De possibles "manquements" lors d'un casting d'enfants pour le film "CE2" de Jacques Doillon

Présidente de la délégation aux droits des enfants, la députée Modem Perrine Goulet a évoqué de la maltraitance après le visionnage des vidéos.

Selon elle, on y voit "une petite fille qui, à plusieurs reprises, exprime le fait qu'elle ne veut pas parler du harcèlement dont elle a été victime. La personne qui fait le casting la force, la pousse, la réinterroge plusieurs fois. On voit que la petite fille se tord, elle pleure, elle ne veut pas parler, mais l'adulte finit par la forcer à parler", a-t-elle raconté à franceinfo.

[...]

"Ils demandent à deux enfants de se frapper réellement"

La députée MoDem a également eu accès à une autre vidéo qu'elle a trouvée "très choquante". Lors du casting, des membres de l'équipe de production "demandent à deux enfants de se frapper réellement. Au bout d'un moment, on entend la voix qui dit aux garçons de répondre et le garçon répond trop violemment. La petite fille se fait vraiment très mal. On la voit après pleurer les mains dans les cheveux. On voit la directrice de casting qui dit : 'Non, mais c'est bien, c'est comme ça !'"

https://www.francetvinfo.fr/societe/justice/des-deputes-alertent-la-justice-de-possibles-manquements-lors-d-un-casting-d-enfants-pour-le-film-ce2-de-jacques-doillon_6450910.html

À voir si c’est vérifié et validé mais si c’est le cas, ils ont quoi dans le crâne? 

 

Affaire à suivre.... de très près ! 

Alors.. L'enquête dira ce qu'il en est. J'ai vu ce sujet et un questionnement m'est arrivé en pleine tête. Nous sommes les spectateurs de films divers et variés et nous influons sur ce contenu. Que sommes-nous prêts à accepter pour être divertis ? Ici on parle d'enfants malmenés lors de tournages, ailleurs il est question d'adultes dont la vie a été mise en danger, il y a des professionnels, mineurs, majeurs, durablement marqués par certaines scènes, certains films. 

Jusqu'où sommes nous prêts à fermer les yeux sur les dérives des réalisateurs, pour être divertis ? Nous regardons un film et nous disons "waaa, qu'est ce que c'est réaliste !"  A quel prix ?  Qui y pense ?  

Il y a 2 heures, January a dit :

Alors.. L'enquête dira ce qu'il en est. J'ai vu ce sujet et un questionnement m'est arrivé en pleine tête. Nous sommes les spectateurs de films divers et variés et nous influons sur ce contenu. Que sommes-nous prêts à accepter pour être divertis ? Ici on parle d'enfants malmenés lors de tournages, ailleurs il est question d'adultes dont la vie a été mise en danger, il y a des professionnels, mineurs, majeurs, durablement marqués par certaines scènes, certains films. 

Jusqu'où sommes nous prêts à fermer les yeux sur les dérives des réalisateurs, pour être divertis ? Nous regardons un film et nous disons "waaa, qu'est ce que c'est réaliste !"  A quel prix ?  Qui y pense ?  

 

Sur le tournage de Cannibale Holocaust, ils ont démembrés une vraie tortue de sa carapace, pour un film d’horreur. 
Et que dire des scènes de viol, type Irreversible ? 

Ben oui, ce serait bien que la société toute entière commence à se questionner là dessus. Et pas seulement au cinéma... Qui a vu l'excellent Whiplash ? hé bien dans le monde de la musique, ça existe, je l'ai vu de mes yeux (classique). Est-ce que lorsqu'on va au concert, au ballet, à l'opéra (Voir Tar), on se pose la question de savoir si les artistes sont bien traités ?  Je crois que non... Il est temps d'ouvrir les consciences. On ne peut pas faire n'importe quoi au nom de l'art.  

Il y a 5 heures, January a dit :

Qui y pense ?  

 

Visiblement pas grand monde.

Il est de notoriété publique que le milieu de la danse classique flirte dangereusement avec la maltraitance physique et psychologique et notamment pour des très jeunes enfants qui tentent d'entrer au conservatoire. Ca a toujours été passé sous silence. Il y a eu des histoires récentes de maltraitance de gamins dans les cuisines de grands noms de la cuisine. La maltraitance elle est partout. Dans l'art, dans le milieu familial, dans le milieu professionnel. Et c'est souvent mis sous le tapis. On en parle pas, même si aujourd'hui les langues se delient un peu plus. Mais en ce qui concerne les enfants, ils se taisent. ils n'en parlent pas (alors je sais déja que quelques uns vont venir balancer un classique : "ah ben ouais mais les parents, alors, hein !!!"). Sauf qu'on sait que les enfants, plus particulièrement eux, ne disent rien. Ils subissent en silence... et ne révèlent la maltraitance que des années plus tard. C'est aux adultes de s'assurer que les choses se passent bien. C'est à eux de vérifier que les choses ne dégénèrent pas.

Il y avait eu l'affaire de l'école rudra béjart il y a quelques années..

Des référents, en charge, partout, de la régularité des traitements, oui. Mais je me dis que dans ces milieux ultra compétitifs, l'extrême rigueur étant de mise et les places très chères, en fait ça ne choque personne,  ce sera comme ça encore longtemps. Il faudrait presque remercier le professeur maltraitant qui nous a fait nous dépasser, sans lui, jamais nous ne serions devenus les meilleurs.. J'ai entendu ce genre de discours. Il y a longtemps ok, mais je crois que tout ça a encore cours.