L'arbre de la connaissance

Je me promenais l'autre jour lorsque tout d'un coup j'ai fait face à un chemin que je ne connaissais pas. Attiré sans savoir pourquoi par celui-ci, j'ai donc décidé de l'emprunter pour voir où il menait. Au départ il faisait très sombre, on y voyait presque rien puis en progressant petit à petit, la lumière à commencé à se faire de plus en plus présente jusqu'à ce que je finisse par déboucher dans une clairière magnifique qui était d'une illumination incroyable.

Au centre de cette clairière, miracle, il y avait l'arbre de la connaissance. Cet arbre légendaire dont tout le monde parle, que tout le monde recherche mais que si peu de monde découvre. Chacune des feuilles de l'arbre de la connaissance renferme une vérité. Une vérité universelle, incontestable et ce quel que soit le côté des pyrénées où l'on se trouve. Il suffit de manger la feuille pour intégrer la vérité qu'elle contient et de suite repousse une autre feuille, avec une autre vérité, à sa place.

La première chose que j'ai su en mangeant la première feuille c'est que je ne savais rien. Puis petit à petit à force de brouter l'arbre, ma vision des choses sur la vie en général, sur les gens, sur le sport etc... a été totalement chamboulée. Depuis que je mange les feuilles de cet arbre je me sens malheureux, profondément triste. J'ai l'impression que j'étais bien plus heureux lorsque je pensais tout savoir lors même qu'en réalité j'étais le premier des ignorants. J'avais jadis une grande sensation de pouvoir. Dès que j'apprenais une nouvelle chose, je me sentais puissant et je désirais la faire partager aux gens afin de passer pour un savant et de récolter l'admiration des autres.

Désormais plus je mange plus je me sens ignorant et plus je suis triste à cause du désenchantement sur le monde que produit l'accumulation de connaissances. Je regrette vraiment ma vie antérieure où je me morfondais dans mes rêves, mes illusions, où le monde existait suivant la représentation que j'avais de celui-ci et pas indépendamment de celle-ci. Auparavant je construisais mon monde et j'étais un héros à l'intérieur de celui-ci tandis que tous ceux qui pensaient différemment de moi étaient des ****. Désormais je subis ce monde impitoyable et je fais également parti des ****.

Un conseil, il ne faut surtout jamais s'approcher de l'arbre de la connaissance car ses feuilles sont empoisonnées.

il y a 15 minutes, DKKRR a dit :

Au centre de cette clairière, miracle, il y avait l'arbre de la connaissance.

C'est dangereux de fumer de la drogue à ce point là... 

à l’instant, Enchantant a dit :

C'est dangereux de fumer à ce point là... 

C'était d'ailleurs une des leçons inscrite sur une feuille de cet arbre.

Il y a 3 heures, DKKRR a dit :

Je me promenais l'autre jour lorsque tout d'un coup j'ai fait face à un chemin que je ne connaissais pas. Attiré sans savoir pourquoi par celui-ci, j'ai donc décidé de l'emprunter pour voir où il menait. Au départ il faisait très sombre, on y voyait presque rien puis en progressant petit à petit, la lumière à commencé à se faire de plus en plus présente jusqu'à ce que je finisse par déboucher dans une clairière magnifique qui était d'une illumination incroyable.

Au centre de cette clairière, miracle, il y avait l'arbre de la connaissance. Cet arbre légendaire dont tout le monde parle, que tout le monde recherche mais que si peu de monde découvre. Chacune des feuilles de l'arbre de la connaissance renferme une vérité. Une vérité universelle, incontestable et ce quel que soit le côté des pyrénées où l'on se trouve. Il suffit de manger la feuille pour intégrer la vérité qu'elle contient et de suite repousse une autre feuille, avec une autre vérité, à sa place.

La première chose que j'ai su en mangeant la première feuille c'est que je ne savais rien. Puis petit à petit à force de brouter l'arbre, ma vision des choses sur la vie en général, sur les gens, sur le sport etc... a été totalement chamboulée. Depuis que je mange les feuilles de cet arbre je me sens malheureux, profondément triste. J'ai l'impression que j'étais bien plus heureux lorsque je pensais tout savoir lors même qu'en réalité j'étais le premier des ignorants. J'avais jadis une grande sensation de pouvoir. Dès que j'apprenais une nouvelle chose, je me sentais puissant et je désirais la faire partager aux gens afin de passer pour un savant et de récolter l'admiration des autres.

