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January

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Membre, Posté(e)
Axo lotl Membre 19 195 messages
Maitre des forums‚
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Mort d'une libraire par Slater

Roach, libraire à Londres, gère son rayon true crime d’une main de maître. Ses passions : les meurtres non élucidés, les escargots, la mort. Dans sa librairie en déclin, débarquent un jour de nouveaux libraires pour une reprise de la dernière chance. Parmi eux Laura, employée modèle, poète à ses heures perdues, un rayon de soleil face à la sombre Roach. Entre elles, un jeu de fascination et de répulsion s’installe. Et Roach, intriguée par la perfection de façade de Laura, commence à fouiller dans sa vie, jusqu’à aller trop loin…
Best-seller publié dans le monde entier, Mort d’une libraire est un roman psychologique irrésistible qui joue avec malice de nos fascinations coupables pour les faits divers. Avec ce contrepied ironique aux romans feel good sur le pouvoir des livres, Alice Slater révèle la vie secrète de deux libraires inoubliables.

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Membre, Posté(e)
Axo lotl Membre 19 195 messages
Maitre des forums‚
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Wayward Pines Tome 1 : Révélation

L'agent fédéral Ethan Burke reprend conscience, seul et blessé, en pleine rue à Wayward Pines, petite bourgade tranquille de l'Idaho. Partiellement amnésique, il se sou- vient être à la recherche de deux autres agents mystérieusement disparus dans la région. Il se rend vite compte qu'il n'a plus de papiers, ni de téléphone et, en dépit de ses efforts, il ne parvient à joindre ni sa femme, ni son supérieur, ni personne du monde extérieur. Il y a vraiment quelque chose de bizarre à Wayward Pines, comme chez ses habitants. Lorsqu'Ethan découvre le cadavre horriblement mutilé de l'un des agents qu'il recherchait, l'étrangeté cède la place à un danger mortel. C'est maintenant sûr, il y a quelque chose de pourri à Wayward Pines.

 

On m'appelle Demon Copperhead

Né à même le sol d’un mobil-home au fin fond des Appalaches d’une jeune toxicomane et d’un père trop tôt disparu, Demon Copperhead est le digne héritier d’un célèbre personnage de Charles Dickens. De services sociaux défaillants en familles d’accueil véreuses, de tribunaux pour mineurs au cercle infernal de l’addiction, le garçon va être confronté aux pires épreuves et au mépris de la société à l’égard des plus démunis. Pourtant, à chacune des étapes de sa tragique épopée, c’est son instinct de survie qui triomphe. Demon saura-t-il devenir le héros de sa propre existence ?

 

 

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Membre, 46ans Posté(e)
moi et pas moi Membre 1 679 messages
Forumeur vétéran‚ 46ans‚
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Hof moi je m'étais arrêté au mythe de Pygmalion. Avec Galatée, enfin, "églantine" je pensais que tout le monde comprendrait.

Après je sais bien, c'est clairement plus au goût du jour. Après, même Dean Koontz dans "Sole survivor", il s'est juste inspiré du nom d'une libraire (celle qui avait gagné le concours, là bas, parce que bon, "ils" ont clairement plus le sens de l'humour que "nous"), eh bien non, personne comprend. Du coup, le mythe est toujours d'actualité. Stephen King a écrit un jour : "ces conneries, je les ai quand même écrites". A méditer, je pense.

Bon, mais enfin, j'aime les nouvelles de Jo Hill. C'est le fils de Stephen King. Et après les romans il nous sort les recueils de nouvelles. Et, vous allez rire, je les lis tous. Parce que, et c'est là que je trouve que ça bloque quelque part, mais enfin je trouve les nouvelles égales / supérieures aux romans. 

Enfin, Jo Hill, je suis bien sur le coup, le recueil que j'ai entre les mains là actuellement c'est "Drôle de temps". J'en suis au premier texte. Qui a l'air pas mal. Je trouve que la nouvelle, c'est clairement l'avenir. Parce que bon, les longs romans qui vous disent (clairement) comment le monde va finir, sauf que quand le monde est bel et bien fini, ben qu'est ce qu'il nous reste ? les nouvelles...

