La progression du fascisme

Il y a 3 heures, satinvelours a dit :

Vous êtes mu par une tentation totalitaire : construire le monde à partir de la seule pensée spéculative. 

Je suis mû par la volonté de bâtir une alternative sérieuse au capitalisme et je le fais parce que je ne vois pas l'intérêt d'en faire la critique sinon. Et si j'ai à cœur sa critique, croyez bien que ce n'est pas au nom de la pensée spéculative.

Pensez vous que toute alternative au capitalisme est vouée à la tentation totalitaire ?

Il y a 1 heure, al-flamel a dit :

Je suis mû par la volonté de bâtir une alternative sérieuse au capitalisme et je le fais parce que je ne vois pas l'intérêt d'en faire la critique sinon. Et si j'ai à cœur sa critique, croyez bien que ce n'est pas au nom de la pensée spéculative.

Pensez vous que toute alternative au capitalisme est vouée à la tentation totalitaire ?

Que vous soyez attelé à vouloir construire une autre organisation sociale que celle que le capitalisme a engendré je n’en doute pas. Mais je crains que votre désir créatif soit surtout engendré par le ressentiment contre le capitalisme plutôt que par le désir de créer un autre monde.

Malheureusement c’est bien le ressentiment qui inspire trop de révolutionnaires. Et le ressentiment engendre l’horreur. Le ressentiment engendre cette volonté : faisons table rase et reconstruisons un homme nouveau. Cette volonté, apparemment aurorale, engendra Robespierre et Lénine. Et l’horreur suit.

Tous les hommes de ressentiment partent de la morale. Vous c’est : attention au retour du fascisme. Vous êtes dans le siècle précédent. Ce n’est pas le fascisme, au sens où vous l’entendez qui menace. C’est autre chose, de plus inquiétant, plus profond encore, dans ses racines, que le fascisme. 

Les événements mondiaux actuels pourtant devraient nous faire réfléchir. Ce n’est pas Trump, Marine Le Pen ou la cheffe de l’Italie qui menacent, ce sont plutôt les incroyables antagonismes violents qui se déchaînent  en Ukraine et en Palestine. Antagonismes dans lesquels s’engouffrent même les petits retraités planqués  français qui hurlent contre la Russie ( qui agresse) et soutiennent Israël ( qui agresse aussi). 
Nous voyons le retour de l’imbécillité vécue comme une jouissance. « Je ne réfléchis plus je jouis en laissant mes haines et frustrations libres de choisir des voies contradictoires » tonne la populace. 

La question n’est pas : comment se fait il que le fascisme soit, mais comment se fait il que la populace soit ? Et, en vérité, la populace « est » avant  même  et après  même que le fascisme fut. 

Une masse océanique et informe s’ennuie. Cette masse jouit plus de la perspective de la guerre que de la perspective de la paix. 

il y a 8 minutes, satinvelours a dit :

La question n’est pas : comment se fait il que le fascisme soit, mais comment se fait il que la populace soit ? Et, en vérité, la populace « est » avant  même  et après  même que le fascisme fut. 

Quand satinvelours utilisent les mêmes arguments que Poutine, justifiant l’invasion de l’Ukraine au prétexte de lutter contre le fascisme ?

Si ce n’est pas de la propagande pour le Kremlin, comment faut-il interpréter les propos de notre ami, pro-russe qui ne fait pas seulement dans la soie !

(Il a une petite excuse, il est d'origine russe, mais quand même) 

il y a 14 minutes, satinvelours a dit :

Que vous soyez attelé à vouloir construire une autre organisation sociale que celle que le capitalisme a engendré je n’en doute pas. Mais je crains que votre désir créatif soit surtout engendré par le ressentiment contre le capitalisme plutôt que par le désir de créer un autre monde.

Malheureusement c’est bien le ressentiment qui inspire trop de révolutionnaires. Et le ressentiment engendre l’horreur. Le ressentiment engendre cette volonté : faisons table rase et reconstruisons un homme nouveau. Cette volonté, apparemment aurorale, engendra Robespierre et Lénine. Et l’horreur suit.

