Aller au contenu

Mettez de la poésie dans votre vie !

Noter ce sujet


Elisa*

Messages recommandés

Annonces
Maintenant
Membre, 50ans Posté(e)
Elisa* Membre 14 765 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)
il y a 1 minute, maddy a dit :

on se calme les poètes :laugh::eva:

Merci Madame la Modératrice ! :D

  • Haha 2
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, `, Posté(e)
Tequila Moor Membre 16 222 messages
`,
Posté(e)
Il y a 3 heures, Blaquière a dit :

De quoi vous parlez ?!

Je dis exactement le contraire !

C'est "votre" art dégoulinade qui est une marchandise... Vous vous laissez glisse dans une émotion toute faire, téléphonée alors que je parle d'une "lutte" contre soi-même, contre ce qui "va de soi"... contre ce qui (de fait et subséquemment :laugh:) n'est pas vous...

Le truc, c'est que tu ne comprends pas qu'ils ne peuvent pas te comprendre : tu discutes ici en prenant la posture d'un ingénieur iconoclaste spécialiste en génie civil, dont la spécialité est la construction de ponts. Alors que eux (je suppute que) ce sont de simples utilisateurs de ponts.

Attention, filage de la métaphore "pont = poème" dans 3, 2, 1, ... go !

Tu te places donc en mec qui sait construire des ponts, qui aime bien critiquer comment on construit un pont, et qui a suffisamment construit de ponts pour savoir qu'il existe différentes sortes de ponts de par le monde, que chaque culture a sa propre façon de les construire : dans tel endroit, on fait des ponts suspendus, dans tel autre des ponts en arcs, encore ailleurs ce sont des ponts voûtés, plus loin les ponts à poutres ou les ponts haubanés, etc... Tu sais même que, parfois, on ne construit pas de ponts : on coupe juste un tronc d'arbre pour le poser au-dessus du vide, ou alors on passe à gué quand c'est peu profond.

Y'a aussi des dingues qui font des ponts mobiles : dans le jargon on les appelle des intermittents du pont.

Ta thèse iconoclaste, c'est que les gens qui habitent les différentes parties du monde, simples utilisateurs de pont, sont tellement habitués à leurs styles de pont respectifs qu'ils n'aiment pas en changer, que quand ils se retrouvent devant les ponts des autres cultures, ils n'ont pas confiance en leur solidité, voire ne comprennent pas qu'il s'agit de ponts. Et même, ça va plus loin que ça : il ne s'agit pas seulement d'utilité du pont ou de confiance, mais de sens esthétique. Les simples utilisateurs ont leur goût influencé par les ponts de leur culture, et quand ils parlent d'un "beau" pont, ils parlent spontanément de ce qu'ils connaissent le mieux : ceux qui connaissent les ponts en arcs vanteront la beauté des courbes et l'équilibre majestueux qui en résulte, ceux qui connaissent les ponts à poutres vanteront la droiture des lignes de fuite et la solide simplicité qui s'en dégage, etc...

Ainsi, tu ne peux pas engueuler de simples utilisateurs de pont en leur disant que leur goût est déterminé par ce qu'ils connaissent, que d'ailleurs les pauvres n'y connaissent rien, et que s'ils t'écoutent ils vont apprendre à démêler le vrai du faux dans leur sens esthétique, haha !

Ou alors si, tu peux. Mais faut alors pas t'étonner d'être mal compris, en plus de passer pour un exécrable pédant : il serait plus simple de ne pas les engueuler, et de les accompagner pour que leur sensibilité évolue.

Ce genre de discussion, ça passe mieux avec un autre constructeur de ponts, car au moins vous avez un terrain d'entente possible à la base : vous savez de quoi vous parlez, vous êtes du genre à vous arrêter avant chaque pont que vous rencontrez, pour descendre voir comment la construction est faite à la base, ou pour envoyer un drone ramener des images du sommet...

Vous êtes des obsédés du pont, en gros.

Pour finir, l'autre constructeur de ponts que je suis se demande si, se battre contre son propre sens esthétique déterminé par les ponts que l'ont connaît, comme tu le demandes ici à la cantonnade, ce n'est pas tout simplement nier l'utilité de construire des ponts. :cool:

Modifié par Tequila Moor
  • Waouh 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Mais enfin, on se marre, là !

Vous rigolez pas vous ?

