Name and shame - Dénoncer une injustice sur internet ou être soi-même visé

Ils ont dénoncé une injustice sur internet ou ont eux-mêmes été affichés. Ils racontent leur expérience du "name and shame", et de ce qu'il s'est passé après l'humiliation.

Koulma a la hantise des médecins depuis qu'elle est petite. Elle a le sentiment que ses consultations médicales tournent constamment autour de son poids. Elle vient pour un rhume ? On lui conseille un régime. Jusqu'au jour où une consultation particulièrement brutale la pousse à témoigner contre ce médecin sur internet. En affichant tout : son nom, son visage, et l'adresse de son cabinet.

“Je me dis qu’il faut que je l’affiche sur internet, il faut que je dise ce qu’il s’est passé, il faut que je mette son adresse, son nom. Quelques mois après, j’écris un témoignage.” Koulma

“Il y a une sorte de soulagement. Et puis il y a aussi un sentiment assez étrange de se dire que j’ai dénoncé quelque chose que je croyais illégal, mais je n'en suis pas sûr. C'est un sentiment assez étrange de se dire : ‘Bon, qu'est-ce que j'ai causé ?’” Koulma

Suite : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/name-and-shame-1624020

Un monde de victimes.

Raconter ce qui leur est arrivé. Soit. Mais publier sur le net le nom,  l'adresse pro et le visage, je ne suis pas d'accord 

il y a 32 minutes, Jim69 a dit :

Un monde de victimes.

C'est à dire ? 

il y a 30 minutes, Kira a dit :

Mais publier sur le net le nom,  l'adresse pro et le visage, je ne suis pas d'accord 

Je suis d'accord avec ça oui. 

Et lui ? 

Louis est photojournaliste installé au Maroc quand il est contacté par un magazine féminin pour une mission de reportage. La mission est intéressante et bien payée, il est ravi. Mais après avoir rendu ses photos, il s'inquiète de ne pas voir arriver son salaire. A tel point qu'il n'arrive plus à payer son loyer et doit revendre son synthétiseur. Il relance encore, et décide finalement de porter l'affaire sur Twitter.

“J'ai plus de synthé, il faut que je m'occupe, donc je réfléchis. Et la décision est prise de nommer en place publique ce mauvais payeur. Je fais un nouveau tweet. Et à partir de ce moment-là, ça s'emballe.” Louis

[...]

“A 23h54, dans mes mails, je reçois une capture d'écran d'un avis de virement de la part de la comptabilité du groupe. Entre 10h et 23h54, j'ai réussi à faire plus via cette dénonciation publique qu'en deux mois et demi de relance par téléphone et par mail.”  

il y a 32 minutes, January a dit :

Je suis d'accord avec ça oui. 

 

Et lui ? 

C'est là où je suis partagée.

La dénonciation avec le nom et parfois toutes les coordonnées me déplaît fortement, de manière générale si on a un problème on le règle avec la justice. Mais force est de constater que dans certains cas, comme celui que tu as montré, ça résout les problèmes avec une rapidité déconcertante.

il y a 55 minutes, titenath a dit :

C'est là où je suis partagée.

La dénonciation avec le nom et parfois toutes les coordonnées me déplaît fortement, de manière générale si on a un problème on le règle avec la justice. Mais force est de constater que dans certains cas, comme celui que tu as montré, ça résout les problèmes avec une rapidité déconcertante.

Dans le cas du photographe avec le magasine de presse, il semble avoir des documents qui attestent de son travail du non paiement de celui-ci malgré des relances par mail ; s'il a tout ça, la société a intérêt à le payer pour éviter une mauvaise pub !

Dans le cas de la fille et du médecin, si elle a balancé son nom elle a intérêt à avoir des preuves solides en cas de procès pour diffamation, parce que si ce sont juste des paroles dans le cabinet médical, elle risque de se faire ramasser devant un tribunal !

Il y a 6 heures, January a dit :

Ils ont dénoncé une injustice sur internet ou ont eux-mêmes été affichés. Ils racontent leur expérience du "name and shame", et de ce qu'il s'est passé après l'humiliation.

J'appelle ça de l'incitation au harcèlement, et je suis assez gênée. Il y a tout un public sur le net qui n'a pas besoin d'infos vérifiables pour haïr. Le moindre prétexte suffit, il faut juste un exutoire.

