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Encore un sujet sur l'amour....

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Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 071 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)

Bonjour à toutes et à tous

J'ai besoin de réfléchir tout haut autant pour essayer de formuler ce qui me trotte dans la tête que pour y mettre bon ordre, voire même apporter de l'eau nouvelle à mon moulin....alors toutes les voix off (ne prenez pas mal: c'est avec un clin d'œil que je dis ceci, comme pour vous inviter à parler "écrit" sans vergogne!) sont bienvenue

Je me pose des questions sur l'amour. Rien de très original: là n'est pas le but. Cependant je vais préciser un peu plus. Cela concerne l'amour exclusif. Simplement l'amour envers une seule et unique personne, même si c'est sur une courte ou longue période.

L'amour, j'arrive très bien à le concevoir entre deux êtres. "Je t'aime", "Moi non plus" (! encore de l'humour de bas étage), et on se met ensemble avec la résolution plus ou moins précise de se supporter au moins un peu, et surtout, au grand surtout, l'exclusivité de l'un à l'autre. Je sais bien qu'il y en a qui n'ont pas les mêmes conditions, et l'exclusivité n'est pas de mise. Bien souvent d'ailleurs c'est précisé assez clairement parce que justement ça ne coule pas de source et ce n'est pas l'ordinaire du schmilblick.

Cette exclusivité concerne bien souvent la sexualité. Cependant, suivant les personne, elle sous-entend aussi l'exclusivité de sentiment, l'exclusivité sur pas mal de privilèges. C'est à dire que si je passe la moitié de mes nuits avec mon compagnon, voire aussi quelques repas, et que le reste du temps je le passe avec mes enfants, mes copains/copines, mon travail et autre, l'exclusivité est très limitée. Si mon travail m'oblige à quitter le foyer commun plus du double de temps que celui que je passe à l'intérieur de celui-ci, alors quelle est la place de cette exclusivité? Bon, ce n'est pas là que je voulais m'attarder.

L'amour n'est peut-être pas une exclusivité, ou alors elle ne concerne uniquement la sexualité. Cela voudrait dire que ce n'est qu'une convention sociale actuelle. Le sentiment amoureux, quant à lui, est-il possible d'en demander l'exclusivité? Certains pensent que le sentiment ça ne se commande pas. Mais conviendraient-ils qu'il se maîtrise, ou plus exactement qu'il peut être canaliser?

Bon entrons dans le concret, parce que là c'est chiant.

Imaginons un couple qui, tacitement, a conclu une exclusivité sexuelle de l'un envers l'autre. Les choses n'étant la plupart du temps pas plus précisées, c'est la seule condition que je retiens de la représentation culturelle traditionnelle du couple. Si d'aventure l'un des deux partenaires éprouve une attirance, voire un sentiment amoureux pour une autre personne (hors du couple cela s'entend), comment les choses sont sensées se passer suivant la "logique" des us et coutumes culturelles françaises? Est-ce que ce partenaire "doit" choisir entre ses deux amours? Doit-il cacher son second amour par amour pour le premier (une sorte de sacrifice pour le bien de l'autre, ou le bien du couple)? Peut-il afficher tout simplement cet amour et partager son temps, son énergie entre ses deux amours? Oui, je vous entends déjà: ça dépend! Il ne doit rien du tout! Si son partenaire ou lui-même est capable d'entretenir des conversations d'adultes et aborder le sujet pour en réfléchir tous les tenants et aboutissants possibles, alors ils finiront par trouver une solution, une entente plus ou moins profitable pour l'un, l'autre ou encore pour la tierce personne.

Et vous, ça se passerait comment pour vous?

J'ai un "problème" (du type remise en question) avec cette notion d'exclusivité. Non, je ne veux pas aller voir ailleurs: là n'est pas le but de mes questions.

Bon, je continuerai suivant ce qui va ressortir de vos interventions...

Merci!

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Membre, 49ans Posté(e)
Axo lotl Membre 10 505 messages
Maitre des forums‚ 49ans‚
Posté(e)

Je pense que ça va être compliqué car votre sujet peut aborder des thématiques très variées, allant effectivement de l'adultère à l'obsession pathologique.

De l'exclusivité définie dans le couple et acceptée, à des ressentis personnels parfois non partagé avec son conjoint.

En passant par des recherches désespérées de cet autre unique...

 

 

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Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 071 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)
il y a 49 minutes, Axo lotl a dit :

Je pense que ça va être compliqué car votre sujet peut aborder des thématiques très variées, allant effectivement de l'adultère à l'obsession pathologique.

De l'exclusivité définie dans le couple et acceptée, à des ressentis personnels parfois non partagé avec son conjoint.

En passant par des recherches désespérées de cet autre unique...

L'adultère serait, comme l'exclusivité sexuelle, une notion découlant de la coutume, de la notion sociale du couple.

L'obsession pathologique serait aussi le pendant de l'abandon, du sentiment d'abandon, ou la peur de l'abandon en réponse à un véritable stimulus ou l'imagination d'un stimulus.

Comment une société qui considère le couple comme deux partenaires s'excluant du reste des autres, conçoit-elle l'évolution personnelle. De ce que je peux voir, observer, la rupture du couple est vécu comme un échec, erreur et autre pour le moins assez péjoratif. Alors même que le divorce, al séparation est courante et plus ou moins instauré comme événement banal, il reste cet idée que c'est un échec. Pourquoi?

Encore une fois, l'exclusivité pour moi est antinomique à l'amour, même si je comprends, respecte et observe cette exclusivité observée par les couples fidèles. D'ailleurs je conçois ceci plutôt comme une vertu qu'autre chose. Ce qui me chiffonne se trouve ailleurs. J'avoue ici mon incompétence à exprimer correctement le fond de ma pensée...d'où mes efforts présents!

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Membre, Talon 1, 78ans Posté(e)
Talon 1 Membre 22 906 messages
78ans‚ Talon 1,
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L'avantage du mâle, c'est son rôle de faire varier les naissances, pour la survie de l'espèce. Plus on diffère, plus on est fort.

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Membre, 49ans Posté(e)
Axo lotl Membre 10 505 messages
Maitre des forums‚ 49ans‚
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il y a 4 minutes, Ambre Agorn a dit :

L'adultère serait, comme l'exclusivité sexuelle, une notion découlant de la coutume, de la notion sociale du couple.

L'obsession pathologique serait aussi le pendant de l'abandon, du sentiment d'abandon, ou la peur de l'abandon en réponse à un véritable stimulus ou l'imagination d'un stimulus.