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  • 2 semaines après...
Membre, Posté(e)
Axo lotl Membre 19 195 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

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Qu’est-ce qui rassemble cette constellation de personnages qui vont, viennent et se répondent dans ces huit histoires de vies imparfaites ? Une manière de naviguer, sans doute, et de se débrouiller dans l’existence, ce long fleuve parfaitement intranquille. Des vies compliquées parfois par la malchance, celle qui semble poursuivre Auguste ; par le travail, celui qu’Éva a accepté pour mieux s’occuper de son adolescente ingrate ; par la peur, celle de Rachel quand elle découvre un cambrioleur dans son salon ; ou encore par le silence, celui soudain et obstiné de Lili qui avait promis de rester votre amie. Pour ne pas couler, il est préférable d’avoir de l’humour, de parvenir à composer ou à patienter, ou au contraire de savoir trouver au plus vite la sortie.
Avec un esprit rieur et corrosif, Véronique Ovaldé cueille une poignée de personnages qui savent combien de courage il faut pour vivre, et les met en scène dans des nouvelles où son art de l’ellipse et de la chute nous ravit.

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Je le sais, moi, que l’aumône est un tunnel infini, un cycle infernal où la manche d’aujourd’hui cultive celle de demain. Je sais que les pièces achètent notre calme, qu’il n’y a pas de plus grande gamelle à chien docile qu’un petit pot rempli de pièces. Mais il se trouve que je crève la dalle. J’ai faim, j’ai froid, je suis seul ; trio de malheur qui, depuis l’éternité, emporte violemment les sans-abri du monde dans le piège de ce cérémonial, le jeu de la petite monnaie glissant chaque jour de mains propres en mains sales, et lie fatalement le destin de mon cul à celui du trottoir. La manche m’attache au sol, m’installe et me ligote." Dans le cinquième arrondissement de Paris, un jeune homme nous parle. À seulement vingt ans, il vit à la rue. Sa famille s’est désintégrée après une série de malheurs et, depuis, il tente de survivre avec une bande de compagnons hauts en couleur. Ensemble, ils affrontent le regard des passants : ceux qui font semblant de ne pas les voir, qui ont mauvaise conscience ou témoignent du mépris. Un soir, le narrateur rencontre Élise, une SDF poète à ses heures. Les mots et les poèmes d’Élise éveillent chez lui le besoin de lutter. Il pressent, et il sait, que son monde doit changer.

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  • 2 semaines après...
Membre, Neo Derthal, Posté(e)
Lowy Membre 2 547 messages
Maitre des forums‚ Neo Derthal,
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Pas encore lu mais j'aimerais le lire

Je m'appelle Hanna et je vais mourir, de David Khayat.

Atteinte d'un cancer du sein, Esther choisit de nommer sa maladie et de la combattre comme si elle était une guerrière effrayante et puissante.

 

 

 

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  • 3 semaines après...
Membre, Posté(e)
Axo lotl Membre 19 195 messages
Maitre des forums‚
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Je me suis jusqu’à maintenant principalement racontée par des images, des films que j’ai mis en scène, des peintures, des dessins…

Aujourd’hui, les mots sortent. Ils s’organisent et me montrent le chemin. Je détricote mon histoire et la redécouvre.

J’ai protégé si longtemps ceux qui m’ont abusée… Au fur et à mesure que je nomme, ma vérité reprend le pouvoir.

Mes limites deviennent plus claires : on ne peut plus les enfreindre.

Je me réveille avec cette sensation étrange que plus rien ne sera pareil après.

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Membre, Posté(e)
Axo lotl Membre 19 195 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

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Après des débuts prometteurs, le comédien Albert Stefan se désespère de voir les propositions de films se raréfier. Sa femme l’a quitté pour un riche producteur ; seul avec sa fille, il tourne en rond dans cette vie d’artiste de plus en plus anonyme.
 
Jusqu’au jour où il découvre Émile Ajar, pseudonyme sous lequel Romain Gary a remporté un second prix Goncourt, mystification unique dans l’histoire littéraire. Une idée lui vient : faire comme lui, se créer une nouvelle identité. Avec la complicité de deux de ses amis, un producteur et un maquilleur d’effets spéciaux, il décide de se grimer pour se donner une autre chance, pour se jouer aussi de la grande famille du cinéma qui l’a mis au placard.
 
