"Avec ce que j'ai, on ne me prend pas dans le privé" : à Marseille, le projet de loi sur le logement inquiète les locataires actuels de HLM

Il y a 14 heures, Doïna a dit :

Oui, mais là, c'est trop limité.

Une limite, c'est une limite. Et quand les revenus augmentent, ce n'est jamais de seulement 1€, ce qui veut dire que les personnes concernées peuvent anticiper au gré de leurs augmentations. Pour les autres, la démarche se fera en deux ans minimum, ce qui laisse le temps de se retourner.

Il y a 14 heures, Doïna a dit :

Mais quand on n'a pas un gros salaire, il vaut encore mieux se loger en hlm. Pour plus cher, on ne trouve pas mieux dans le privé.

On peut aussi se loger dans le privé, pour un loyer raisonnable et bénéficier des allocations logement. Si ce mode de logement ne concernait que les gros salaires, cela voudrait dire que la majorité des Français a un gros salaire.

Il y a 10 heures, Pheldwyn a dit :

En général les gens habitent là où ils ont leur travail, leur famille.

Donc quelqu'un qui bosse à Marseille, tu lui conseilles quoi du coup ?
 

S'il a un travail qui lui plait et qu'il ne souhaite pas s'éloigner de sa famille, alors il devra se montrer patient d'autant que s'il travaille, il peut payer un loyer, voire investir durablement plus tard.  

il y a une heure, wakanda59 a dit :

S'il a un travail qui lui plait et qu'il ne souhaite pas s'éloigner de sa famille, alors il devra se montrer patient d'autant que s'il travaille, il peut payer un loyer, voire investir durablement plus tard.  

Montant net du SMIC : 1540 €

Montant maximum du loyer couvert pour la garantie des loyers impayés pour quelqu'un gagnant le SMIC : 513 €.

Je te laisse ouvrir un onglet sur SeLoger ou Leboncoin pour trouver les offres sur Marseille avec un loyer maximum de 513€.

Bon courage !

Ah et par curiosité, tu me dis que quelqu'un qui travaille devra se montrer patient ... Mais patient où ? 

Sous un pont ?

Il y a 14 heures, Kyoshiro02 a dit :

Tout dépend de la zone d'habitation. Il n'y a pas non plus d'obligation d'habiter à Marseille.

Bien ça dépend : si ton job est à Marseille, tu ne vas pas aller habiter à 100 kilomètres de là ?

Le 04/05/2024 à 09:43, Doïna a dit :

Bonjour,

Le projet de loi du gouvernement concernant les revenus des habitants des H.L.M. inquiète. Voici un reportage à Marseille, où beaucoup de gens vivent dans ces habitats:

(article entier https://www.francetvinfo.fr/economie/immobilier/immobilier-indigne/reportage-avec-ce-que-j-ai-on-ne-me-prend-pas-dans-le-prive-a-marseille-le-projet-de-loi-sur-le-logement-inquiete-les-locataires-actuels-de-hlm_6523364.html).

"Ça m'inquiète, confie une habitante. Je fais des heures supplémentaires pour essayer d'arrondir les fins de mois donc je vais arrêter de les faire et je vais être à découvert. Et puis quand je ne pourrai pas payer, je ne paierai plus mon loyer." "C'est toujours pareil, s'énerve une autre habitante marseillaise, nous travaillons, nous payons nos loyers et si malheureusement dans un couple, il y a un euro qui va dépasser, on va dire de payer un surloyer ou alors on va être expulsé." Pour un habitant, "les HLM, c'est pour les gens qui n'ont pas un bon salaire. La personne qui gagne davantage, automatiquement elle ne va pas rester dans un HLM, elle va acheter." "Moi je sais qu'avec ce que j'ai, on ne me prend pas dans le privé. Alors comment on fait ?", s'alarme une autre habitante.

Une question que se pose aussi le bailleur Habitat Marseille Provence de la résidence : ce projet de loi signerait la fin de la mixité dans les HLM. "On ne peut construire, entretenir, réhabiliter que par les revenus locatifs. Si on a une population à risque, on risque d'avoir de gros contentieux et ça peut créer un problème économique", explique Patrick Pappalardo, président d'Habitat Marseille-Provence.