Comment une société qui considère le couple comme deux partenaires s'excluant du reste des autres, conçoit-elle l'évolution personnelle. De ce que je peux voir, observer, la rupture du couple est vécu comme un échec, erreur et autre pour le moins assez péjoratif. Alors même que le divorce, al séparation est courante et plus ou moins instauré comme événement banal, il reste cet idée que c'est un échec. Pourquoi?

Peut être à voir dans l'histoire de notre société, en lien sans doute avec le patriarcat. Et le mariage étant la norme, tout ce qui s'éloigne de cette norme est un considérée comme un problème.

il y a 4 minutes, Ambre Agorn a dit :

Encore une fois, l'exclusivité pour moi est antinomique à l'amour, même si je comprends, respecte et observe cette exclusivité observée par les couples fidèles. D'ailleurs je conçois ceci plutôt comme une vertu qu'autre chose. Ce qui me chiffonne se trouve ailleurs. J'avoue ici mon incompétence à exprimer correctement le fond de ma pensée...d'où mes efforts présents!

Il faut vous rapprocher des polyamoureux qui ne conçoivent pas l'amour comme une exclusivité.

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Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 071 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)
il y a 59 minutes, Axo lotl a dit :

Peut être à voir dans l'histoire de notre société, en lien sans doute avec le patriarcat. Et le mariage étant la norme, tout ce qui s'éloigne de cette norme est un considérée comme un problème.

Peut-être une piste en effet. Mais mon questionnement se situe plutôt dans le mécanisme social de la représentation de cette notion du couple et de son exclusivité; autrement dit de l'exclusion et une certaine fermeture pour l'autre (les autres) dans le sens où il n'est/ne sont pas celui qui représente désormais sa "propre moitié".

il y a 59 minutes, Axo lotl a dit :

Il faut vous rapprocher des polyamoureux qui ne conçoivent pas l'amour comme une exclusivité.

Pas intéressant pour mes questionnements pour le moment. Le polyamour étant quelque chose qui se définit par rapport à la représentation sociale du couple classique. Le poly-amour étant toujours qu'un élargissement à plusieurs partenaires, de l'exclusivité pour un seul partenaire.

il y a une heure, Talon 1 a dit :

L'avantage du mâle, c'est son rôle de faire varier les naissances, pour la survie de l'espèce. Plus on diffère, plus on est fort.

L'avantage du mâle est de ne pas être lié par les conséquences de l'acte sexuel. C'est sans doute la société qui tente de responsabiliser (par des lois) le père (qu'il soit biologique ou non) à sa progéniture.

La vision du rôle du mâle par rapport à la variation des gènes n'est qu'une vision à posteriori, une analyse scientifique, et non une volonté du mâle qui, lui, subit la chose plutôt qu'il n'en est acteur volontaire ou conscient!

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Membre, 50ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 45 565 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
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il y a une heure, Ambre Agorn a dit :

Encore une fois, l'exclusivité pour moi est antinomique à l'amour, même si je comprends, respecte et observe cette exclusivité observée par les couples fidèles.

Je pense que ta confusion est là: l'amour, celui qui te prend aux trippes, celui qui lâche des tonnes de papillons par le coeur, celui qui te fout du rouge à lèvre sur les oreilles tellement t'es heureuse, cet amour là est exclusif parce que tu ne peux pas être obsédé(e) par deux personnes en même temps. Tout ce que tu peux faire c'est réunir deux amours différents, pragma et eros, un amour raisonnable presque une camaraderie ++ avec ton mec, et un amour déraisonnable avec un autre. Déraisonnable n'est pas dit avec dédain, c'est au sens strict, un amour sans raison, un amour passion donc. 

Tu veux les deux? Et bien devine quoi? C'est possible parce que c'est ta vie et que tu en fais ce que tu veux. Est ce que ça va plaire à ton mec? ça dépend. Moi ça ne me plairait pas mais de toute façon je n'aurai jamais cette position parce que ce n'est pas dans ma nature. 

Ton problème c'est que tu veux institutionnaliser ou réguler ton propre désir pour que tout le monde pense comme toi que l'exclusivité c'est nul alors ouvrons nous et devenons tous polyamoureux. Tu n'y arriveras pas. Si tu veux vivre ta vie, vie là mais en sachant que tu seras et envié et jalousé et méprisé et insulté en fonction des gens à qui va en parler. "Pour vivre heureux, vivons caché" c'est bateau mais c'est essentiel. Si demain tu gagnes 100 millions d'euros t'as aussi intérêt à bien fermer ta gueule si tu veux éviter de ruiner ta vie ou de partir vivre en Papouasie.

On en parlait avec un collègue du forum sur l'amour/la beauté et lui est plutôt spinosiste alors que je suis plus proche de Schopenhauer. Maintenant que j'ai bien pété ma science je vais développer un peu le truc: je pense comme Schopenhauer que l'amour nous entraine de la souffrance à l'ennui et de l'ennui à la souffrance etc. Et c'est pour cette raison (et je me suis aperçu que Berlin pensait pareil en regardant la série) que finalement dans une histoire d'amour, il n'y a que le début qui est magnifique. Dès que ça dure, c'est l'ennui qui s'installe. "Pas toujours parce que moi...." va t'on me répondre en argumentant sur un amour pragma, la tranquillité, la sérénité, l'autre qui fait parti des meubles... Et donc à l'inverse, le spinosiste va estimer que l'amour est une source inépuisable de désir et de puissance.

Mais je n'y crois pas et c'est pour cette raison que je crois que l'amour passion est exclusif. 

Après je n'ai pas d'enfant et j'ai un job totalement instable qui fait que ma vie quotidienne ne ronronne jamais et que je n'ai pas besoin d'une femme à la maison qui gère mes pantoufles et qui va chercher mes gamins à l'école. Je n'ai aucune attache et je n'en veux pas. Ce qui me permet de me consacrer exclusivement à des amours passions... 

Pour ce qui est de la sexualité, chacun fait fait fait, ce qui lui plait plait plait. Pour moi elle est exclusive aussi dans le sens où je n'ai pas bonbonne dans son pyjama qui nous a fait une pizza maison qu'on va manger devant la télé. Si j'avais ça, vraisemblablement aussi je serais tenté d'aller trouver une femme qui me mette la tête à l'envers et je pourrais mordre jusqu'au sang pendant qu'elle m'arrache la peau du dos avec ses ongles en criant. 

