Aller au contenu

La différence entre le conservatisme et le néoliberalisme


Invité Quasi-Modo

Messages recommandés

Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Bonjour,

Cette différence fondamentale entre le libéral-conservatisme et le néoliberalisme est que dans une société libéral-conservatrice, la dignité humaine ainsi que l'intérêt général sont préservés.

Pour Margaret Thatcher par exemple, la société ça n'existe pas : il n'y a que des individus. Elle était clairement néolibérale. A l'image des opposants à Lincoln qui, désirant abolir l'esclavage aux Etats-Unis, s'est vu répondre par les néolibéraux qu'interdire l'esclavage serait se fonder sur une théorie de la nature et la dignité humaine de nature à créer des tensions voir une guerre à l'intérieur du pays (résultat : la guerre de sécession). Le néolibéralisme est un utilitarisme extrême qui peut très bien décider que se débarrasser d'une partie de la population ou l'avilir durablement, comme nous aurions des banlieues peuplées d'individus perdus, désorientés, sombrant dans l'ivresse, la drogue, la délinquance, le crime, (et qu'on laisse faire tant qu'ils ne font pas trop de bruit mais qu'on éduque pas vraiment bien non plus), serait une position souhaitable.

Le néoliberalisme mène à la désignation de vainqueurs qui seraient opposés aux perdants de la mondialisation, aux inutiles voir aux parasites. A l'image de Macron quand il dit qu'il y a ceux qui ne sont rien. C'est un monde où tout le monde n'a pas sa place, tout simplement.

Le libéral-conservatisme protège les valeurs, la superstructure de la société, les récits collectifs, et donne un rôle à jouer à chacun (car chaque catégorie est reconnue à sa façon dans le récit collectif libéral fondé sur les droits de l'homme). Il n'y a pas d'inutiles ni de perdants dans cette idée, juste des personnes plus ou moins méritantes, une valorisation du travail, une mise en avant du sens de l'effort, de l'esprit de sacrifice impliqué par les valeurs. Il y a interdépendance des membres de la société et elle est envisagée comme un corps social organique dont chaque organe est nécessaire au bon fonctionnement du tout (un peu comme dans la philosophie grecque du cosmos). Il y a la reconnaissance de la loi symbolique et la majorité est prise en compte (pas uniquement les minorités ou les marges). Je rappelle que c'est parce que la gauche ne s'est plus mise qu'à faire du sociétal en défendant les intérêts des marges que les ouvriers votent pour l'extrême-droite après avoir été abandonnés. Bien qu'ils en soit eux-mêmes responsables, cela n'empêche pas les dirigeants de la gauche de pisser sur les ouvriers 24/24 du haut de leur suprématie morale (comme les curés de l'ancien temps qui faisaient la morale en étant déconnectés du terrain), en les traitant d'idiots, d'abrutis, de sans diplômes, d'analphabètes, etc.

Je rappelle seulement que le néolibéralisme des puissances d'argent instrumentalise cette gauche néolibérale de Mélenchon (sans assumer de l'être) en utilisant les médias possédés par quelques milliardaires du CAC40 (Lagardère, Bouygues, etc.) de façon à faire plier les conservateurs et les maintenir dans une situation de minorité politique alors qu'ils défendent paradoxalement les intérêts de la majorité des citoyens qui le ressentent plus ou moins confusément pour certains qui sont un minimum structurés et qui ne sont pas complètement dans l'égo, ce que devrait avant tout être une démocratie. La démocratie est confisquée pour cette raison : le wokisme est utilisé pour taper sur les libéraux-conservateurs et créer une masse informe d'individus sans culture, sans connaissances, déracinés, nihilistes, frustrés, adulescents mal construits, etc.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 977 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
Il y a 2 heures, Quasi-Modo a dit :

Cette différence fondamentale entre le libéral-conservatisme et le néoliberalisme

Cliché, caricature, littérature à deux sous, pour nous expliquer sans doute que le

 libéral-conservatisme c’est bien, et que le néolibéralisme c’est mal ? (Peut-être ?)

Quand une personne commence à brosser les grandes fresques historiques d’une seule vérité idéologique, la sienne, à partir d’un concept qui se termine par «  isme », je baisse le rideau et les écoutilles automatiquement.

Honnêtement, je suis incapable de comprendre la question ou de faire une différence entre ces deux concepts prétendument différents, libéral-conservatisme et néolibéralisme ?

