et plus de 800 000 vêtements Kiabi sont mis en vente chaque jour. La marque a généré au moins 5,6 millions d’invendus en 2023. Un volume qui a quasi doublé en deux ans. S’ils étaient tous mis en rayon ensemble, ces vêtements occuperaient environ 100 magasins de l’enseigne.

Kiabi a trouvé une combine pour écouler ses surplus, tout en profitant de la générosité de l’État : les Petits Magasins. Avec ce concept, la marque déstocke ses invendus auprès de boutiques solidaires qui vendent uniquement ses produits, sans passer par des intermédiaires. Avec ces Petits Magasins forment des salariés en insertion, ce qui coche toutes les cases du cercle vertueux. À un gros détail près : ils sont chapeautés par la société Kivi, une joint-venture entre Bunsha, la holding des magasins Kiabi, et le groupe d’insertion Vitamine T, qui compte le DRH de Kiabi à son conseil d’administration. Ce qui fait qu'au bout du compte, Kiabi donne à Kiabi, avec à la clé des rescrits fiscaux derrière les dons.

Malgré un chiffre d’affaires record de 2,3 milliards d’euros en 2024, dont 45 millions d’euros reversés en dividendes à la famille Mulliez, Kiabi profite d’autres largesses publiques pour rentabiliser sa surproduction. À Reims (Marne), son tout nouveau Petit Magasin est implanté dans des locaux subventionnés par un bailleur social. À Hem (Nord), c’est la mairie qui a prêté un local rénové à ses frais. La communauté d’agglomération de Lens-Liévin (Pas-de-Calais) a quant à elle attribué, début mars, une subvention de 3 000 euros au Petit Magasin de Kiabi.

Article entier :

https://reporterre.net/Decathlon-Shein-Kiabi-les-invendus-servent-a-encaisser-des-millions-d-euros-d-argent-public

 

 

Bercy ne veut pas en entendre parler, il préfère taper sur les plus précaires, les chômeurs, les retraités, etc..

 

Le problème c'est que ce sont les gens qui demande l'offre et la demande l'ancienne collection beurk ! et puis c'est plus la saison il nous faut de nouveaux vetements pour cette saison...aller on va en acheter :) 

 

La responsabilité de la consommation et donc de la société de consommation est bien trop rejeté sur tout et n'importe quoi.

Les premiers responsables sont les gens tout simplement le consommateur qui achète et achète et achète encore et encore.

 

Je travaille dans une ressourcerie en ce moment en réinsertion moi aussi on vend du Millet encore avec l'étiquette du blouson au short vendu 200 euros en magasin on le vend a 50 (et on a eu des soldes il y pas longtemps a - 50 % donc a 25 c'était ) 

Il y a eu ça dans les 4 ressourceries du groupe et on a pas que ça loin s'en faut :) 

Le plus marrant dans les ressourceries c'est que le tiers des clients font de la revente tant en pro qu'en amateur va-y que ça envoie des colis meme jusqu'en lithuanie après revente. je sais j'en ai amener dans les expéditions en colis.

 

Nos surplus de vetements la-bas sont envoyer en espagne par le groupe véolia ce qu'ils devienne après....nul ne le sais encore :D mais si on est pas con on a quelques idées logique :) 

 

En plus les vetements c'est meme pas notre plus gros chiffre d'affaires il arrive qu'en 3 ème position imagine le reste  

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  • 4 semaines après...
Membre, 25ans Posté(e)
Marcuse Membre 506 messages
Forumeur alchimiste ‚ 25ans‚
Posté(e)
Le 07/05/2025 à 08:49, Doïna a dit :

Bercy ne veut pas en entendre parler, il préfère taper sur les plus précaires, les chômeurs, les retraités, etc..

quand on pense que Christophe Castaner est conseiller chez Shein depuis décembre 2024 ...

Bref, ces cadeaux fiscaux sont à vomir. Et après on vient nous dire que ya pas d'argent, mais on voit très bien où il va

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Membre, 72ans Posté(e)
Cochise 90 Membre 3 290 messages
Mentor‚ 72ans‚
Posté(e)
il y a 27 minutes, Marcuse a dit :

quand on pense que Christophe Castaner est conseiller chez Shein depuis décembre 2024 ...

Bref, ces cadeaux fiscaux sont à vomir. Et après on vient nous dire que ya pas d'argent, mais on voit très bien où il va

Et puis j'irai plus loin, ce mec n'a pas d'états d'âme, la France il s'en fout. Il n'y a pas que lui d'ailleurs, il y a quelqu'un qui a travaillé chez Gasprom.