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Membre, 36ans Posté(e)
sirielle Membre 8 515 messages
Maitre des forums‚ 36ans‚
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L'exclusivité sexuelle est censée, d'un point de vue moral, représenter un choix personnel, et n'être pas contrainte par autrui. Ce choix repose souvent sur l'objectif de construire une relation amoureuse équilibrée et valorisée, en réservant réciproquement sa libido à son partenaire, et en limitant aussi ainsi les risques de MST... Elle peut constituer une condition au consentement du partenaire pour ces deux raisons entre autres, c'est pourquoi feindre une exclusivité à un partenaire pour qui elle est une condition à la relation de couple, revient quelque part à contourner son consentement. Lorsqu'il s'agit d'une condition dans une relation donc, envisager une autre relation nécessite, soit de vérifier si la condition est toujours d'actualité pour le partenaire, et si oui de choisir l'une ou l'autre des relations (et si finalement non, cumuler les deux, ou plus, peut être considéré comme consenti évidemment), soit de choisir directement l'une ou l'autre, sauf cas particuliers où le choix est compliqué par d'autres paramètres. Quoi qu'il en soit la gestion sentimentale et émotionnelle des relations est impactée par les décisions prises respectivement, et, le degré de séduction au sein des différentes relations influe les décisions.

Modifié par sirielle
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Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 071 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)
il y a 42 minutes, Crabe_fantome a dit :

Je pense que ta confusion est là: l'amour, celui qui te prend aux trippes, celui qui lâche des tonnes de papillons par le coeur, celui qui te fout du rouge à lèvre sur les oreilles tellement t'es heureuse, cet amour là est exclusif parce que tu ne peux pas être obsédé(e) par deux personnes en même temps. Tout ce que tu peux faire c'est réunir deux amours différents, pragma et eros, un amour raisonnable presque une camaraderie ++ avec ton mec, et un amour déraisonnable avec un autre. Déraisonnable n'est pas dit avec dédain, c'est au sens strict, un amour sans raison, un amour passion donc.

Bonsoir

Je ne pense pas que ma confusion soit ici. Ou plus exactement mes questions ne sous-entendent pas une confusion à ce niveau... je pense.

En effet l'amour dont vous parlez est une avalanche hormonale due à un ou plusieurs stimuli. Il est de courte durée. Courte, ici, par rapport à la vie humaine.

il y a 42 minutes, Crabe_fantome a dit :

Tu veux les deux? Et bien devine quoi? C'est possible parce que c'est ta vie et que tu en fais ce que tu veux. Est ce que ça va plaire à ton mec? ça dépend. Moi ça ne me plairait pas mais de toute façon je n'aurai jamais cette position parce que ce n'est pas dans ma nature. 

Ton problème c'est que tu veux institutionnaliser ou réguler ton propre désir pour que tout le monde pense comme toi que l'exclusivité c'est nul alors ouvrons nous et devenons tous polyamoureux. Tu n'y arriveras pas. Si tu veux vivre ta vie, vie là mais en sachant que tu seras et envié et jalousé et méprisé et insulté en fonction des gens à qui va en parler. "Pour vivre heureux, vivons caché" c'est bateau mais c'est essentiel. Si demain tu gagnes 100 millions d'euros t'as aussi intérêt à bien fermer ta gueule si tu veux éviter de ruiner ta vie ou de partir vivre en Papouasie.

Vous n'y êtes pas du tout!

Je n'ai pas parlé de moi il me semble. D'ailleurs, souvent, je préfère parler en prenant des exemples externes à moi-même pour plus d'objectivité, même si je ne peux me soustraire à mes propres expériences et conceptions. Certaines choses ont du mal à passer les barrières de ma propre compréhension dans les actes et conceptions des autres, alors tout simplement j'essaie de comprendre.

il y a 42 minutes, Crabe_fantome a dit :

On en parlait avec un collègue du forum sur l'amour/la beauté et lui est plutôt spinosiste alors que je suis plus proche de Schopenhauer. Maintenant que j'ai bien pété ma science je vais développer un peu le truc: je pense comme Schopenhauer que l'amour nous entraine de la souffrance à l'ennui et de l'ennui à la souffrance etc. Et c'est pour cette raison (et je me suis aperçu que Berlin pensait pareil en regardant la série) que finalement dans une histoire d'amour, il n'y a que le début qui est magnifique. Dès que ça dure, c'est l'ennui qui s'installe. "Pas toujours parce que moi...." va t'on me répondre en argumentant sur un amour pragma, la tranquillité, la sérénité, l'autre qui fait parti des meubles... Et donc à l'inverse, le spinosiste va estimer que l'amour est une source inépuisable de désir et de puissance.

J'avoue mon ignorance quant à l'un ou l'autre des auteurs cités.

Suivant ce que vous dites, puis-je vous poser cette question: si le début de la relation est magnifique et que la suite l'est moins et devient ennuyeuse, comment palliez-vous à ceci? Si vous cherchez, bien évidemment, à y pallier ou à y trouver un remède.

il y a 42 minutes, Crabe_fantome a dit :

Mais je n'y crois pas et c'est pour cette raison que je crois que l'amour passion est exclusif.

Ainsi l'amour exclusif serait passager, et le couple avec exclusivité, pour être optimum, serait à faire et refaire régulièrement? C'est sans doute dit d'une façon un peu trop simpliste, mais c'est exprès, pour mettre en relief la direction que je sens pointer.

il y a 42 minutes, Crabe_fantome a dit :

Après je n'ai pas d'enfant et j'ai un job totalement instable qui fait que ma vie quotidienne ne ronronne jamais et que je n'ai pas besoin d'une femme à la maison qui gère mes pantoufles et qui va chercher mes gamins à l'école. Je n'ai aucune attache et je n'en veux pas. Ce qui me permet de me consacrer exclusivement à des amours passions... 

Ceci semble vous convenir à merveille, ou en tout cas vous convenir. Quitter, ou être quitté par le partenaire, ne semble pas pour vous être synonyme d'échec, non?

il y a 42 minutes, Crabe_fantome a dit :

Pour ce qui est de la sexualité, chacun fait fait fait, ce qui lui plait plait plait. Pour moi elle est exclusive aussi dans le sens où je n'ai pas bonbonne dans son pyjama qui nous a fait une pizza maison qu'on va manger devant la télé. Si j'avais ça, vraisemblablement aussi je serais tenté d'aller trouver une femme qui me mette la tête à l'envers et je pourrais mordre jusqu'au sang pendant qu'elle m'arrache la peau du dos avec ses ongles en criant. 

L'exclusivité pour vous est donc soumise à quelques conditions. dès que le partenaire ne "respecte" pas ou ne rentre plus dans ces critères, c'est qu'il est temps d'en changer, je me trompe? Je dis ça de façon trash, je ne pense pas du tout que vous faites ça, nous parlons (en tout cas de mon côté) de façon générale, de façon tout à fait hypothétique.

