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Invité chekhina

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Il est possible d'utiliser les réseaux sociaux, celui-là, d'autres, comme espace de travail. 

Ce travail peut consister, pour certains, à chercher et à construire un sens à la vie. Le sens de la vie, une conquête quotidienne.

Cette recherche peut trouver sa place dans le rayon philosophie, puisque dans la diversité des sujets philosophiques, celui qui porte sur le sens de la vie en fait partie.

Cette quête de sens est faite pour soi, pour tous ceux aussi avec lesquels nous sommes engagés dans la vie. Elle n'est pas faite pour les morts, si prestigieux soient-ils.

Toujours dans le cadre de cette recherche il y a ceux qui prennent le sens de la vie chez des maitres mais il y a aussi ceux qui bâtissent leur propre sens. Après tout il s'agit de leur vie pas de la vie des maitres.

 

Pour ceux qui cherchent un sens qui leur soit propre, ce n'est pas la philosophie en soi qui les intéresse. Leur pensée pourtant s'exerce dans un cadre philosophique.

Il n'est pas nécessaire d'être un philosophe pour prendre le droit de philosopher. 

L'utilisation d'un réseau social comme espace de travail peut paraitre énigmatique.  Que cela reste une énigme.

Il est possible de juger, déprécier, condamner une telle utilisation. Et même de mettre un zéro !

Pour le chercheur ce n'est pas le jugement des autres qui importe, que ce jugement soit positif ou négatif, ce qui lui importe c'est d'avancer en suivant le chemin qu'il a déjà tracé derrière lui.

 

 

 

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Invité chekhina
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L'une des erreurs que j'ai pu faire c'est de ne pas considérer que l'origine familiale pouvait être déterminante.

J'ai toujours refusé cela au nom d'un principe volontaire d'égalité. Que mon origine familiale puisse être un atout pour moi je l'ai toujours refusée.

Tout cela au nom de ce principe volontaire : je veux et je veux que ce que je veux soit vrai.

La transmission  la mère.

 

 

Il n' y a pas d'égalité.

Le reconnaitre déchire ma volonté.

L'inégalité par surcroit ne provient même pas de l'origine sociale elle vient de l'origine intime, celle de la mère, elle même issue d'un ventre maternel. La puissance de l'histoire émotionnelle. Qui raconte aussi une histoire sociale, une histoire de dominances.

 

 

Les différences de transmission fondent les inégalités.

Découvrir qu'il n' y a pas d'égalité sociale bouleverse ma vision de choses. Certains et certaines ont la capacité de faire ployer les autres qui ne peuvent que ployer et ainsi  nourrir leur ressentiment. C'est la thèse d'Eva Illouz.

La nature est violente.

 

 

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  • 1 mois après...
Invité chekhina
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La sortie d'Emmanuel Todd sur la morale protestante, aujourd'hui moribonde selon lui (la Défaite de l'Occident) : "le Dieu du protestantisme n'existe pas, ce qui signifie que Dieu est un donné inconscient, un inconscient rigide maintenu dans cette rigidité par des constructions conscientes" m' a plu. Je me suis toujours demandé comment quelque chose qui n'existe pas peut-il agir sur les individus ? Je n'avais pas pensé que Dieu pouvait tout simplement être un donné inconscient. Ne plus croire en Dieu c'est rendre à ce donné une nouvelle vitalité, une plasticité qui va le conduire à évoluer. Cela n'entraine pas la disparition immédiate du donné inconscient nommé Dieu, c'est pourquoi les athées se comportent encore longtemps comme les croyants. Mais ce donné inconscient rendu à la liberté va changer, muter et rejoindre le vaste univers du non conscient duquel il avait été séparé.

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Invité chekhina
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C'est probablement une erreur de reprocher à quiconque d'être narcissique ou nihiliste. En outre le narcissisme est une attitude intemporelle, cela a toujours existé. En revanche le nihilisme semble devenir un phénomène invasif en Occident.

Mais il n'est pas possible de s'imaginer qu'untel s'assoit devant son bureau et se dise : tiens, je vais choisir d'être nihiliste.

Cela ne se passe pas comme ca. Idem par exemple quant à la question de la baisse de la libido en France. Personne ne décide : tiens je vais mettre de côté ma libido.

Le nihilisme semble être une conséquence, mais une conséquence de quoi ? 

Il faudrait définir simplement ce qu'est le nihilisme. Disons que c'est cette attitude qui consiste à déclarer : il ne faut croire en rien, la croyance, c'est nul, la foi c'est nul, etc. 

Déjà pour déclarer ca il ne faut pas avoir d'enfants, ou il faut avoir des enfants déjà assez grands pour se désintéresser de leur destin.

Dire à son enfant, ou à son adolescent, ne crois en rien petit père, surtout ne crois en rien, ne t'élance vers aucun projet, ne risque rien, ne t'enthousiasme pour rien c'est vraiment jouer avec le désir de vivre de son enfant. Pas étonnant avec des pères et des mères pareils de constater la déprime grandissante de nos enfants. 

 

Mais quand même, pourquoi un tel nihilisme ?

En fait nul ne sait comment ce type d'idéologie finit par s'imposer. Si cela ne vient pas d'une décision personnelle alors cela vient de l'évolution globale de nos sociétés. 

Mais que peut on faire contre ces évolutions si ce sont bien elles qui instillent le nihilisme ?

Personne n'en sait rien.