Tous les hommes de ressentiment partent de la morale. Vous c’est : attention au retour du fascisme. Vous êtes dans le siècle précédent. Ce n’est pas le fascisme, au sens où vous l’entendez qui menace. C’est autre chose, de plus inquiétant, plus profond encore, dans ses racines, que le fascisme. 

Les événements mondiaux actuels pourtant devraient nous faire réfléchir. Ce n’est pas Trump, Marine Le Pen ou la cheffe de l’Italie qui menacent, ce sont plutôt les incroyables antagonismes violents qui se déchaînent  en Ukraine et en Palestine. Antagonismes dans lesquels s’engouffrent même les petits retraités planqués  français qui hurlent contre la Russie ( qui agresse) et soutiennent Israël ( qui agresse aussi). 
Nous voyons le retour de l’imbécillité vécue comme une jouissance. « Je ne réfléchis plus je jouis en laissant mes haines et frustrations libres de choisir des voies contradictoires » tonne la populace. 

La question n’est pas : comment se fait il que le fascisme soit, mais comment se fait il que la populace soit ? Et, en vérité, la populace « est » avant  même  et après  même que le fascisme fut. 

Une masse océanique et informe s’ennuie. Cette masse jouit plus de la perspective de la guerre que de la perspective de la paix. 

En bon Nietzchéen, vous restez focalisé sur la généalogie et vous  réduisez chaque message à leur origine intrinsèque. Mais cette perspective ne peut offrir autre chose qu'un perpetuel recommencement, qu'une reproduction à l'identique. Elle est impuissante dans la proposition de nouvelles perspectives. Elle se veut volonté de puissance mais elle est négatrice de tout ce qui ne l'est pas. Elle se nie elle même ce faisant. Et puisqu'on en est à retracer les généalogies, elle est souvent à la racine du fascisme. 

Quant au fascisme, je pense que vous vous trompez. Nous n'avons pas changé d'époque. Toutes les problématiques que nous rencontrons sont celles du 20e et 19e siècle y compris les problèmes géopolitiques. Vous y voyez le problème de la populace, j'y vois tout le contraire.

Il y a 5 heures, al-flamel a dit :

Pensez vous que toute alternative au capitalisme est vouée à la tentation totalitaire ?

celui qui veut remodeler radicalement le monde sur-estime ses propres capacités intellectuelles et sous-estime la complexité du monde... c'est le début de toute tyrannie... Dans ton ingénierie révolutionnaire anti-capitaliste, tu désignes déjà la première catégorie sociale à abattre : "la petit bourgeoisie" porteuse de fascisme.

Pourquoi vouloir rendre le monde parfait,? il suffit seulement d'apprendre à y vivre.

Il y a 2 heures, Garlaban a dit :

celui qui veut remodeler radicalement le monde sur-estime ses propres capacités intellectuelles et sous-estime la complexité du monde... c'est le début de toute tyrannie... Dans ton ingénierie révolutionnaire anti-capitaliste, tu désignes déjà la première catégorie sociale à abattre : "la petit bourgeoisie" porteuse de fascisme.

Pourquoi vouloir rendre le monde parfait,? il suffit seulement d'apprendre à y vivre.

Tout ça n'est pas une affaire de capacités intellectuelles et de complexité mais de volonté.  C'est à nous tous qu'il appartient de modeler la société. C'est à nous de nous saisir de ce qu'il convient de faire, à nous de décider de ce qui vaut.

Pour ce qui est de la petite bourgeoisie, mon propos n'était pas de viser cette catégorie sociale et de poser tous ceux qui y appartiennent comme des ennemis. Mon propos visait à montrer qu'il existe des schémas de structure qui se reproduisent. 