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Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 071 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)
il y a 45 minutes, sirielle a dit :

L'exclusivité sexuelle est censée représenter un choix personnel, et n'être pas contrainte par autrui. Ce choix repose souvent sur l'objectif de construire une relation amoureuse équilibrée et valorisée, en réservant réciproquement sa libido à son partenaire, et en limitant aussi ainsi les risques de MST. Elle peut constituer une condition au consentement du partenaire pour ces deux raisons entre autres, c'est pourquoi feindre une exclusivité à un partenaire pour qui elle est une condition à la relation de couple, revient quelque part à contourner son consentement. Lorsqu'il s'agit d'une condition dans une relation donc, envisager une autre relation nécessite, soit de vérifier si la condition est toujours d'actualité pour le partenaire, et si oui de choisir l'une ou l'autre des relations, soit de choisir directement l'une ou l'autre, sauf cas particuliers où le choix est compliqué par d'autres paramètres. 

Bonsoir Sirielle

Justement, il me semble que la "norme" sous-entend l'exclusivité sexuelle plus que le choix personnel. D'ailleurs ceux qui font ce choix l'expriment assez clairement dès le début de la relation, étant donné que ce n'est pas le consensus ordinaire, non?

Pour ce qui est de l'évolution des conditions au sein du couple, il est tout à fait adulte de savoir en parler et réviser les statuts!

Mes questions concernent la représentation ordinaire du couple, comment elle est vue et vécue au niveau sociétale, et comment s'inscrit l'amour à l'intérieur de ceci. Je n'aime pas utiliser ces termes, mais l'amour universelle semblerait totalement opposé à l'amour exclusif au sein du couple.

L'amour s'exprime, se voit quand deux (on commence à partir de deux) personnes actent leur volonté de se rapprocher que ce soit par le temps passé l'un avec l'autre; l'intérêt porté l'un à l'autre qui devrait, pour être différent d'avec tous les autres, être supérieur; le désir de partager certaines choses qu'on pourrait normalement faire seul; la faculté de chambouler ses propres habitudes pour être avec ce partenaire précis; etc... Suivant ces actions, je trouve tout naturel de se limiter en nombre de personne, étant donné les difficultés que cela représente. Cependant, normalement, à force de connaître cette personne, on devrait être apte à élargir ce cercle d'exclusivité. Mais comment ceci s'exprime-t-il au sein de notre société?

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Membre, 36ans Posté(e)
sirielle Membre 8 515 messages
Maitre des forums‚ 36ans‚
Posté(e)
il y a 44 minutes, Ambre Agorn a dit :

Justement, il me semble que la "norme" sous-entend l'exclusivité sexuelle plus que le choix personnel. D'ailleurs ceux qui font ce choix l'expriment assez clairement dès le début de la relation, étant donné que ce n'est pas le consensus ordinaire, non?

"Papillonner" reste en France socialement couramment admis, surtout à un jeune âge, mais pas seulement. Si le célibat esseulé à long terme peut être considéré comme un échec socialement, cumuler les conquêtes pas forcément, voire au contraire parfois. Cela dépend aussi des attentes de chacun...

il y a 44 minutes, Ambre Agorn a dit :

Cependant, normalement, à force de connaître cette personne, on devrait être apte à élargir ce cercle d'exclusivité. Mais comment ceci s'exprime-t-il au sein de notre société?

Une relation de couple ne va pas forcément dans le sens de la lassitude progressive ni de l'ennui, parfois elle s'intensifie au contraire... Et de même que l'on apprend à se connaître soi-même jour après jour, voire à s'aimer de plus en plus, on peut découvrir aussi ainsi son partenaire jour après jour sans avoir la sensation "d'avoir fait le tour" de ce que l'on pouvait en "apprendre". C'est à juger au cas par cas. Toutefois la possibilité d'être attiré par quelqu(es)'un(s) d'autre au fil du temps est connue évidemment (J'avais d'ailleurs un peu complété mon message précédent à ce sujet). Et il me semble, en résumé, que la morale française officielle consiste non pas à prôner la fidélité ou l'exclusivité à tout prix, à chacun de juger de si elles en valent ou non la peine pour eux-mêmes, mais l'honnêteté (qui n'est pas forcément la transparence totale) vis-à-vis des partenaires et de soi-même.

Quant au temps à consacrer exclusivement à la relation de couple pour l'entretenir optimalement, encore une fois, c'est à juger au cas par cas. Certains ressentent, à un moment ou à un autre, le besoin ou l'envie de beaucoup partager en couple, d'autres au contraire se satisfont de peu de temps en couple, sans que l'une ou l'autre de ces configurations ne soient forcément un problème. Bien sûr idéalement les différents partenaires sont synchronisés sur ce point.

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Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 071 messages
Mentor‚ 34ans‚
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il y a 17 minutes, sirielle a dit :

"Papillonner" reste en France socialement couramment admis, surtout à un jeune âge, mais pas seulement. Si le célibat esseulé à long terme peut être considéré comme un échec socialement, cumuler les conquêtes pas forcément, voire au contraire parfois. Cela dépend aussi des attentes de chacun...

Une relation de couple ne va pas forcément dans le sens de la lassitude progressive ni de l'ennui, parfois elle s'intensifie au contraire... Et de même que l'on apprend à se connaître soi-même jour après jour, voire à s'aimer de plus en plus, on peut découvrir aussi ainsi son partenaire jour après jour sans avoir la sensation "d'avoir fait le tour" de ce que l'on pouvait en "apprendre". C'est à juger au cas par cas. Toutefois la possibilité d'être attiré par quelqu(es)'un(s) d'autre au fil du temps est connue évidemment (J'avais d'ailleurs un peu complété mon message précédent à ce sujet). Et il me semble, en résumé, que la morale française officielle consiste non pas à prôner la fidélité ou l'exclusivité à tout prix, à chacun de juger de si elles en valent ou non la peine pour eux-mêmes, mais l'honnêteté (qui n'est pas forcément la transparence totale) vis-à-vis des partenaires et de soi-même.

Quant au temps à consacrer exclusivement à la relation de couple pour l'entretenir optimalement, encore une fois, c'est à juger au cas par cas. Certains ressentent, à un moment ou à un autre, le besoin ou l'envie de beaucoup partager en couple, d'autres au contraire se satisfont de peu de temps en couple, sans que l'une ou l'autre de ces configurations ne soient forcément un problème. Evidemment idéalement les différents partenaires sont synchronisés sur ce point.