Une fable savoureuse sur l’art de l’acteur, la célébrité et l’orgueil.
Une plongée palpitante dans le monde du cinéma français

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Membre, Posté(e)
Axo lotl Membre 19 195 messages
Maitre des forums‚
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À quoi savez-vous que vous êtes un homme, une femme ou que vous n'êtes ni l'un ni l'autre?

 

Est-ce une croyance, une pensée, un rôle, une condition, un chromosome, un taux d'hormones, un M ou un F sur votre carte d'identité?

Loin des injonctions et des schémas préconçus, est-ce toujours vous dans le miroir?

Vous a-t-on seulement donné la possibilité de vous poser toutes ces questions?

 

À rebours des polémiques et des débats houleux, ce livre vous offre les clés pour mieux comprendre ce qui se cache derrière le vaste sujet du genre. Des questions qui semblent compliquées trouveront des réponses simples basées sur des faits scientifiques, historiques et sociologiques. Ici, pas besoin d'être déjà expert-e pour découvrir, pas à pas, comment l'histoire de l'humanité a été construite et contée jusqu'à se confondre avec votre propre identité.

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Membre, 154ans Posté(e)
Black Dog Membre 5 078 messages
Maitre des forums‚ 154ans‚
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Citation

L'implosion de l'URSS a remis l'histoire en mouvement. Elle avait plongé la Russie dans une crise violente. Elle avait surtout créé un vide planétaire qui a aspiré l'Amérique, pourtant elle-même en crise dès 1980. Un mouvement paradoxal s'est alors déclenché : l'expansion conquérante d'un Occident qui dépérissait en son cœur. La disparition du protestantisme a mené l'Amérique, par étapes, du néo-libéralisme au nihilisme ; et la Grande-Bretagne, de la financiarisation à la perte du sens de l'humour. L'état zéro de la religion a conduit l'Union européenne au suicide mais l'Allemagne devrait ressusciter. Entre 2016 et 2022, le nihilisme occidental a fusionné avec celui de l'Ukraine, né lui de la décomposition de la sphère soviétique. Ensemble, OTAN et Ukraine sont venus buter sur une Russie stabilisée, redevenue une grande puissance, désormais conservatrice, rassurante pour ce Reste du monde qui ne veut pas suivre l'Occident dans son aventure. Les dirigeants russes ont décidé une bataille d'arrêt : ils ont défié l'OTAN et envahi l'Ukraine. Mobilisant les ressources de l'économie critique, de la sociologie religieuse et de l'anthropologie des profondeurs, Emmanuel Todd nous propose un tour du monde réel, de la Russie à l'Ukraine, des anciennes démocraties populaires à l'Allemagne, de la Grande-Bretagne à la Scandinavie et aux États-Unis, sans oublier ce Reste du monde dont le choix a décidé de l'issue de la guerre.

 

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Neopilina Membre 3 919 messages
Maitre des forums‚
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Je décide de poser ma question ici. Malgré mes efforts, je n'arrive pas à trouver, sur le net donc, des renseignements sur la première traduction française du " Momus " du génie de la Renaissance Leon Battista Alberti. Les moteurs de recherche saturent avec des résultats concernant des éditions plus modernes, etc.

P.S. S'il y a un meilleur endroit pour ce type de message, bien sûr, je prends.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 106 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)
Le 25/05/2024 à 01:20, Neopilina a dit :

Je décide de poser ma question ici. Malgré mes efforts, je n'arrive pas à trouver, sur le net donc, des renseignements sur la première traduction française du " Momus " du génie de la Renaissance Leon Battista Alberti. Les moteurs de recherche saturent avec des résultats concernant des éditions plus modernes, etc.

P.S. S'il y a un meilleur endroit pour ce type de message, bien sûr, je prends.