:)

(Mais qu'est-ce que je pourrais encore trouver pour les rendre encore plus furieux ? :laugh:)

Allez je vais écrire un poème sur... LES COULEURS ! là, personne ne sera d'accord !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 50ans Posté(e)
Elisa* Membre 14 765 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)
il y a 24 minutes, Blaquière a dit :

Mais enfin, on se marre, là !

Vous rigolez pas vous ?

:)

(Mais qu'est-ce que je pourrais encore trouver pour les rendre encore plus furieux ? :laugh:)

Allez je vais écrire un poème sur... LES COULEURS ! là, personne ne sera d'accord !

Mais furieux.se de quoi ?
D’un artiste qui croit détenir LA vérité sur l’Art ou d’un autre spécialiste de la métaphore « des ponts » comme moi je suis la réincarnation de la Reine d’Angleterre ?

Le but de ce topic n’est pas d’asséner mais d’exprimer des émotions, de créer et de nous faire le plaisir de livrer si on en a l’envie. 

Rien de plus… Je n’ai aucune prétention mais constate la condescendance, l’orgueil, la vanité de certains à s’imaginer être des censeurs.

Modifié par Elisa*
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
il y a 3 minutes, Elisa* a dit :

Mais furieux.se de quoi ?
D’un artiste qui croit détenir LA vérité sur l’Art ou d’un autre spécialiste des ponts comme moi je suis la réincarnation de la Reine d’Angleterre ?

Le but de ce topic n’est pas d’asséner mais d’exprimer des émotions, de créer et de nous faire le plaisir de livrer si on en a l’envie. 

Rien de plus… Je n’ai aucune prétention mais constate la condescendance, l’orgueil, la vanité de certains à s’imaginer être des censeurs.

C'est un comble ça ! Depuis le début je vous dit que je ne sais pas, que je cherche et "les autres" disent qu'il sont certains (de ce qui les fait frémir, vibrer) et c'est moi qui suis condescendant, orgueilleux, vaniteux ?

Mais c'est vous les censeurs : "Ca j'aime, ça j'aime pas !" Moi je ne sais pas... je cherche... Je n'ai pas de vérité. Et je vous dis de vous méfier des fausses vérités.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 50ans Posté(e)
Elisa* Membre 14 765 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)
il y a 1 minute, Blaquière a dit :

C'est un comble ça ! Depuis le début je vous dit que je ne sais pas, que je cherche et "les autres" disent qu'il sont certains (de ce qui les fait frémir, vibrer) et c'est moi qui suis condescendant, orgueilleux, vaniteux ?

Mais c'est vous les censeurs : "Ca j'aime, ça j'aime pas !" Moi je ne sais pas... je cherche... Je n'ai pas de vérité. Et je vous dis de vous méfier des fausses vérités.

Tu te contredis en permanence… je n’arrive pas à trouver réellement de cohésion à tes propos. 

On ne se comprend pas mais ce n’est pas grave.
Cela ne devrait pas déclencher des mots si forts comme le dernier « dégoulinant » puis ces emojis géants… des réactions si excessives. :)

  • Haha 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, Elisa* a dit :

Tu te contredis en permanence… je n’arrive pas à trouver réellement de cohésion à tes propos. 

On ne se comprend pas mais ce n’est pas grave.
Cela ne devrait pas déclencher des mots si forts comme le dernier « dégoulinant » puis ces emojis géants… des réactions si excessives. :)

"Tu te contredis en permanence… je n’arrive pas à trouver réellement de cohésion à tes propos. "

Tu vois bien que tu as compris l'essentiel !

Mon idée c'est que tant qu'on reste soumis à son émotion on reste soi alors que la "fonction" ou le but de la poésie c'est de sortir de soi. De s'agrandir en quelque sorte. De s'inventer une autre émotion. Des autres émotions.

Je file, bonne journée...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Manrak Membre 2 682 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

En même temps, je me branle qu'un artiste me dise que son oeuvre est digne d'intérêt. Si je la trouve merdique, je la trouve merdique. Je me contrefous qu'un mec vienne m'expliquer qu'il est le seul à avoir raison et que je dois chercher a apprécier ce que je n'aime pas.

Finalement l'art c'est entre soi et soi. Les artistes qui ont des revendications, des attentes et des exigences, ce sont plantés d'orientation. 