En effet, il y a beaucoup de choses qui sont à juger au cas par cas. D'ailleurs la tendance serait plutôt de dire: fais ce qu'il te plaît. Cependant, je ne peux m'empêcher de constater qu'il y a des "dictas" sociaux quant à la forme idéale ou normale du couple. Il m'intéresse de cerner quelle est cette idée et comment elle évolue aujourd'hui. Aussi pourquoi elle évolue.

Peut-être aurai-je pu traiter ce sujet en philosophie (pour le moment, j'ai quelques réticences à intervenir à ce sujet dans cette section). J'aimerai cerner la valeur morale, la valeur que sous-tend cette notion du couple, et comment elle se développe par rapport à la notion de l'amour. Il me semblait que cette notion d'exclusivité, d'exclusion était un critère primordial, mais peut-être me fourvoie-je.

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Membre, 50ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 45 565 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
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Il y a 1 heure, Ambre Agorn a dit :

En effet l'amour dont vous parlez est une avalanche hormonale due à un ou plusieurs stimuli. Il est de courte durée. Courte, ici, par rapport à la vie humaine.

Le fait qu'on puisse mesurer l'amour avec de la dopamine ou de l'ocytocine ne signifie pas qu'on maitrise l'amour dans sa globalité, on en a une idée sur l'aspect biologique. Mais rien du coté psychologie ou même spirituel. C'est donc incomplet pour en avoir une vue globale. 

Il y a 1 heure, Ambre Agorn a dit :

Vous n'y êtes pas du tout!

Je n'ai pas parlé de moi il me semble. D'ailleurs, souvent, je préfère parler en prenant des exemples externes à moi-même pour plus d'objectivité, même si je ne peux me soustraire à mes propres expériences et conceptions. Certaines choses ont du mal à passer les barrières de ma propre compréhension dans les actes et conceptions des autres, alors tout simplement j'essaie de comprendre.

C'est possible que j'y sois pas du tout, en tout cas c'est quelque chose qui t'interroge assez pour que tu souhaites en discuter, et je ne peux que t'en féliciter. Maintenant "l'objectivité" n'a pas grand chose à faire sur le domaine amoureux. Surtout que les histoires d'amour ne se ressemble pas toutes. Mais continuons parce que moi aussi je veux comprendre.

Il y a 1 heure, Ambre Agorn a dit :

J'avoue mon ignorance quant à l'un ou l'autre des auteurs cités.

Suivant ce que vous dites, puis-je vous poser cette question: si le début de la relation est magnifique et que la suite l'est moins et devient ennuyeuse, comment palliez-vous à ceci? Si vous cherchez, bien évidemment, à y pallier ou à y trouver un remède.

Schopenhauer raconte l'histoire de ce hérisson tout seul sur la banquise... il se caille bien alors il décide d'aller se rapprocher des autres pour se réchauffer. Et puis au bout d'un moment ils se piquent les uns les autres... Le hérisson décide alors finalement de retourner seul dans son coin. Et puis le temps passant il se remet à grelotter de froid alors il retourne se réchauffer auprès du groupe... et bien sur ils se piquent à nouveau. etc, etc. etc. 

Cette histoire a mis les mots sur ma vie amoureuse et j'ai dû accepter être un monogame sériel. Je vis de belles histoires, mais elles durent 3 ans. Sans que ce soit une décision de ma part, le destin ou je ne sais quoi brise mon histoire aux alentours des 3 ans. Je pourrais trouver une remède mais finalement je crois que j'aime ça. Et puis on ne trouve pas de remède à l'amour, il ne se contrôle pas. Tout ce qu'on peux faire contre l'amour c'est le contrarier et prendre sur soi. On ne maitrise pas nos sentiments mais on maitrise nos décisions, du moins si on est dans l'hyper contrôle, ce qui était/est mon cas. 

Il en résulte que je suis heureux dans ma vie parce que j'ai l'impression de vivre plus intensément que si j'étais en couple depuis mes 18 ans avec la même personne. 

Il y a 1 heure, Ambre Agorn a dit :

Ainsi l'amour exclusif serait passager, et le couple avec exclusivité, pour être optimum, serait à faire et refaire régulièrement? C'est sans doute dit d'une façon un peu trop simpliste, mais c'est exprès, pour mettre en relief la direction que je sens pointer.

Je pense que les bouquins expliquant que le quotidien érode le couple et qu'il faut le maintenir toujours en tension parce que si on s'endors, on meurt, c'est pas ça qui manque. Qu'il soit exclusif ou non, c'est juste que si tu t'habitues à ton mec ou à tes louboutins, tu ne les regarderas plus. Je crois que même un couple de libertin, le jour où tu ne souris plus lorsque l'autre arrive, le jour où tes "je t'aime" deviennent automatique, le jour où leurs baisers ne font plus vibrer leur coeur, c'est que leur histoire d'amour est terminée. T'as beau baiser tout ce qui bouge, l'amour n'est plus là. 

Il y a 1 heure, Ambre Agorn a dit :

Ceci semble vous convenir à merveille, ou en tout cas vous convenir. Quitter, ou être quitté par le partenaire, ne semble pas pour vous être synonyme d'échec, non?

Bien sur que si. Mais je connais trois types d'amoureux: ceux qui sautent dans le vide sans parachute, ceux qui sautent avec un parachute, et ceux qui restent dans l'avion. La souffrance est proportionnelle à l'engagement. Et lundi je fête mon anniversaire de célibat, un an de rééducation. Parce que sauter sans parachute c'est magique, mais l'atterrissage est ultra douloureux. J'ai appris énormément sur moi durant cette année. Echouer sa vie amoureuse, c'est réussir sa vie de célibataire. Mais je vais me remettre en selle d'ici quelques temps et encore une fois j'accepterais de vivre intensément à nouveau. 

Il y a 1 heure, Ambre Agorn a dit :

L'exclusivité pour vous est donc soumise à quelques conditions. dès que le partenaire ne "respecte" pas ou ne rentre plus dans ces critères, c'est qu'il est temps d'en changer, je me trompe? Je dis ça de façon trash, je ne pense pas du tout que vous faites ça, nous parlons (en tout cas de mon côté) de façon générale, de façon tout à fait hypothétique.

Je crois oui. L'exclusivité va de soi quand on est fou amoureux, et pour moi, le sexe est incroyablement plus intense et meilleur lorsqu'on est possédé par ce dieu amour. Comme tout le monde j'ai testé le sexe sans sentiment et c'est rigolo on va pas se mentir, mais pour moi le jeu ne vaut pas la chandelle. Des heures de préparation, de l'essence cramé, un bar, un resto, une personne inintéressante qu'on ne reverra jamais plus, de l'essence cramée encore, un hôtel de routiers à 37€ qui pue avec une vue sur l'autoroute et tout ça pour une levrette sous capote... 