 

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 422 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)
Il y a 2 heures, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

Cette différence fondamentale entre le libéral-conservatisme et le néoliberalisme est que dans une société libéral-conservatrice, la dignité humaine ainsi que l'intérêt général sont préservés.

Pour Margaret Thatcher par exemple, la société ça n'existe pas : il n'y a que des individus. Elle était clairement néolibérale. A l'image des opposants à Lincoln qui, désirant abolir l'esclavage aux Etats-Unis, s'est vu répondre par les néolibéraux qu'interdire l'esclavage serait se fonder sur une théorie de la nature et la dignité humaine de nature à créer des tensions voir une guerre à l'intérieur du pays (résultat : la guerre de sécession). Le néolibéralisme est un utilitarisme extrême qui peut très bien décider que se débarrasser d'une partie de la population ou l'avilir durablement, comme nous aurions des banlieues peuplées d'individus perdus, désorientés, sombrant dans l'ivresse, la drogue, la délinquance, le crime, (et qu'on laisse faire tant qu'ils ne font pas trop de bruit mais qu'on éduque pas vraiment bien non plus), serait une position souhaitable.

Le néoliberalisme mène à la désignation de vainqueurs qui seraient opposés aux perdants de la mondialisation, aux inutiles voir aux parasites. A l'image de Macron quand il dit qu'il y a ceux qui ne sont rien. C'est un monde où tout le monde n'a pas sa place, tout simplement.

Le libéral-conservatisme protège les valeurs, la superstructure de la société, les récits collectifs, et donne un rôle à jouer à chacun (car chaque catégorie est reconnue à sa façon dans le récit collectif libéral fondé sur les droits de l'homme). Il n'y a pas d'inutiles ni de perdants dans cette idée, juste des personnes plus ou moins méritantes, une valorisation du travail, une mise en avant du sens de l'effort, de l'esprit de sacrifice impliqué par les valeurs. Il y a interdépendance des membres de la société et elle est envisagée comme un corps social organique dont chaque organe est nécessaire au bon fonctionnement du tout (un peu comme dans la philosophie grecque du cosmos). Il y a la reconnaissance de la loi symbolique et la majorité est prise en compte (pas uniquement les minorités ou les marges). Je rappelle que c'est parce que la gauche ne s'est plus mise qu'à faire du sociétal en défendant les intérêts des marges que les ouvriers votent pour l'extrême-droite après avoir été abandonnés. Bien qu'ils en soit eux-mêmes responsables, cela n'empêche pas les dirigeants de la gauche de pisser sur les ouvriers 24/24 du haut de leur suprématie morale (comme les curés de l'ancien temps qui faisaient la morale en étant déconnectés du terrain), en les traitant d'idiots, d'abrutis, de sans diplômes, d'analphabètes, etc.

Je rappelle seulement que le néolibéralisme des puissances d'argent instrumentalise cette gauche néolibérale de Mélenchon (sans assumer de l'être) en utilisant les médias possédés par quelques milliardaires du CAC40 (Lagardère, Bouygues, etc.) de façon à faire plier les conservateurs et les maintenir dans une situation de minorité politique alors qu'ils défendent paradoxalement les intérêts de la majorité des citoyens qui le ressentent plus ou moins confusément pour certains qui sont un minimum structurés et qui ne sont pas complètement dans l'égo, ce que devrait avant tout être une démocratie. La démocratie est confisquée pour cette raison : le wokisme est utilisé pour taper sur les libéraux-conservateurs et créer une masse informe d'individus sans culture, sans connaissances, déracinés, nihilistes, frustrés, adulescents mal construits, etc.

Je connais le conservatisme, par contre je ne sais pas ce qu'est le "libéral-conservatisme". Quant au néolibéralisme, c'est l'une des trois idéologies totalitaires qui sévissent aujourd'hui dans le monde. Elle domine en Occident, tandis que le bolcho-capitalisme règne en Chine, et que le fascisme triomphe en Russie.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

Thatcher a à moitié raison: la société n'existe pas en tant que tel, seuls les individus existent. Mais les individus existent aussi parce qu'ils se mettent en société. De mémoire, j'ai rangé mon vieux bouquin de Pierre Moscovici - psychologie sociale- c'est ce que l'auteur nous explique dès les premières pages.