Le but n'est pas de rendre le monde parfait, mais bien de faire la promotion d'un monde différent et à portée de main, meilleur sur bien des aspects, moins bien sur d'autres. Cette promotion m'apparait comme de plus en plus nécessaire. Nous ne pouvons  nous maintenir éternellement dans un tel mode de production. Notre modèle de croissance defaille. Si nous laissons faire, nous assisterons avec stupeur au déchainement de la tyrannie capitaliste.

Il y a 2 heures, al-flamel a dit :

Notre modèle de croissance defaille. Si nous laissons faire, nous assisterons avec stupeur au déchainement de la tyrannie capitaliste.

... ou à la tyrannie du énième bonheur collectiviste obligatoire !

Le 30/01/2023 à 18:50, frunobulax a dit :

Qui multiplie les interventions militaires russes depuis une 30aine d'années ..?
Crimée
Donbass
Ukraine

Qui juge le chef d' Etat contre cette violation du droit international en dehors de sanctions décalées du problème ?....

il y a 33 minutes, Demsky a dit :

Qui juge le chef d' Etat contre cette violation du droit international en dehors de sanctions décalées du problème ?....

             

Aucune institution (ONU, Conseil Européen, etc.) n'est en droit de juger à titre personnel un chef d'Etat.
Elles ne peuvent "que" condamner le non respect du droit international d'un pays.
Et leur seul moyen de rétorsion est des sanctions économiques.

Après, un chef d'Etat peut certes théoriquement être personnellement jugé/condamné par la Cour Pénale Internationale au motif, envisageable concernant Poutine, de crimes de guerre.

Mais vu que, en pratique, le CPI est incapacité totale de ne serait-ce que juste faire comparaitre un chef d'Etat en activité, Poutine ne risque rien vu que, à coups de tripatouillages de la constitution, il s'est assuré de pouvoir rester au pouvoir au minimum jusqu'en 2036 et s'est qui plus est octroyé une immunité constitutionnelle à vie.

C'est beau cette capacité à encore pouvoir s'accrocher à ses illusions.

Cela permet de supporter un peu mieux la vie.

Peut-être que si j'avais 25 ans je penserais pareil

En outre le fascisme était anticapitaliste.

il y a 20 minutes, Quasi-Modo a dit :

Peut-être que si j'avais 25 ans je penserais pareil

Vous manquez de consistance pour ça.

Surtout si vous croyez percevoir une lueur dans cette obscurité et ce marasme de la condition humaine, suivez là je vous prie. Je vous souhaite tout le bonheur du monde.

Le 29/01/2023 à 22:35, Phylou a dit :

Sauf que dans les faits ceux qui votent le plus extrême droite sont ceux issus du prolétariat trahi par les partis soit disait progressistes qui les  méprisent parce qu'ils les considèrent incapables, indignes même de leur bonté.

Ton raisonnement ne tient donc pas à un examen attentif et ne fait que répéter des poncifs éculés.

Les médias influencent les gens pour qu'ils votent pour l'extrême droite.

Le 31/01/2023 à 09:38, al-flamel a dit :

Oui, et je ne parle pas de ce que je pense quand je dis ça mais de la façon dont les élites vivent les choses. 

Dans leur rhétorique tout du moins, tout est mû par la nécessité, par le besoin de suivre les lois de la nature ou de la société ce qui dans leur esprit revient presque au même. Le développement de la France dans une Economie mondialisée où le poids démographique joue un rôle essentiel, ne peut se faire sans la Zone Euro, sans l'Union Européenne. Nous avons besoin de capitaux étrangers pour financer nos investissements, et ils ne viennent pas si nous ne réformons pas structurellement l'état de nos finances, etc.  

Les élites considèrent la nation, la République comme des hypostases, des personnes morales distinctes de leurs habitants. Ils se considèrent comme les représentants légitimes de la nation, de la République et ont à coeur à ce titre de défendre ses intérêts. Ils recherchent les intérets de la population mais ils savent mieux qu'eux ce qui est bon pour eux. En ce sens ils sont patriotes. Ce qui les distingue des nationalistes c'est qu'ils ne font pas de la nation un nouveau Dieu que tout le monde doit servir envers et contre tout. 