Désormais plus je mange plus je me sens ignorant et plus je suis triste à cause du désenchantement sur le monde que produit l'accumulation de connaissances. Je regrette vraiment ma vie antérieure où je me morfondais dans mes rêves, mes illusions, où le monde existait suivant la représentation que j'avais de celui-ci et pas indépendamment de celle-ci. Auparavant je construisais mon monde et j'étais un héros à l'intérieur de celui-ci tandis que tous ceux qui pensaient différemment de moi étaient des ****. Désormais je subis ce monde impitoyable et je fais également parti des ****.

Un conseil, il ne faut surtout jamais s'approcher de l'arbre de la connaissance car ses feuilles sont empoisonnées.

Il faut diversifier ton alimentation. On ne peut pas s'abreuver à une seule source sans dépérir

il y a 42 minutes, hybridex a dit :

Il faut diversifier ton alimentation. On ne peut pas s'abreuver à une seule source sans dépérir

Je n'ai pas assez mangé de feuilles pour parvenir à cette leçon.

Vous paraphrasez un mythe de la Genèse. 

Il y a 5 heures, DKKRR a dit :

Je n'ai pas assez mangé de feuilles pour parvenir à cette leçon.

Gaffe à l'indigestion!

il y a 52 minutes, hybridex a dit :

Gaffe à l'indigestion!

Terrible que cette indigestion puisque le désenchantement du monde qu'elle produit est particulièrement difficile à assumer.

Le fruit défendu est un fruit bien réservé et interdit à la fois par la foi. Mais combien font bien pire encore que d'y goûter? Combien se repaissent concrètement de la mort et du malheur d'autrui dans leurs finalités? Bien au-delà encore alors, horrifiquement parlant, de dissocier sa propriété de sa non-propriété, et des conséquences induites.

L'arbre de la connaissance où l'intérêt peut se muer en curiosité, en "voyeurisme", mais celui qui sait "le plus" n'est pas forcément celui qui sait le mieux. Celui qui connait visuellement chaque lambeau de votre cerveau n'est pas forcément celui qui connaît et comprend le mieux votre personnalité.

Le 06/08/2022 à 12:06, DKKRR a dit :

La première chose que j'ai su en mangeant la première feuille c'est que je ne savais rien. Puis petit à petit à force de brouter l'arbre, ma vision des choses sur la vie en général, sur les gens, sur le sport etc... a été totalement chamboulée. Depuis que je mange les feuilles de cet arbre je me sens malheureux, profondément triste.

Bonjour

C'est assez contradictoire.

Si tu conçois que tu ne saches rien, pourquoi as-tu continué?  Tu ne peux continuer que si tu ne comprends pas la première leçon. En réalité même ta tristesse est une croyance de savoir. Si tu avais compris, alors tu ne pourrais plus être triste. L'arbre même est une croyance. Si tu avais compris la première leçon, alors l'arbre aurait disparu.

Cela dit, je n'ai, en effet, jamais rencontré l'arbre de la connaissance et espère bien ne jamais le rencontrer.

A très bientôt peut-être

Ambre

Il y a 1 heure, Ambre Agorn a dit :

Bonjour

C'est assez contradictoire.

Si tu conçois que tu ne saches rien, pourquoi as-tu continué?  Tu ne peux continuer que si tu ne comprends pas la première leçon. En réalité même ta tristesse est une croyance de savoir. Si tu avais compris, alors tu ne pourrais plus être triste. L'arbre même est une croyance. Si tu avais compris la première leçon, alors l'arbre aurait disparu.

Cela dit, je n'ai, en effet, jamais rencontré l'arbre de la connaissance et espère bien ne jamais le rencontrer.

A très bientôt peut-être

Ambre

Je ne comprends pas trop en quoi intégrer le fait que je ne sais rien pourrait m'empêcher de continuer à "étudier" l'arbre ?