Bonjour,

Si l'on se réfère à la notice bibliographique du Catalogue général de la BnF, le "Momus" a été traduit pour la première fois en français en 1993 par Claude Lerens.

https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb35557246h

 

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Membre, Posté(e)
Neopilina Membre 3 919 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 11 heures, tison2feu a dit :

Bonjour,

Si l'on se réfère à la notice bibliographique du Catalogue général de la BnF, le "Momus" a été traduit pour la première fois en français en 1993 par Claude Lerens.

https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb35557246h

 

Merci beaucoup. C'est ce que j'avais trouvé, mais je n'arrive pas à croire qu'un tel texte n'ai jamais été traduit en français avant, c'est incompréhensible. Il semble pourtant que le " Momus " d'Alberti ait eu une postérité française. Au début du XIX°, en France, c'est une figure de la subversion, de la contestation, masquée, en " milieu hostile ", comme le " Momus " d'Alberti, on a des " Veillées ", des " Soirées ", des " Chansonniers ", etc., de Momus. C'est un chef-d'oeuvre de la Renaissance humaniste, un texte jubilatoire, à lire absolument.

Modifié par Neopilina
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tison2feu Membre 3 106 messages
Forumeur alchimiste ‚
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il y a une heure, Neopilina a dit :

Merci beaucoup. C'est ce que j'avais trouvé, mais je n'arrive pas à croire qu'un tel texte n'ai jamais été traduit en français avant, c'est incompréhensible. Il semble pourtant que le " Momus " d'Alberti ait eu une postérité française. Au début du XIX°, en France, c'est une figure de la subversion, de la contestation, masquée, en " milieu hostile ", comme le " Momus " d'Alberti, on a des " Veillées ", des " Soirées ", des " Chansonniers ", etc., de Momus. C'est un chef-d'oeuvre de la Renaissance humaniste, un texte jubilatoire, à lire absolument.

Il semble bien qu'Alberti ait fait l'objet d'un "véritable ostracisme", selon Francesco Furlan (dans son Introduction du "Momus").

"La censure n'est plus, mais la méconnaissance subsiste", selon Yves Hersant, auteur de "Momus, roman" (2020), dont voici un extrait:

https://hal.science/hal-03200620/file/Hersant-Momus.pdf

 

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Neopilina Membre 3 919 messages
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il y a 54 minutes, tison2feu a dit :

Merci. Et donc, toujours pareil : il semble bien que le " Momus " d'Alberti soit rester au placard longtemps, trop. Mais. Ma démarche est la suivante. Je m'intéresse beaucoup à Donatien Sade, dit " le marquis ", alors qu'à la fin de sa vie, il renonce à tout titre et même à la particule " de ". Sade meurt " Citoyen ", et c'est tout, etc., donc je dis " Donatien Sade ". Et donc, forcément, je m'intéresse à l'impression clandestine du XVIII° siècle, plus précisément jusqu'à la mort de Sade en 1814, chez les fous à Charenton. C'est ainsi que j'ai découvert la figure de Momus revisitée par Alberti. Et en France, au début du XIX° siècle, il est partout, un avatar du " Caveau littéraire " s'est nommé " Les Soupers de Momus (1813-1828) ", des clubs, des cafés, des réunions informelles, on voit les goguettes apparaître, etc., tout le monde se réclame de " Momus ". Bien sûr qu'on chante, qu'on rit, qu'on mange, etc., il n'empêche : on persifle, etc., les pouvoirs en place, sans avoir l'air d'y toucher, on fait de la politique. Et les autorités ont tout ce petit monde à l'oeil. " Momus " est devenu une sorte de mot de passe, de coup d'oeil complice, de signe de ralliement, etc. Ici, je suis à l'aise, je commence à les connaître. Donc, ce que j'essaye de comprendre c'est comment le " Momus " d'Alberti (et c'est incontestablement celui-là) a réussi à circuler, diffuser, et, malgré l'absence de traduction française, à devenir une figure tutélaire de la vie intellectuelle française du XIX° siècle.