Tout le monde sait être critique, mais après la critique, que faire ? 

A la question : que faire ? nul ne sait quoi répondre. Du coup nos ne restons que dans une critique stérile, confer Todd, Onfray, tous les critiques du capitalisme, du libéralisme qui écrivent des livres depuis cent ans, tous plus pertinents les uns que les autres, sans que cela ne modifie d'un iota cette évolution implacable de nos sociétés occidentales vers le nihilisme.

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Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
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Le 16/02/2024 à 04:40, chekhina a dit :

C'est probablement une erreur de reprocher à quiconque d'être narcissique ou nihiliste. En outre le narcissisme est une attitude intemporelle, cela a toujours existé. En revanche le nihilisme semble devenir un phénomène invasif en Occident.

Cela dépend de ce que vous désignez par "narcissisme". Il peut s'agir d'un trait psychologique individuel, auquel cas il a effectivement toujours existé, sous des formes plus ou moins aigues.

Mais il peut également s'agir du narcissisme social tel que l'ont décrit plusieurs sociologue tel Lipovetsky, où l'on assiste, depuis les années 60, à un retournement de l'individu vers lui-même, en quête de bien-être, de détente, de divertissement, porté par une logique thérapeutique. Lipovetsky décrivait ainsi cette conscience narcissique:

[…] cette nouvelle conscience cool et désinvolte, en tout point semblable à la conscience téléspectatrice, captée par tout et rien, excitée et indifférente à la fois, sursaturée d’informations, conscience optionnelle, disséminée, aux antipodes de la conscience volontaire […]

Le narcissisme social est donc un phénomène sociologique, tandis que le nihilisme, qui n'est pas sans liens, serait plutôt à la base une doctrine, une perspective philosophique.

Le 16/02/2024 à 04:40, chekhina a dit :

Mais il n'est pas possible de s'imaginer qu'untel s'assoit devant son bureau et se dise : tiens, je vais choisir d'être nihiliste.

Cela ne se passe pas comme ca. Idem par exemple quant à la question de la baisse de la libido en France. Personne ne décide : tiens je vais mettre de côté ma libido.

Le nihilisme semble être une conséquence, mais une conséquence de quoi ? 

Est-il seulement possible de s'asseoir devant son bureau et de "choisir" une philosophie, d'adopter une perspective ? On peut choisir une opinion, on peut choisir la réponse à une question, mais une perspective, c'est quelque chose de beaucoup plus large et on finit plutôt par découvrir qu'elle nous habite plutôt qu'on ne la choisit. Celui qui se découvre attaché à telle perspective pourra tout de même dire, à bon droit, qu'il l'a choisie, au sens où c'est tout de même son être qui s'est ouvert à son arrivée et aussi parce qu'il y a un constant de travail de réflexion, de raisonnements qui caractérise l'installation progressive d'une perspective en soi.

Le 16/02/2024 à 04:40, chekhina a dit :

Il faudrait définir simplement ce qu'est le nihilisme. Disons que c'est cette attitude qui consiste à déclarer : il ne faut croire en rien, la croyance, c'est nul, la foi c'est nul, etc. 

Mais quand même, pourquoi un tel nihilisme ?

En fait nul ne sait comment ce type d'idéologie finit par s'imposer. Si cela ne vient pas d'une décision personnelle alors cela vient de l'évolution globale de nos sociétés. 

Mais que peut on faire contre ces évolutions si ce sont bien elles qui instillent le nihilisme ?

Personne n'en sait rien.

Je soupçonne que ce que l'on fait passer souvent pour du nihilisme n'est que de l'individualisme: parce que les gens n'adhèrent plus à de grands systèmes moraux coordonnés les uns aux autres, l'on déduit qu'ils ne croient plus en rien. Mais je pense que dans la plupart des cas, c'est faux.

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Invité chekhina
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Invité chekhina
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Hypothèse, encore maladroite, de travail :

Il est possible de poser comme hypothèse que l'Univers vit. A vrai dire cette hypothèse procède de ma propre sensibilité (et non de ma pensée). Ma sensibilité s'enhardit au contact de toute une nouvelle génération de scientifiques (certains sont tout de même âgés) tous versés dans l'astrophysique et la physique quantique, tous aussi versés dans la recherche fondamentale.

Ecouter les conférences de David Elbaz, d'Alain Aspect...et bien d'autres est saisissant. L'objet de leur recherche ils le font vivre. Ils développent une humilité et une tendresse étonnantes devant ce qu'ils découvrent. Je les écoute et je m'aperçois que l'Univers vit.

Ave Einstein nous sommes dans le désir de maitrise de l'Univers. Avec Bohr aussi. Avec la nouvelle génération nous sommes dans le désir d'admirer, de s'en remettre à la beauté. David Elbaz dit : Einstein était ébloui par ce fait que l'univers est intelligible (ébloui par ce fait que l'intelligence de l'homme peut se saisir de l'univers) et Elbaz ajoute : et si Einstein se trompait ? Si l'Univers déployait des "facultés" bien au-delà de toutes les facultés humaines ? Aspect a le même genre de critique vis à vis de Bohr. Aspect regarde le comportement du photon ou de l'électron avec une tendresse qui me laisse sans voix. 

L'Univers n'est plus une chose dont nous pourrions nous saisir, l'Univers au contraire nous saisit. L'Univers nous pilote. Nous ne sommes pas les maitres, nous sommes une ramification de l'Univers.