De même pour le reste (la tristesse ou l'arbre qui disparait). En quoi ma tristesse constitue nécessairement une croyance de savoir (puisqu'elle n'est que la conséquence d'une déception face à la tragédie du réel) ? Lorsque l'oncologue vous apprend une réalité cachée en vous depuis un certain temps et dont vous n'aviez pas pu vous rendre compte jusqu'à présent, vous êtes triste car vous constatez que le réel n'est pas aussi beau que la perception que vous aviez de lui (votre savoir s'accroit de manière relative et cela déteint conséquemment sur votre bonheur). Je pense qu'il peut y avoir un lien entre l'ignorance et le bonheur.

Il y a 4 heures, DKKRR a dit :

Je ne comprends pas trop en quoi intégrer le fait que je ne sais rien pourrait m'empêcher de continuer à "étudier" l'arbre ?

 

 

De même pour le reste (la tristesse ou l'arbre qui disparait). En quoi ma tristesse constitue nécessairement une croyance de savoir (puisqu'elle n'est que la conséquence d'une déception face à la tragédie du réel) ? Lorsque l'oncologue vous apprend une réalité cachée en vous depuis un certain temps et dont vous n'aviez pas pu vous rendre compte jusqu'à présent, vous êtes triste car vous constatez que le réel n'est pas aussi beau que la perception que vous aviez de lui (votre savoir s'accroit de manière relative et cela déteint conséquemment sur votre bonheur). Je pense qu'il peut y avoir un lien entre l'ignorance et le bonheur.

Oui en effet, si tu ne comprends pas, tu ne peux accéder à ce que je dis. Je vais donc essayer de le dire autrement.

Croire en un arbre qui distribue des vérités, c'est abaisser la vérité au niveau du savoir. C'est à dire que le savoir est une valeur marchande, la vérité n'est pas un savoir, d'où la leçon de la première feuille. La leçon de la première feuille annihile le savoir même. Parler de vérité, n'est-ce pas soumis à un certain savoir? Savoir ce qu'est un arbre, savoir ce qu'est la connaissance, savoir ce qu'est une leçon, savoir ce qu'est une feuille, savoir ce qu'est la vérité, savoir que la vérité se distribue, etc, ne sont-ce pas des savoirs? Mais alors si on ne sait rien alors tout ceci, tous ces savoirs s'annihilent et par extension l'arbre en tant qu'arbre s'annihile (là où j'ai utilisé le mot disparaître).

Est-ce plus clair?

Il y a 3 heures, Ambre Agorn a dit :

Oui en effet, si tu ne comprends pas, tu ne peux accéder à ce que je dis. Je vais donc essayer de le dire autrement.

Croire en un arbre qui distribue des vérités, c'est abaisser la vérité au niveau du savoir. C'est à dire que le savoir est une valeur marchande, la vérité n'est pas un savoir, d'où la leçon de la première feuille. La leçon de la première feuille annihile le savoir même. Parler de vérité, n'est-ce pas soumis à un certain savoir? Savoir ce qu'est un arbre, savoir ce qu'est la connaissance, savoir ce qu'est une leçon, savoir ce qu'est une feuille, savoir ce qu'est la vérité, savoir que la vérité se distribue, etc, ne sont-ce pas des savoirs? Mais alors si on ne sait rien alors tout ceci, tous ces savoirs s'annihilent et par extension l'arbre en tant qu'arbre s'annihile (là où j'ai utilisé le mot disparaître).

Est-ce plus clair?

C'est en effet + clair mais ce n'est pas + véridique selon moi et ce car vous partez d'un prémisse erroné à mon sens. En somme, vous interprétez au premier degré là première leçon : "je ne sais rien" et tout le raisonnement découle de cela. Le problème étant que dans le langage courant, cette phrase revet une tout autre acception.

En l'occurrence, "ne rien savoir" ne signifie pas "n'avoir aucune conscience de rien du tout, y compris de sa propre existence" et ce dans l'esprit d'aucune personne amenée à utiliser cette locution (le sens d'un mot ou d'une phrase est fortement tributaire des intentions de celui qui les énonce).

Quant à la distinction que vous opérez entre savoir/vérité, elle ne me convainc nullement. Je les considère consubstantiels. Un savoir (réel et pas supposé) constitue une vérité. Une vérité constitue un savoir (mais sans doute percevons-nous de manière différente ces deux concepts).

Il y a 11 heures, DKKRR a dit :

C'est en effet + clair mais ce n'est pas + véridique selon moi et ce car vous partez d'un prémisse erroné à mon sens. En somme, vous interprétez au premier degré là première leçon : "je ne sais rien" et tout le raisonnement découle de cela. Le problème étant que dans le langage courant, cette phrase revet une tout autre acception.