Actuellement, lorsque les revenus d'un locataire dépassent les plafonds de plus de 20%. Il paye un supplément de loyer de solidarité. Dans le projet de loi, ce surloyer s'appliquerait dès le 1er euro dépassé et ça change beaucoup de choses. "Ça nous paraît relativement sévère, explique Robin Hamadi, directeur de l'association régionale HLM Provence-Alpes-Côte d'Azur. Une personne seule qui occuperait un logement de 40 m2 de surface habitable s'il dépasse de 30 % le plafond de ressources, non seulement il pourrait se voir notifier un congé de la part de son bailleur social et le supplément de loyer solidarité serait d'environ 94 euros mensuels."

Ce projet de loi pour mettre fin au logement social à vie sera présenté le 7 mai :

https://www.publicsenat.fr/actualites/politique/hlm-le-gouvernement-presentera-un-projet-de-loi-pour-mettre-fin-au-logement-social-a-vie-le-7-mai-confirme-christophe-bechu

L'objectif est de lutter contre la pénurie de logements sociaux.

Est-ce bien nécessaire ? Ou pourrait-on faire plus intelligent ?

Est-ce que, si cette loi passe, on ne va pas à terme se retrouver avec des quartiers hlm peuplés seulement de très pauvres et d'autres quartiers de logements intermédiaires peuplés d'à peine plus riches ?

Est-ce que cette loi, finalement, ne briserait pas une certaine mixité sociale ? Autrement dit ne favoriserait pas la ghettoïsation ?

Qu'en pensez-vous ?

 

 

Je vais citer deux cas à bien des années l'un de l'autre. La mère d'une amie vivait en banlieue parisienne dans les années 80 dans un HLM qui avait été construit dans les années 50. Peu confortable. Dans le même immeuble vivait une famille de 4 personnes, parents-enfants dont le père avait une entreprise de carrelages qui fonctionnait plutôt bien. Le loyer de leur appartement était particulièrement bas et des travaux de leur propre chef avaient été entrepris pour en faire une habitation confortable, certes à leur charge et avec l'assentiment de l'OPHLM. En parallèle la famille avait acquis une maison en Normandie -et non des moindres-qu'elle se plaisait à montrer sur photos. Cette famille avait les moyens de payer un loyer plus onéreux dans un immeuble d'un autre standing alors qu'elle occupait un appartement à bas loyer qui aurait convenu à une famille à petits revenus.

Actuellement dans ma commune, dans un immeuble "social" vit depuis bien des années un couple dont les enfants sont partis vivre leur vie. Quand la famille a investi leur appartement le père travaillait en France, mais cela fait maintenant une bonne dizaine d'années qu'il a trouvé un emploi dans la Suisse voisine. Le salaire a doublé. Et ils sont toujours dans le même appartement.

Voilà deux cas en exemple.

Par ici comme partout il y a un déficit de logements sociaux et une liste d'attente fort longue.

J'ai appris il y a quelques mois qu'une femme et son enfant de 5 ans dormaient dans la rue. Elle travaille pourtant, elle est française, elle a un salaire irrégulier mais elle a un emploi. Elle a fait plusieurs demandes et la réponse est la même "vous êtes en haut de la liste mais nous n'avons pas de logement disponible pour le moment".

Il y a 1 heure, wakanda59 a dit :

Une limite, c'est une limite. Et quand les revenus augmentent, ce n'est jamais de seulement 1€, ce qui veut dire que les personnes concernées peuvent anticiper au gré de leurs augmentations. Pour les autres, la démarche se fera en deux ans minimum, ce qui laisse le temps de se retourner.

À la rigueur, si le gouvernement veut poser une limite, qu'il l'applique à ceux qui ne sont pas encore locataires en hlm, mais ne l'étende pas à ceux qui le sont déjà et vont être acculés à la rue si la loi passe.

Ce serait plus judicieux, mais décidément ce gouvernement de sapeurs Camembert technos bornés fera preuve d'épaisseur jusqu'au bout !

Il y a 1 heure, wakanda59 a dit :

On peut aussi se loger dans le privé, pour un loyer raisonnable et bénéficier des allocations logement. Si ce mode de logement ne concernait que les gros salaires, cela voudrait dire que la majorité des Français a un gros salaire.

Dans les grandes villes et même ailleurs, ce n'est plus possible de se loger pour un loyer raisonnable dans un logement digne de ce nom. J'ai vécu vingt ans à Marseille, je sais de quoi je parle.