Elbaz commente les récentes photos du télescope Webb en disant : l'Univers connait actuellement les mêmes affres que nous... Etonnant ce discours.

Elbaz dit : je veux être compris des profanes car nous avons aujourd'hui besoin aussi de l'imagination des profanes. Il dit en fait que nul ne comprend plus rien devant le déploiement étonnant de l'Univers. 

Comme il est de culture judaïque je me rappelle cette adresse d'un cabaliste à ses coreligionnaires : Dieu nous appelle au secours. Cela m'avait vachement marqué. Les judéens massacrés par les rois catholiques puis par les cosaques ukrainiens (les zaporogues) qui n'appellent pas Dieu au secours, mais qui appellent à sauver Dieu : incroyable.

Au moment même où la petite bourgeoisie s'agenouille devant l'intelligence, les plus intelligents d'entre nous effacent leur intelligence de l'Univers pour accéder à une forme d'amour de l'Univers.

C'est sous leur tendresse que je perçois vivre l'Univers. Ils sont un medium.

Mais si l'Univers vit, alors quelles conséquences sur ma vision des choses, sur ma propre conduite ? 

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Invité chekhina
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Invité chekhina
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C'est une erreur. Dire "l'univers vit" est une pensée pure. Toute pensée pure n'a aucun fondement. Toute pensée pure peut être déclarée fausse ou vrai, c'est indifférent. 

Pourtant il y a sans cesse cette tentation de se débarrasser de la sensibilité pour ne plus s'appuyer que sur la pensée. Pourtant aucune connaissance n' a de sens si elle ne s'appuie pas sur la sensibilité.

Tout part de la sensibilité. La pensée n'a de sens que si elle éclaire la sensibilité.

Mais la sensibilité est une source de connaissance dont je ne contrôle pas le jaillissement.

Il est pourtant nécessaire d'accepter de ne pas tout contrôler pour accéder à la connaissance, et même pour tout simplement vivre. C'est difficile à accepter car cela limite notre désir de maitrise.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
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Le 28/02/2024 à 10:14, chekhina a dit :

C'est une erreur. Dire "l'univers vit" est une pensée pure. Toute pensée pure n'a aucun fondement. Toute pensée pure peut être déclarée fausse ou vrai, c'est indifférent. 

Pourtant il y a sans cesse cette tentation de se débarrasser de la sensibilité pour ne plus s'appuyer que sur la pensée. Pourtant aucune connaissance n' a de sens si elle ne s'appuie pas sur la sensibilité.

Tout part de la sensibilité. La pensée n'a de sens que si elle éclaire la sensibilité.

Mais la sensibilité est une source de connaissance dont je ne contrôle pas le jaillissement.

Il est pourtant nécessaire d'accepter de ne pas tout contrôler pour accéder à la connaissance, et même pour tout simplement vivre. C'est difficile à accepter car cela limite notre désir de maitrise.

Tu veux parler de la sensibilité au sens (!) des cinq sens, la vue l'ouïe, le toucher, etc. les "sensations" ? ou au sens de l'émotion, de... l'affect, des sentiments ?

Et les deux sont-ils si différents et d'un pt de vue réductibles à des phénomènes physico-chimiques en rapports avec les... neurones ?

Pour les sensations à  l'extrême je pense à la douleur. Aux douleurs. Une forte douleur qui occupera et asservira entièrement tout l'esprit et même tout un "grand esprit" ... (on pense au stoïcisme) et qui est "physico-chimiquement" si peu de chose.

De même si on dit l'univers vit, il faut encore préciser (c'est bête ce que je dis  !) ce qu'on entent par la vivre, par la vie. Si c'est pour dire que l'univers est comme un être vivant c'est dire une chose, si c'est pour dire qu'il a une histoire, qu'il se transforme ou s'est transformé ce qui semble être le cas, c'est moins dire... 

Mais puisque tout est une question d'échelle, on peut encore imaginer (c'est de la science fiction !) qu'à une échelle qui nous dépasse nous composons microscopiquement des parties minuscules d'un être vivant gigantesque... Là l'univers serait effectivement vivant mais dans un tout autre sens...

je suspecte que dire "l'univers vit" c'est le considérer à la fois comme une sorte de corps global et aussi dont tous les éléments (les atomes comme les étoiles) possèderaient en eux entièrement la totalité de cette vie... de cette "puissance vitale". Mais là, on en revient au début est-ce que simplement exister c'est nécessairement aussi vivre. C'est un peu gonfler notre croyance... il me semble. Une vue, une vision poétique du monde.  "Trop beau pour être vrai" ?! 

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 212 messages
Forumeur confit,
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il y a 33 minutes, Blaquière a dit :

Mais là, on en revient au début est-ce que simplement exister c'est nécessairement aussi vivre. C'est un peu gonfler notre croyance... il me semble. Une vue, une vision poétique du monde.  "Trop beau pour être vrai" ?! 

Bonjour Blaquière,

Philosopher est un exercice naturel que l’humanité n’a cessé de faire au cours des âges.

Les questions qui surgissent chez l’individu qui philosophe, gravitent toujours autour du sens de son existence, celui auquel nos congénères croient ou pas, ce que nous en pensons ou croyons nous-mêmes.

Convenir que l’existence n’a aucun sens, c’est aussi philosopher !

Vous me direz à juste titre, avec des remarques de cette nature là ont est bien avancé, et vous auriez raison.