Modifié par Cochise 90
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Membre, 150ans Posté(e)
stephh06 Membre 4 381 messages
Maitre des forums‚ 150ans‚
Posté(e)
Le 07/05/2025 à 12:59, Herver a dit :

 

La responsabilité de la consommation et donc de la société de consommation est bien trop rejeté sur tout et n'importe quoi.

Les premiers responsables sont les gens tout simplement le consommateur qui achète et achète et achète encore et encore.

 

 

Exact, comme pour la drogue.

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Membre, 76ans Posté(e)
Ximène Membre 10 803 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Le 04/06/2025 à 18:43, Ma Poule a dit :

Je ne donne plus mes vieilles fringues, elles vont directement à la poubelle..

moi , j'en fais des ballots que je distribue dans les villages isolés du Moyen Atlas très démunis surtout en vêtements chauds et chaussures , je récupère même les affaires de mes amis et crois moi , je suis bien reçue avec mes sacs ( qu'on appelle balle ici ) !

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Membre, 60ans Posté(e)
Ma Poule Membre 908 messages
Mentor‚ 60ans‚
Posté(e)
il y a 38 minutes, Ximène a dit :

moi , j'en fais des ballots que je distribue dans les villages isolés du Moyen Atlas

Mes pérégrinations ne me mène pas jusque là bas :rolle:

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Membre, 76ans Posté(e)
Ximène Membre 10 803 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
il y a 4 minutes, Ma Poule a dit :

Mes pérégrinations ne me mène pas jusque là bas :rolle:

c'est dommage , la nature est magnifique , devant ma fenêtre j'ai une superbe forêt de cèdres ( et les singes qui vont avec ....hélas )

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 19 231 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 12 minutes, Ximène a dit :

c'est dommage , la nature est magnifique , devant ma fenêtre j'ai une superbe forêt de cèdres ( et les singes qui vont avec ....hélas )

Des singes magots ? Une espèce passionnante à observer, tant qu'elle ne s'invite pas dans notre cuisine pour vider le frigo et les placards !

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Membre, 76ans Posté(e)
Ximène Membre 10 803 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
il y a 20 minutes, Doïna a dit :

tant qu'elle ne s'invite pas dans notre cuisine pour vider le frigo et les placards !

c'est précisément ce qu'ils font , j'ai même trouvé une guenon et son petit sur notre lit , quant au verger , depuis 2 ou 3 ans , il est régulièrement saccagé par des hordes de 6 à 15 individus assez agressifs ......conséquences du déreglement climatique , ils ne trouvent plus assez à manger et surtout à boire dans la forêt !

fin du HS !

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  • 3 semaines après...
Membre, 25ans Posté(e)
Marcuse Membre 506 messages
Forumeur alchimiste ‚ 25ans‚
Posté(e)

Soldes : « Le discours social de la fast-fashion est un leurre »

Shein et d’autres enseignes défendent la fast-fashion au nom de l’accessibilité. Un discours de façade, avant tout nuisible aux plus précaires, dénonce Nayla Ajaltouni, spécialiste des droits humains.

Shein, chevalier blanc des plus précaires ? Face aux critiques auxquelles elle fait face — pollutions, production de masse, conditions de travail indécentes —, l’entreprise de fast-fashion affirme permettre aux plus démunis de s’habiller dignement. « Pourquoi la mode ne serait réservée qu’aux riches ? » lit-on ainsi sur l’une de ses affiches. La fast-fashion, un outil de justice sociale, vraiment ?

C’est « un leurre », dénonce Nayla Ajaltouni, spécialiste des droits humains dans les chaînes de valeur du textile. Derrière les prix cassés et les slogans inclusifs, ce modèle repose sur une production massive, des conditions de travail contestées et une surconsommation encouragée.

 

Reporterre — Shein défend régulièrement son modèle en affirmant qu’il permet aux plus précaires de s’habiller dignement. Que vous inspire cet argument ?

Nayla Ajaltouni — C’est un leurre. Shein n’a rien inventé : les marques de fast-fashion comme H&M et Zara prétendaient déjà « démocratiser la mode » pour justifier leur modèle de prix bas et de volumes. Ce discours social est un écran de fumée, destiné à masquer un modèle économique fondé sur la recherche de bénéfices maximaux.

Il faut bien comprendre que Shein — comme d’autres — ne cherche pas à répondre à un besoin exprimé spontanément par les plus pauvres. Ce n’est pas la demande qui précède l’offre. Ce sont les entreprises qui ont créé artificiellement cette demande, en déployant un modèle de vêtements bon marché, produits en masse à très bas coût, dans des conditions souvent indignes.

Shein n’est pas une entreprise de l’économie sociale et solidaire : elle s’enrichit au détriment des plus vulnérables, des ouvriers qui fabriquent ses produits, des consommateurs contraints d’acheter des vêtements de mauvaise qualité, principalement issus du pétrole.

