Mettez de la poésie dans votre vie !

il y a 20 minutes, koadeg a dit :

je préfère largement les textes libres, où le stylo suit une idée, sans se soucier de pieds et de rimes. Je peux reprendre une phrase 10 fois. Changer la tournure, un mot, rajouter une émotion. Allonger ou raccourcir la phrase. Mais sans contraintes.

Je comprends totalement… Perso, je trouve cela très poétique justement ! 

. 

Il y a 19 heures, Mite_Railleuse a dit :

Suis assez d’accord avec @Manrak.  Ces injonctions d’avoir un avis circonstancié sur tout, c’est chiant. Et à mon sens, complètement antinomique avec ce que provoque une œuvre.
 

Si je dis que j’aime bidule et qu’on me rétorque que c’est de la daube… Oui et ? J’aime de la daube alors. Hiérarchiser les émotions, c’est ça la daube.

De qui tu parles (comme artiste aimé) exactement ? 

Il y a 19 heures, Elisa* a dit :

Je ne le vois pas comme un apriorisme mais comme une interprétation subjective, ce qui fait simplement « sens » -ressenti, émotion- pour l’observateur indépendamment de l’histoire de l’œuvre. 

Bon, ben on va pas repartir dans le sujet "nos sentiments nous trompent"!  

Regardez : en ce moment 75%  des russes ont le ressenti évident que Poutine leur redonne une dignité...

Alors qu'il est en train de couler la Russie  et les Russes pour des années...

Manipuler, être manipulé, se manipuler soi-même. C'est là qu'est tout le mal !

Je pressens comme une sorte de mauvaise foi dans nos sensibilités, dans nos émotions...

Une figure qui m'horripile :  !

Le coup de cœur ! 

C'est pour se faire croire à soi-même qu'on est libre alors qu'on est absolument conditionné.

C'est un attrape nigaud ! Là on y est bien dans la mièvrerie.

Mièvrerie-Veulerie...

Mince y a personne qui pense comme moi ici ?

C'est pourtant simple, évident !

il y a 30 minutes, Blaquière a dit :

De qui tu parles (comme artiste aimé) exactement ? 

Si on te le demande, t’as qu’à dire que t’en sais rien !

Il y a 19 heures, koadeg a dit :

Je n'aime pas écrire de la poésie pour deux raisons :

1/ je préfère largement les textes libres, où le stylo suit une idée, sans se soucier de pieds et de rimes. Je peux reprendre une phrase 10 fois. Changer la tournure, un mot, rajouter une émotion. Allonger ou raccourcir la phrase. Mais sans contraintes.

2/ j'ai quelques poètes de prédilection que je respecte énormément et, même si je sais que c'est ridicule, mais c'est ainsi, en écrivant de la poésie, j'ai l'impression, de rabaisser leur art.

"je préfère largement les textes libres, où le stylo suit une idée, sans se soucier de pieds et de rimes"

Bien sûr il y a pas mal de temps que la rime n'est plus le signe extérieur de la poésie. Les pieds non plus peut-être. On les remplace par des sonorités et un certain rythme a minima.

Mais peut-on parler de poésie en dehors de toute forme ?

"Je peux reprendre une phrase 10 fois. Changer la tournure, un mot, rajouter une émotion. Allonger ou raccourcir la phrase. Mais sans contraintes."

Tu as tout-à-fait raison, mais c'est absurde ! 

(Je veux dire "sans contrainte autres que les contraintes dont je n'ai pas conscience".)

Ode à ma vieille pantoufle

Sans la rime

Et sans rythme

Ô ma vieille pantoufle

Je m'essouffle !

De tous ces longs chemins

Ensemble parcourus

Je te suis redevable

Hélas tu es usée, zé, zé

Tu as vieilli, yi, yi

Tu es toute troué, oué, oué

Et je vais te jeter, té té !

Mon pied sans toi

Sera bientôt sans toit

Mais se trouve enfin libre ! Brr ! Brr !

Or je risque de m'enrhumer, mé, mé !

C'est la justice poétique, tic, tic.

N'ai-je donc pas de cœur 

Pour t'oublier si vite ?

Oublier ton odeur ?

Et ta conjonctivite ?