Il en résulte que tous les systèmes sont un accord, un rassemblement d'individus autour de ce système de façon à le faire vivre. La masse d'individus exerce alors à son tour une influence sur l'individu isolé qui peut avoir tendance à suivre la masse. En aucune façon un système tient debout sans personne. Si le communisme ou le capitalisme fonctionne c'est parce qu'il y a une majorité de gens derrière qui tiennent ce système et le font vivre. Si je fabrique le boukalisme, système consistant à porter un bouque me permettant de payer mon pain 3% moins cher que les autres, le boukalisme ne vivra que tant que je le soutiendrais. Si ce système déplait à la majorité, il ne sera pas adopté. 

Je pense donc que s'en prendre au système c'est du vent, c'est vouloir combattre le racisme en oubliant les gens. Je suis contre le racisme et la guerre !!! A bas la guerre et le racisme !!! Et concrètement ça donne rien parce que je me bats dans le vent. Si je veux que la guerre s'arrête je vais devoir travailler avec les belligérants et comprendre comment arrêter ça. Si je veux que le racisme disparaisse je vais devoir travailler avec les racistes et les étrangers. Si je veux m'en prendre au conservatisme ou au néo libéralisme, je vais devoir travailler avec les gens qui adhèrent à ces systèmes. 

La meilleure manière de détruire un système ce n'est pas de s'en prendre au système, c'est d'en proposer un autre qui sera meilleur... 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Garlaban Membre 8 655 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Etre à la fois liberal et conservateur c'est plutôt compliqué.

Le conservatisme c'est l'attachement aux traditions avec son accumulation d'échecs et de réussites. Non pas parcequ'elles sont bonnes ou mauvaises mais parce qu'elles nous ont été léguées. Ce qui nous est familier est accepté pour être amélioré.

Le liberalisme s'inscrit dans la croyance au progrès. Il n'a pas de temps à perdre avec le sacré et la tradition, peu d'inclinaison vers le vieux et l'ancien qui sont ringardisés, le monde est maléable par la raison et la volonté.

Il y en a un, le conservateur qui est prudent, inquiet, sceptique qui pense historiquement et non philosophiquement et l'autre le libéral qui prêche pour un ordre étatique minimum, adule la raison, l'individu, l'abstraction, voudrait effacé le passé ou le minimiser, remodeler le monde à sa volonté.

Etre les 2 à la fois, oui pourquoi pas ?... mais c'est une sacrée gymnastique  ... faut faire quelques étirements avant !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Garlaban a dit :

Etre à la fois liberal et conservateur c'est plutôt compliqué.

Le conservatisme c'est l'attachement aux traditions avec son accumulation d'échecs et de réussites. Non pas parcequ'elles sont bonnes ou mauvaises mais parce qu'elles nous ont été léguées. Ce qui nous est familier est accepté pour être amélioré.

Le liberalisme s'inscrit dans la croyance au progrès. Il n'a pas de temps à perdre avec le sacré et la tradition, peu d'inclinaison vers le vieux et l'ancien qui sont ringardisés, le monde est maléable par la raison et la volonté.

Il y en a un, le conservateur qui est prudent, inquiet, sceptique qui pense historiquement et non philosophiquement et l'autre le libéral qui prêche pour un ordre étatique minimum, adule la raison, l'individu, l'abstraction, voudrait effacé le passé ou le minimiser, remodeler le monde à sa volonté.

Etre les 2 à la fois, oui pourquoi pas ?... mais c'est une sacrée gymnastique  ... faut faire quelques étirements avant !

Je crois au contraire qu'on a tous cette tendance à avoir besoin d'un socle, de racines, et en même temps ce besoin de liberté et d'évasion, de pousser vers le ciel. En général on ne conserve que ce qui nous intéresse, et on va chercher ce qui nous manque. 

Je crois que ce serait une erreur de considérer le conservateur comme quelqu'un qui a déjà tout ce qu'il veut, et le libéral comme quelqu'un qui n'a rien, ni repère, ni moral. 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
frunobulax Membre 17 895 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Garlaban a dit :

Etre à la fois liberal et conservateur c'est plutôt compliqué.

Pas forcément puisque la droite "modérée" le fait parfaitement: sociétalement conservatrice, économiquement libérale ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Garlaban Membre 8 655 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 12 minutes, frunobulax a dit :

Pas forcément puisque la droite "modérée" le fait parfaitement: sociétalement conservatrice, économiquement libérale ?