Considérer qu’il y a beaucoup de chose qui nous échappent personnellement, le pourquoi de la vie plutôt que rien, cela reste mystérieux ?

Néanmoins cela serait vraiment dommage que  la vie et sa transmission n’ait absolument aucun sens, à chacun la liberté de se forger ses propres convictions, c’est cela mon point de vue sur la philosophie.

je n'ai aucune honte de ne pas savoir répondre ! :D

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Invité chekhina
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Invité chekhina
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Il y a 14 heures, Enchantant a dit :

Bonjour Blaquière,

Philosopher est un exercice naturel que l’humanité n’a cessé de faire au cours des âges.

Les questions qui surgissent chez l’individu qui philosophe, gravitent toujours autour du sens de son existence, celui auquel nos congénères croient ou pas, ce que nous en pensons ou croyons nous-mêmes.

Convenir que l’existence n’a aucun sens, c’est aussi philosopher !

Vous me direz à juste titre, avec des remarques de cette nature là ont est bien avancé, et vous auriez raison.

Considérer qu’il y a beaucoup de chose qui nous échappent personnellement, le pourquoi de la vie plutôt que rien, cela reste mystérieux ?

Néanmoins cela serait vraiment dommage que  la vie et sa transmission n’ait absolument aucun sens, à chacun la liberté de se forger ses propres convictions, c’est cela mon point de vue sur la philosophie.

je n'ai aucune honte de ne pas savoir répondre ! :D

Il est nécessaire que je fasse l'effort au moins pour moi-même de définir ou de tenter de saisir ce que j'appelle la sensibilité. Il ne s'agit pas de la sensibilité que tu mentionnes. Il va falloir que je travaille là dessus.

D'autant que je fonde le sens sur cette sensibilité, et non sur la pensée rationnelle. Laquelle, à mon avis, est incapable de donner naissance au sens, mais elle peut lui donner du corps. Le sens procède d'un jaillissement, d'une apparition, elle même portée par la sensibilité. Qu'il devient urgent que je définisse !

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
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Il y a 1 heure, chekhina a dit :

Il est nécessaire que je fasse l'effort au moins pour moi-même de définir ou de tenter de saisir ce que j'appelle la sensibilité. Il ne s'agit pas de la sensibilité que tu mentionnes. Il va falloir que je travaille là dessus.

D'autant que je fonde le sens sur cette sensibilité, et non sur la pensée rationnelle. Laquelle, à mon avis, est incapable de donner naissance au sens, mais elle peut lui donner du corps. Le sens procède d'un jaillissement, d'une apparition, elle même portée par la sensibilité. Qu'il devient urgent que je définisse !

J'en ai mentionné deux : la sensibilité proprement dite des cinq sens et la sensibilité-émotivité (des affects, des sentiments)...

La première est (serait) une "construction" biologique (au cours de l'évolution) qui permette au vivant une meilleure emprise sur son environnement, sur le monde.

La seconde est (serait plutôt) une construction psychologique (un échafaudage !) en réaction à l'expérience vécue, permise par une certaine structuration générale de l'individu (son corps, son esprit, conscience, inconscient ?...) qui prendrait un peu la forme (mais très complexe) d'un sixième sens... Une "intuition" à même de court-circuiter l'ensemble... à même de prendre des raccourcis à nos risques et périls... Je la vois plutôt comme une résultante (dans un premier temps, dans sa genèse) qui devient à son tour productrice, structurante et de nos perceptions et de nos actions... Je veux dire qu'elle ne serait pas donnée a priori mais construite, et évolutive peut-être ?

Le "cadre" dans lequel va pouvoir se développer se "sens" cette sensibilité peut être considéré comme antérieur à son contenu ? Il est difficile de le nier. Comme si au moins la possibilité de cette sensibilité était... "prévue"  prévisible ?...  A moins qu'elle ne construise son espace et sa fonction au cours de ou par son fonctionnement même...

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Invité chekhina
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Alain Aspect, dans une émission récente diffusée sur Arte, les mystères de la physique quantique, note que le passage de la technique à la science commence avec l'utilisation massive des mathématiques. 

Lorsque j'ai commencé à enseigner Samuel sur la question de la technique et de la science, j'ai bien su lui expliquer comment émerge la technique (avec la taille des pierres et du bois) puis j'ai su, historiquement, lui expliquer l'émergence de la science, mais je ne parvenais pas à bien trouver la clé qui signifiait ce passage. Je lui ai expliqué comment les explorateurs qui partirent à la recherche des Indes en contournant l'Afrique ou en allant voguer à l'ouest sur l'Atlantique pour atteindre l'est de la terre stimulèrent considérablement les scientifiques vu les difficultés engendrées par ce type de navigation, stimulation qui donna naissance à la science (parmi ces difficultés l'impossibilité de déterminer correctement la longitude en l'absence d'horloges fiables, ce qui valu à Cavelier de La Salle de ne pas retrouver la Louisiane quand il partit l'approprier pour le compte du roi !). Mais comment caractériser ce passage de la technique à la science ?

 

Je trouvai plusieurs solutions, dont les mathématiques, mais je ne sus pas m'attarder sur ce fait. En effet ce sont bien les mathématiques qui, dans leur développement, ont fini par déborder la technique, et à soumettre celle-ci. Les mathématiques existaient depuis longtemps certes mais elles n'avaient pas attient un tel pouvoir. La science s'impose quand s'impose les mathématiques. 