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tison2feu Membre 3 106 messages
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Il y a 4 heures, Neopilina a dit :

Merci. Et donc, toujours pareil : il semble bien que le " Momus " d'Alberti soit rester au placard longtemps, trop. Mais. Ma démarche est la suivante. Je m'intéresse beaucoup à Donatien Sade, dit " le marquis ", alors qu'à la fin de sa vie, il renonce à tout titre et même à la particule " de ". Sade meurt " Citoyen ", et c'est tout, etc., donc je dis " Donatien Sade ". Et donc, forcément, je m'intéresse à l'impression clandestine du XVIII° siècle, plus précisément jusqu'à la mort de Sade en 1814, chez les fous à Charenton. C'est ainsi que j'ai découvert la figure de Momus revisitée par Alberti. Et en France, au début du XIX° siècle, il est partout, un avatar du " Caveau littéraire " s'est nommé " Les Soupers de Momus (1813-1828) ", des clubs, des cafés, des réunions informelles, on voit les goguettes apparaître, etc., tout le monde se réclame de " Momus ". Bien sûr qu'on chante, qu'on rit, qu'on mange, etc., il n'empêche : on persifle, etc., les pouvoirs en place, sans avoir l'air d'y toucher, on fait de la politique. Et les autorités ont tout ce petit monde à l'oeil. " Momus " est devenu une sorte de mot de passe, de coup d'oeil complice, de signe de ralliement, etc. Ici, je suis à l'aise, je commence à les connaître. Donc, ce que j'essaye de comprendre c'est comment le " Momus " d'Alberti (et c'est incontestablement celui-là) a réussi à circuler, diffuser, et, malgré l'absence de traduction française, à devenir une figure tutélaire de la vie intellectuelle française du XIX° siècle.

En parcourant quelques pages des "Soupers de Momus", j'ai noté que le Momus latin (ou Momos grec) auquel il est fait allusion est le dieu de la  "raillerie", souvent accompagné de Comus (dieu de la bonne chère et du libertinage). Tel est le cas dans "L'appel aux enfants de Momus" (p. 54):

       De Momus,
       De Comus,
Disciples fidèles,
Dictons leurs leçons
Aux joyeux sons
De nos chansons;
       Célébrons
       En lurons
Le vin et les belles,
       Et toujours contens, 
Jouissons de tous les instants

 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k891022h/f60.item

C'est donc la figure de ce dieu latin ou grec qui est passé à la postérité, et que l'on retrouvera partout, tant dans l'opéra que dans les goguettes de l'époque. Tous ces poètes et chansonniers remontaient directement aux sources grecques, épicuriennes et bachiques, et ils pouvaient très bien ignorer, sauf preuve du contraire, l'existence même du Momus d'Alberti.  

Cf. aticle Wikipedia consacré à Momos: https://fr.wikipedia.org/wiki/Momos

 

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Neopilina Membre 3 919 messages
Maitre des forums‚
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il y a une heure, tison2feu a dit :

C'est donc la figure de ce dieu latin ou grec qui est passé à la postérité, et que l'on retrouvera partout, tant dans l'opéra que dans les goguettes de l'époque. Tous ces poètes et chansonniers remontaient directement aux sources grecques, épicuriennes et bachiques, et ils pouvaient très bien ignorer, sauf preuve du contraire, l'existence même du Momus d'Alberti.

C'est moi qui souligne, et c'est bien la question que je me pose. Je connais le folklore lié au Momus antique. A partir de 1801, Napoléon " resserre les boulons " : les libertés d'expression, de la presse, de la librairie, etc., advenues avec la Révolution vont disparaître. Ça devient franchement dangereux d'être trop explicite, la prison, le bagne, la déportation, etc., guettent. Il va falloir être discret. Dans un dernier bras d'honneur, des journaux (1), des théâtres, se sabordent, avec une dernière pirouette, insolence, chanson, juste avant qu'un Préfet de l'Empereur (puis les suivants) ne le fasse. Sous l'Empire, toutes pièces à caractère politique est interdite, c'est aussi clair que possible, etc. Mais remettre sous cloche les français, ça passe mal. La critique littéraire s'aligne, et mêle critique littéraire, et menaces : " Le Citoyen Bidule devrait traiter d'autres sujets, sa chute ne fera pas de bruit ". Dans la presse, on voit des " Momus ", qui ont donc proliféré, individuel ou collectif, se faire taper dessus (2). Même aujourd'hui, ça calme. Ma thèse, c'est que le folklore, le registre, habituel, de Momus, a servi d'asile à la critique, à la subversion, aux oppositions, etc., alors que le ciel en matière de libertés s'assombrit gravement. Faute d'être traduit en français, le Momus d'Alberti est disponible en allemand dès 1790 via August Gottlieb Messner. Mais comme tu le dis : en l'état, je n'ai aucune preuve que le Momus d'Alberti y est pour quelque chose. Mais dans les deux cas, la subversion, etc., masquée s'observe. D'où ma thèse ! Je verrais bien. Si tu vois quelque chose, je suis bien sûr preneur.