Tout est faisable et en tous sens mais force est de constater que cette même droite modérée est à court de socle idéologique. Elle peine pour cette raison à devoir re-gouverner. La raison réside justement dans cette gymnastique impossible ou si difficile à concilier entre  libéralisme et conservatisme.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
frunobulax Membre 17 895 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a une heure, Garlaban a dit :

Tout est faisable et en tous sens mais force est de constater que cette même droite modérée est à court de socle idéologique. Elle peine pour cette raison à devoir re-gouverner. La raison réside justement dans cette gymnastique impossible ou si difficile à concilier entre  libéralisme et conservatisme.

Le "socle idéologique" des formations de droite "modérée" est connu: une économie de marché forte et des valeurs "traditionnelles".

Ceci dit, le libéral-conservatisme est une "idéologie" connue:

"Le libéral-conservatisme est une idéologie politique, économique et sociale qui combine et défend des préoccupations économiquement libérales et socialement conservatrices, en particulier pour les traditions établies, le respect pour l'autorité, l'ordre public, la sécurité, l'identité nationale, l'héritage religieux, la famille.
...
Le libéral-conservatisme représente l'idéologie dominante des partis européens de droite comme l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU), le Parti conservateur au Royaume-Uni, le parti Les Républicains en France, Forza Italia en Italie ou encore le Parti populaire (PP) en Espagne.
Le libéral-conservatisme domine également au sein de grands partis de droite en dehors de l'Union européenne. C'est le cas par exemple du Parti républicain aux États-Unis ou encore du Parti conservateur du Canada".

https://fr.wikipedia.org/wiki/Libéral-conservatisme#:~:text=Le libéral-conservatisme est une,'héritage religieux%2C la famille.

Après, oui, il y a des variations très importantes au sein de ces divers partis dans leur application du conservatisme sociétal et du libéralisme économique.

Alors, certes, en France, LR (libéral-conservateur) est clairement électoralement au fond du trou en ce moment (ceci dit, le PS, progressiste-libéral, l'est tout autant !).

Mais sa "réorientation" plus à droite (Ciotti, Wauquiez, etc.) se fait clairement dans le renforcement des "valeurs" conservatrices (autorité, ordre public, sécurité, identité nationale, etc.) que dans un quelconque assouplissement de son idéologie économique libérale.

(Ce qui au passage, mais c'est un autre débat, rendra très difficile son "rapprochement électoral" avec LRN, qui partage certes - à peu près - les mêmes valeurs sociétales, mais prône d'autre part une idéologie économique résolument antilibérale totalement incompatible avec celle de LR ...).

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Garlaban Membre 8 655 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Citation

Le libéral-conservatisme représente l'idéologie dominante des partis européens de droite comme l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU), le Parti conservateur au Royaume-Uni, le parti Les Républicains en France, Forza Italia en Italie ou encore le Parti populaire (PP) en Espagne.
Ces derniers sont regroupés au sein du Parti populaire européen.
Le libéral-conservatisme domine également au sein de grands partis de droite en dehors de l'Union européenne.
C'est le cas par exemple du Parti républicain aux États-Unis ou encore du Parti conservateur du Canada".

Il ne peut pas y avoir d'international conservatrice en Europe et dans le monde

Je dirai qu'un conservateur est quelqu'un qui accepte l'imperfection du monde.

Le conservatisme n'est ni la réaction, ni le libéralisme, ni un mouvement religieux, ni une idéologie puritaine qui souhaite imposer la vertu dans la société. Etre conservateur c'est préférer le familier à l'inconnu, se méfier des idées abstraites, accorder sa confiance à un héritage issu du passé, avoir une vision prudente et modeste de la politique et surtout ne pas accorder à cette dernière une importance démesurée.

Il n'y a pas de programme conservateur ... quelqu'un qui voudrait imposer la common law britannique en France ne serait pas conservateur mais résolument révolutionnaire car il imposerait une tradition étrangère à l'histoire de France et radicalement différente au pays.

Lier le conservatisme avec la foi dans le progrès (liberalisme) c'est juste un logo de politique marketing.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)
il y a 10 minutes, frunobulax a dit :

Le "socle idéologique" des formations de droite est connu: une économie de marché forte et des valeurs traditionnelles.

