Le syndrome de la gentille fille

Il y a 2 heures, Elisa* a dit :

C’est bien pour cela que l’évolution de la société tend vers un effacement des stéréotypes de genres pour plus de respect et d’équité. 
Il faut arrêter de contrarier les personnalités des enfants en les bridant, formatant, les cloisonnant dans un modèle archaïque « correspondant » à leur sexe biologique et non à leurs diverses inclinaisons. 

Une fille peut-elle être simplement une "gentille fille" sans que ce soit un syndrome, une affection imputable a une oppression sociologique ? Les caractères sont nombreux, nous ne naissons pas vierges comme des pages blanches. 

Il y a 2 heures, Doïna a dit :

Pour en revenir au sujet, qui n'a rien d'absurde, il ne s'agit pas d'une généralité mais d'une réalité.

Je sais ce que c'est que cette éducation patriarcale, et ce que cela fait.

Même à l'époque "patriarcale" ce n'était pas une généralité!

Les femmes qui portaient "la culotte" dans leur foyer étaient excessivement nombreuses!

Vous avez une bien mauvaise opinion des femmes!

il y a 6 minutes, lysiev a dit :

Je vais arrêter d’être une gentille fille . Je vais devenir une méchante fille tiens  

Le syndrome de la méchante fille 

 
Ah mais je peux aussi être très gentille, douce, toussa toussa mais pas tout’l’temps hein ! 

il y a 3 minutes, Morfou a dit :

Même à l'époque "patriarcale" ce n'était pas une généralité!

Les femmes qui portaient "la culotte" dans leur foyer étaient excessivement nombreuses!

Vous avez une bien mauvaise opinion des femmes!

Elles avaient pas le droit de vote quand même ! Donc, porter la culotte, c'est bien beau, mais si on n'a pas le droit de voter, d'ouvrir son propre compte en banque ou de travailler à moins d'obtenir une autorisation du père ou du mari, porter la culotte ne mène pas bien loin. Je parle, évidemment, pour cette époque où le patriarcat était omniprésent et où les femmes n'avaient pas encore d'indépendance, à moins d'être des veuves fortunées, et encore.

Il y a 2 heures, Crabe_fantome a dit :

Pour moi, le problème c'est que pour apporter un peu plus d'égalité homme femme, on soit encore dans la division homme femme. 

 

C'est ce que les gens semblent attendre aussi? 

 

Pour moi, si on veut déconstruire le syndrome de la gentille fille, il faut aussi déconstruire le syndrome du gentil garçon. Pourquoi ne pas déconstruire tout simplement le syndrome du gentil?

La théorie des blessures de l'enfance ne fait pas de distinction homme femme lorsqu'il parle de peur du rejet qui nous pousse à nous soumettre à tout ce qui peut nous lier à l'autre, parents, ami(e)s, amours... Et dans son bouquin "Cessez d'être gentil, soyez vrai" Thomas d'Ansebourg (un homme qui était un gentil garçon) nous explique comment nous libérer de notre besoin d'être gentil et d'où ça peut venir...

Voyez le résultat: on fait la promo d'une pauvre fille victime, et des hommes victimes aussi s'insurgent. Pourquoi on ne s'insurge pas tous ensemble contre ces éducations où on nous a appris à être "sage"?... 

"Des femmes" ont fait perdurer une certaine idée de la position de "leurs fils" dans la société et dans leur couple par rapport à "leurs brues/belles filles"...vous savez l'idée généralisées de la belle-mère qui déteste cordialement sa brue, la femme qui a osé lui "voler" son fils...

il y a 5 minutes, Morfou a dit :

Vous avez une bien mauvaise opinion des femmes!

Non, malgré tout, et c'est uniquement une conviction personnelle, je pense que le syndrome de la gentillesse excessive touche plus les femmes que les hommes de par le monde, même si je sais bien qu'il peut exister un syndrome du gentil garçon.

Quand j'étais gamine, j'étais par exemple critiquée parce que je préférais les pantalons, parce que je sifflais, parce que jouer à la poupée me paraissait ennuyeux... et alors, si j'étais ainsi, pourquoi me critiquer ?

Je ne vous raconte pas non plus le cirque quand j'ai annoncé que je n'irai pas au catéchisme et ne ferai pas ma communion, alors que dès ma plus tendre enfance on me réservait un destin tout tracé de bonne épouse catholique pratiquante et tout : j'étais en maternelle que l'on me conseillait déjà de préparer mon trousseau de mariage, ce qui me mettait en furie.

Il y a 2 heures, Crabe_fantome a dit :

ok au temps pour moi j'aurais pas du donner cet exemple... il y a des tas d'injonctions qu'on fait aux enfants et qui font qu'ils se sentent obligé d'être gentil. Le "sois sage" n'en est qu'une parmi d'autre et c'est souvent perçu comme un chantage par les enfants: sois sage... sinon on ne t'aimera plus. Mais l'injonction sois gentil... fait des efforts pour être aimable... comporte toi bien relève du "soumets toi sinon gare"... et c'est unisexe. 