Fin de la discussion pour moi. M'entendre dire par un inconnu que je ne sais pas voir, que je ne sais pas apprécier, que je ne m'interroge pas assez, selon lui et lui seul, et que j'aime l'art dégoulinant je trouve cela condescendant, totalement con et particulièrement méprisant et prétentieux.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 40 494 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)
Il y a 1 heure, Blaquière a dit :

Mais c'est vous les censeurs : "Ca j'aime, ça j'aime pas !" Moi je ne sais pas... je cherche... Je n'ai pas de vérité. Et je vous dis de vous méfier des fausses vérités.

Dire « j’aime ou j’aime pas », ce n’est pas censurer. C’est juste dire « j’aime ou j’aime pas ». Ça ne porte aucun jugement de valeur sur l’œuvre et/ou l’artiste.

Dire c’est nul ou c’est de la merde, c’est autre chose. 

Et comment affirmer sans frémir que l’on a pas de vérité, en évoquant les « fausses vérités » d’autres, la phrase d’après ??

  • Like 1
  • Merci 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Passiflore Membre 22 418 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Blaquière a dit :

Mon idée c'est que tant qu'on reste soumis à son émotion on reste soi alors que la "fonction" ou le but de la poésie c'est de sortir de soi. De s'agrandir en quelque sorte. De s'inventer une autre émotion. Des autres émotions.

 

Nnnnnnnnon, je ne vois pas les choses ainsi. Ce sont au contraire les émotions ressenties qui donnent l'envie de les versifier lorsque l'on a l'âme poète.

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Il y a 18 heures, Mite_Railleuse a dit :

Dire « j’aime ou j’aime pas », ce n’est pas censurer. C’est juste dire « j’aime ou j’aime pas ». Ça ne porte aucun jugement de valeur sur l’œuvre et/ou l’artiste.

Dire c’est nul ou c’est de la merde, c’est autre chose. 

Et comment affirmer sans frémir que l’on a pas de vérité, en évoquant les « fausses vérités » d’autres, la phrase d’après ??

Gna, gna gna gna !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Il y a 18 heures, Passiflore a dit :

 

Nnnnnnnnon, je ne vois pas les choses ainsi. Ce sont au contraire les émotions ressenties qui donnent l'envie de les versifier lorsque l'on a l'âme poète.

On ne peut pas se comprendre. Je crois qu'on ne parle pas de la même chose. Simplement quand je lis : "on a l'âme poète" ça me ferait devenir méchant... pour un peu...

 C'est dire !

 Mais j'exagère toujours comme ça a été dit. je fais semblant, là.

Il y a les "écorchés vifs" (les vrais poètes ?) et les "doux velours" (qui se croient poètes).

 Perso, je suis ni l'un ni l'autre. Je compte les "poings' ! ;)

Un poète, je pense devrait être un furieux qui rue dans les brancards. Sinon "c'est pas la peine"... 

Je crois que la formule est de Godard : "Il y en a beaucoup qui font des films que c'est pas la peine !"

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Manrak Membre 2 682 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 28 minutes, Blaquière a dit :

Gna, gna gna gna !

Ah bah voilà, là au moins tu es clair !

  • Haha 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, `, Posté(e)
Tequila Moor Membre 16 222 messages
`,
Posté(e)
Il y a 23 heures, Blaquière a dit :

Mon idée c'est que tant qu'on reste soumis à son émotion on reste soi alors que la "fonction" ou le but de la poésie c'est de sortir de soi. De s'agrandir en quelque sorte. De s'inventer une autre émotion. Des autres émotions.

De mon point de vue, il y a 2 façons de comprendre ceci.

Primo, en tant que lecteur : comme exprimé dans les premières pages du topic, on s'imprègne de poésie pour mettre des mots sur ce que l'on a déjà ressenti mais sans savoir le nommer. Voire même pour découvrir des émotions que l'on n'a jamais ressenties, mais que l'intuition véhiculée par des mots va éveiller dans notre cerveau. Dans ce sens, en tant que lecteur : on sort de soi, on s'agrandit, on s'invente d'autres émotions.

D'ailleurs, il y aurait bien à dire sur le fait que le pur langage permet de déclencher des émotions dans la tête des lecteurs, sans support matériel, sans utilisation des béquilles sensorielles de l'ouïe, de la vue, ou des autres sens. Pour moi c'est une preuve que le langage est une sphère autonome des sens qui joue d'égal à égal avec l'empathie, certaines fois gouvernant cette dernière, d'autres fois étant gouverné par elle.