Il y avait cette anecdote (vraie ou fausse peu importe) où un chef d'une très grosse entreprise -qui fabriquait des merdes, des trucs à la con qui abrutissent la jeunesse- était stupéfait de rencontrer les amis de sa petite fille qu'elle avait invité pour ses 18 ans (ou un truc comme ça). Il prenait conscience qu'il creusait un fossé entre ses valeurs et un monde déconstruit qu'il encourageait par ses choix économiques. 

 

C'est compliqué de mettre en avant des valeurs de travail, de respect, de tolérance tout en fabriquant des biens et des services qui encourage l'oisiveté et le mépris pour ceux qui travaillent... 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
frunobulax Membre 17 895 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 18 minutes, Garlaban a dit :

Lier le conservatisme avec la foi dans le progrès (liberalisme) c'est juste un logo de politique marketing.

Sauf que vous partez de l'axiome (car non démontré) que le libéralisme serait supposé être de facto un "progrès" ..?
:cool:

Mais, une fois de plus, il convient de ne pas confondre/amalgamer sociétal et économie.
L'histoire très récente (Thatcher et Reagan) ayant clairement démontré qu'un dirigeant politique peut être à la fois sociétalement TRES conservateur et économiquement TRES libéral ...

Après, si l'on fait un petit "inventaire", juste en France, des divers partis politiques:

  • Droite de la droite (RN):
    Conservateur - antilibéral.
  • Droite modérée (LR):
    Conservateur - libéral.
  • Centre gauche-droite (LREM, PS):
    Progressiste - libéral.
  • Gauche de la gauche (LFI):
    Progressiste - antilibéral.
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 28ans Posté(e)
al-flamel Membre 1 054 messages
Mentor‚ 28ans‚
Posté(e)
Il y a 7 heures, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

Cette différence fondamentale entre le libéral-conservatisme et le néoliberalisme est que dans une société libéral-conservatrice, la dignité humaine ainsi que l'intérêt général sont préservés.

Pour Margaret Thatcher par exemple, la société ça n'existe pas : il n'y a que des individus. Elle était clairement néolibérale. A l'image des opposants à Lincoln qui, désirant abolir l'esclavage aux Etats-Unis, s'est vu répondre par les néolibéraux qu'interdire l'esclavage serait se fonder sur une théorie de la nature et la dignité humaine de nature à créer des tensions voir une guerre à l'intérieur du pays (résultat : la guerre de sécession). Le néolibéralisme est un utilitarisme extrême qui peut très bien décider que se débarrasser d'une partie de la population ou l'avilir durablement, comme nous aurions des banlieues peuplées d'individus perdus, désorientés, sombrant dans l'ivresse, la drogue, la délinquance, le crime, (et qu'on laisse faire tant qu'ils ne font pas trop de bruit mais qu'on éduque pas vraiment bien non plus), serait une position souhaitable.

Le néoliberalisme mène à la désignation de vainqueurs qui seraient opposés aux perdants de la mondialisation, aux inutiles voir aux parasites. A l'image de Macron quand il dit qu'il y a ceux qui ne sont rien. C'est un monde où tout le monde n'a pas sa place, tout simplement.

Le libéral-conservatisme protège les valeurs, la superstructure de la société, les récits collectifs, et donne un rôle à jouer à chacun (car chaque catégorie est reconnue à sa façon dans le récit collectif libéral fondé sur les droits de l'homme). Il n'y a pas d'inutiles ni de perdants dans cette idée, juste des personnes plus ou moins méritantes, une valorisation du travail, une mise en avant du sens de l'effort, de l'esprit de sacrifice impliqué par les valeurs. Il y a interdépendance des membres de la société et elle est envisagée comme un corps social organique dont chaque organe est nécessaire au bon fonctionnement du tout (un peu comme dans la philosophie grecque du cosmos). Il y a la reconnaissance de la loi symbolique et la majorité est prise en compte (pas uniquement les minorités ou les marges). Je rappelle que c'est parce que la gauche ne s'est plus mise qu'à faire du sociétal en défendant les intérêts des marges que les ouvriers votent pour l'extrême-droite après avoir été abandonnés. Bien qu'ils en soit eux-mêmes responsables, cela n'empêche pas les dirigeants de la gauche de pisser sur les ouvriers 24/24 du haut de leur suprématie morale (comme les curés de l'ancien temps qui faisaient la morale en étant déconnectés du terrain), en les traitant d'idiots, d'abrutis, de sans diplômes, d'analphabètes, etc.