Sacré raccourci sur l'éducation d'un enfant!

il y a 7 minutes, Loufiat a dit :

Une fille peut-elle être simplement une "gentille fille" sans que ce soit un syndrome, une affection imputable a une oppression sociologique ? Les caractères sont nombreux, nous ne naissons pas vierges comme des pages blanches. 

Une fille gentille, oui… ac son caractère pouvant être fort, ac sa personnalité et non assimilée à une « gentille fille » qui « se laisse faire » par n’importe quel crétin profitant de sa souplesse d’esprit ou vulnérabilité pour certaines. 

il y a 3 minutes, Elisa* a dit :

Une fille gentille, oui… ac son caractère pouvant être fort, ac sa personnalité et non assimilée à une « gentille fille » qui « se laisse faire » par n’importe quel crétin profitant de sa souplesse d’esprit ou vulnérabilité pour certaines. 

Il est vrai que la gentillesse est perçue par beaucoup comme une faiblesse, mais là encore il faut faire la part des choses : on peut être un fort gentil mais gentil quand il le faut et pas au point d'être pris pour un con.

Il y a 1 heure, JMECOMPRENDS_TT_SEUL a dit :

oui c'est pareil pour moi...j'aime pas me mettre en colère et je ressens un fort sentiment de culpabilité. Après je rumine dans mon coin en me disant "j'aurai pas du me mettre en colère, j'aurai pas du me mettre en colère, c'était nul ça. J'ai pas su gérer la situation et voilà je me suis mis en colère"

c'est très très frustrant en fait comme sentiment

Pourquoi donc? la colère est un sentiment tout à fait naturel...faut juste savoir la gérer et ne pas "exploser en plein vol"...sinon, elle peut même aider dans des moments difficiles!

il y a une heure, Crabe_fantome a dit :

C'est affreux oui... ma psy essaye de me faire comprendre que la colère est naturelle et acceptable, et que j'ai tendance à associer le sentiment de la colère avec les conséquences de la colère (violences, hurlements..). Avec la peur d'une perte de contrôle, j'en ai encore pour pas mal de séances. 

C'est quasi ce que je viens d'écrire avant de vous avoir lu!

Pour une fois que je suis d'accord avec un psy...

il y a 25 minutes, Morfou a dit :

Même à l'époque "patriarcale" ce n'était pas une généralité!

Les femmes qui portaient "la culotte" dans leur foyer étaient excessivement nombreuses!

Oui enfin bon, elles étaient plutôt vues comme des mégères qui menaient à la baguette, par le bout du nez leur mari considéré comme une « pôv’ »victime de cette despote hein.

Bref… c’était très mal perçu par la société de l’époque, d’ailleurs l’expression est loin d’être honorifique ! 

il y a une heure, Crabe_fantome a dit :

Finalement l'article sur les gentilles filles tombe à l'eau parce qu'on se retrouve majoritaire à être des "garçons gentils" 

Ne me fait pas de mal! Tu veux que je repasse tes vêtements ? ça te ferais plaisir que je te masses les pieds pendant que tu regardes le foot à la télé? 

Votre psy a un sacré travail avec vous...vous n'avez toujours rien compris...

il y a 53 minutes, Doïna a dit :

Moi non plus, je n'éduquerais pas une fille ainsi.

Garçons gentils au point de passer après ? de s'oublier ? de ne pas moufter ? 

Si pour vous un garçon "gentil" c'est la définition...

il y a 23 minutes, Doïna a dit :

Elles avaient pas le droit de vote quand même ! Donc, porter la culotte, c'est bien beau, mais si on n'a pas le droit de voter, d'ouvrir son propre compte en banque ou de travailler à moins d'obtenir une autorisation du père ou du mari, porter la culotte ne mène pas bien loin. Je parle, évidemment, pour cette époque où le patriarcat était omniprésent et où les femmes n'avaient pas encore d'indépendance, à moins d'être des veuves fortunées, et encore.

Mais ça c'était "la loi", pas un mode de vie familiale...

Vous mélangez tout! je peux vous dire que ça n'empêchait pas que les femmes tiennent les cordons de la bourse...dans bien des familles! et le fait d'être la femme au foyer donnait un statut à la femme qu'elle a bien perdu aujourd'hui!

Il y a toujours eu des gros cons, et malgré toutes nos "libertés" actuelles, les gros cons sont toujours d'actualité...

La loi n'oblige toujours pas à ce que les salaires des femmes soient égaux aux salaires des hommes par exemple...que la loi oblige les banques à faire crédit aux femmes seules pour s'acheter un bien immobilier par exemple! ou pour un crédit pour une voiture neuve!

Vous voyez l'idée?

il y a 30 minutes, Doïna a dit :

Non, malgré tout, et c'est uniquement une conviction personnelle, je pense que le syndrome de la gentillesse excessive touche plus les femmes que les hommes de par le monde, même si je sais bien qu'il peut exister un syndrome du gentil garçon.