Nous n'avons pas besoin de l'union européenne. Nous perdons notre souveraineté dans l'union européenne.

Nos industries sont délocalisées.

Les élites dont tu parles n'aiment pas la France. Elles ne sont pas patriotes.

L'union européenne est un fascisme.

Il y a 20 heures, frunobulax a dit :

Elles ne peuvent "que" condamner le non respect du droit international d'un pays.
Et leur seul moyen de rétorsion est des sanctions économiques.

 ...7 ans pour déclarer la Crimée " péninsule temporairement occupée " ( AGNU 2021 ) et l' UE n' est pas maso elle a abandonné  2 ans après ses sanctions principales...              

J'aime bien les révolutionnaires mais ils se trompent d'époque. Depuis l'avènement de l'UE en 1983, la résistance authentique au système est passée de l'extrême-gauche vers "l'extrême-droite" (sic). Changement d'époque.

Ne vous fiez pas aux personnes de l'époque de 1960/70 (surreprésentées sur ce forum) ni aux intellectuels qui n'ont pas vu venir ce changement et continuent de servir la même soupe idéologique surannée d'une "opposition de principe à l'extrême-droite".

L'époque actuelle c'est surtout celle de la mort de la gauche, et en particulier de la gauche anticapitaliste.

Non pas que la gauche ne va pas continuer à exister sur le plan politique (les gogos sont foison) mais qu'idéologiquement elle ne tient plus la route et que ses leaders seront forcément des escrocs ou des potentiels dictateurs. Un peu comme on imaginerait que des gens croient encore à l'alchimie, parce qu'ils ont la foi, bien qu'il soit démontré qu'elle soit fausse. La mondialisation l'aura achevée. Ce n'est pas avec des coups de communication à base d'homme providentiel ou de dictature écologiste qu'ils m'auront en tout cas, ni moi, ni ceux qui ont un minimum de culture.

Même Mélenchon en est à demander des plafonds pour les salaires des plus riches, ou des augmentations de salaire pour les plus pauvres. Cela signifie une chose : on reste dans la logique du système, on est capitaliste, on le reste. Rien de révolutionnaire là dedans donc, et les pauvres voudraient-ils seulement autre chose qu'être riches eux-mêmes ?

Il y a 6 heures, Pensée philo a dit :

Nous n'avons pas besoin de l'union européenne. Nous perdons notre souveraineté dans l'union européenne.

Nos industries sont délocalisées.

Les élites dont tu parles n'aiment pas la France. Elles ne sont pas patriotes.

L'union européenne est un fascisme.

Les élites comme l’extrême droite se moquent de la souveraineté.

La France n'a pas besoin que des veaux la représente pour mener ces derniers à l'abattoir.

Pour bien comprendre toute l'actualité du fascisme, le caractère de sa modernité, j'invite ceux que ça intéresse à visionner cette conférence :

Fascisme- antifascisme : une tentative d'explication.

Il y a 16 heures, paulau a dit :

Fascisme- antifascisme : une tentative d'explication.

Malheureusement ce n'est même pas caricatural mais bien réel !

Quand on commence à parler de fascisme et d'antifascisme c'est que le couperet n'est pas très loin et que le dialogue ne pourra donc pas avoir lieu.

Il n'y a qu'à voir les nombreuses objections que j'ai faites sur ce sujet, tandis qu'aucune n'a été relevée.

Le dialogue ne l'intéresse pas.

Pour rappel, Marine Le Pen a affirmé que la Shoah était la pire catastrophe du XXème siècle. Ce n'est pas exactement ce qu'on appellerait du fascisme. Demander des référendums de façon plus systématique non plus, le fascisme étant opposé à la démocratie. Enfin, la défense de l'économie et de l'industrialisation montre une défense du libéralisme au détriment du néolibéralisme de l'UE, tandis que le fascisme est illibéral. Le fascisme est d'ailleurs également anticapitaliste tandis que MLP est capitaliste.