Je rappelle seulement que le néolibéralisme des puissances d'argent instrumentalise cette gauche néolibérale de Mélenchon (sans assumer de l'être) en utilisant les médias possédés par quelques milliardaires du CAC40 (Lagardère, Bouygues, etc.) de façon à faire plier les conservateurs et les maintenir dans une situation de minorité politique alors qu'ils défendent paradoxalement les intérêts de la majorité des citoyens qui le ressentent plus ou moins confusément pour certains qui sont un minimum structurés et qui ne sont pas complètement dans l'égo, ce que devrait avant tout être une démocratie. La démocratie est confisquée pour cette raison : le wokisme est utilisé pour taper sur les libéraux-conservateurs et créer une masse informe d'individus sans culture, sans connaissances, déracinés, nihilistes, frustrés, adulescents mal construits, etc.

Néo-libéralisme est surtout un terme fourre tout à l'image du wokisme. Il faut parler de libéralisme tout court car il n'y a pas de discontinuités réelles entre ces deux termes. Il y a une évidente cohérence entre les politique de Reagan, Thatcher, la pensée de Hayek, Friedmann, ce qu'on appelle l'ordo-libéralisme allemand également et qui sur le plan doctrinal domine les débats au sein de la zone euro. Mais par contre, il y en a pas tellement avec les mouvements de la gauche radicale. Maintenant, est-ce que le libéralisme est un conservatisme ?

Dans une société capitaliste, i.e. une société où les apporteurs de capitaux, de fonds propres dominent et représentent l'intérêt général, le libéralisme est une doctrine qui permet d'assurer la légitimité du capitalisme et de conserver les intérêts des capitalistes. Donc oui le libéralisme est un conservatisme. 

Maintenant, ce n'est pas la seule forme de conservatisme et elle s'oppose parfois avec d'autres conservatismes, notamment celles d'un conservatisme gaulliste en France, (mais qui existe également dans d'autres pays) pour ne prendre que la France, dans laquelle la responsabilité sociale des apporteurs de capitaux dans l'entreprise est prise en compte et n'est pas réduite à un jeu d'intérêts particuliers. 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 35ans Posté(e)
Loufiat Membre 2 591 messages
Mentor‚ 35ans‚
Posté(e)
Il y a 18 heures, Garlaban a dit :

Etre à la fois liberal et conservateur c'est plutôt compliqué.

Le conservatisme c'est l'attachement aux traditions avec son accumulation d'échecs et de réussites. Non pas parcequ'elles sont bonnes ou mauvaises mais parce qu'elles nous ont été léguées. Ce qui nous est familier est accepté pour être amélioré.

Le liberalisme s'inscrit dans la croyance au progrès. Il n'a pas de temps à perdre avec le sacré et la tradition, peu d'inclinaison vers le vieux et l'ancien qui sont ringardisés, le monde est maléable par la raison et la volonté.

Il y en a un, le conservateur qui est prudent, inquiet, sceptique qui pense historiquement et non philosophiquement et l'autre le libéral qui prêche pour un ordre étatique minimum, adule la raison, l'individu, l'abstraction, voudrait effacé le passé ou le minimiser, remodeler le monde à sa volonté.

Etre les 2 à la fois, oui pourquoi pas ?... mais c'est une sacrée gymnastique  ... faut faire quelques étirements avant !

Il faut revoir la période de la restauration. Libéraux vient de la valeur liberté laquelle implique la responsabilité. Les liberaux sont les seuls à l'époque à s'intéresser sérieusement au passé. Vous trahissez votre libéralisme en écrivant "ce qui nous est familier est accepté pour être amélioré". En quoi vous êtes presque progressiste. Un grec réfléchit autrement: nous ne pourrons jamais égaler ce qui nous a été légué. Bref vous êtes libéral. 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 60ans Posté(e)
Elbaid1 Membre 9 530 messages
Maitre des forums‚ 60ans‚
Posté(e)
Il y a 21 heures, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

Cette différence fondamentale entre le libéral-conservatisme et le néoliberalisme est que dans une société libéral-conservatrice, la dignité humaine ainsi que l'intérêt général sont préservés.