Insta VS reality si on s'attendait à Christian Grey qui vient nous chercher dans sa merco 500 sl cabriolet. 

non tu l'auras compris, c'est définitivement pas mon truc... après tu me diras que parfois on tombe sur des gens vachement bien, et je te répondrais que sur tik tok aussi on tombe sur une bonne vidéo, après s'en être bouffé 60 nuls à chier. Là je te le dis cash, entre la flemme de faire tous ces efforts et la certitude que ce sera vachement mieux si je me débrouille tout seul en restant chez moi, même célibataire, même après une année d'abstinence, j'y vais pas. Est ce que t'as envie de te faire 8h de vélo sous la neige pour bouffer un menu mc first froid? Bah c'est pareil. 

Généralement sur 3 ans il y a 3 périodes: ma préféré où on est tout fou fou. La seconde où on se pose un peu mais où on a encore énormément de délires en commun, et enfin la période où on sait que ça n'avancera plus. Une fois sur deux c'est parce que les deux premières périodes étaient vraiment magique qu'on va me proposer des "projets". Et généralement dans ces projets il a ce contrat d'exclusivité. Et alors qu'il n'y en avait absolument pas besoin parce qu'on était fou amoureux, le fait qu'on propose ce contrat, je le vis plutôt mal. C'est un peu comme si tu disais à tes parents, en imaginant que tu aies eu une enfance couvée, heureuse et sereine: "est ce que je peux vous demander de ne jamais me trahir?" Ils vont tomber sur le cul parce qu'ils n'ont jamais eu l'intention de te trahir, mais qu'est ce qui a bien pu se passer dans ta tête pour que tu imagines ça?! Et là c'est pareil "est ce que tu me seras toujours fidèle?" ça pue. ça sent la fin des sentiments et l'envie de se poser pour toujours devant la télé... fini les cunis sur le lave linge en mode essorage, bonjour Hanouna. Et là effectivement c'est mieux de reprendre sa liberté. Je ne dis pas "changer" de personne parce que ça ne se passe pas forcément comme ça. Parfois ça s'enchaine, parfois il se passe du temps. 

 

 

Modifié par Crabe_fantome
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Crabe_fantome Membre 45 565 messages
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il y a 16 minutes, Ambre Agorn a dit :

J'aimerai cerner la valeur morale, la valeur que sous-tend cette notion du couple, et comment elle se développe par rapport à la notion de l'amour.

Je pense que ça ferait un bon sujet de philo, mais qui aurait aussi sa place au rayon amour ou quotidien. 

On commencerait pas faire l'historique du couple et donc le choix de la monogamie pour l'espèce humaine, alors que la monogamie est ultra rare chez les mammifères (entre 3 et 10%). Ce sont les primates qui sont le plus monogame, à seulement 30%. Ce qui nous indique que la monogamie n'est statistiquement pas courante pour le genre humain. 

Ensuite oui pourquoi le couple? Pourquoi à un moment on a pas fais comme les bonobos à nous mélanger et à élever les enfants tous ensemble sans savoir qui sont les notre biologiquement, du moins pour nous les hommes? Qu'est ce qui nous a poussé à épouser ce schéma du couple? Mystère... 

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Ambre Agorn Membre 2 071 messages
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Il y a 17 heures, Crabe_fantome a dit :

Je pense que ça ferait un bon sujet de philo, mais qui aurait aussi sa place au rayon amour ou quotidien. 

On commencerait pas faire l'historique du couple et donc le choix de la monogamie pour l'espèce humaine, alors que la monogamie est ultra rare chez les mammifères (entre 3 et 10%). Ce sont les primates qui sont le plus monogame, à seulement 30%. Ce qui nous indique que la monogamie n'est statistiquement pas courante pour le genre humain. 

Ensuite oui pourquoi le couple? Pourquoi à un moment on a pas fais comme les bonobos à nous mélanger et à élever les enfants tous ensemble sans savoir qui sont les notre biologiquement, du moins pour nous les hommes? Qu'est ce qui nous a poussé à épouser ce schéma du couple? Mystère... 

J'ai bien quelques hypothèses, mais le problème avec celles-ci, c'est qu'il serait nécessaire, pour avancer, de pouvoir étudier leur vraisemblance ou les réfuter.

Pour les animaux, comment ça se passe? En cherchant, j'ai découvert ceci: il existe deux sortes de monogamie: la monogamie sociale (la plus répandue) et la monogamie sexuelle (plus rare). La monogamie sociale est un couple formé qui dure au moins le temps d'une reproduction, voire plus et qui inclue d'une quelconque façon l'implication du mâle dans l'élevage de la progéniture. La monogamie sexuelle quant à elle signifie un seul et unique partenaire sexuel. Car, en effet, il n'est pas rare qu'en monogamie sociale, le mâle prenne soin de progéniture qui soit entièrement ou en partie pas de ses gènes. Il s'avère qu'il y a quelques espèces de corvidés et d'oiseaux marins qui réunissent les deux conditions, à savoir la monogamie sexuelle et sociale. (cf. Cézilly)

Quelle est la stratégie à l'œuvre dans la nature qui permettrait la monogamie alors que le mâle produit une multitude de gamètes petits et mobiles, et la femelle, quant à elle, produit peu de gamètes, plus gros et peu mobiles? Peut-être que la réponse se trouve dans l'environnement et donc dans la gestions des ressources, non?

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Crabe_fantome Membre 45 565 messages
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il y a une heure, Ambre Agorn a dit :

J'ai bien quelques hypothèses, mais le problème avec celles-ci, c'est qu'il serait nécessaire, pour avancer, de pouvoir étudier leur vraisemblance ou les réfuter.

Pour les animaux, comment ça se passe? En cherchant, j'ai découvert ceci: il existe deux sortes de monogamie: la monogamie sociale (la plus répandue) et la monogamie sexuelle (plus rare). La monogamie sociale est un couple formé qui dure au moins le temps d'une reproduction, voire plus et qui inclue d'une quelconque façon l'implication du mâle dans l'élevage de la progéniture. La monogamie sexuelle quant à elle signifie un seul et unique partenaire sexuel. Car, en effet, il n'est pas rare qu'en monogamie sociale, le mâle prenne soin de progéniture qui soit entièrement ou en partie pas de ses gènes. Il s'avère qu'il y a quelques espèces de corvidés et d'oiseaux marins qui réunissent les deux conditions, à savoir la monogamie sexuelle et sociale. (cf. Cézilly)

Quelle est la stratégie à l'œuvre dans la nature qui permettrait la monogamie alors que le mâle produit une multitude de gamètes petits et mobiles, et la femelle, quant à elle, produit peu de gamètes, plus gros et peu mobiles? Peut-être que la réponse se trouve dans l'environnement et donc dans la gestions des ressources, non?