En l'occurrence, "ne rien savoir" ne signifie pas "n'avoir aucune conscience de rien du tout, y compris de sa propre existence" et ce dans l'esprit d'aucune personne amenée à utiliser cette locution (le sens d'un mot ou d'une phrase est fortement tributaire des intentions de celui qui les énonce).

 

 

Quant à la distinction que vous opérez entre savoir/vérité, elle ne me convainc nullement. Je les considère consubstantiels. Un savoir (réel et pas supposé) constitue une vérité. Une vérité constitue un savoir (mais sans doute percevons-nous de manière différente ces deux concepts).

Vous avez entièrement raison: je ne cherche pas à convaincre et je ne crois pas pouvoir dire ou distribuer la vérité.

il y a 47 minutes, Ambre Agorn a dit :

Vous avez entièrement raison: je ne cherche pas à convaincre et je ne crois pas pouvoir dire ou distribuer la vérité.

Il n'est pas question de convaincre mais de partager. Je ne crois pas qu'ici qui que ce soit porte réellement l'espoir en lui (ou soit motivé en ce sens) de parvenir à faire adhérer les autres à ses visions.

Vous m'avez partagé la votre (et je vous invite à continuer à le faire) et c'est très bien, meme si je n'y adhère pas, cela ne peut que m'etre bénéfique d'etre confronté à des perceptions qui, peut-etre, à terme permettront d'orienter mes réflexions vers un meilleur angle. 

L'arbre de la connaissance, c'est le résultat d'une ignorance bâtarde . L'arbre, étant enraciné .

Une connaissance, c'est paradoxal à un puit de sciences . L'arbre, parce que l'humanité tentant de s'accaparer avidement du savoir pur et innocent, s'enracine . L'arbre, parce que humanité tentant de réduire au silence le savoir pur et innocent, s'enracine, mais lorsque pour ce faire, l'on ouvre la boîte de Pandore, les racines pourrissent . C'est à cela d'ailleurs, que l'on identifie les coupables . Parce qu'ils sont toujours deux, Voldemort, le troisième était déjà mort .

... Et le loup fait le mouton .

Le 06/08/2022 à 06:06, DKKRR a dit :

Je me promenais l'autre jour lorsque tout d'un coup j'ai fait face à un chemin que je ne connaissais pas. Attiré sans savoir pourquoi par celui-ci, j'ai donc décidé de l'emprunter pour voir où il menait. Au départ il faisait très sombre, on y voyait presque rien puis en progressant petit à petit, la lumière à commencé à se faire de plus en plus présente jusqu'à ce que je finisse par déboucher dans une clairière magnifique qui était d'une illumination incroyable.

Au centre de cette clairière, miracle, il y avait l'arbre de la connaissance. Cet arbre légendaire dont tout le monde parle, que tout le monde recherche mais que si peu de monde découvre. Chacune des feuilles de l'arbre de la connaissance renferme une vérité. Une vérité universelle, incontestable et ce quel que soit le côté des pyrénées où l'on se trouve. Il suffit de manger la feuille pour intégrer la vérité qu'elle contient et de suite repousse une autre feuille, avec une autre vérité, à sa place.

La première chose que j'ai su en mangeant la première feuille c'est que je ne savais rien. Puis petit à petit à force de brouter l'arbre, ma vision des choses sur la vie en général, sur les gens, sur le sport etc... a été totalement chamboulée. Depuis que je mange les feuilles de cet arbre je me sens malheureux, profondément triste. J'ai l'impression que j'étais bien plus heureux lorsque je pensais tout savoir lors même qu'en réalité j'étais le premier des ignorants. J'avais jadis une grande sensation de pouvoir. Dès que j'apprenais une nouvelle chose, je me sentais puissant et je désirais la faire partager aux gens afin de passer pour un savant et de récolter l'admiration des autres.

Désormais plus je mange plus je me sens ignorant et plus je suis triste à cause du désenchantement sur le monde que produit l'accumulation de connaissances. Je regrette vraiment ma vie antérieure où je me morfondais dans mes rêves, mes illusions, où le monde existait suivant la représentation que j'avais de celui-ci et pas indépendamment de celle-ci. Auparavant je construisais mon monde et j'étais un héros à l'intérieur de celui-ci tandis que tous ceux qui pensaient différemment de moi étaient des ****. Désormais je subis ce monde impitoyable et je fais également parti des ****.

