"L’homme est exécrable, le génie est absolu" : Picasso et son rapport aux femmes en cinq questions

Bonjour,

"Je l’adore et je le hais. L’homme est exécrable, le génie est absolu." Sophie Chauveau admet avoir un rapport "schizophrénique" avec les œuvres de Pablo Picasso. Cette spécialiste de l'artiste dresse le portrait d'un "grand dévorateur" dans son livre Picasso, le Minotaure (éditions Folio) et regrette le manque de prise de conscience des musées. Cinquante ans après sa mort, l'auteur de Guernica (1937) et des Demoiselles d'Avignon (1907) continue de fasciner : les musées du monde entier, notamment en France et en Espagne, lui consacrent en 2023 une cinquantaine d'expositions. Or, Picasso est accusé d'avoir été violent avec les femmes et son entourage. Dans la foulée du mouvement #metoo, la figure de ce bourreau de travail à l'œuvre pléthorique est écornée par les accusations d'emprise, parfois violente, qu'il pouvait exercer sur les femmes qui ont partagé sa vie et inspiraient son œuvre.

Pablo Picasso est soupçonné d'avoir maltraité ses épouses et maîtresses. Deux de ses épouses se sont suicidées : Marie-Thérèse Walter, quatre ans après la mort de Pablo Picasso, ainsi que sa dernière épouse, Jacqueline Roque. Cependant, le lien entre ces suicides et d'éventuelles violences de la part de l'artiste n'a pas été formellement établi. Une seule épouse de l'artiste a évoqué des violences : Françoise Gilot, âgée de 40 ans de moins que Picasso et décédée en juin dernier. Dans son livre à succès Vivre avec Picasso, publié en 1964, elle décrit le peintre comme un "être tyrannique, superstitieux et égoïste". Sophie Chauveau ajoute que Françoise Gilot a été "très maltraitée". "Il a préféré aller à un colloque de la paix communiste quand elle a accouché et il lui a dit 'le chauffeur m'accompagne et toi, tu vas à la clinique en taxi', et elle est allée accoucher toute seule."

Article entier :

https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/pablo-picasso/l-homme-est-execrable-le-genie-est-absolu-picasso-et-son-rapport-aux-femmes-en-cinq-questions_6113364.html

Je ne sais pas, je n’ai jamais su dissocier l’artiste, de la personne. Et le côté obscur, phagocyte le talent...

Il y a 6 heures, Doïna a dit :

L’homme est exécrable, le génie est absolu.

Tout ce qui est excessif est insignifiant.

Sophie Chauveau devrait s'appliquer  à elle même cette remarque de bon sens de Charles Maurice de Talleyrand du Périgord.

En ce qui concerne Picasso, je n'aime ni l'homme ni l'oeuvre. Je crois que j'aurai passé ma vie à essayer de comprendre pourquoi on le considère comme un génie de la peinture (génie du commerce et de la communication, aucun doute là-dessus). En général, en ce qui concerne les artistes, je dissocie l'oeuvre et son créateur, mais dans le cas de Picasso, je dois dire que les deux vont bien ensemble.

Il y a 17 heures, Enchantant a dit :

Tout ce qui est excessif est insignifiant.

Sophie Chauveau devrait s'appliquer  à elle même cette remarque de bon sens de Charles Maurice de Talleyrand du Périgord.

 

Génie de la peinture ou pas, selon ce qu'on en pense, si cela ne tenait qu'à moi je ferais débaptiser toutes les rues, boulevards, avenues, établissements scolaires qui portent le nom de ce gros malade.

il y a 13 minutes, Doïna a dit :

Génie de la peinture ou pas

J'imagine, ô combien, l'embarras chez Citroën de renommer un des modèles de leurs voitures ! 

Il y a 4 heures, Enchantant a dit :

J'imagine, ô combien, l'embarras chez Citroën de renommer un des modèles de leurs voitures ! 

Chez Citroën, il pourrait dire qu'il s'agit d'un autre Picasso.

Il y a 5 heures, Doïna a dit :

Génie de la peinture ou pas, selon ce qu'on en pense, si cela ne tenait qu'à moi je ferais débaptiser toutes les rues, boulevards, avenues, établissements scolaires qui portent le nom de ce gros malade.

Si tu veux rebaptiser toutes les rues de France et de Navarre nommées après des connards, il va falloir un gros effort d'immagination pour trouver des tas de nouveaux noms.

Ceci dit, j'ai connu des gens qui l'ont connu; ils étaient à peu près unanimes à son sujet. Meme si c'était un génie, ca ne l'empêchait pas d'être un vrai connard

Il y a 5 heures, Enchantant a dit :

J'imagine, ô combien, l'embarras chez Citroën de renommer un des modèles de leurs voitures ! 