La différence entre le conservatisme et le néolibéralisme ???

c'est un peu comme la différence entre les huîtres et la bourriche  qui les conserve dans ton frigo  ,  y a une date de péremption et ça fini par puer dans ton frigo .

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Garlaban Membre 8 655 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 43 minutes, Loufiat a dit :

Il faut revoir la période de la restauration. Libéraux vient de la valeur liberté laquelle implique la responsabilité. Les liberaux sont les seuls à l'époque à s'intéresser sérieusement au passé. Vous trahissez votre libéralisme en écrivant "ce qui nous est familier est accepté pour être amélioré". En quoi vous êtes presque progressiste. Un grec réfléchit autrement: nous ne pourrons jamais égaler ce qui nous a été légué. Bref vous êtes libéral. 

Le conservatisme est souvent associé à ce qu'il n'est pas : "réaction", "immobilisme".

Vouloir restaurer Notre-Dame à l'identique est un retour au familier, retrouver une silhouette reconnaissable qui suscite notre attachement davantage que le retour à l'architecture contestable de Viollet-le-Duc... ce qui ne veut pas dire au moment de la reconstruction qu'il ne faut pas améliorer les matériaux de la charpente ou ne pas intégrer plus d'électronique dans le système d'alerte sécuritaire etc... Le conservateur n'est pas fâché avec le changement, mais il reste attaché avant tout à un monde hérité du passé.

L''attachement au patrimoine est un exemple parmi d'autres de conservatisme qui permet de réunir bon nombre de concitoyens bien loin des définition péjoratives et droitières.

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Le libéral conservatisme concilie la modernité économique et scientifique et la tradition, la structure de la société.

Il consiste à penser que le progrès vient avant tout des sciences et techniques plutôt que des luttes sociales.

L'étiquette libéral dans libéral-conservatisme n'est donc pas une usurpation : elle est au contraire l'essence même de l'être humain que d'être un ordre harmonieux (conservatisme) qui lutte contre les forces du chaos en s'adaptant par l'ouverture aux autres et à la nouveauté (libéralisme).

Il concilie les aspects d'identité (et la France traverse une crise de l'identité) et les aspects de l'ouverte à l'Autre dans une articulation subtile tout en envisageant le progrès sous le prisme des sciences.

Être libéral-conservateur va souvent de paire avec le gaullisme, ce n'est pas du tout différent même je pense.

Cela montre que les acquis sociaux sont considérés comme des biens à conserver, et que ce qui actuellement usurpe l'étiquette de progressisme ne consiste qu'à faire du marché la loi partout pour des individus frustrés, déracinés, nihilistes, adulescents dépressifs et autres alcooliques anonymes éructant sur les réseaux sociaux.

 

Il y a 22 heures, al-flamel a dit :

Néo-libéralisme est surtout un terme fourre tout à l'image du wokisme. Il faut parler de libéralisme tout court car il n'y a pas de discontinuités réelles entre ces deux termes. Il y a une évidente cohérence entre les politique de Reagan, Thatcher, la pensée de Hayek, Friedmann, ce qu'on appelle l'ordo-libéralisme allemand également et qui sur le plan doctrinal domine les débats au sein de la zone euro. Mais par contre, il y en a pas tellement avec les mouvements de la gauche radicale. Maintenant, est-ce que le libéralisme est un conservatisme ?

Dans une société capitaliste, i.e. une société où les apporteurs de capitaux, de fonds propres dominent et représentent l'intérêt général, le libéralisme est une doctrine qui permet d'assurer la légitimité du capitalisme et de conserver les intérêts des capitalistes. Donc oui le libéralisme est un conservatisme. 

Maintenant, ce n'est pas la seule forme de conservatisme et elle s'oppose parfois avec d'autres conservatismes, notamment celles d'un conservatisme gaulliste en France, (mais qui existe également dans d'autres pays) pour ne prendre que la France, dans laquelle la responsabilité sociale des apporteurs de capitaux dans l'entreprise est prise en compte et n'est pas réduite à un jeu d'intérêts particuliers. 

Quelle est cette cohérence que tu y vois ?

Je ne crois pas au caractère automatique de cette continuité entre libéralisme et néolibéralisme.

C'est un choix politique qui est fait ou non.

La France traversant une crise de la culture et de l'identité, il est absolument primordial qu'une telle politique soit menée. Sans quoi nous le paierons bientôt très cher.

