La négligence est-elle une forme de maltraitance ?

il y a 16 minutes, hanss a dit :

Sur certains sujets comme celui là, chacun parle avec son expérience et ses propres blessures. On ne peut parler raisonnablement c’est le genre de sujet qui fait peter un plomb sans que personne ne comprenne vraiment pourquoi. 
 

Pour ma part je comprends le terme « ruminer » comme  rester enfermé et se faire  du mal pour les erreurs d’autres personnes. 

Nous sommes d'accord sur cette partie. Le fait de ruminer est pour moi, le fait qu'une personne cherche une solution, une réponse pour sortir de ce qui la fait souffrir et qui l'oblige à ressasser certaines pensées parfois erronées qu'elle le veuille ou pas. Du coup sortir des ruminations nécessitent de trouver les réponses. Ce n'est pas le contraire, il ne suffit pas de sortir des ruminations pour trouver les solutions, mais bien de trouver les réponses pour sortir des ruminations. 

il y a 4 minutes, Axo lotl a dit :

Le fait de ruminer est pour moi, le fait qu'une personne cherche une solution, une réponse pour sortir de ce qui la fait souffrir et qui l'oblige à ressasser certaines pensées parfois erronées qu'elle le veuille ou pas. Du coup sortir des ruminations nécessitent de trouver les réponses.

Je ne le vois pas ainsi… ruminer c’est ressasser, indépendamment dune recherche de solutions pour sortir de son état souffrant.

A mon sens, c’est sclérosant et même une barrière pour avancer.

il y a 1 minute, Elisa* a dit :

Je ne le vois pas ainsi… ruminer c’est ressasser, indépendamment dune recherche de solutions pour sortir de son état souffrant.

A mon sens, c’est sclérosant et même une barrière pour avancer.

nous ne serons donc pas d'accord sur ce terme.

dans votre définition comment en sort-on ? 

à l’instant, Axo lotl a dit :

Nous sommes d'accord sur cette partie. Le fait de ruminer est pour moi, le fait qu'une personne cherche une solution, une réponse pour sortir de ce qui la fait souffrir et qui l'oblige à ressasser certaines pensées parfois erronées qu'elle le veuille ou pas. Du coup sortir des ruminations nécessitent de trouver les réponses. Ce n'est pas le contraire, il ne suffit pas de sortir des ruminations pour trouver les solutions, mais bien de trouver les réponses pour sortir des ruminations. 

Oui c’est du boulot. Après il faut savoir ce qu’on veut régler ce qu’on peut régler et ce à quoi on va être confronté en face. Ce qui nous fera du bien d’entendre ou même de dire. Il y a des personnes à qui on ose pas dire les choses ou qu’une fois leur avoir dit les  choses on se ronge de culpabilité. Pour retrouver la paix il faut faire la guerre comme dirait l’autre. Qu’est ce que tu es prêt à faire ? 
Tu vas tomber sur des gens ayant déjà fait un cheminement qui leur est propre et qui vont te dire de lâcher l’affaire parce que c’est ce qu’ils auraient dû faire. Mais voilà fais ce que tu estimes qu’il y a de mieux pour toi au moment M, vois les outils que tu as en ta possession… 

il y a 4 minutes, Axo lotl a dit :

nous ne serons donc pas d'accord sur ce terme.

dans votre définition comment en sort-on ? 

Je n’ai pas de solutions ou de règles ou de remèdes qui fonctionnent sur tout le monde.
Peut-être essayer de prendre un peu de recul, de distance en se focalisant plus sur des éléments positifs.

Se raccrocher à tout ce qui peut procurer des sensations, émotions qui nous font du bien, peuvent vider la tête : ce peut être par le biais de l’Art sous toutes ses formes que ce soit de façon passive ou active par la création, le sport même à un tout petit niveau comme juste sortir, marcher un peu, s’aérer le corps mais aussi la tête, tout ce qui peut déjà pendant un certain moment, procurer du plaisir, s’évader.

L’on peut être aussi contemplatif si cela permet de se régénérer. 
L’écriture peut être un bon support pour essayer de mettre des mots sur ses maux.

A mon sens, évacuer comme il nous plaît, à son rythme sans pression de part et d’autres.

Il y a 22 heures, hanss a dit :

La négligence (défaut d’action) est aussi maltraitant que tout le reste, bien sûr. 

Négliger son enfant, ce peut être tout un tas de choses:

ne pas en prendre soin correctement quant à l'alimentation et à l'hygiène, ne pas lui accorder d'attention (ne pas prendre le temps de lui parler, de lui expliquer, de l'écouter, de le regarder, de le câliner, de le réconforter, de le rassurer...), ne jamais jouer avec lui, ne jamais rien faire avec lui, le faire garder bien trop souvent, etc... bien sûr que cela relève d'une forme de "maltraitance" et ce, même en l'absence de coups et autres châtiments corporels.

L'enfant subissant cela ne se sentira pas "exister" aux yeux de son ou ses parents, se renfermera et... l'on en revient à la solitude abordée dans un autre sujet.

il y a 32 minutes, Passiflore a dit :

ne pas en prendre soin correctement quant à l'alimentation et à l'hygiène

Quand un enfant est placé en urgence on note dans 99% des cas la présence de poux et de caries. 

Je trouve que c'est une question difficile.

Il y a trois sortes de négligence : 

-Un enfant qui vit avec ses parents ou l'un de ses deux parents et qui est complètement livré à lui même.