Si j'ai remarqué ce dire d'Alain Aspect c'est parce que, aujourd'hui, justement cet imperium des maths est contesté, dans la mesure où nombre de scientifiques, surtout les chercheurs en physique fondamentale, se rendent compte que cet imperium empêche parfois de  "pénétrer" le "réel". Pénétrer le réel est tout de même suivi par le recours au maths, mais la pénétration elle même oblige à se libérer parfois de tous modèles mathématiques pour se livrer tout entier à l'imagination créatrice ou exploratrice.

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  • 2 semaines après...
Invité chekhina
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J.P. Bibring est un astrophysicien qui pousse jusqu'au plus loin possible la logique du matérialisme. Pour lui la vie ne peut apparaitre ailleurs que sur Terre vu qu'elle n'apparait qu'à la suite d'un innombrable concours de circonstances. La probabilité qu'un tel concours de circonstances puisse apparaitre ailleurs est pour lui nulle. Il rejoint sur ce point Jacques Monod qui pensait que même si l'univers renaissait à l'identique la vie n'apparaitrait pas. La vie est un accident.

Bibring poursuit en estimant que la vie, telle que nous l'entendons, n'existe pas. L'animé n'est rien d'autre que de l'inanimé. Tout n'est qu'un amas d'atomes. Même la complexité n'existe pas. C'est nous qui rajoutons de l'animé ou de la complexité aux choses. Quant à ceux qui s'accrochent à cette montée d'une soi-disant complexité il est possible d'opposer un autre astrophysicien Brian Greene qui nous "rassure" tout converge vers le néant, les protons eux mêmes se désintègreront. Même le post humanisme n' y pourra rien.

Nathalie Cabrol, une astrobiologiste, pense que la vie existe partout. Mais elle ne parvient pas à définir la vie. Se pourrait-il qu'elle ne parvienne pas à définir la vie au motif que la vie telle que nous l'entendons n'existe pas ? Il existe plus d'une centaine de définitions de la vie dit-elle. Aucune ne s'impose. Monod aussi tente de définir la vie, il n' y arrive pas. Cabrol finit par dire : "la vie est un système chimique capable d'évolution darwiniste". Mais le terme d'évolution est lui même biaisé. Est ce une évolution de parvenir à survivre ? L'évolution pourrait aussi bien être : réussir à disparaitre. Réussir à mourir. Se reproduire, maintenir sa structure chimique ce pourrait bien être un échec à disparaitre. 

Plus d'évolution donc, il ne reste plus qu'un système chimique.

Il est intéressant d'accepter cela (malgré la révolte intérieure qui gronde contre de telles affirmations) pour voir où il est possible d'aller ensuite. 

A suivre.

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Invité chekhina
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La matérialisme pur et dur, dit scientifique, annonce la mort de notre univers que ce soit par appui sur le second principe de la thermodynamique ou sur les nouvelles cosmologies.

Bien sûr il est possible que ce matérialisme ne voit qu'un aspect des choses, qu'il soit donc incomplet en tant que vision des choses.

Mais sa force c'est de déclarer, quand bien même il serait incomplet : sans la matière au moins un minimum organisée, pas d'esprit, pas d'âme, pas de spiritualité, pas de principe de vie. Si la matière organisée s'effondre pour ne plus exister que sous forme de particules évanescentes et de photons égarés dans un univers en expansion infinie s'en est fini de toute vie.

Les conséquences d'une telle vision, tout finit dans un quasi néant, rapportée à notre simple vie d'humain, c'est qu'il est inutile de transmettre. Et de fait quand je vois ce qui s'écrit sur le forum, je vois bien monter cette nouvelle vision des choses : il faut être fou ou irrationnel pour continuer de transmettre, vu que tout finit dans le néant.

La fin de toute transmission devrait logiquement conduire à des taux de fécondité de plus en plus bas et à une déconsidération totale de l'être humain et de la vie, vu que nous ne sommes plus, comme dirait l'autre, une militante de l'avortement, qu'un tas de cellules, en fait l'autre veut dire nous ne sommes qu'un tas d'atomes, car l'autre ne sait pas qu'une cellule, dans l'imaginaire humain, ça vit (pas grave, quand on en arrive à dire qu'un fœtus ce n'est qu'un amas de cellules l'humanité n'a plus besoin d'imaginaire).

Je me demande quelles vont être les conséquences à terme d'une telle vision de l'humain. A mon avis la conséquence c'est que l'humanité va décider d'elle-même de disparaitre, pas besoin de catastrophe écologique pour que l'humanité s'éteigne (mais la catastrophe écologique peut aider et accélérer l'accomplissement du désir humain de disparaitre).

 

Comment se fait il alors que je sois toujours décidé à transmettre alors que transmettre est insensé ? Certes il subsiste les croyants, ceux qui pensent qu'il existe un autre monde qu'ils rejoindront lorsqu'ils seront morts. Ceux là d'ailleurs sont cohérents. Ils savent depuis des millénaires que le monde physique va disparaitre mais il en s'en foutent puisqu'il existe un autre monde, le royaume de Dieu ou le royaume des dieux pour les polythéistes (qui fourmillent en Orient).

Comment puis je continuer de transmettre alors que je pense que l'univers va disparaitre et la vie avec et que je ne crois pas dans le royaume céleste ?

Comment surmonter cette incohérence ?