De mon coté j'ai trouvé que la monogamie pourrait être une réponse contre l'infanticide qui mettrait le groupe en péril: en effet si les males tuent les nouveaux nés qui ne sont pas les leurs pour que la femelle retrouve ses chaleurs et portent les gênes du mâle conquérant, à chaque combat entre mâle, les enfants sont tués. En étant monogame la femelle assure son exclusivité sexuelle et sauve la vie de ses petits. 

 

Dans une société non violente en revanche, le mâle va distribuer ses gênes ici et là et s'assure que si un drame arrive à une portée, il y aura potentiellement deux ou trois portées qui survivront. Et la femelle en multipliant les conquêtes permet une plus grande compétition entre les spermatozoïdes puisqu'il y aura plusieurs donneurs, et s'assure que le meilleur gêne l'emporte.  

 

 

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Ambre Agorn Membre 2 071 messages
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Le 13/01/2024 à 18:43, Crabe_fantome a dit :

De mon coté j'ai trouvé que la monogamie pourrait être une réponse contre l'infanticide qui mettrait le groupe en péril: en effet si les males tuent les nouveaux nés qui ne sont pas les leurs pour que la femelle retrouve ses chaleurs et portent les gênes du mâle conquérant, à chaque combat entre mâle, les enfants sont tués. En étant monogame la femelle assure son exclusivité sexuelle et sauve la vie de ses petits. 

Ca n'a pas l'air d'être des recherches scientifiques dont tu parles, je me trompe?

Le 13/01/2024 à 18:43, Crabe_fantome a dit :

Dans une société non violente en revanche, le mâle va distribuer ses gênes ici et là et s'assure que si un drame arrive à une portée, il y aura potentiellement deux ou trois portées qui survivront. Et la femelle en multipliant les conquêtes permet une plus grande compétition entre les spermatozoïdes puisqu'il y aura plusieurs donneurs, et s'assure que le meilleur gêne l'emporte. 

Il y a un argument pour que ce que tu dis ne tienne pas du tout la route: s'il y a quasi égalité entre le nombre de femelles et de mâle, alors lorsqu'un mâle "distribue" ses gènes à plus d'une femelle, alors il  lèse les autres mâles. Il ne peut pas en résulter de non-violence.

Un autre argument pour que ce ne soit pas du tout réaliste, c'est que, techniquement, si un mâle a plusieurs portées, il ne pourra pas défendre efficacement chacune d'entre elles. Hors pour que la distribution des gènes se fasse correctement, il ne suffit pas de copuler, encore faut-il que la progéniture soit viable et qu'elle soit apte à procréer, donc qu'elle se développe jusqu'à l'âge adulte sans attraper de tare, défaut ou infirmité, et tout cela dans un environnement qui permettra de fournir les ressources nécessaires.

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Crabe_fantome Membre 45 565 messages
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Il y a 4 heures, Ambre Agorn a dit :

Ca n'a pas l'air d'être des recherches scientifiques dont tu parles, je me trompe?

Il y a un argument pour que ce que tu dis ne tienne pas du tout la route: s'il y a quasi égalité entre le nombre de femelles et de mâle, alors lorsqu'un mâle "distribue" ses gènes à plus d'une femelle, alors il  lèse les autres mâles. Il ne peut pas en résulter de non-violence.

Un autre argument pour que ce ne soit pas du tout réaliste, c'est que, techniquement, si un mâle a plusieurs portées, il ne pourra pas défendre efficacement chacune d'entre elles. Hors pour que la distribution des gènes se fasse correctement, il ne suffit pas de copuler, encore faut-il que la progéniture soit viable et qu'elle soit apte à procréer, donc qu'elle se développe jusqu'à l'âge adulte sans attraper de tare, défaut ou infirmité, et tout cela dans un environnement qui permettra de fournir les ressources nécessaires.

Ce sont des hypothèses de recherche. 

Et je trouve que ça tient la route dans le sens où les mâles ne peuvent pas savoir qui est le géniteur. La femelle ayant invité 2 ou 5 ou 7 mâles ces dernieres heures. L'action étant répétée auprès des autres femelles, les mâles de la tribu défendent alors la tribu, non leur couple, parce qu'ils ne sauront pas qui sont leurs enfants. Peut être aucun mais peut être tous. 

Une autre théorie concernant les ressources explique la différence entre les bonobos et les chimpanzés et donc sur les violences d'un groupe. 

Est-ce que tu y voit une autre faille ? 

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Ambre Agorn Membre 2 071 messages
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Il y a 8 heures, Crabe_fantome a dit :

Ce sont des hypothèses de recherche. 

Et je trouve que ça tient la route dans le sens où les mâles ne peuvent pas savoir qui est le géniteur. La femelle ayant invité 2 ou 5 ou 7 mâles ces dernieres heures. L'action étant répétée auprès des autres femelles, les mâles de la tribu défendent alors la tribu, non leur couple, parce qu'ils ne sauront pas qui sont leurs enfants. Peut être aucun mais peut être tous. 

Une autre théorie concernant les ressources explique la différence entre les bonobos et les chimpanzés et donc sur les violences d'un groupe. 

Est-ce que tu y voit une autre faille ? 

En fait, ton hypothèse ne colle pas vraiment avec les théorises déjà admises, telle que celle de l'évolution par Darwin. Je ne défends pas Darwin, car certains disent que sa théorie est dépassée. Même si elle est dépassée, elle n'est pas du tout entièrement rejetée, elle est revue et corrigée.

Encore une fois, si on étudie un peu la génétique, on observe qu'il y a une certaine sélection, soit les gènes qui ont le plus de succès sont perduré dans la génération suivante. C'est à dire qu'un mâle qui est choisi par une femelle a tout intérêt, au niveau biologique (on ne parle nullement de vouloir, de conscience pour l'humain ou de calcul), de faire attention où est sa progéniture pour s'assurer qu'elle arrive à maturité et puisse à son tour transmettre ses gènes. Si le mâle n'a aucune attention à fournir à sa progéniture, alors c'est qu'il est totalement inutile autant pour le mâle que pour la femelle d'avoir une attention particulière pour le développement de la progéniture. C'est par exemple le cas de nombre de poissons marins: les œufs pondus sous la forme de zooplancton et sont autonome dès la ponte de l'œuf. Le travail parental pour le développement du petit est totalement inutile vu qu'il est autonome. Cependant, il y a une énorme quantité d'œufs, car au final un très petit nombre d'adulte résulteront de la totalité des pontes d'une seule femelle poisson lors de toute sa vie. Ce mode de reproduction concerne visiblement les animaux qui ont une mise bas de progéniture autonome ou vite autonome.

