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Qui connaît Philippe Charlez ?


Pratika

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Membre, 75ans Posté(e)
Pratika Membre 1 526 messages
Mentor‚ 75ans‚
Posté(e)

Je viens de lire un compte-rendu d'un ouvrage récent de ce monsieur. Je vais essayer de vous le mettre en copier/coller :

La question du réchauffement climatique souffre d’être confisquée par une écologie politique manichéenne qui clôt le débat plus qu’elle ne l’ouvre. Tel pourrait être le point de départ du dernier livre de Philippe Charlez Les 10 commandements de la transition énergétique, qui entend nous expliquer comment l’innovation technologique peut donner des solutions efficaces pour décarboner notre société.

Plutôt que de se laisser enfermer dans la confrontation taillée sur mesure par les écolos entre « climatosceptiques » et « climato-alarmistes », le physicien choisit la voie de l’argumentation scientifique raisonnée pour réfuter les arguments de ceux qui nient la réalité du changement climatique, sans verser dans l’idéologie alarmiste.

 

Les termes du débat

Avec une clarté pédagogique remarquable et un véritable souci de poser les termes du débat sur la question, M. Charlez explore les différentes questions touchant à la question du réchauffement sans détours, tout en discutant les positions concurrentes avec intelligence et érudition.

Les questions du CO2, de l’effet de serre, de l’origine du réchauffement sont traitées et débouchent sur la nécessité d’améliorer les modèles climatiques évaluant sa progression :

« Améliorer la physique des modèles et la puissance des ordinateurs reste les principaux leviers pour réduire des marges d’incertitude encore trop importantes. Nourrissant le doute, elles empêchent de prendre les décisions les plus pertinentes en s’abritant derrière le principe de précaution souvent inutile et socialement très dévastateur. »

Incapables de trouver un récit positif permettant de miser sur le progrès scientifique pour résoudre le problème du réchauffement climatique, les élites occidentales laissent prospérer les discours les plus pessimistes et les plus alarmistes, en particulier les récits « collapsologiques » à la Greta Thunberg ou autres sectes décroissantistes :

« Surfant sur la montée des peurs et des « passions tristes », [le « monde de Greta »] rejette les élites et transforme une vérité locale en une vérité générale. Exigeant d’appliquer partout et sans aucune nuance le principe de précaution souvent au mépris des faits et des données, il représente une nouvelle forme d’obscurantisme ».

 

Croissance soutenable, pas croissance verte

Pour Philippe Charlez, une croissance durable nécessite de s’appuyer sur une croissance soutenable, c’est-à-dire qui réponde efficacement aux besoins du présent sans sacrifier ceux des générations futures. Cela passe par une nouvelle réflexion sur le développement humain. Celui-ci intègre traditionnellement à la fois des dimensions économiques et sociétales mais néglige la dimension énergétique.

Philippe Charlez propose donc d’introduire la notion d’« intensité énergétique » pour la corriger :

« Elle rapporte la consommation d’énergie à son PIB. Contrairement à la notion très « malthusienne » d’économies d’énergie, l’intensité énergétique est un indicateur conciliant création de richesse et consommation d’énergie. Plus l’intensité énergétique est faible plus le pays est efficace sur le plan énergétique. Optimiser la consommation d’énergie de notre société de croissance réclame de réduire son intensité énergétique. »

La réflexion proposée par Philippe Charlez, après avoir posé le problème et donner de nouveaux indicateurs sur la question énergétique, expose ensuite des pistes concrètes pour s’engager dans une transition énergétique fondée sur un modèle de croissance optimiste.

Elle passe par un meilleur accompagnement de la réduction des passoires thermiques, la réduction de la consommation énergétique dans les transports ou encore l’optimisation d’énergie dans l’industrie. Dans ces domaines l’auteur prend soin de reconnaître la difficulté d’implémenter de nouvelles pratiques sans pénaliser l’économie, en plaidant pour un ciblage des aides et une meilleure transparence dans les processus de transition.

 

Moins de renouvelables, plus de nucléaire

Pour Philippe Charlez, la croissance durable passe aussi par un changement des comportements, plus responsables, par la décarbonisation de la société c’est-à-dire le « grand remplacement » de procédés industriels thermiques fonctionnant sur les énergies fossiles par des procédés utilisant l’électricité, possiblement l’hydrogène, des réseaux de chaleur ou la biomasse.

Cela ne signifie pas prendre le chemin de la « croissance verte » et de son utopie de « 100 % » d’énergie renouvelable :

« La croissance verte nous donne l’illusion d’une indépendance énergétique retrouvée : elle ne fera que déplacer notre dépendance pétrolière vers une dépendance minière encore plus marquée. Si la nature a offert gratuitement le Soleil et le vent à tous les Terriens, il n’en est pas de même pour les métaux critiques indispensables pour les traduire en électricité verte. »

Ses promoteurs se font silencieux quant aux conséquences industrielles et surtout environnementales concrètes liées à leur utopisme radical.