Cette incohérence repose probablement sur une vision dont je n'ai pas conscience.  C'est étonnant de penser qu'il existe une vision inconsciente, ou encore qu'il existe un inconscient qui, lui, a une vision du monde qui lui est propre.

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Invité chekhina
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J'aurais tendance à incriminer les neuros dans le triomphe actuel du matérialisme. Pourtant avant même que les neuros ne deviennent dominants dans la pensée courante, j'avais déjà réfléchi aux arguments des matérialistes purs et durs en réfléchissant sur les drogues. En effet les drogues, mises en valeur d'abord par les poètes (Baudelaire notamment) puis partagées par la génération née après guerre permettaient d'observer ceci : la chimie peut engendrer n'importe quelle pensée, n'importe quel plaisir. Ca c'est béton, impossible d'en réchaper. La chimie détermine la pensée et les sentiments ou émotions tels que le plaisir. Je m'insurgeais à fond contre cette idée mais il fallait bien que je reconnaisse la vérité de cette assertion, d'autant plus que j'ai toujours baigné dans une culture scientifique. 

Comme notre corps fait partie du monde matériel, comme notre corps à travers le cerveau détermine nos pensées et nos sentiments, la matière détermine tout. Comme la matière est destinée à la désorganisation finale en vertu du second principe alors nous sommes irrémédiablement destinés à sombrer dans le néant. C'est béton. 

Je peux bien sûr m'écrier : vive la vie ! mais ce cri n'est jamais qu'une détermination chimique. Il n' y a pas de vie au sens mystique. Il n'y a même pas d'esprit, l'esprit lui même comme la conscience, n'est qu'un champ physique non encore repéré. 

Bon, supposons que je prenne tout cela comme fondement. Est il possible de dépasser cette détermination autrement que par l'émotion (style vive la vie !).

Ce n'est pas évident. Pourtant ma famille d'origine, scientifique, était croyante  (enfin au moins ma mère et mon frère). Comment s'en sortaient ils ? Ils posaient l'existence d'un autre monde. Non réductible à la matière ni à l'observation. C'est là un acte de foi. Il apparait possible de dépasser le matérialisme qu'en posant cet acte de foi. Mais si je pose un tel acte de foi en disant donc que nous pouvons accéder à une certaine forme de félicité, de joie, dans la foi, la masse aura raison de me dire : ca va quand même plus vite d'absorber des médicaments, des drogues, voire de consommer des spectacles idoines pour arriver à la joie plutôt que de s'emmerder à travailler une foi qui en plus n'est peut être qu'illusion et qui, le pire, induit une éthique réductrice de liberté. Je ne peux plus jeter à la poubelle les fœtus, ni tuer tranquille des Russes ou des Ukrainiens, ni tuer tranquille des juifs ou des palestiniens, quelle limite à ma liberté, non vive la matière grâce à laquelle il n' y a plus à respecter la vie, puisque la vie ça n'existe pas !

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Il faut vraiment que j'aille jusqu'au bout du matérialisme malgré mes réticences. Il faut que j'aille jusqu'au bout pour pouvoir contrer les nouveaux prêtres d'une nouvelle religion : la neuroscience qui prêche le matérialisme ABSOLU (les neurones créent tout). A la fin peut être même deviendrai je un nouveau fidèle, je deviendrai un converti et j'irai lécher les pieds du Grand Dehaene lequel dans un dialogue avec un spécialiste de l'IA dit qu'il va devenir Dieu, avec ses copains bien sûr, dont Philippe Alexandre, rien que ça).

Donc l'humain est un agglomérat de particules. La matière ce sont les fermions, les lois sont véhiculées par les bosons. Trop compliqué ça. Simplifions : il y a des particules et des lois d'organisation des particules au nombre de quatre. Cela a produit l'humain (entre autres bien sûr). Mais il existe une cinquième loi, dite loi de l'entropie, qui, pour simplifier, est une loi de destruction des constructions réalisées par les 4 autres lois. Donc il y a un univers qui apparait, fait de particules et de lois d'organisation, mais aussi fait d'une cinquième loi de désorganisation. Donc tout s'organise mais comme la loi de désorganisation est plus forte que les autres lois, tout à la fin se désorganise. C'est assez effrayant tout de même.

Comment se fait il que quelque chose puisse s'organiser vu l'existence de cette loi de désorganisation ? En fait à l'origine, au point zéro, tout est super organisé. On ne voit pas du tout ce que ca peut signifier cette assertion mais qu'importe. Dès que l'univers commence son chemin il se désorganise. Mais comment se fait il alors qu'apparaissent des molécules et des galaxies, qui sont des constructions ? En fait les molécules, et les galaxies sont des organisations qui  ACCELERENT la destruction de tout ordre. Toute construction se fait au prix d'une désorganisation accrue. C'est ce que nous révèle le brillant Greene : pour aller plus vite dans la destruction de l'ordre, la destruction de tout, l'entropie permet la néguentropie (le désordre permet l'ordre) car l'ordre crée pour se créer un désordre global accru. Ainsi nous vivons nous les humains pour accélérer la destruction du monde. Ca fait plaisir à savoir. En plus ça a l'air d'être vrai.

Nous sommes un agglomérat de particules tel (il est énorme l'agglomérat) qu'apparaissent de nouvelles lois. Première loi (qui apparait) : la loi de conservation de soi. La structure que nous sommes tend à se conserver. C'est vrai aussi de la bactérie, donc il est possible de définir ainsi la vie, la vie c'est l'apparition de la loi de conservation de soi d'une structure physico-chimique.