Dans une vision apocalyptique, un des épisodes de Black Mirror aborde bien le sujet : Chute libre dans la saison 3. L'histoire se passe dans une société où la vie de chaque personne ( emploi, appartement, crédit, billet d'avion etc...) est régie par une note allant de 0 à 5. L'héroïne va voir sa vie démolie à partir d'un incident minime : elle renverse par accident son café sur une collègue.

il y a 7 minutes, Beebee a dit :

J'appelle ça de l'incitation au harcèlement, et je suis assez gênée. Il y a tout un public sur le net qui n'a pas besoin d'infos vérifiables pour haïr. Le moindre prétexte suffit, il faut juste un exutoire.

Dans une vision apocalyptique, un des épisodes de Black Mirror aborde bien le sujet : Chute libre dans la saison 3. L'histoire se passe dans une société où la vie de chaque personne ( emploi, appartement, crédit, billet d'avion etc...) est régie par une note allant de 0 à 5. L'héroïne va voir sa vie démolie à partir d'un incident minime : elle renverse par accident son café sur une collègue.

 

quand j'ai des problèmes, je ne vais pas sur le net, je prononce le mot magique.... Avocat, en général en lettre recommandée avec AR.... J'ai réussi à faire cracher à la BNP l'assurance vie de ma mère par exemple, une autre fois ça a été la caution dû à ma fille pour un appart, ou encore dernièrement numéricâble SFR qui me harcelait avec des factures, alors que j'ai changé de fournisseur....Pas besoin de faire de la dénonciation

Il y a 6 heures, Jim69 a dit :

Un monde de victimes.

Et de bourreaux.

Les personnes qui font ça savent ce qu’elles vont déchaîner. C’est du lynchage organisé.

il y a une heure, Beebee a dit :

J'appelle Ça de l'incitation au harcèlement, et je suis assez gênée. Il y a tout un public sur le net qui n'a pas besoin d'infos vérifiables pour haïr. Le moindre prétexte suffit, il faut juste un exutoire.

Dans une vision apocalyptique, un des épisodes de Black Mirror aborde bien le sujet : Chute libre dans la saison 3. L'histoire se passe dans une société où la vie de chaque personne ( emploi, appartement, crédit, billet d'avion etc...) est régie par une note allant de 0 à 5. L'héroïne va voir sa vie démolie à partir d'un incident minime : elle renverse par accident son café sur une collègue.

 

Il y a 6 heures, January a dit :

C'est à dire ? 

Je suis d'accord avec Ça oui. 

 

Et lui ? 

Louis est photojournaliste installé au Maroc quand il est contacté par un magazine féminin pour une mission de reportage. La mission est intéressante et bien payée, il est ravi. Mais après avoir rendu ses photos, il s'inquiète de ne pas voir arriver son salaire. A tel point qu'il n'arrive plus à payer son loyer et doit revendre son synthétiseur. Il relance encore, et décide finalement de porter l'affaire sur Twitter.

“J'ai plus de synthé, il faut que je m'occupe, donc je réfléchis. Et la décision est prise de nommer en place publique ce mauvais payeur. Je fais un nouveau tweet. Et à partir de ce moment-là, ça s'emballe.” Louis

[...]

“A 23h54, dans mes mails, je reçois une capture d'écran d'un avis de virement de la part de la comptabilité du groupe. Entre 10h et 23h54, j'ai réussi à faire plus via cette dénonciation publique qu'en deux mois et demi de relance par téléphone et par mail.”  

il y a 10 minutes, Mite_Railleuse a dit :

Les personnes qui font Ça savent ce qu’ils vont déchaîner. C’est du lynchage organisé.

P'tit condenser de la chose ....

Et preuves évidentes en soi . Vous allez en bouffer pendant 1 mois ... Ce site, est parfaitement corrompu, et envahi par la vérole . Reste à savoir (Y) est pris pour cible ... Ç .

Je suis plus que partagée car ça reste une forme de délation et il faut pouvoir être en capacité de prouver ce que l’on dénonce.
Ce qui me dérange vraiment ce sont l’identité, les coordonnées dévoilées publiquement, exposant les incriminés ac de lourdes conséquences.
C’est un peu une version « soft » de la loi du Talion.
Je crois en la justice même s’il faut de bonnes doses de patience.