Dans la bataille pour la transition écologique, Philippe Charlez exhorte à reconsidérer l’apport positif du nucléaire, que la classe politique française a combattu puis délaissé, essentiellement par clientélisme politique :

« Comparé à ses compétiteurs, le nucléaire a un avantage décisif en termes de lutte contre le réchauffement climatique : il représente une source d’énergie pilotable et décarboné. Sur l’ensemble de son cycle de vie, un MWh nucléaire émet 12 kgCO2, contre 15 pour l’éolien, 24 pour l’hydraulique, 45 pour le solaire photovoltaïque, 230 pour la biomasse, 490 pour le gaz et 890 pour le charbon. »

Énergie plus propre et plus sûre, c’est surtout la question du traitement des déchets qui inquiète l’opinion publique, bien que la question soit traitée avec rigueur par le CIRES.

Il serait impossible ici de faire le tour de l’ouvrage de M. Charlez, tant le propos est riche et s’inscrit dans une réflexion ambitieuse initiée dans son livre précédent L’utopie de la croissance verte : Les lois de la thermodynamique sociale.

La démarche est optimiste, scientifique, et s’appuie sur des solutions reposant sur l’innovation et l’inventivité humaine pour faire face à une crise sans précédent dans notre histoire. Elle mérite d’être explorer avec soin pour sortir d’un débat trop souvent parasité par les passions pessimistes et les idéologies illibérales du moment.

Philippe Charlez, Les 10 commandements de la transition énergétique, VA éditions, 2022, 177 pages.

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 296 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
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C'est de la pub?:hum:

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Membre, 75ans Posté(e)
Pratika Membre 1 526 messages
Mentor‚ 75ans‚
Posté(e)

En démocratie tout le monde a le droit de communiquer sur ce qui l'intéresse. Je n'agresse personne. Ceux qui ne sont pas intéressés passent leur chemin ou argumentent s'ils le désirent...

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Membre, scientifique, Posté(e)
Répy Membre 24 349 messages
scientifique,
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Il faut reconnaître l'originalité de l'approche de Mr Charlez. Entre le déni des climatoseptiques et capitalistes indécrottables et d'autre part les catastrophistes dépressifs, il tente une 3° voie "bien tempérée" Réduire la facture écologique du progrès social et économique.

Il faut donc viser l'efficacité et la sobriété avant de sombrer dans la pauvreté généralisée comme le souhaitent certaines mouvances d'écolo.

 

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Membre, Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé, Posté(e)
azad2B Membre 5 932 messages
Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé,
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Il y a 2 heures, Répy a dit :

Il faut donc viser l'efficacité et la sobriété avant de sombrer dans la pauvreté généralisée comme le souhaitent certaines mouvances d'écolo.

Entièrement d'accord avec cela. D'autant plus que la synergie de notre planète reste encore à nos yeux parfaitement mystérieuse. La Terre, mène sa vie, nous, la notre et il n'existe aucun rapport physique entre son rythme cardiaque et le notre. Si l'humanité toute entière avait disparu il y a 1000 ans, je ne suis pas absolument certain qu'aujourd'hui la température moyenne aurait chuté ne serait-ce que d'un degré.

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Membre, 67ans Posté(e)
VladB Membre 13 881 messages
Maitre des forums‚ 67ans‚
Posté(e)
il y a 17 minutes, azad2B a dit :

Entièrement d'accord avec cela. D'autant plus que la synergie de notre planète reste encore à nos yeux parfaitement mystérieuse. La Terre, mène sa vie, nous, la notre et il n'existe aucun rapport physique entre son rythme cardiaque et le notre. Si l'humanité toute entière avait disparu il y a 1000 ans, je ne suis pas absolument certain qu'aujourd'hui la température moyenne aurait chuté ne serait-ce que d'un degré.

Normal que des modèles d'évaluation ne produisent pas d'absolues certitudes.

Cependant le caractère anthropique est avéré, et supposer que sans l'humanité on n'aurait pas un degré de plus, c'est précisément ça le climato scepticisme. 

Le 28/02/2023 à 10:59, Virtuose_en_carnage a dit :

La climatosceptique est de retour.

Qui présente un ouvrage non sceptique cependant.

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Membre, 35ans Posté(e)
Virtuose_en_carnage Membre 6 783 messages
Maitre des forums‚ 35ans‚
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Il y a 21 heures, Pratika a dit :

En démocratie tout le monde a le droit de communiquer sur ce qui l'intéresse. Je n'agresse personne. Ceux qui ne sont pas intéressés passent leur chemin ou argumentent s'ils le désirent...

Bien sûr. Et j'ai donc le droit de dire aussi ce que j'ai envie par réflexivité. Celà dit, le climat semble être une obsession pathologique chez vous. Avez-vous essayé de consulter?

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Membre, 71ans Posté(e)
jacky29 Membre 40 501 messages
Maitre des forums‚ 71ans‚
Posté(e)

il semblerait que l'on omet le seul et unique problème primordial: l'espèce humaine qui ne peut pas continuer à s'étendre tel le cancer moyen... car tout ce qui pourrait se faire serait à repenser à chaque nouvelle génération... y a du boulot! 

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