Exemple : un enfant qui arrive pas assez bien habillé à l'école l'hiver, un enfant qui doit se débrouiller seul et qui provoque un accident chez soi etc.

Oui c'est de la maltraitance.

-Quand deux parents divorcent ou se séparent, il arrive souvent que l'un des deux parent soit démissionnaire et ne s'occupe plus bien de l'enfant. C'est une forme de maltraitance puisque cela crée un traumatisme chez l'enfant. Ceci dis, aux yeux de la loi je ne crois pas que ce soit considéré comme de la maltraitance car l'autre parent s'occupe de l'enfant. 

-Quand les parents ne donne aucune affection à leur enfant. 

Définition de la maltraitance : Fait de maltraiter (qqn, notamment un enfant) ; mauvais traitements répétés. Dans ce cas la on peut dire que la négligence n'est pas de la maltraitance. 

Autre définition : Non satisfaction des demandes pour des besoins physiologiques

Dans ce cas la, la négligence c'est de la maltraitance.

Le 21/01/2024 à 14:04, Axo lotl a dit :

Suite à une discussion sur mon enfance, je me pose une question sur la négligence. Je ne considère pas mon enfance comme maltraitance, car pour moi la maltraitance, ce sont les coups, les viols, les insultes... La négligence, c'est juste de l'absence d'amour et d'attention. 

 

Alors selon vous, la négligence peut elle être considérée comme de la maltraitance ?  Est ce que cela peut induire des traumatismes ? Est ce que cela peut avoir des conséquences dans la vie de l'adulte au même titre que les maltraitances physiques ou verbales ? Quels sont les moyens d'y remédier ? 

c'est toi pour toi la négligence?

il y a 16 minutes, coucoucou a dit :

c'est toi pour toi la négligence?

 

ne pas faire gaffe, ne pas prêter attention, s'en foutre quoi, "laisser libre"  

(et j'ajouterais être loin de l'éducation positive actuelle)

Le 21/01/2024 à 14:04, Axo lotl a dit :

Suite à une discussion sur mon enfance, je me pose une question sur la négligence. Je ne considère pas mon enfance comme maltraitance, car pour moi la maltraitance, ce sont les coups, les viols, les insultes... La négligence, c'est juste de l'absence d'amour et d'attention. 

 

Alors selon vous, la négligence peut elle être considérée comme de la maltraitance ?  Est ce que cela peut induire des traumatismes ? Est ce que cela peut avoir des conséquences dans la vie de l'adulte au même titre que les maltraitances physiques ou verbales ? Quels sont les moyens d'y remédier ? 

Bien évidemment que c'est de la maltraitance. Pour exemple, durant mon enfance à moi, autant je n'ai jamais reçu de coups (quelques gifles juste, mais rien d'exceptionnel), aucune insulte, et aucun viol (fort heureusement).

En revanche, je n'ai été élevé que par mon père, ma mère s'étant barrée quand j'avais 4ans, me laissant dans ses bras sans qu'il ait demandé quoique ce soit. Pour être clair, mon père ne voulait pas d'enfant, et il l'avait fait comprendre à ma mère. Mais elle est tombée enceinte... Quand elle a réalisé ce que c'était qu'un enfant, surtout en bas age... elle est simplement partie du jour au lendemain, sans jamais donner aucune nouvelle.

Sauf que mon père bossait comme ingénieur dans les sous marins, il n'avait pas le temps de s'occuper d'un enfant !!! Et pas envie, son boulot étant sa préoccupation première !!

Donc son idée de départ => que je sois autonome le plus rapidement possible, fallait qu'à 6ans, tout seul, dans la maison je saches me gérer entièrement. Me faire à manger, gérer les lessives, l'école, les devoirs (j'avais une note inférieur à 6/10, je ne mangeais pas), et je ne devais surtout pas en parler à qui que ce soit !!! Jamais je ne devais ramener quelqu'un à la maison, il m'a même fait répéter ce que je devais absolument dire, à ma maitresse, à mes copains, à mes voisins.

Et ma foi, ça a marché...  je me suis habitué à me démerder... Puisque j'avais compris que personne ne m'apporterait mon manger si j'allais pas me le chercher moi même. Quand tu es habitué...

Sauf qu'un jour, quand j'avais 10ans (ça a duré 4ans quand même l'histoire), le tabouret à basculer alors que j'étais en train de chercher un pot en hauteur, je suis tombé en arrière, ma tête à heurter un coin de table. Je ne sais pas par quel miracle ce jour là, un voisin a sonné à la porte (ça arrivait mais c'était rare, mais d'habitude, y avait un petit garçon qui ouvrait, et ce jour là...). Donc il est entré, j'étais en pleur, la tête couverte de sang... et la fameuse phrase "mais il est où ton père ?".

Baaaaaaaaahhhhh, le padré... Il a eu de gros ennui avec les services sociaux, et il se faisait insulter par tout le voisinage. A un moment, il a pu expliquer sa situation, on lui a répondu "eh bin mais dis le connard putain !!! on le prend nous ton gamin mais dis le !".

Donc oui c'est de la maltraitance, dans le  sens où tu mets la vie de ton enfant en danger. Un enfant doit être sous surveillance.

Les moyens d'y remédier ? la DDASS au pire des cas. Crois moi sur parole, il sera plus heureux qu'avec un irresponsable.

N'avoir jamais été aimé rend fou. 

Sujet fermé à la demande de l'auteur.