La lucidité

il y a 14 minutes, Don Juan a dit :

La lucidité est une porte, elle ouvre sur un état de bien-être (le bonheur), comme elle ouvre sur un "enfer" (le malheur).

Avant de pouvoir être lucide sans souffrir ou périr, il est essentiel de connaître que tout est bon, que la même lumière est source de la rose qui ouvre ses pétales et de la bouse qui délivre ses parfums.

J'aime bien quand même (malgré votre "bouse" nauséabonde) votre façon de formuler les choses. 

Il est vrai que la lucidité procure a priori plus de mal-être que de bien-être puisque elle découle d'une certaine prise de conscience de la vraie (sans fard) nature des choses; cependant quand on est lucide, on s'attache davantage à la beauté des choses dont on se dit qu'elle est éphémère, on savoure d'autant plus sa vie qu'on ne sait ce que demain sera, on s'émerveille de la beauté de certaines choses.

Forcément on perd en désinvolture mais quand on n'est pas de nature désinvolte, la lucidité s'impose d'elle-même.

il y a 5 minutes, Passiflore a dit :

 

J'aime bien quand même (malgré votre "bouse" nauséabonde) votre façon de formuler les choses. 

Il est vrai que la lucidité procure a priori plus de mal-être que de bien-être puisque elle découle d'une certaine prise de conscience de la vraie (sans fard) nature des choses; cependant quand on est lucide, on s'attache davantage à la beauté des choses dont on se dit qu'elle est éphémère, on savoure d'autant plus sa vie qu'on ne sait ce que demain sera, on s'émerveille de la beauté de certaines choses.

Forcément on perd en désinvolture mais quand on n'est pas de nature désinvolte, la lucidité s'impose d'elle-même.

 

Je communie avec vous dans l’émerveillement de la beauté qui nous inonde.

il y a une heure, Danoketian a dit :

On peut être lucide et heureux mais pas à la portée de tout le monde. 

Tout à fait, comme on peut être extra-lucide et malheureux à la fois, mais ce n’est pas à la portée de tout le monde non plus ! 

Il y a 19 heures, bouddean a dit :

Je dirais que non seulement elle en est compatible mais qu'elle en est une condition sine qua non 

La lucidité, condition sine qua non à la joie, au bonheur, à la positivité ?

Non je ne le pense pas, d'aucuns étant dans le bonheur et la joie sans pour autant être lucides; ils sont heureux bien que refusant de voir certaines réalités en face et justement le sont, heureux, parce qu'ils sont dans ce refus-là.

il y a 2 minutes, Enchantant a dit :

Tout à fait, comme on peut être extra-lucide et malheureux à la fois, mais ce n’est pas à la portée de tout le monde non plus ! 

Oui tout à fait et heureusement que tous ne sont pas lucides et malheureux à la fois. 

il y a 4 minutes, Passiflore a dit :

 

La lucidité, condition sine qua non à la joie, au bonheur, à la positivité ?

Non je ne le pense pas, d'aucuns étant dans le bonheur et la joie sans pour autant être lucides; ils sont heureux bien que refusant de voir certaines réalités en face et justement le sont, heureux, parce qu'ils sont dans ce refus-là.

Non pas forcément dans ce refus là mais sachant vivre avec cela. 

il y a 30 minutes, Passiflore a dit :

 

La lucidité, condition sine qua non à la joie, au bonheur, à la positivité ?

Non je ne le pense pas, d'aucuns étant dans le bonheur et la joie sans pour autant être lucides; ils sont heureux bien que refusant de voir certaines réalités en face et justement le sont, heureux, parce qu'ils sont dans ce refus-là.

La lucidité, c'est voir les choses comme elles sont et non pas comme on voudrait qu'elles soient . 

Etre heureux en voyant une chose non pas telle qu'elle est mais telle qu'on voudrait qu'elle soit, ce n'est pas être heureux, c'est l'illusion d'être heureux et je pense que se donner l'illusion d'être heureux, c'est s'empêcher d'être heureux vraiment , alors qu'on l'est   en étant  lucide et en voyant les choses telles qu'elles sont ,parce qu'on agit en conséquence .

"Il ne faut pas confondre le rêve et l'illusion, le rêve est de faire que les choses soient, l'illusion est de croire que les choses sont " 

Philosophie bouddean 

Il y a 20 heures, Passiflore a dit :

 

La lucidité, condition sine qua non à la joie, au bonheur, à la positivité ?

Non je ne le pense pas, d'aucuns étant dans le bonheur et la joie sans pour autant être lucides; ils sont heureux bien que refusant de voir certaines réalités en face et justement le sont, heureux, parce qu'ils sont dans ce refus-là.

Après, il faut rajouter 2 trucs , déjà, ce que je dis, c'est de la théorie, et on se rend souvent compte en pratique que que si on applique la théorie, on se fait souvent plus ch*er qu'autre chose , et ensuite, être lucide, ça vaut dire de ne pas faire de rêves qui soit irréalisables .

C'est sûr que celui qui a réalisé son rêve est heureux , par contre, c'est sûr aussi que celui qui fait des rêves irréalisables ne le sera jamais .

Il y a 20 heures, bouddean a dit :

La lucidité, c'est voir les choses comme elles sont et non pas comme on voudrait qu'elles soient.

Exact.

Il y a 20 heures, bouddean a dit :

Etre heureux en voyant une chose non pas telle qu'elle est mais telle qu'on voudrait qu'elle soit, ce n'est pas être heureux, c'est l'illusion d'être heureux et je pense que se donner l'illusion d'être heureux, c'est s'empêcher d'être heureux vraiment alors qu'on l'est en étant lucide et en voyant les choses telles qu'elles sont, parce qu'on agit en conséquence .