Adieu vieille pantoufle,

Je t'ai aimée...

il y a 46 minutes, Blaquière a dit :

Bon, ben on va pas repartir dans le sujet "nos sentiments nous trompent"!  

Regardez : en ce moment 75%  des russes ont le ressenti évident que Poutine leur redonne une dignité...

Alors qu'il est en train de couler la Russie  et les Russes pour des années...

Manipuler, être manipulé, se manipuler soi-même. C'est là qu'est tout le mal !

Je pressens comme une sorte de mauvaise foi dans nos sensibilités, dans nos émotions...

Une figure qui m'horripile :  !

Le coup de cœur ! 

C'est pour se faire croire à soi-même qu'on est libre alors qu'on est absolument conditionné.

C'est un attrape nigaud ! Là on y est bien dans la mièvrerie.

Mièvrerie-Veulerie...

Mince y a personne qui pense comme moi ici ?

C'est pourtant simple, évident !

 Ben écoute je vois pas pourquoi, je te croirais plus qu’un autre ! 
Appelle ça comme tu veux « mièvrerie », « veulerie »… tant pis si je suis nigaude, pas grave ! 
Je vais continuer à fonctionner aux coups de cœur, exprimer mes émotions, être dans le ressenti devant une œuvre.

J’espère que cela ne t’empêchera pas de dormir hein ?! 

A chacun.ne.e sa sensibilité artistique ou pas : c’est pourtant simple, évident ! 

Il y a 21 heures, Blaquière a dit :

Oui !

Mais je trouve que chacun à sa manière, les deux ont raison !...

Comment cela se peut ?

Dans sa forme, la poésie est floue... Elle ratisse large... On ne sait pas trop où elle veut en venir...

C'est la vision de l'extérieur.

Mais pour ce qu'elle vise, c'est une idée, un point de vue très particulier, très précis...

La forme est floue qui suggère... "toujours autre chose" en apparence, Mais le font quand il est atteint est méticuleusement précis ...

Et l'on dit : c'est exactement ça que je ressens !...

 

Dans la forme aussi émerge la précision. On dira ce mot-ci plutôt que celui-là.

En fait ça aura été le bon mot quand la cible aura été atteinte.

Une forme grammaticale qui n'existe plus : un participe futur ! Elle dit ce qui devra être ressenti. Un étant devant être.

La poésie c'est une bouteille à la mer. Quand elle est retrouvée, quand elle arrive à quelque destinataire, c'est une découverte, un horizon qui s'ouvre.

Quand elle se perd elle ne sert à rien. 

C'est comme une souffrance guérissante ! 

Tout à fait d'accord.

C'est d'ailleurs dans ce double exercice, d'aventure initiale en dehors des frontières balisées du langage et d'élargissement final du domaine de l'intelligible, que réside pour moi la poésie.

Quand elle réussit à exprimer quelque chose qui semble ineffable, qu'elle apporte aux lecteurs des mots qui révèlent des sensations ou des émotions informulées, la poésie est une petite victoire remportée sur l'indicible.

Elle partage d'ailleurs cette caractéristique avec la philosophie, mais là où cette dernière se veut extension du domaine du sens rationnel, la poésie préfère explorer le sensoriel et l'émotionnel.

Enfin, elle n'oublie pas d'être un jeu, elle en a conscience, et refuse l'orgueil mal placé des philosophes dans l'esprit de sérieux...

il y a 1 minute, Tequila Moor a dit :

Tout à fait d'accord.

C'est d'ailleurs dans ce double exercice, d'aventure initiale en dehors des frontières balisées du langage et d'élargissement final du domaine de l'intelligible, que réside pour moi la poésie.

Quand elle réussit à exprimer quelque chose qui semble ineffable, qu'elle apporte aux lecteurs des mots qui révèlent des sensations ou des émotions informulées, la poésie est une petite victoire remportée sur l'indicible.

Elle partage d'ailleurs cette caractéristique avec la philosophie, mais là où cette dernière se veut extension du domaine du sens rationnel, la poésie préfère explorer le sensoriel et l'émotionnel.

Enfin, elle n'oublie pas d'être un jeu, elle en a conscience, et refuse l'orgueil mal placé des philosophes dans l'esprit de sérieux...

Complètement d'accord ! 