Là où tu as raison, c'est chez certains singes qui ont parfois une monogamie sociale. C'est à dire que la femelle peut avoir plusieurs partenaires sexuels et avoir un mâle attitré qui va, avec elle, prendre soin de la progéniture qu'elle soit de lui ou non. Car en effet, là ce qui importe, c'est le groupe. La croissance de la progéniture étant assez longue (jusqu'à deux ans), il est nécessaire que le mâle participe activement au bon aboutissement de la progéniture. Cependant, les mâles dans ce groupe on été "sélectionnés" en amont. Il y a bien sûr le mâle dominant et les autres mâles qui, normalement ne feront pas d'ombre au dominant, et surtout des mâles qui aideront le dominant à garder le terrain de chasse qui a la taille du nombre de femelles. C'est à dire que c'est un travail d'équipe, où le chef a choisi ses partenaires.

Par contre, plus l'environnement est hostile, et plus l'autonomie des petits est longue, plus la monogamie se démocratise. Environ 90% des oiseaux sont monogames. Car, ici, la transmission des gènes est difficile jusqu'à l'âge adulte de la progéniture. Entre la couvaison de l'œuf, la nourrissage des oisillons et les premiers vols, il y a beaucoup de difficultés. Plus la difficulté est grande, et plus le mâle est mis à contribution pour l'élevage des petits.

Et tu as raison, il y a toujours la notion de l'accès aux ressources qui est à prendre en compte, pouvant même influer sur les mœurs au sein d'une même espèce!

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Crabe_fantome Membre 45 565 messages
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il y a 11 minutes, Ambre Agorn a dit :

En fait, ton hypothèse ne colle pas vraiment avec les théorises déjà admises, telle que celle de l'évolution par Darwin. Je ne défends pas Darwin, car certains disent que sa théorie est dépassée. Même si elle est dépassée, elle n'est pas du tout entièrement rejetée, elle est revue et corrigée.

Encore une fois, si on étudie un peu la génétique, on observe qu'il y a une certaine sélection, soit les gènes qui ont le plus de succès sont perduré dans la génération suivante. C'est à dire qu'un mâle qui est choisi par une femelle a tout intérêt, au niveau biologique (on ne parle nullement de vouloir, de conscience pour l'humain ou de calcul), de faire attention où est sa progéniture pour s'assurer qu'elle arrive à maturité et puisse à son tour transmettre ses gènes. Si le mâle n'a aucune attention à fournir à sa progéniture, alors c'est qu'il est totalement inutile autant pour le mâle que pour la femelle d'avoir une attention particulière pour le développement de la progéniture. C'est par exemple le cas de nombre de poissons marins: les œufs pondus sous la forme de zooplancton et sont autonome dès la ponte de l'œuf. Le travail parental pour le développement du petit est totalement inutile vu qu'il est autonome. Cependant, il y a une énorme quantité d'œufs, car au final un très petit nombre d'adulte résulteront de la totalité des pontes d'une seule femelle poisson lors de toute sa vie. Ce mode de reproduction concerne visiblement les animaux qui ont une mise bas de progéniture autonome ou vite autonome.

Là où tu as raison, c'est chez certains singes qui ont parfois une monogamie sociale. C'est à dire que la femelle peut avoir plusieurs partenaires sexuels et avoir un mâle attitré qui va, avec elle, prendre soin de la progéniture qu'elle soit de lui ou non. Car en effet, là ce qui importe, c'est le groupe. La croissance de la progéniture étant assez longue (jusqu'à deux ans), il est nécessaire que le mâle participe activement au bon aboutissement de la progéniture. Cependant, les mâles dans ce groupe on été "sélectionnés" en amont. Il y a bien sûr le mâle dominant et les autres mâles qui, normalement ne feront pas d'ombre au dominant, et surtout des mâles qui aideront le dominant à garder le terrain de chasse qui a la taille du nombre de femelles. C'est à dire que c'est un travail d'équipe, où le chef a choisi ses partenaires.

Par contre, plus l'environnement est hostile, et plus l'autonomie des petits est longue, plus la monogamie se démocratise. Environ 90% des oiseaux sont monogames. Car, ici, la transmission des gènes est difficile jusqu'à l'âge adulte de la progéniture. Entre la couvaison de l'œuf, la nourrissage des oisillons et les premiers vols, il y a beaucoup de difficultés. Plus la difficulté est grande, et plus le mâle est mis à contribution pour l'élevage des petits.

Et tu as raison, il y a toujours la notion de l'accès aux ressources qui est à prendre en compte, pouvant même influer sur les mœurs au sein d'une même espèce!

En fait si une femelle a plusieurs partenaires, elle s'assure d'être fécondé par le meilleur spermatozoïdes des meilleurs mâles, ce qui colle parfaitement avec la théorie darwinienne. Je pense que les animaux qui vivent en groupe font passer le groupe en priorité, et que les mâles sont moins inquiets de procréer avec leurs gènes que pour l'amélioration de la tribu. Les loups par exemple: seuls le couple alpha a le droit de procréer. Ce qui permet d'avoir les meilleurs gènes puisque le mâle alpha est le plus fort du groupe et gagne sa place par le combat. Mais ça permet aussi de se réguler et donc de réguler la nourriture sur un territoire. Et effectivement les loups se multiplient comme des lapins, il n'y aura plus rien à manger rapidement. 

 

La nature utilise tous les stratagèmes possible pour survivre. La force bien sur, mais la ruse ou même procréer en nombre. Par exemple entre 1 et 10% de bébés tortues arrivent à l'âge adulte. Le moment où ils sortent des oeufs pour rejoindre la mer est un buffet à volonté pour les prédateurs. Dans ce cas là les parents sont absent comme tu le disais.

Pour les animaux qui ont peu de petits, et à fortiori dans un milieu hostile, il faut une attention supplémentaire, et donc les espèces monogames ont parfois un mâle qui gère la protection du petit avec la femelle. Ce qui est essentiellement valable pour les proies, non pour les prédateurs. 

 

Et l'humain est un prédateur avec notamment sa vision stéréoscopique lui permettant d'évaluer la distance de la proie. Ce qui pourrait laisser entendre que naturellement, l'humain n'est pas monogame. Reste qu'on est pas non plus des animaux et qu'on est pas obligé de suivre notre nature, après tout, la maitrise et l'utilisation du feu et des outils n'est pas naturel non plus. 

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