Je l'ai dit : la différence est dans la défense de la dignité humaine et la prise en compte de l'intérêt général, l'envie de promouvoir un cap collectif, une vision de long terme. Ce qui était une caractéristique du Gaullisme soit dit en passant.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Raymond Aron qui était la figure de proue de ce mouvement en France, non seulement a eu raison sur toute la ligne dans ses analyses des phénomènes totalitaires (Aron était un résistant authentique contrairement à Sartre et Beauvoir), mais aussi sur la guerre d'Algérie et sur mai 1968, était un gaulliste convaincu.

La société peut se penser dans cette perspective comme un organisme ou un écosystème où introduire un déséquilibre de façon déraisonnable met en danger la santé de la totalité de l'être vivant. Chaque organe interagit avec l'autre de façon harmonieuse, ce qui permet la bonne organisation du tout, à l'image du cosmos des grecs projeté sur la société. La source de toutes les injustices n'est-elle pas précisément que les individus ne savent pas rester à leur juste place ? Ne dit-on pas vulgairement "remettre quelqu'un à sa place" pour rétablir l'ordre du monde et l'ordre de la société ?

Dans notre société actuelle je crains que plus personne ne sache vraiment où est sa place d'ailleurs ce qui cause beaucoup de troubles. L'effondrement partiel des récits collectifs vient fragiliser le sens du devoir, le sens de l'effort, le sens du sacrifice, le sens des valeurs, la morale, la religion, le respect de l'autorité, les moeurs, et même le progrès.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Et il faut bien reconnaître que les élites n'ont plus que d'élites que le nom : dans le fond elles n'incarnent plus du tout les valeurs traditionnelles mais nos hommes politiques comme Sarkozy par exemple, apparaissent torse nu sur un pédalo en vacances sur la couverture de Voici, ou en jogging et baskets, transpirants, en train de faire du footing. La vie des stars s'exhibe sur les réseaux sociaux et dans la presse people et celles-ci ne font plus du tout rêver en réalité.

Cette crise de l'autorité date de la seconde guerre mondiale et a culminé durant mai 1968. Les autorités aussi bien politiques qu'écclésiastiques ont collaboré avec l'occupant, et ont été complètement discréditées à la libération. Les scandales de pédophilie dans l'Eglise, et les abus de pouvoir et d'autorité des curés qui étaient plus préoccupés à faire la morale qu'à véritablement aimer et servir les gens en internalisant les valeurs d'Amour du prochain (ce qui aurait dû être leur vocation), ont créé cette situation de rejet général du religieux qui dorénavant fait son grand retour car les nouvelles générations sont perdues, n'ont plus de repères, car la figure paternelle a été largement dégagée des figures de référence dans notre société.

Nous voyons bien l'interdépendance de la société à l'image d'un corps humain dans le fait que le néo-féminisme crée énormément de dégâts collatéraux, et le remède a des effets secondaires indésirables comme tous les médicaments, et peut même s'avérer au final pire que le mal. Le phénomène MGTOW et Incels ne sont que la conséquence du néo-féminisme : en réalité on ne peut pas avoir l'un sans l'autre historiquement parlant. Tout comme la fragilité des couples actuels et la fin de l'Amour met en danger la possibilité pour les enfants d'être élevés par leurs deux parents.

L'égalité des droits a été conquise de haute lutte et c'est cela qu'il s'agit de conserver par l'étiquette de libéral et de conservateur. Tout le problème est que les nouveaux progressistes sont des escrocs : leur soit disant progrès va contre la dignité humaine telle qu'elle est conçue dans la philosophie chrétienne et humaniste. Il n'y a plus de cap collectif mais de la gestion économique à courte vue et sans aucune vision (on voit d'ailleurs la catastrophe avec la politique énergétique et la crise ukrainienne).

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Mais il n'y a pas que l'énergie. Promouvoir la méthode de Singapour dans l'enseignement en mathématiques serait cohérent dans la mise en place d'une politique culturelle, de civilisation, permettant de redresser l'économie. Il ne faut pas s'étonner du chômage de masse quand 30% des étudiant ne savent ni lire ni écrire ni compter correctement. Comment voulez-vous employer quelqu'un comme ça ?

Développer les filières de math-info, permettre aux femmes d'accéder aux plus hautes fonctions, etc. n'est pas du tout incompatible avec le libéral-conservatisme. Entre autres. C'est toute une cohérence.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×