Je ne serais pas aussi catégorique, pensant que certains sont réellement heureux bien qu'ils refusent de regarder la réalité en face avec lucidité; comme une façon de se protéger, en somme. Non ce n'est pas forcément un empêchement au bonheur, chacun ayant son propre bouclier protecteur.

La seule lucidité qui « vaille » pour moi, c’est celle envers soi. Avec son corollaire, l’absolue honnêteté. Et contrairement à ce qui a été dit, je crois que c’est une décision. On décide d’être lucide, sans concessions, sans prétextes, sans circonstances atténuantes. 

Et c’est presque comme une délivrance. Arrêter de se leurrer sur soi, c’est admettre que ce que l’on est, ne colle pas vraiment avec ce que l’on voudrait être. Et que cette lucidité là, est comme un pont fragile entre les deux… 

il y a 22 minutes, Mite_Railleuse a dit :

La seule lucidité qui « vaille » pour moi, c’est celle envers soi. Avec son corollaire, l’absolue honnêteté. Et contrairement à ce qui a été dit, je crois que c’est une décision. On décide d’être lucide, sans concessions, sans prétextes, sans circonstances atténuantes. 

Et c’est presque comme une délivrance. Arrêter de se leurrer sur soi, c’est admettre que ce que l’on est, ne colle pas vraiment avec ce que l’on voudrait être. Et que cette lucidité là, est comme un pont fragile entre les deux… 

Egocentrisme évident!

il y a 1 minute, Morfou a dit :

Egocentrisme évident!

Oh, une consultation gratos… 

Il y a 2 heures, Mite_Railleuse a dit :

La seule lucidité qui « vaille » pour moi, c’est celle envers soi. Avec son corollaire, l’absolue honnêteté. Et contrairement à ce qui a été dit, je crois que c’est une décision. On décide d’être lucide, sans concessions, sans prétextes, sans circonstances atténuantes. 

Et c’est presque comme une délivrance. Arrêter de se leurrer sur soi, c’est admettre que ce que l’on est, ne colle pas vraiment avec ce que l’on voudrait être. Et que cette lucidité là, est comme un pont fragile entre les deux… 

Et la plus difficile aussi peut être ou parfois .. 

La première des lucidités c'est que le monde et la vie sont absurdes. Mais personne ne peut vivre et s'installer dans cette vérité. Car elle implique, comme on le voit dans Cioran, la désespérance d'être né, et un véritable désespoir. La plupart le disent, que la vie est absurde, mais ils n'en tirent pas toutes les conséquences. Ils ne le ressentent pas. Cette vérité implique la vacuité de toutes choses et le fait que dans le fond, nous ne valons rien et sommes d'un ridicule achevé.

il y a 3 minutes, Quasi-Modo a dit :

La première des lucidités c'est que le monde et la vie sont absurdes. Mais personne ne peut vivre et s'installer dans cette vérité.

Penser que le monde est absurde, je puis le comprendre mais penser que la vie le soit, je ne comprends pas.

il y a 3 minutes, Quasi-Modo a dit :

Car elle implique, comme on le voit dans Cioran, la désespérance d'être né et un véritable désespoir.

Voilà qui ne me donne aucune envie de le lire !

il y a 3 minutes, Quasi-Modo a dit :

La plupart le disent, que la vie est absurde mais ils n'en tirent pas toutes les conséquences. Ils ne le ressentent pas. Cette vérité implique la vacuité de toutes choses et le fait que dans le fond, nous ne valons rien et sommes d'un ridicule achevé.

Quel dommage de penser cela !!...

il y a 25 minutes, Quasi-Modo a dit :

Cette vérité implique la vacuité de toutes choses et le fait que dans le fond, nous ne valons rien et sommes d'un ridicule achevé.

D'accord, mais cette vérité n'est désespérante que pour ceux qui espéraient être mieux lotis, non ? 

La lucidité n'est jamais que partielle pour cette raison que nous avons ce besoin de nous projeter dans l'avenir pour éviter la maladie mentale et le désespoir et que notre constitution elle-même lutte de toutes ses forces pour nous empêcher de voir la vérité de notre solitude existentielle, de notre mort prochaine, individuellement comme collectivement, et de l'absurdité radicale de vivre ou de donner la vie.

C'est l'angle mort de la pensée, angle mort totalement irréductible car insupportable au long cours.

Ce serait comme une forme de scepticisme absolu, menant à l'apathie et l'absence de croyance, y compris sur les perceptions empiriques, c'est-à-dire l'absence d'un "Je sais".

Celui qui met en doute, par exemple, que nous ayons tous un cerveau dans notre boîte crânienne, ne sera-t-il pas considéré comme fou ? Le doute, au delà d'un certain point, ne se confond-il pas avec la folie ?

Ce qui rend fou, est-ce le doute ou la certitude ?

Si c'est la certitude, ne trouve-t-elle pas toujours son origine dans la pulsion de vie (et donc l'occultation de la pulsion de mort), et donc la fuite de cette réalité ultime et fondamentale à laquelle tous en tant qu'espèce nous tentons d'échapper ?

Albert Caraco en est mort. Cioran faisait l'apologie du suicide, ne voulait pas procréer et avait de la difficulté à agir, parce qu'il ne pouvait détourner le regard de cette réalité là.

Schopenhauer même, est en quelque sorte le premier à adopter une telle conception.

C'est une sorte de précurseur en ce sens.

Se projeter dans l'avenir c'est croire. C'est faire de la métaphysique.

Quid de la déconstruction ?