Cette loi finit par être vaincue par la cinquième loi (l'entropie). La structure finit par mourir (elle se désorganise). Donc une loi de conservation apparait dans un contexte ou une autre loi va la faire disparaître. Mais cette loi de conservation de soi va créer un tel désordre (elle va détruire son environnement) qu'en fait elle sert la loi de destruction. Super.

Problème, les lois constructives finissent par construire la conscience qui permet de constater que vouloir se conserver est voué à l'échec. Percussion entre le vouloir se conserver et l'impossibilité de se conserver. Angoisse, colère, déprime, peur, production de poèmes et de textes à n'en plus finir, production de philosophies, de religions, de sagesse : rien n'y fait on meurt quand même. On peut inventer des mondes imaginaires (dont la spiritualité) mais on n'y croit pas vraiment. Solution : le trans ou le post humanisme qui va nous permettre d'acquérir l'immortalité, au prix bien sûr d'un désordre global super accru. L'entropie sera contente, ça va accélérer la fin de l'univers. Mais en attendant si on acquiert l'immortalité on pourra vivre si longtemps qu'avant de mourir (avec l'univers de toute façon) il se passera suffisamment de temps pour qu'on ne prenne plus conscience qu'on va mourir. Une angoisse en moins.

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Blaquière Membre 19 162 messages
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Il y a 4 heures, chekhina a dit :

 

Nous sommes un agglomérat de particules tel (il est énorme l'agglomérat) qu'apparaissent de nouvelles lois. Première loi (qui apparait) : la loi de conservation de soi. La structure que nous sommes tend à se conserver. C'est vrai aussi de la bactérie, donc il est possible de définir ainsi la vie, la vie c'est l'apparition de la loi de conservation de soi d'une structure physico-chimique.

 

Rien à dire à reprocher à l'ensemble de ce que tu as dit !

A un détail près. J'ai aussi pensé que la conservation de soi était la toute première du vivant, puis je suis revenu en arrière...

 Si une structure relativement complexe se compose presque par hasard (pourquoi pas) il faut que la suivante reparte complètement de zéro, quand la première est détruite. Que cela se soit produit une fois c'est déjà extraordinaire, et peu probable, mais plusieurs fois à la suite, il me semble que c'est pas envisageable !

Alors ce n'est pas la première loi "la conservation de soi". La première autour de laquelle va se fabriquer la première structure vivante est la loi ou plutôt une structure ayant la faculté de se dupliquer (la reproduction)... avant même d'en arriver à une structure relativement stable, il faut que cette structure bricolée, "pas encore au point" puisse en premier se reproduire pour espérer que les suivantes s'améliorent encore... Et finalement cette reproduction de structures même mal finies, c'est la porte ouverte à l'évolution aussi...

Comme loi de duplication simple (très mécanique), on peu penser ds le domaine minéral à la cristallisation qui va produire des cristaux semblables... Un phénomène simplement magnétique entre les liaisons des atomes entre eux. Ou alors pour le vivant, un demi brin d'ADN qui va fabriquer son symétrique par effet aussi simplement magnétique (comme le cristal) et donc se compléter de lui même si les atomes et molécules nécessaires sont à sa portée... Un effet miroir je dirais...

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Approfondissons à l'extrême l'ambiance matérialiste diffusée sans cesse, à bas bruit (pas si bas que ça en fait) par les scientifiques (la charge matérialiste étant aujourd'hui menée par les neuroscientifiques).

A l'origine un univers totalement ordonné (c'est incompréhensible ce truc, mais bon...). En action une loi de destruction de l'ordre (l'entropie) qui va avec l'apparition de l'univers. Déjà ça laisse songeur : quelque chose de parfait apparait pour évoluer vers la destruction (on se demande qui a pu engendrer un tel machin, peut être un pervers narcissique, que son nom soit Dieu ou Néant ; bon il n' y a peut être pas de big bang mais un big bounce, mais ça ne change rien).

Pour pimenter ce tableau trop simpliste il y a heureusement des constructions locales (néguentropie), molécules, étoiles, galaxies, bactéries, humains, des constructions super complexes (l'humain) mais en fait ces constructions c'est pour accélérer l'œuvre de l'entropie (la destruction). C'est excitant un tel sadisme. Chapeau l'artiste (Dieu, ou l'Etre ou le Néant).

Prenons l'humain. C'est donc un amas d'atomes reliés par les lois (toutes super connes, comme les particules d'ailleurs). La conscience, l'esprit ? des constructions matérielles qui restent à découvrir. Selon Penrose, un super scientifique, prix Nobel -donc il a raison, l'esprit ou la conscience ce sont des champs quantiques, super. Donc c'est de la matière complexe mais rien que la matière. J'ironise mais ça tient la route. Et en plus il est probable qu'en effet l'esprit ou la conscience ce ne soit que des champs quantiques. Rien de plus. Bien sûr ces champs produisent l'intelligence. C'est quoi l'intelligence ? C'est la faculté de détruire plus vite l'Univers, il suffit de constater les effets de l'intelligence humaine sur l'environnement ou sur l'humanité elle-même, ça tue à tout va en ce moment, avec un matériel militaire super sophistiqué, et qu'est ce que c'est excitant d'écrire ici en philosophie pendant que les enfants palestiniens meurent par milliers, que les Ukrainiens meurent par milliers, pendant que les Russes meurent par milliers, ah quelle maitresse perverse l'entropie ! Macron n'arrête plus de frétiller et brûle du désir d'accompagner la maitresse entropie en allant tuer du monde (lui ce sont des Russes qu'il veut tuer, après tout chacun ses goûts).