Il y a 10 heures, Elisa* a dit :

Je suis plus que partagée car ça reste une forme de délation et il faut pouvoir être en capacité de prouver ce que l’on dénonce.
Ce qui me dérange vraiment ce sont l’identité, les coordonnées dévoilées publiquement, exposant les incriminés ac de lourdes conséquences.
C’est un peu une version « soft » de la loi du Talion.
Je crois en la justice même s’il faut de bonnes doses de patience.

pour moi c'est méme plus grave que ça !

avec les noms et adresses de publiés , il y a des risques d'agression physique par des " justiciers " du dimanche !

il y a 4 minutes, boeingue a dit :

pour moi c'est méme plus grave que ça !

avec les noms et adresses de publiés , il y a des risques d'agression physique par des " justiciers " du dimanche !

Oui cela peut aller très loin : je faisais allusion à une version « soft » de la loi du Talion, si l’on peut dire, car la personne victime ne commet pas directement de violences physiques tout au moins mais ce qu’elle fait par ailleurs l’est… je ne suis pas certaine qu’elle évalue forcément au départ les réelles conséquences. 

Il y a 16 heures, titenath a dit :

C'est là où je suis partagée.

La dénonciation avec le nom et parfois toutes les coordonnées me déplaît fortement, de manière générale si on a un problème on le règle avec la justice. Mais force est de constater que dans certains cas, comme celui que tu as montré, ça résout les problèmes avec une rapidité déconcertante.

 

Un peu comme les histoires qui passaient chez courbet, je ne sais pas si ça  existe toujours, mais des litiges qui duraient des années  se réglaient sur  un coup de fil.

Parfois la peur d' être médiatisé fait réagir. 

il y a 18 minutes, PASCOU a dit :

Un peu comme les histoires qui passaient chez courbet, je ne sais pas si ça  existe toujours, mais des litiges qui duraient des années  se réglaient sur  un coup de fil.

Parfois la peur d' être médiatisé fait réagir. 

Qui passent toujours. Et c'est très bien.

il y a 1 minute, jeremie974 a dit :

Qui passent toujours. Et c'est très bien.

Ok, 

Il y a 4 heures, PASCOU a dit :

Un peu comme les histoires qui passaient chez courbet, je ne sais pas si ça  existe toujours, mais des litiges qui duraient des années  se réglaient sur  un coup de fil.

Parfois la peur d' être médiatisé fait réagir. 

Je suis d'accord.

Et par ailleurs, je serais partisan que les noms des trafiquants, dealers, des auteurs de refus d'obtempérer, et autres récidivistes en tous genres qui se font arrêter, soient clairement donnés sur les médias en même temps que l'information de leurs méfaits.

De la même façon que les noms d'auteurs de féminicides, de pédophilie et autres crimes qui sont donnés de façon parfaitement légitime.

A condition qu'il ne s'agisse pas de mineurs.

il y a 4 minutes, versys a dit :

Je suis d'accord.

Et par ailleurs, je serais partisan que les noms des trafiquants, dealers, des auteurs de refus d'obtempérer, et autres récidivistes en tous genres qui se font arrêter, soient clairement donnés sur les médias en même temps que l'information de leurs méfaits.

De la même façon que les noms d'auteurs de féminicides, de pédophilie et autres crimes qui sont donnés de façon parfaitement légitime.

A condition qu'il ne s'agisse pas de mineurs.

Ne pas stigmatiser  une population ?

C'est très à la mode. Cela ressemble beaucoup à metoo ou "balance ton porc". Et malheureusement cela en dit long sur le dysfonctionnement du système judiciaire. Car celles et ceux qui font ça,  ont le sentiment de vivre une injustice, ont le sentiment que justice ne leur sera pas rendu,... donc ils en font appel à la justice populaire.

Peut-être serait-il utile d'expliquer à certains magistrats qu'ils sont sensés rendrent la JUSTICE au nom du peuple Français...

Quand on voit certains d'entre eux instrumentalisé la législation afin de défendre UN INDIVIDU contre le droit du PEUPLE, il y a de quoi se poser des questions !!!

(Sans oublier le mur des cons)

Au fait !? Qui juge les juges ?