Secundo, en tant que poète, c'est également le cas.

Il m'est déjà arrivé, et je ne crois pas être le seul, de commencer l'écriture d'un texte sans savoir où je voulais aller, en ressentant des émotions mais sans savoir différencier lesquelles, en étant sous l'emprise d'un état émotionnel fort que je ne savais pas nommer. Ou alors en des termes très vagues comme "tristesse" ou "joie" – le comment & pourquoi restant à déterminer.

Exemple... Tristesse d'être pris dans une relation amoureuse insatisfaisante ? D'être un minable incapable de prendre sa vie en main ? De devoir mourir un jour et de savoir que ce sera aussi le sort de l'humanité dans son ensemble ? Ou bien encore autre chose ? Ainsi, quel sera l'angle du poème... Tout ça à la fois ? Ou l'une de ces tristesses est plus importante que les autres, et c'est celle-ci que je vais mettre en mots ?

Il y a bien là nécessité de sortir de soi pour se disséquer, d'agrandir la vision que nous avons de notre vie émotionnelle afin de la décrire en son ensemble ou au contraire de faire un focus sur un aspect particulier, en sus d'inventer les phrases qui vont permettre de transmettre au mieux cette description aux lecteurs.

Ceci sans conter que l'on peut avoir des obsessions, des marottes, des thèmes de prédilection, qui seront plus l'expression d'un rapport biaisé à la vie en général plutôt que l'illustration d'un moment particulier de notre vie intime. Thèmes qui se dégageront sur le long terme de notre travail poétique, et qui finiront par être autre chose que nous, émanations de ce que l'on a écrit mais sans nous résumer, images détachées comme autant d'expressions de nos biais cognitifs : là aussi, il y aura sortie de soi & invention (pas vraiment par l'agrandissement, arf).

Pour aller plus loin, je pense qu'il est possible via la poésie (et la littérature dans son ensemble) d'utiliser la médiation des mots pour sculpter la matière émotionnelle afin d'en dégager de nouvelles expressions, de nouveaux cas particuliers, de façon analogue au peintre qui associe des couleurs existantes pour en inventer de nouvelles, au compositeur qui utilise des intervalles sonores peu utilisés avant pour créer d'autres types de mélodies... N'étant pas un excellent poète, ce n'est pas quelque chose que j'ai beaucoup réussi à faire – mais j'ai tenté.

Modifié par Tequila Moor
  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
il y a 5 minutes, Tequila Moor a dit :

De mon point de vue, il y a 2 façons de comprendre ceci.

Primo, en tant que lecteur : comme exprimé dans les premières pages du topic, on s'imprègne de poésie pour mettre des mots sur ce que l'on a déjà ressenti mais sans savoir le nommer. Voire même pour découvrir des émotions que l'on n'a jamais ressenties, mais dont l'intuition véhiculée par les mots va éveiller dans notre cerveau. Dans ce sens, en tant que lecteur : on sort de soi, on s'agrandit, on s'invente d'autres émotions.

D'ailleurs, il y aurait bien à dire sur le fait que le pur langage permet de déclencher des émotions dans la tête des lecteurs, sans support matériel, sans utilisation des béquilles sensorielles de l'ouïe, de la vue, ou des autres sens. Pour moi c'est une preuve que le langage est une sphère autonome des sens qui joue d'égal à égal avec l'empathie, certaines fois gouvernant cette dernière, d'autres fois étant gouverné par elle.

Secundo, en tant que poète, c'est également le cas.

Il m'est déjà arrivé, et je ne crois pas être le seul, de commencer l'écriture d'un texte sans savoir où je voulais aller, en ressentant des émotions mais sans savoir différencier lesquelles, en étant sous l'emprise d'un état émotionnel fort que je ne savais pas nommer. Ou alors en des termes très vagues comme "tristesse" ou "joie" – le comment & pourquoi restant à déterminer.

Exemple... Tristesse d'être pris dans une relation amoureuse insatisfaisante ? D'être un minable incapable de prendre sa vie en main ? De devoir mourir un jour et de savoir que ce sera aussi le sort de l'humanité dans son ensemble ? Ou bien encore autre chose ? Ainsi, quel sera l'angle du poème... Tout ça à la fois ? Ou l'une de ces tristesses est plus importante que les autres, et c'est celle-ci que je vais mettre en mots ?