Passons aux travaux pratiques. Je reçois mon fils ainé tout à l'heure. Je vais donc apprendre à le regarder sachant maintenant qu'il n'est qu'un amas de particules connes reliées par des lois connes. Certes il a de l'esprit et même une conscience, mais il s'agit là encore de complexes matériels; qui certes lui permettent (intelligence ?) de diriger avec succès son entreprise, mais son entreprise en fait détruit super bien l'Univers selon la loi de l'entropie.

Donc je vais le regarder, sachant qu'il n'est qu'amas de particules destiné à accélérer la mort de l'univers. OK. sachant cela est ce que je verrai en lui quelque chose de PLUS qu'un agent de la mort ? Est ce qu'il est PLUS qu'un amas de particules, conscientes ou spirituelles (on s'en fout il s'agit toujours de matière) ? 

Est ce qu'il est PLUS que ça ?

Si je dis oui, les agents de la mort (que nous sommes tous, sauf moi devant mon fils) vont me dire : ah ah ah tu crois qu'il est PLUS parce que tu l'aimes. Gros connard ton amour n'est que de la CHIMIE !

Supposons que j'accepte ce jugement. Mon amour n'est que de la chimie. Je laisse de côté l'amour. Est ce que quand même je verrai quelque chose de PLUS en lui ? 

Et là je dois dire, si je suis honnête, si j'évacue toute sacralisation, si je ne vois que des particules connes (et des lois connes) c'est difficile. Est ce que je vois en lui PLUS que ce que les scientifiques me disent qu'il est (un agent efficace de l'entropie, d'autant plus efficace qu'il est entreprenant) ? Est ce que je vois en lui PLUS que ça si je parviens à écarter l'amour que je ressens pour lui, sachant que l'amour c'est l'effet de particules connes ? 

Ca ne parait pas, mais cette épreuve est plus difficile à surmonter qu'on ne le croit si on joue à fond le rôle du parfait scientifique (piloté bien sûr par le dieu Dehaene ou Alexandre (Philippe), et expurgé de toute émotion ou sentiment) ?

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Vient le sentiment d'être positionné dans un extérieur au monde lorsque je tente de comprendre le monde. L'effort de compréhension du monde est couplé à l'effort de se tenir hors du monde. Ce n'est que lorsque je parviens à me tenir hors du monde que je peux tenter de le comprendre.

Alors j'ai le sentiment de l'existence d'une extériorité possible au monde, une extériorité dans laquelle je me meus, une extériorité qui révèle ainsi son existence, j'ai le sentiment d'une existence, hors du monde. 

C'est à partir du sentiment de cette existence qu'ont dû probablement se développer les idées de Dieu, d'âme, d'esprit, de "moi", de "je",  de "soi", d'inconscient, etc. tentatives de donner du corps à cette existence. 

Mais cette existence reste indéfinie, immatérielle, et, parce qu'elle reste absolument immatérielle, elle ne peut pas être nommée, le mot lui même est matérialité, dès que le mot est prononcé l'existence de la chose nommée disparait, il ne reste plus que l'Idée, le sentiment s'est évaporé.

 

Parfois sans que je sois hors du monde, la chose apparait. Elle signale soudain son existence. Elle devient présence, fugace. C'est assez impressionnant.

Je me tiens dans cette existence qui m'entoure de sa présence dans tout effort de compréhension du monde ; je sais aussi que je ne peux pas y rester. Je me tiens là qu'un court instant. Je dois revenir dans le monde.

Le monde se révèle comme étant un cachot dès que la conscience s'éveille. Dès que sa conscience se fut éveillée l'homme chercha des issues possibles, comment s'échapper du cachot. Maintenant que le monde, le cachot,  semble promis à l'anéantissement alors il devient encore plus angoissant d'y être assigné. 

Ce sentiment d'extériorité j'en fait l'expérience lorsque je m'intéresse aux théories scientifiques d'explication de l'univers, mais aussi quand je deviens attentif aux êtres que j'aime. Cet amour me convie à gagner l'extériorité, à renoncer à moi dans mes déterminations. Je me hisse au delà et je peux ainsi donner aux aimés l'attention que je veux leur donner. Dans cet effort à s'extraire du monde pour les aimés, l'amour devient renoncement à soi. 

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Je me demande si cela a encore du sens de philosopher...

Alors que s'effondrent toutes pensées...

Certes un effondrement de la pensée ce n'est pas nouveau, mais en l'occurrence, en notre occurrence, il apparait de plus en plus que cet effondrement a toutes chances d'être suivi par un effondrement "matériel".

L'effondrement vient.

Ce n'est pas que cela m'inquiète, ce qui m'inquiète c'est que face aux dangers chacun se refugie dans sa grotte ou va se presser contre les autres dans la populace, qui lui tient chaud.

Mais le refuge dans la grotte ou le refuge dans la populace n'évitera pas l'effondrement matériel.

Mais si je fais face à l'effondrement, sans peur, quelles sont les pensées qui me viennent ? Ce sont des pensées iconoclastes qui mettent à bas toutes nos croyances, c'est un déferlement violent qui se forme en moi.

C'est la violence qui vient.

 

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