Il y a 20 heures, Plouj a dit :

C'est sans importance car, en dehors de sa portée et du ressenti chez les autres, j'ai surtout l'impression qu'un poème comme n'importe quelle œuvre est d'abord personnelle et qu'elle doit faire égoïstement plaisir à son créateur.

Si elle plait ensuite au plus grand nombre, c'est bien, sinon pas grave !

C'est intéressant à réfléchir ça.

Tu as raison, et pourtant n'écrit-on pas ... TOUJOURS pour être lu ?

S'agit-il seulement d'une auto-catharsis ?

Il n'y a pas beaucoup à approfondir pour accepter l'idée que le langage lui-même est un autre... qu'il n'existe que sous le signe de l'autre...

Si je dis "je n'écris que pour moi" ne me mens-je point ?

il y a 2 minutes, Blaquière a dit :

C'est intéressant à réfléchir ça.

Tu as raison, et pourtant n'écrit-on pas ... TOUJOURS pour être lu ?

S'agit-il seulement d'une auto-catharsis ?

Il n'y a pas beaucoup à approfondir pour accepter l'idée que le langage lui-même est un autre...

Si je dis "je n'écris que pour moi" ne me mens-je point ?

Vanité tout n’est que vanité… surtout sur ce forum ! 

il y a une heure, Blaquière a dit :

"je préfère largement les textes libres, où le stylo suit une idée, sans se soucier de pieds et de rimes"

Bien sûr il y a pas mal de temps que la rime n'est plus le signe extérieur de la poésie. Les pieds non plus peut-être. On les remplace par des sonorités et un certain rythme a minima.

Mais peut-on parler de poésie en dehors de toute forme ?

 

 

"Je peux reprendre une phrase 10 fois. Changer la tournure, un mot, rajouter une émotion. Allonger ou raccourcir la phrase. Mais sans contraintes."

Tu as tout-à-fait raison, mais c'est absurde ! 

(Je veux dire "sans contrainte autres que les contraintes dont je n'ai pas conscience".)

Pas absurde, il faut juste que la phrase me plaise. Si, en me relisant, je bloque, c’est qu’il y a un problème. Il suffit parfois d’un mot, d’une tournure, d’une phrase écourtée pour la rendre agréable , voire musicale. 
Et puis ça dépend des textes. Certains filent jusqu’au dernier mot. Et pour d’autres, cela va être plus compliqué. 
Pour celui que je suis censée écrire, j’ai cherché la complication et j’ai refait plusieurs fois les phrases du 1er paragraphe. Pour le moment je le laisse en stand by. Et il y a de grandes chances pour que ce que j’ai déjà écrit parte à la poubelle. 
J’écris pour me faire plaisir. Alors autant bien faire les choses. 
Je sais que certaines personnes aiment garder le cheminement d’un texte. Ce n’est pas mon cas. 

il y a 8 minutes, Blaquière a dit :

C'est intéressant à réfléchir ça.

Tu as raison, et pourtant n'écrit-on pas ... TOUJOURS pour être lu ?

S'agit-il seulement d'une auto-catharsis ?

Il n'y a pas beaucoup à approfondir pour accepter l'idée que le langage lui-même est un autre... qu'il n'existe que sous le signe de l'autre...

Si je dis "je n'écris que pour moi" ne me mens-je point ?

Euhhhhhh nan 

j’ai des classeurs entiers de textes et les trois quarts ne seront jamais lus. Il m’a même été proposé de participer à des concours et j’ai refusé. 
Écrire est vraiment un loisir, un jeu, une détente, une manière d’extérioriser ce qui reste coincé. Mais nullement un besoin de reconnaissance 

à l’instant, koadeg a dit :

Euhhhhhh nan 

j’ai des classeurs entiers de textes et les trois quarts ne seront jamais lus. Il m’a même été proposé de participer à des concours et j’ai refusé. 
Écrire est vraiment un loisir, un jeu, une détente, une manière d’extérioriser ce qui reste coincé. Mais nullement un besoin de reconnaissance 

Tu n’as apparemment pas besoin d’un miroir, de reconnaissance de l’autre mais je pense que c’est relativement rare. 
@Blaquière dit « toujours », je l’approuve partiellement : je dirais « bien souvent ».