Ça leur apprendra de donner le nom de n'importe qui à leurs voitures:

Il y a 2 heures, Atipique a dit :

Si tu veux rebaptiser toutes les rues de France et de Navarre nommées après des connards, il va falloir un gros effort d'immagination pour trouver des tas de nouveaux noms.

Il y a tellement de gens qui ont du talent et ne sont pas des connards, ou alors pas autant, pas au point d'en être destructeur.

Pour comprendre son oeuvre, on n'a pas le choix que de parler de la vie de Picasso.

On sait aujourd'hui que l'homme, aussi abject qu'il ai pu être dans son comprtement, n'a eu aucune gêne pour peindre ses méfaits : quand il rencontre Marie-Thérèse Walter, il 45 ans, elle en a 17 ans. Il en fait son modèle et sa maîtresse, et la viole avant chaque séance de travail. C'est donc un pédocriminel qui donnera le tableau Femme nue dans un fauteuil rouge (1932).

Lorsqu'il rencontre Dora Maar, après avoir brisé sa carrière de photographe, il se met à la frapper parfois jusqu'au coma. Il s'en servira de modèle dans la série Femme qui pleure (1937).

Je ne peux que vous encourager à écouter ces anecdotes dévelopées dans ce podcast

https://www.venuslepodcast.com/episodes/picasso%2C-séparer-l'homme-de-l'artiste

ou sinon cette courte video qui résume un peu l'homme-artiste

J'ai toujours admiré le travail de Picasso. En général. (Même si pas toujours tout.)

Mais là, tu viens de me faire comprendre une chose : le sens de sont travail, de sa personnalité de presque tout ce qu'il fait :

 C'est la violence !

Presque toute son œuvre est violente !

Et du coup je me demande pourquoi je l'aimais ! Je le trouvais créatif, créateur de formes... Il osait des raccourcis saisissants...

Comme s'il allait vers l'essentiel.

Son fil directeur à l'évidence pour moi maintenant c'est la Violence ! 

Et la violence surtout contre les femmes.

Toute ou presque en lignes droites, brisées... 

Il est certain que la douleur (qu'il infligeait) il savait bien la mettre en scène ! (les femmes qui pleurent)

Il a collé des figures d'Art nègre sur ses Demoiselles (nues) d'Avignon parce que ce figures sont primitives, dures, violentes !

Son Guernica est réussi parce qu'il montre encore la violence...

En noir et blanc.

Il n'aimait pas et ne maitrisait pas les couleurs. Peut-être parce qu'un bon emploi des couleurs tend vers une harmonie ?

Je vais me pencher sur mes premières pièces directement (sans doute) inspirée de Picasso ! 

Suis-je violent ou l'étais-je moi-même ? 

Et là le problème à résoudre vient de l'intention... qui ne serait pas apparente, ou compréhensible directement. Ce qui devrait être mieux étudié.

Si je décris ou mets en scène les/la violence ou la souffrance, (je pense aux femmes qui pleurent) est-ce pour la dénoncer, compatir ou en jouir... pour s'en amuser ?

Est-ce que "mon" intention (derrière l'œuvre) peut devenir visible, perceptible ? 

Il semble aller de soi que dans Guernica, l'expression de la violence, du chaos est sensée être une dénonciation.

Pour Picasso, un élément important (quant à sa personnalité) doit être pris en considération : le nom même qu'il a choisi pour signer ses œuvres est qui n'est pas celui de son père (ce qui est traditionnel, habituel sans plus) pour un nom mais celui de sa mère. Ce qui pourrait signaler plus une aversion, une opposition envers son/le père qu'un amour pour sa/la mère ou la femme en général comme on a pu le constater par la suite... C'est incontestablement troublant et pourrait être révélateur. (En quoi ?)

Je pense aussi au thème de la corrida  = violence, cruauté, dans la lumière (soleil)... 

Empathie ou pas ? Deux possibilités. Il me semble qu'à priori, un artiste vis ce qu'il exprime. Il est son oeuvre au moment où il la construit.

Si j'ai raison et que c'est toujours le cas, lorsqu'il représente la souffrance il souffre avec/dans son oeuvre... 

Dès lors soit c'est pour la dénoncer soit c'est par une sorte de  masochisme pour le plaisir de souffrir... Et immédiatement (consécutivement), en même temps puisqu'objectivement il est nécessaire de se détacher de l'œuvre (pour la maitriser), aussi pour le plaisir de faire souffrir ? 

Peut-être qu'on ne peut pas représenter une souffrance sans en jouir au moins en partie ? C'est tout le problème de la catharsis.

(Le mot m'avait échappé, impossible de le retrouver !  j'ai demandé à Chat KPT de me le retrouver en demandant : 'm'aider à retrouver un mot : comment qualifie-t-on en littérature : le fait d'exorciser la souffrance en la mettant en scène ?' et la réponse : 'Le mot que vous cherchez pourrait être "catharsis"...."