Il y a bien là, en tant que poète, nécessité de sortir de soi pour se disséquer, d'agrandir la vision que nous avons de notre vie émotionnelle afin de la décrire en son ensemble ou au contraire de faire un focus sur un aspect particulier, en sus d'inventer les phrases qui vont permettre de transmettre au mieux cette description aux lecteurs.

Ceci sans conter que l'on peut avoir des obsessions, des marottes, des thèmes de prédilection, qui seront plus l'expression d'un rapport biaisé à la vie en général plutôt que l'illustration d'un moment particulier de notre vie intime. Thèmes qui se dégageront sur le long terme de notre travail poétique, et qui finiront par être autre chose que nous, émanations de ce que l'on a écrit mais sans nous résumer, images détachées comme autant d'expressions de nos biais cognitifs : là aussi, il y aura sortie de soi & invention (pas vraiment par l'agrandissement, arf).

Enfin, pour aller plus loin, je pense qu'il est possible via la poésie (et la littérature dans son ensemble) d'utiliser la médiation des mots pour sculpter la matière émotionnelle afin d'en dégager de nouvelles expressions, de nouveaux cas particuliers, de façon analogue au peintre qui associe des couleurs existantes pour en inventer de nouvelles, au compositeur qui utilise des intervalles sonores peu utilisés avant pour créer d'autres types de mélodies... N'étant pas un excellent poète, ce n'est pas quelque chose que j'ai beaucoup réussi à faire – mais j'ai tenté.

Oui ! Oui ! Oui ! C'est exactement ça ! :)

Tu dis bien ! "Se disséquer" ! Certains penseront que c'est se regarder le nombril... pas du tout ! c'est se prendre comme objet d'étude parce que  "on s'a sous la main !"

Tu fais aussi bien de distinguer entre lire de la poésie et en écrire. Quoi que la frontière soit floue. 

Et tu dis bien aussi "n'étant pas un excellent poète". CE QUI EST CERTAINEMENT FAUX ! ;)

C'est aussi ce que je pense de moi : quand on me "traite" de poète j'aurais tendance à penser : "Mais je suis pas poète ! j'aime bien les mots et m'amuser avec, les mélanger, voir ce qui va en sortir..." c'est tout. Je bricole !

J'aime bien ton idée de faire comme une peinture avec des mots.

 C'est ce que tu dis à propos du langage. Qui suggère, fabrique compose une émotion, en fait découvrir une... deux mots, un seul, une sonorité... On a envie de suivre ce chemin et... souvent on se casse la gueule ! ou on rate complètement le "bon" chemin ! On part en diagonale !

Alors quand on me dit "prétentieux" ou un truc du genre, c'est pas moi ! Je suis comme toi, le contraire.

 Là (sur ce sujet) j'ai un peu voulu jouer l'affreux jojo, mais c'est pas mon rôle habituel ! En principe on me met sous un chapeau et on n'entend plus parler de moi !...

Bon, il faut un peu s'amuser, parfois. certain l'on compris...

Même si je bloque (ou fais semblant de bloquer (comme sur l'expression "coup de cœur" !)...

Oh et pourquoi j'aurais pas aussi le droit d'un peu me la jouer de temps en temps ? 

Mais que tout le monde prenne ses émotions où il peut, où il les trouve ! C'est bien un minimum.

Il faut reconnaître que notre vie actuelle est bridée de tous les côtés. (même si ailleurs c'est bien pire) Alors, si on commence à remettre en question les émotions de chacun qui pour beaucoup représentent un peu leur dernier carré de liberté, ça énerve...

Je reconnais que vouloir "libérer la Liberté", ça tient un peu du comique, de l'absurde ou du surréalisme !  :laugh:

(Et je doute que j'en ai les moyens ! )

 

  • Merci 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 50ans Posté(e)
Elisa* Membre 14 765 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)

Sont-y pas mignons tous les deux ! :rolle:

Et patati et patata… 

Modifié par Elisa*
  • Haha 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Passiflore Membre 22 418 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 11 heures, Blaquière a dit :

Il y a les "écorchés vifs" (les vrais poètes ?)

 

Pas faux, il peut y avoir de cela; le côté "écorché vif" ou en tout cas ayant certaines blessures, souffrances et autres meurtrissures; d'où les émotions versifiées, ce qui a un indéniable côté exutoire.

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 3 mois après...
Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×