Il y a 1 heure, wakanda59 a dit :

S'il a un travail qui lui plait et qu'il ne souhaite pas s'éloigner de sa famille, alors il devra se montrer patient d'autant que s'il travaille, il peut payer un loyer, voire investir durablement plus tard. 

Je persisterai à dire que ce n'est pas nécessaire d'angoisser tous ces locataires dont le salaire permet certes de garder la tête hors de l'eau mais ne suffit pas, avec les coûts de la vie actuelle, de se loger décemment dans le privé. Si la loi passe, on va donc avoir des familles entières qui vont devoir se contenter de taudis honteux en attendant que soient construits suffisamment de "logements intermédiaires" pour accueillir toute cette population de salariés.

J'insiste aussi sur le fait qu'à terme, une telle loi aggraverait la ghettoïsation, avec d'un côté des quartiers hlm regroupant ceux en-dessous du seuil de pauvreté et, d'un autre côté, des quartiers de "logements intermédiaires" avec des salariés juste au-dessus du seuil de pauvreté.

Mais alors, considérant le nombre de salariés qui ont des périodes de chômage entre deux CDD, puisque de nos jours on passe rarement toute son existence dans la même entreprise comme c'était le cas du temps de nos grands parents, que devra-t-on faire de ces chômeurs de quelques mois ? Devra-t-on les recaler en hlm pour les en rechasser dès qu'ils seront de nouveau en CDD ?

il y a 15 minutes, Doïna a dit :

Bien ça dépend : si ton job est à Marseille, tu ne vas pas aller habiter à 100 kilomètres de là ?

Ça dépend du job. Le télétravail ça existe !

il y a 17 minutes, MadeleinedeProut a dit :

Je vais citer deux cas à bien des années l'un de l'autre. La mère d'une amie vivait en banlieue parisienne dans les années 80 dans un HLM qui avait été construit dans les années 50. Peu confortable. Dans le même immeuble vivait une famille de 4 personnes, parents-enfants dont le père avait une entreprise de carrelages qui fonctionnait plutôt bien. Le loyer de leur appartement était particulièrement bas et des travaux de leur propre chef avaient été entrepris pour en faire une habitation confortable, certes à leur charge et avec l'assentiment de l'OPHLM. En parallèle la famille avait acquis une maison en Normandie -et non des moindres-qu'elle se plaisait à montrer sur photos. Cette famille avait les moyens de payer un loyer plus onéreux dans un immeuble d'un autre standing alors qu'elle occupait un appartement à bas loyer qui aurait convenu à une famille à petits revenus.

Actuellement dans ma commune, dans un immeuble "social" vit depuis bien des années un couple dont les enfants sont partis vivre leur vie. Quand la famille a investi leur appartement le père travaillait en France, mais cela fait maintenant une bonne dizaine d'années qu'il a trouvé un emploi dans la Suisse voisine. Le salaire a doublé. Et ils sont toujours dans le même appartement.

Voilà deux cas en exemple.

Oui, cela existe, je sais : des gens qui gagnent bien leur vie, conservent leur logement hlm mais ont une résidence secondaire pour les vacances. Sauf que la loi prévue ne concerne pas que ces gens-là, puisqu'elle englobe aussi les smic à un euro près. C'est là que le bât blesse.

il y a 17 minutes, MadeleinedeProut a dit :

J'ai appris il y a quelques mois qu'une femme et son enfant de 5 ans dormaient dans la rue. Elle travaille pourtant, elle est française, elle a un salaire irrégulier mais elle a un emploi. Elle a fait plusieurs demandes et la réponse est la même "vous êtes en haut de la liste mais nous n'avons pas de logement disponible pour le moment".

Elle a un salaire régulier, malgré tout je paris qu'elle ne trouve pas de logement dans le privé faute de garants ?

il y a 7 minutes, Kyoshiro02 a dit :

Ça dépend du job. Le télétravail ça existe !

Le télétravail comme par exemple pour un plombier ? En cas de fuite, il ne se déplace plus, il vous dit quoi faire par téléphone ?