 

Il n’existe aucune volonté des marques de fast-fashion de rendre la mode plus accessible  ?

Si, mais à des fins de profit. À l’origine, la fast-fashion s’est contentée d’appliquer au secteur de l’habillement la formule éprouvée par la grande distribution alimentaire : proposer des produits à bas prix pour vendre un maximum, donc produire en masse, écouler rapidement et dégager des bénéfices grâce aux volumes. Rien de philanthropique même si, de fait, ces prix permettent une accessibilité au plus grand nombre.

« Légitimer un modèle prédateur
et faire taire les critiques »

Avec les discussions autour de la loi anti-fast-fashion, certaines enseignes de cette mode rapide cherchent à se distinguer du modèle extrême de Shein — l’ultra-fast-fashion, avec sa production hyper rapide et ses catalogues infinis, pilotés par des algorithmes. Ces distinctions sont en grande partie de façade, même s’il est vrai que certaines comme Decathlon, surveillées par la société civile depuis de nombreuses années, ont entrepris des politiques de RSE [responsabilité sociétale des entreprises] jusqu’à présent ignorées par Shein.

Les grandes enseignes de la fast-fashion continuent de voir leurs bénéfices croître. Pendant ce temps, les conditions de travail dans leurs chaînes de production, elles, évoluent très peu. Les violations massives des droits des travailleurs et travailleuses, dans les pays de confection, restent la norme.

 

L’exploitation, dans ces pays, est-elle toujours aussi préoccupante ?

Malheureusement, oui. L’effondrement du Rana Plaza en 2013 [tuant plus de 1 000 ouvrières du textile au Bangladesh] avait choqué, mais dix ans plus tard, la situation n’a pas fondamentalement changé. Au Bangladesh, les ouvriers et ouvrières de l’habillement manifestent encore régulièrement pour exiger des salaires décents face à l’inflation, comme en 2023 dans un mouvement qui a duré plus de six mois. La répression syndicale, elle, s’intensifie. Au Sri Lanka, la fermeture brutale d’usines, sans indemnités, plonge des milliers de familles dans la misère.

 

L’argument selon lequel la fast-fashion rendrait service aux plus pauvres est-il redoutable ?

Il est efficace sur le plan marketing et sensible politiquement. Se présenter comme un acteur solidaire confère une immunité morale, surtout dans un contexte de pauvreté croissante. Qui oserait s’attaquer à une entreprise qui prétend lutter contre l’exclusion ? Cet argument sert à légitimer un modèle prédateur et à faire taire les critiques. Pendant que l’on célèbre le « droit à la mode », on évite de questionner un business model fondé sur l’exploitation, la surproduction et la destruction écologique, dont les personnes précaires sont les premières victimes.

« Ne déplaçons pas la responsabilité, le cœur du problème est systémique, politique »

Cet argument feint aussi d’ignorer la sociologie des consommateurs : les personnes très précaires ne sont pas majoritaires parmi les clientes et clients de Shein. Le panier moyen mensuel tourne autour de 53 euros, un budget inaccessible aux plus démunis. Ce sont surtout les classes moyennes qui cèdent à ce modèle de surconsommation, et l’on trouve des clients dans toutes les couches sociales.

Enfin, ce discours minimise la conscience sociale et écologique des plus modestes. Beaucoup privilégient la seconde main, notamment via les associations comme Emmaüs. Les plus pauvres méritent mieux que des vêtements de mauvaise qualité, majoritairement en polyester et autres matières issues du pétrole. Et d’être instrumentalisés à des fins marketing.

 

D’un point de vue purement financier, la fast-fashion est-elle vraiment une solution « économique » pour les revenus limités ?

C’est une illusion. Les vêtements produits par la fast-fashion et surtout l’ultra-fast-fashion ont une obsolescence programmée. Ils sont conçus pour être rachetés très fréquemment. Cela peut coûter plus cher sur le moyen terme. Surtout, le prix bas cache des coûts sociaux et environnementaux différés : pollutions des décharges de vêtements à ciel ouvert, matières issues des énergies fossiles, destruction de l’emploi local réputé non qualifié...

Ne déplaçons pas la responsabilité, le consommateur cède aux pratiques publicitaires agressives dont il est la cible. C’est un grand classique de la rhétorique néolibérale : le cœur du problème est systémique, politique.

Il faut des régulations fortes pour encadrer les modèles industriels destructeurs. Ce n’est pas au consommateur de compenser les manquements du législateur — il ne pèse tout simplement pas suffisamment.

 

https://reporterre.net/La-fast-fashion-precarise-ceux-qu-elle-pretend-aider

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