Je connais le " Momus français, ou les aventures divertissantes du Duc de Roquelaure ", d'Antoine Leroy, 1768, mais je ne l'ai pas encore lu.

(1) " Les diners du vaudeville " (mensuel, il n'y a pas le mot " Momus ", mais c'est tout comme) se saborde le 23 décembre 1801, et la dernière chanson est intitulée " La dernière " ! Dernière insolence, ça sent le clap de fin.

(2) " Le nouveau Momus français " de Ducoeurjoly (un métis de Saint-Domingue, son nom est typique des descendants d'esclaves à qui il a fallu donner un nom de famille), qui utilise aussi " Comus ", se voit reprocher des " anecdotes assez mal choisies " dans le Mercure.

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tison2feu Membre 3 106 messages
Forumeur alchimiste ‚
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Il y a 8 heures, Neopilina a dit :

C'est moi qui souligne, et c'est bien la question que je me pose. Je connais le folklore lié au Momus antique. A partir de 1801, Napoléon " resserre les boulons " : les libertés d'expression, de la presse, de la librairie, etc., advenues avec la Révolution vont disparaître. Ça devient franchement dangereux d'être trop explicite, la prison, le bagne, la déportation, etc., guettent. Il va falloir être discret. Dans un dernier bras d'honneur, des journaux (1), des théâtres, se sabordent, avec une dernière pirouette, insolence, chanson, juste avant qu'un Préfet de l'Empereur (puis les suivants) ne le fasse. Sous l'Empire, toutes pièces à caractère politique est interdite, c'est aussi clair que possible, etc. Mais remettre sous cloche les français, ça passe mal. La critique littéraire s'aligne, et mêle critique littéraire, et menaces : " Le Citoyen Bidule devrait traiter d'autres sujets, sa chute ne fera pas de bruit ". Dans la presse, on voit des " Momus ", qui ont donc proliféré, individuel ou collectif, se faire taper dessus (2). Même aujourd'hui, ça calme. Ma thèse, c'est que le folklore, le registre, habituel, de Momus, a servi d'asile à la critique, à la subversion, aux oppositions, etc., alors que le ciel en matière de libertés s'assombrit gravement. Faute d'être traduit en français, le Momus d'Alberti est disponible en allemand dès 1790 via August Gottlieb Messner. Mais comme tu le dis : en l'état, je n'ai aucune preuve que le Momus d'Alberti y est pour quelque chose. Mais dans les deux cas, la subversion, etc., masquée s'observe. D'où ma thèse ! Je verrais bien. Si tu vois quelque chose, je suis bien sûr preneur.

Je connais le " Momus français, ou les aventures divertissantes du Duc de Roquelaure ", d'Antoine Leroy, 1768, mais je ne l'ai pas encore lu.

(1) " Les diners du vaudeville " (mensuel, il n'y a pas le mot " Momus ", mais c'est tout comme) se saborde le 23 décembre 1801, et la dernière chanson est intitulée " La dernière " ! Dernière insolence, ça sent le clap de fin.

(2) " Le nouveau Momus français " de Ducoeurjoly (un métis de Saint-Domingue, son nom est typique des descendants d'esclaves à qui il a fallu donner un nom de famille), qui utilise aussi " Comus ", se voit reprocher des " anecdotes assez mal choisies " dans le Mercure.

Merci pour ce supplément d'information (traduction allemande disponible dès 1790). Questions traductions, Je suis allé voir du côté de l'Italie et de l'Espagne, et comme je m'en doutais, le Momus d'Alberti a été traduit bien plus tôt : en 1553, 1ère traduction espagnole; en 1568, 1ère traduction en italien. Mais rien du côté français, ce qui est incompréhensible en effet ! En tout cas, encore merci de nous avoir donné envie de lire le Momus et de découvrir à quel point Alberti fut un génie de la Renaissance.

Ci-dessous la couverture illustrée du Momo traduit en espagnol en 1553 (la version espagnole est disponible sur le site Academia): 

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