C'est dingue comme des arguments peuvent être perchés !

il y a une heure, Doïna a dit :

Oui, cela existe, je sais : des gens qui gagnent bien leur vie, conservent leur logement hlm mais ont une résidence secondaire pour les vacances. Sauf que la loi prévue ne concerne pas que ces gens-là, puisqu'elle englobe aussi les smic à un euro près. C'est là que le bas blesse.

Je ne vais pas m'aventurer à dire n'importe quoi, si on parle de SMIC effectivement ça interroge. Il faut connaître peut-être aussi les aides dont dispose la famille. Je m'arrête là, je ne veux pas parler sans savoir.

il y a 9 minutes, Doïna a dit :

Le télétravail comme par exemple pour un plombier ? En cas de fuite, il ne se déplace plus, il vous dit quoi faire par téléphone ?

C'est dingue comme des arguments peuvent être perchés !

Tout le monde n'est pas plombier.

Encore une fois, tout dépend du job. Si le job est télétravaillable, autant le faire.

Ce n'est pas la peine de partir dans des arguments perchés !

à l’instant, MadeleinedeProut a dit :

Je ne vais pas m'aventurer à dire n'importe quoi, si on parle de SMIC effectivement ça interroge. Il faut connaître peut-être aussi les aides dont dispose la famille. Je m'arrête là, je ne veux pas parler sans savoir.

Bien disons que des gens qui travaillent, malgré leur petit salaire, gagnent aux yeux de l’État assez, à un euro près, pour ne pas avoir droit à un tas d'aides.

il y a 1 minute, Kyoshiro02 a dit :

Tout le monde n'est pas plombier.

Encore une fois, tout dépend du job. Si le job est télétravaillable, autant le faire.

Pourquoi aller chercher cet argument du télétravail ? Cela ne donne pas raison au ministre qui projette cette loi.

il y a 7 minutes, Doïna a dit :

Pourquoi aller chercher cet argument du télétravail ? Cela ne donne pas raison au ministre qui projette cette loi.

Je suis plus ou moins moi aussi dans cette situation, je regarde pour un boulot à Paris alors que je suis à une centaine de km de Paris pour être mieux payé, mais je regarde aussi qu'il y a au minimum 3 jours de télétravail dans la semaine. Ou en Suisse avec 5 jours de télétravail dans la semaine.

Je paye mon logement largement moins cher qu'un HLM à Paris. Je n'ai juste pas la mauvaise foi de me dire que je dois absolument habiter dans la même ville que là où je bosse.

à l’instant, Kyoshiro02 a dit :

Je suis plus ou moins moi aussi dans cette situation, je regarde pour un boulot à Paris alors que je suis à une centaine de km de Paris pour être mieux payé, mais je regarde aussi qu'il y a au minimum 3 jours de télétravail dans la semaine.

Je paye mon logement largement moins cher qu'un HLM à Paris. Je n'ai juste pas la mauvaise foi de me dire que je dois absolument habiter dans la même ville que là où je bosse.

Ce n'est pas parce que toi, tu as des solutions et la facilité du télétravail, que tout le monde est dans ton cas. Je sais que ce que je vais dire va te donner de l'urticaire, mais pour un salarié qui a des enfants, il faut penser aussi à l'école et tout le reste. Pour beaucoup de salariés aussi, le boulot étant épuisant fait qu'ils se passent volontiers d'un trajet trop long au quotidien, sans compter les coûts du carbu et de l'entretien de la voiture, ou même les coûts des transports : pourquoi vivre plus loin de son travail et payer moins cher un loyer quand on sait qu'on va tout reperdre dans les transports ?

Cessez de vous regarder le nombril quand il s'agit de sujets concernant la société toute entière !

il y a 6 minutes, Kyoshiro02 a dit :

Je n'ai juste pas la mauvaise foi de me dire

Sous-entendrais-tu que les gens qui s'expriment dans le reportage sont de mauvaise foi ? Ce serait très prétentieux de ta part.

il y a 6 minutes, Doïna a dit :

Ce n'est pas parce que toi, tu as des solutions et la facilité du télétravail, que tout le monde est dans ton cas. Je sais que ce que je vais dire va te donner de l'urticaire, mais pour un salarié qui a des enfants, il faut penser aussi à l'école et tout le reste. Pour beaucoup de salariés aussi, le boulot étant épuisant fait qu'ils se passent volontiers d'un trajet trop long au quotidien, sans compter les coûts du carbu et de l'entretien de la voiture, ou même les coûts des transports : pourquoi vivre plus loin de son travail et payer moins cher un loyer quand on sait qu'on va tout reperdre dans les transports ?