L’on éprouve le besoin ou simplement l’envie de partager ou de recueillir comme des cadeaux les remarques positives, les suggestions éventuelles. 
Tandis que l’on puisse être affecté d’un avis critique. 

Pour moi le fameux écrire pour soi est un faux problème.

Le langage est partage, par définition : même si Lacan disait "qu'avant de signifier quelque chose pour autrui, il signifie pour quelqu'un", l'étincelle initiale est dépassée dès que l'on pose des mots sur une feuille, fut-elle digitale.

Utiliser le langage est faire acte de communication, c'est inclus dans le cadeau : même si la communication n'est au départ qu'avec nous-même, l'utiliser est forcément se mettre à la merci de la compréhension ou de l'empathie de quelqu'un d'autre.

Ou alors il faudrait inventer un langage seulement à soi et pour soi, mais même ainsi nous ne serions pas à l'abri de petits malins qui s'obstinent un jour à nous déchiffrer : y'a qu'à voir Champollion et ses potes.

Saloperie de lecteurs...

il y a 34 minutes, Blaquière a dit :

Tu as raison, et pourtant n'écrit-on pas ... TOUJOURS pour être lu ?

Sur ce forum, lieu d'échanges, c'est le principal !

Une œuvre écrite ou autre, je me fais plaisir d'abord, en l'écrivant ou la façonnant.

Ensuite, il y a différentes finalités, on crée pour en vivre, pour spéculer, pour être connu, etc...

il y a 26 minutes, koadeg a dit :

Euhhhhhh nan 

j’ai des classeurs entiers de textes et les trois quarts ne seront jamais lus. Il m’a même été proposé de participer à des concours et j’ai refusé. 
Écrire est vraiment un loisir, un jeu, une détente, une manière d’extérioriser ce qui reste coincé. Mais nullement un besoin de reconnaissance 

Tout à fait d'accord !

Il y a 1 heure, koadeg a dit :

Pas absurde, il faut juste que la phrase me plaise. Si, en me relisant, je bloque, c’est qu’il y a un problème. Il suffit parfois d’un mot, d’une tournure, d’une phrase écourtée pour la rendre agréable , voire musicale. 
Et puis ça dépend des textes. Certains filent jusqu’au dernier mot. Et pour d’autres, cela va être plus compliqué. 
Pour celui que je suis censée écrire, j’ai cherché la complication et j’ai refait plusieurs fois les phrases du 1er paragraphe. Pour le moment je le laisse en stand by. Et il y a de grandes chances pour que ce que j’ai déjà écrit parte à la poubelle. 
J’écris pour me faire plaisir. Alors autant bien faire les choses. 
Je sais que certaines personnes aiment garder le cheminement d’un texte. Ce n’est pas mon cas. 

Je vais faire une confession ! 

A part quelques poèmes en provençal, quand j'étais bien plus jeune,  je n'ai pu écrire que grâce à l'ordinateur !

Grâce au traitement de texte !

 Sans ça, j'écrivais un truc et à force de retouches, de reprises, de changements, ça devenait complètement illisible ! Le merdier total !

 Alors qu'avec l'ordi, tu changes une phrase, un mot... et c'est toujours "PROPRE" ! Toujours... lisible !

à par ça, c'est un peu comme toi : il faut que je puisse le "dire", ce que j'écris. Il faut que je puisse l'avoir "en bouche" un texte, pour moi...

J'écris de l'oral ! Enfin, j'essaie !

Il y a 2 heures, Elisa* a dit :

Vanité tout n’est que vanité… surtout sur ce forum ! 

Certes ! Mais tu vas trop loin, trop vite ! 

il y a 2 minutes, Blaquière a dit :

Certes ! Mais tu vas trop loin, trop vite ! 

Disons que je synthétise plutôt… 

Il y a 2 heures, koadeg a dit :

Euhhhhhh nan 

j’ai des classeurs entiers de textes et les trois quarts ne seront jamais lus. Il m’a même été proposé de participer à des concours et j’ai refusé. 
Écrire est vraiment un loisir, un jeu, une détente, une manière d’extérioriser ce qui reste coincé. Mais nullement un besoin de reconnaissance 

Tu as peut-être raison.