Un conseil, il ne faut surtout jamais s'approcher de l'arbre de la connaissance car ses feuilles sont empoisonnées.

Nietzsche disait qu'on peut mesurer la force d'un homme à la quantité de vérité qu'il peut ingérer.

Le 06/08/2022 à 17:39, satinvelours a dit :

Vous paraphrasez un mythe de la Genèse. 

Même pas. La Genèse évoque l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Ce qui est très différent...

Le 06/08/2022 à 12:06, DKKRR a dit :

Je me promenais l'autre jour lorsque tout d'un coup j'ai fait face à un chemin que je ne connaissais pas.

 

Pou commencer, c'est bien d'entreprendre parfois des chemins inconnus.

Le 06/08/2022 à 12:06, DKKRR a dit :

Attiré sans savoir pourquoi par celui-ci, j'ai donc décidé de l'emprunter pour voir où il menait. Au départ il faisait très sombre, on y voyait presque rien puis en progressant petit à petit, la lumière à commencé à se faire de plus en plus présente jusqu'à ce que je finisse par déboucher dans une clairière magnifique qui était d'une illumination incroyable.

 

C'est parfois l'intuition qui permet d'endurer l’obscurité en espérant un jour plus lumineux.

Le 06/08/2022 à 12:06, DKKRR a dit :

Au centre de cette clairière, miracle, il y avait l'arbre de la connaissance. Cet arbre légendaire dont tout le monde parle, que tout le monde recherche mais que si peu de monde découvre. Chacune des feuilles de l'arbre de la connaissance renferme une vérité. Une vérité universelle, incontestable et ce quel que soit le côté des Pyrénées où l'on se trouve. Il suffit de manger la feuille pour intégrer la vérité qu'elle contient et de suite repousse une autre feuille, avec une autre vérité, à sa place.

 

M'est avis que ce n'était sans doute pas l'arbre de connaissance, mais un autre, d'un genre aussi miraculeux que dangereux. Tout d'abord, chacun sait qu'avaler une vérité ou un mensonge ne présente pas de différence de goût, si la vérité était, elle se distinguerait dans l'étape de la digestion.

Le 06/08/2022 à 12:06, DKKRR a dit :

La première chose que j'ai su en mangeant la première feuille c'est que je ne savais rien. Puis petit à petit à force de brouter l'arbre, ma vision des choses sur la vie en général, sur les gens, sur le sport etc... a été totalement chamboulée. Depuis que je mange les feuilles de cet arbre je me sens malheureux, profondément triste. J'ai l'impression que j'étais bien plus heureux lorsque je pensais tout savoir lors même qu'en réalité j'étais le premier des ignorants. J'avais jadis une grande sensation de pouvoir. Dès que j'apprenais une nouvelle chose, je me sentais puissant et je désirais la faire partager aux gens afin de passer pour un savant et de récolter l'admiration des autres.

La première feuille vous a délivré sans doute la moitié de son secret, si elle vous avait tout donné, vous auriez sans doute plongé dans un état dépressif dont vous auriez eu beaucoup de mal à sortir.

Le 06/08/2022 à 12:06, DKKRR a dit :

Désormais plus je mange plus je me sens ignorant et plus je suis triste à cause du désenchantement sur le monde que produit l'accumulation de connaissances. Je regrette vraiment ma vie antérieure où je me morfondais dans mes rêves, mes illusions, où le monde existait suivant la représentation que j'avais de celui-ci et pas indépendamment de celle-ci. Auparavant je construisais mon monde et j'étais un héros à l'intérieur de celui-ci tandis que tous ceux qui pensaient différemment de moi étaient des ****. Désormais je subis ce monde impitoyable et je fais également parti des ****.

Un conseil, il ne faut surtout jamais s'approcher de l'arbre de la connaissance car ses feuilles sont empoisonnées.

Se sentir ignorant est pourtant le premier ticket pour la liberté. On s'emprisonne dans l'illusion du savoir ou de la connaissance, car c'est s'emprisonner dans les idées, et chaque idée est un barreau de la cage dans laquelle on s'enferme.

À une prochaine peut-être.