Cessez de vous regarder le nombril quand il s'agit de sujets concernant la société toute entière !

J'ai des collègues qui ont des enfants tout en habitant à plus d'une heure de trajet et pour des questions de facilités... Ils/Elles font du télétravail

Ça existe, c'est une possibilité et c'est beaucoup plus répandu qu'on l'imagine !

Il n'y a rien de choquant, délirant ou aberrant.

il y a 3 minutes, Kyoshiro02 a dit :

J'ai des collègues qui ont des enfants tout en habitant à plus d'une heure de trajet et pour des questions de facilités... Ils/Elles font du télétravail

Ça existe, c'est une possibilité et c'est beaucoup plus répandu qu'on l'imagine !

Il n'y a rien de choquant, délirant ou aberrant.

Je n'ai pas dit que le télétravail était choquant, délirant, aberrant, mais tout le monde ne pouvant pas travailler comme ça, ce n'est pas sérieux de tout ramener au télétravail dans ce débat. La solution du télétravail n'est pas un argument qui peut justifier le projet de loi. Est-ce que tu comprends ?

il y a 2 minutes, Doïna a dit :

Je n'ai pas dit que le télétravail était choquant, délirant, aberrant, mais tout le monde ne pouvant pas travailler comme ça, ce n'est pas sérieux de tout ramener au télétravail dans ce débat. La solution du télétravail n'est pas un argument qui peut justifier le projet de loi. Est-ce que tu comprends ?

C'est toi qui ne comprend pas que le télétravail est une possibilité, une facilité pour habiter plus loin et moins cher.

il y a 30 minutes, Kyoshiro02 a dit :

Tout le monde n'est pas plombier.

Encore une fois, tout dépend du job. Si le job est télétravaillable, autant le faire.

Il y a assez peu de jobs télétravaillables à 100% : nous ne sommes plus confinés, et même si le télétravail a fait une avancée majeure, c'est en général 2 ou 3 jours par semaine que les entreprises proposent.

Et puis les boulots en télétravail concernent généralement des emplois du tertiaire, souvent mieux rémunérés que la moyenne, et donc des gens qui ne sont de toutes façons pas en HLM.

il y a 3 minutes, Kyoshiro02 a dit :

C'est toi qui ne comprend pas que le télétravail est une possibilité, une facilité pour habiter plus loin et moins cher.

Ce que t'explique Doïna c'est que tu ne peux pas faire une loi en te disant "c'est bon, 10 ou 20% d'entre eux pourront faire du télétravail, et les autres, qu'ils aillent se faire foutre".

il y a 5 minutes, Pheldwyn a dit :

Il y a assez peu de jobs télétravaillables à 100% : nous ne sommes plus confinés, et même si le télétravail a fait une avancée majeure, c'est en général 2 ou 3 jours par semaine que les entreprises proposent.

Et puis les boulots en télétravail concernent généralement des emplois du tertiaire, souvent mieux rémunérés que la moyenne, et donc des gens qui ne sont de toutes façons pas en HLM.

Ce que t'explique Doïna c'est que tu ne peux pas faire une loi en te disant "c'est bon, 10 ou 20% d'entre eux pourront faire du télétravail, et les autres je les emmerde".

Et ceux à revenus modestes pourront toujours bénéficier du télétravail, comme les plombiers, les éboueurs, les serveurs de restaurants.

La loi est faite pour déloger des Carlos Bilongo de leur HLM qui en bénéficient alors qu'ils gagnent plus de 7000€ par mois.

il y a 20 minutes, Kyoshiro02 a dit :

C'est toi qui ne comprend pas que le télétravail est une possibilité, une facilité pour habiter plus loin et moins cher.

Mais si, je le comprends, que le télétravail soit une possibilité, mais comme ce n'est pas possible pour tout le monde, alors inutile de tout ramener à ça. Enfin, les justifications du style "moi je fais comme ça, alors ceux qui ne font pas comme moi ont tort" je trouve ça tellement simpliste, rudimentaire, pour ne pas dire prosaïque... Bref, c'est tellement facile.

il y a 14 minutes, Kyoshiro02 a dit :

La loi est faite pour déloger des Carlos Bilongo de leur HLM qui en bénéficient alors qu'ils gagnent plus de 7000€ par mois.