Quand j'étais gamine, j'étais par exemple critiquée parce que je préférais les pantalons, parce que je sifflais, parce que jouer à la poupée me paraissait ennuyeux... et alors, si j'étais ainsi, pourquoi me critiquer ?

Je ne vous raconte pas non plus le cirque quand j'ai annoncé que je n'irai pas au catéchisme et ne ferai pas ma communion, alors que dès ma plus tendre enfance on me réservait un destin tout tracé de bonne épouse catholique pratiquante et tout : j'étais en maternelle que l'on me conseillait déjà de préparer mon trousseau de mariage, ce qui me mettait en furie.

Avouez que cette éducation était bien loin d'être généralisée!

D'autant plus de votre génération!

il y a 48 minutes, Loufiat a dit :

Une fille peut-elle être simplement une "gentille fille" sans que ce soit un syndrome, une affection imputable a une oppression sociologique ? Les caractères sont nombreux, nous ne naissons pas vierges comme des pages blanches. 

Je pense que ce qualificatif dans ce fil est quelque peu "batardé"!

Il y a 3 heures, Elisa* a dit :

Cette petite fille, en devenir caractérise l’archétype de la femme idéale du système patriarcal d’en temps : douce, docile, inoffensive, ne mouftant sur rien. 
Autrement dit l’expression de la soumission du sexe féminin auprès de l’homme ayant tout pouvoir.

Ce genre d'assouvissement dans nos sociétés occidentales tend bien plus à pousser la "gentille fille" à se rebeller en devenant l'exact inverse de ce qu'on attend d'elle. Au grand dam des familles qui ne voient pas cette liberté d'un très bon oeil, ce qui est d'une bêtise phénoménale : en laissant l'enfant grandir sur des bases saines sans avoir à la modeler comme un automate, elle pourrait se révéler tout naturellement "gentille" mais également affirmée et équilibrée.

il y a 7 minutes, Morfou a dit :

Avouez que cette éducation était bien loin d'être généralisée!

D'autant plus de votre génération!

Pas tant que ça, bon nombre de petites filles étaient encore éduquées ainsi, je m'en souviens bien. Elles-mêmes me blâmaient quand elles m'entendaient siffler.

il y a 25 minutes, Elisa* a dit :

Oui enfin bon, elles étaient plutôt vues comme des mégères qui menaient à la baguette, par le bout du nez leur mari considéré comme une « pôv’ »victime de cette despote hein.

Bref… c’était très mal perçu par la société de l’époque, d’ailleurs l’expression est loin d’être honorifique ! 

Je ne suis pas d'accord! ce terme était plutôt celui donné par les gros cons dont je parle parce qu'ils avaient du mal à admettre ce genre de situation...rien d'autre!

Encore une fois, ce n'était pas une généralité!

il y a 10 minutes, Morfou a dit :

Je ne suis pas d'accord! ce terme était plutôt celui donné par les gros cons dont je parle parce qu'ils avaient du mal à admettre ce genre de situation...rien d'autre!

Encore une fois, ce n'était pas une généralité!

 

 Euh… cela revient au même Morfou : blanc bonnet, bonnet blanc !

Sur ce point, je suis ok… on parle de fâcheuses tendances à dénigrer, pas de généralité ! 

il y a 31 minutes, Elisa* a dit :

Oui enfin bon, elles étaient plutôt vues comme des mégères qui menaient à la baguette, par le bout du nez leur mari considéré comme une « pôv’ »victime de cette despote hein.

Des femmes allègrement caricaturées dans l'almanach Veissid, dont on ne trouve plus trace aujourd'hui, hormis chez les collectionneurs.

il y a 21 minutes, Morfou a dit :

Mais ça c'était "la loi", pas un mode de vie familiale...

Oui, mais la loi donnait malgré tout raison à l'homme par rapport à la femme, même dans un foyer où la femme tenait la culotte, puisque celle-ci était quand même désavantagée par rapport à son époux.

il y a 2 minutes, Doïna a dit :

Pas tant que ça, bon nombre de petites filles étaient encore éduquées ainsi, je m'en souviens bien. Elles-mêmes me blâmaient quand elles m'entendaient siffler.

Je pense être nettement plus âgée que vous, pourtant je n'ai jamais connu ça!

J'allais chez les soeurs en primaire et nous jouions aux mêmes jeux que les garçons...même la soeurs directrice relevait ses jupons pour jouer à la balle aux prisonniers avec nous durant les récrés...nous jouions aux gendarmes et aux voleurs, aux indiens durant ces mêmes récréations...siffler n'a jamais été un problème...

A la maison pas de soucis non plus...dehors nous jouions ensemble filles et garçons autant à des jeux de filles que des jeux de garçons tous ensemble!

J'ai élevé mes mômes de la même façon que je l'ai été !

Je ne connais pas du tout le monde dont vous parlez! pour moi il remonte au moins deux siècles en arrière!