Bien non, le projet de loi concerne des salariés qui gagnent moins aussi, justement.

Le 04/05/2024 à 10:43, Doïna a dit :

Bonjour,

Le projet de loi du gouvernement concernant les revenus des habitants des H.L.M. inquiète. Voici un reportage à Marseille, où beaucoup de gens vivent dans ces habitats:

(article entier https://www.francetvinfo.fr/economie/immobilier/immobilier-indigne/reportage-avec-ce-que-j-ai-on-ne-me-prend-pas-dans-le-prive-a-marseille-le-projet-de-loi-sur-le-logement-inquiete-les-locataires-actuels-de-hlm_6523364.html).

"Ça m'inquiète, confie une habitante. Je fais des heures supplémentaires pour essayer d'arrondir les fins de mois donc je vais arrêter de les faire et je vais être à découvert. Et puis quand je ne pourrai pas payer, je ne paierai plus mon loyer." "C'est toujours pareil, s'énerve une autre habitante marseillaise, nous travaillons, nous payons nos loyers et si malheureusement dans un couple, il y a un euro qui va dépasser, on va dire de payer un surloyer ou alors on va être expulsé." Pour un habitant, "les HLM, c'est pour les gens qui n'ont pas un bon salaire. La personne qui gagne davantage, automatiquement elle ne va pas rester dans un HLM, elle va acheter." "Moi je sais qu'avec ce que j'ai, on ne me prend pas dans le privé. Alors comment on fait ?", s'alarme une autre habitante.

Une question que se pose aussi le bailleur Habitat Marseille Provence de la résidence : ce projet de loi signerait la fin de la mixité dans les HLM. "On ne peut construire, entretenir, réhabiliter que par les revenus locatifs. Si on a une population à risque, on risque d'avoir de gros contentieux et ça peut créer un problème économique", explique Patrick Pappalardo, président d'Habitat Marseille-Provence.

Actuellement, lorsque les revenus d'un locataire dépassent les plafonds de plus de 20%. Il paye un supplément de loyer de solidarité. Dans le projet de loi, ce surloyer s'appliquerait dès le 1er euro dépassé et ça change beaucoup de choses. "Ça nous paraît relativement sévère, explique Robin Hamadi, directeur de l'association régionale HLM Provence-Alpes-Côte d'Azur. Une personne seule qui occuperait un logement de 40 m2 de surface habitable s'il dépasse de 30 % le plafond de ressources, non seulement il pourrait se voir notifier un congé de la part de son bailleur social et le supplément de loyer solidarité serait d'environ 94 euros mensuels."

Ce projet de loi pour mettre fin au logement social à vie sera présenté le 7 mai :

https://www.publicsenat.fr/actualites/politique/hlm-le-gouvernement-presentera-un-projet-de-loi-pour-mettre-fin-au-logement-social-a-vie-le-7-mai-confirme-christophe-bechu

L'objectif est de lutter contre la pénurie de logements sociaux.

Est-ce bien nécessaire ? Ou pourrait-on faire plus intelligent ?

Est-ce que, si cette loi passe, on ne va pas à terme se retrouver avec des quartiers hlm peuplés seulement de très pauvres et d'autres quartiers de logements intermédiaires peuplés d'à peine plus riches ?

Est-ce que cette loi, finalement, ne briserait pas une certaine mixité sociale ? Autrement dit ne favoriserait pas la ghettoïsation ?

Qu'en pensez-vous ?

 

 

Les sociétés hlm voient surement d'un très mauvais oeil le fait de ne se retrouver qu'avec des locataires pas très bons payeurs ou pas payeurs du tout!

Mais bon, quand on voit l'état de certaines cités marseillaises on se demande bien si l'entretien est réel...

il y a 26 minutes, Doïna a dit :

Bien non, le projet de loi concerne des salariés qui gagnent moins aussi, justement.

D'où l'intérêt de trouver des solutions

Et le télétravail, quand c'est possible, fait parti des solutions. Tout comme le cumul d'emploi, ça existe : un plombier peut-être à mi temps et l'autre mi temps trouver un emploi mieux rémunéré où il peut faire du télétravail.