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La connaissance et la morale


system3

Messages recommandés

Membre, Posté(e)
system3 Membre 625 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

Pensez-vous qu'acquérir de nouvelles connaissances qui soient vraies cela nécessite le respect des valeurs morales ?

Par intuition je dirais que oui pour que des connaissances vraies (scientifiques ou autres) soient acquises il faut que cela se fassent dans le respect des valeurs morales, dans le cas contraire si on ne respecte pas la morale on obtient alors des connaissances fausses ou incomplètes. Mais en même temps je n'arrive pas à trouver un lien "logique" entre le respect des valeurs morales et l'acquisition de nouvelles connaissances.

Par ailleurs, si on pensait au stéréotype du "savant fou" on pourrait alors se dire que par exemple un savant pourrait acquérir des connaissances purement scientifiques qui soient exactes alors que le savant lui-même reste un être qui ne respect aucune valeur morale. Mais la question c'est est-ce que le stéréotype du "savant fou" peut réellement exister dans la vraie vie ? Si oui, alors est-ce que ses connaissances peuvent être considérées comme "vraies" mais surtout "pérenne" dans son cas ?

Merci par avance pour vos idées.

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Membre, 51ans Posté(e)
CAL26 Membre 6 531 messages
Maitre des forums‚ 51ans‚
Posté(e)

La morale n'a pas de rôle à jouer dans l'élaboration de connaissances mais, si on pense notamment à la science, les règles morales ne s'imposent que parce que le savoir ne doit pas nuire à l'intérêt général s'il se veut non destructeur.

En effet, la science se heurte nécessairement à une réalité objectivée qui est amorale. Ce sont les utilisations des connaissances par elle élaborée qui doivent être moralement questionnées.

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Membre, Posté(e)
system3 Membre 625 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)
Le 11/12/2021 à 22:28, CAL26 a dit :

La morale n'a pas de rôle à jouer dans l'élaboration de connaissances mais, si on pense notamment à la science, les règles morales ne s'imposent que parce que le savoir ne doit pas nuire à l'intérêt général s'il se veut non destructeur.

En effet, la science se heurte nécessairement à une réalité objectivée qui est amorale. Ce sont les utilisations des connaissances par elle élaborée qui doivent être moralement questionnées.

Oui en fait il faut bien distinguer l'acquisition ou l'élaboration de connaissances et son application.

A ce demander même si un être sans valeurs morales ne serait-il pas plus efficace que qqn qui a le soucis des valeurs morales dans la phase de l'acquisition des connaissances... ? Et cela c'est plutôt inquiétant je trouve !

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Membre, Posté(e)
lumic Membre 9 417 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Le 11/12/2021 à 22:55, system3 a dit :

Oui en fait il faut bien distinguer l'acquisition ou l'élaboration de connaissances et son application.

A ce demander même si un être sans valeurs morales ne serait-il pas plus efficace que qqn qui a le soucis des valeurs morales dans la phase de l'acquisition des connaissances... ? Et cela c'est plutôt inquiétant je trouve !

Non et si oui ,  la question pourrait être la morale rend t - elle bête ...

Va savoir ...

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Membre, Raven, 42ans Posté(e)
Mak Marceau Membre 5 697 messages
42ans‚ Raven,
Posté(e)

C'est pas la chose à faire d'apprendre n'importe quoi. Tout le monde doit suivre des règles.

Pour le savant fou, et bien c'est Ab qui peut tout savoir. Ils et elles doivent faire attention: c'est souvent dangereux de savoir des choses avancées.

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Membre, 7ans Posté(e)
bouddean Membre 10 153 messages
Maitre des forums‚ 7ans‚
Posté(e)
Le 11/12/2021 à 22:10, system3 a dit :

Pensez-vous qu'acquérir de nouvelles connaissances qui soient vraies cela nécessite le respect des valeurs morales ?

Par intuition je dirais que oui pour que des connaissances vraies (scientifiques ou autres) soient acquises il faut que cela se fassent dans le respect des valeurs morales, dans le cas contraire si on ne respecte pas la morale on obtient alors des connaissances fausses ou incomplètes. Mais en même temps je n'arrive pas à trouver un lien "logique" entre le respect des valeurs morales et l'acquisition de nouvelles connaissances.

Par ailleurs, si on pensait au stéréotype du "savant fou" on pourrait alors se dire que par exemple un savant pourrait acquérir des connaissances purement scientifiques qui soient exactes alors que le savant lui-même reste un être qui ne respect aucune valeur morale. Mais la question c'est est-ce que le stéréotype du "savant fou" peut réellement exister dans la vraie vie ? Si oui, alors est-ce que ses connaissances peuvent être considérées comme "vraies" mais surtout "pérenne" dans son cas ?

Merci par avance pour vos idées.

 Ben, si c'est le mercantilisme qui motive la recherche, elle sera forcément orientée, la découverte sera  fausse , faussée  ou limitée par voie de conséquence .

 

 

Le 12/12/2021 à 08:31, bouddean a dit :

 Ben, si c'est le mercantilisme qui motive la recherche, elle sera forcément orientée, la découverte sera  fausse , faussée  ou limitée par voie de conséquence .

 

 

Déjà rien que la conception de ce qui est " moral" est largement modifié par le mercantilisme , et si déjà la morale est faussée, comment pourrait on accéder à la connaissance vraie ? 

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Membre, Posté(e)
system3 Membre 625 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)
Le 12/12/2021 à 08:31, bouddean a dit :

 Ben, si c'est le mercantilisme qui motive la recherche, elle sera forcément orientée, la découverte sera  fausse , faussée  ou limitée par voie de conséquence .

 

 

Déjà rien que la conception de ce qui est " moral" est largement modifié par le mercantilisme , et si déjà la morale est faussée, comment pourrait on accéder à la connaissance vraie ? 

Le problème c'est que "2 x 2 = 4" reste "2 x 2 = 4" qu'on soit Mère Teresa ou Gengis Khan.

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Membre, 47ans Posté(e)
Fraction Membre 5 623 messages
Maitre des forums‚ 47ans‚
Posté(e)
Le 11/12/2021 à 22:10, system3 a dit :

Pensez-vous qu'acquérir de nouvelles connaissances qui soient vraies cela nécessite le respect des valeurs morales ?

Par intuition je dirais que oui pour que des connaissances vraies (scientifiques ou autres) soient acquises il faut que cela se fassent dans le respect des valeurs morales, dans le cas contraire si on ne respecte pas la morale on obtient alors des connaissances fausses ou incomplètes. Mais en même temps je n'arrive pas à trouver un lien "logique" entre le respect des valeurs morales et l'acquisition de nouvelles connaissances.

Par ailleurs, si on pensait au stéréotype du "savant fou" on pourrait alors se dire que par exemple un savant pourrait acquérir des connaissances purement scientifiques qui soient exactes alors que le savant lui-même reste un être qui ne respect aucune valeur morale. Mais la question c'est est-ce que le stéréotype du "savant fou" peut réellement exister dans la vraie vie ? Si oui, alors est-ce que ses connaissances peuvent être considérées comme "vraies" mais surtout "pérenne" dans son cas ?

Merci par avance pour vos idées.

Bonjour,

Dans l'absolu, morale et connaissance sont dissociées.

Mais elles partagent de nombreux champs d'étude.

Je définis la morale par son abscisse, la douleur, et son ordonnée, l'esthétique.

Et puisque cette abscisse et cette ordonnée sont essentiellement subjectives, leur mesure se plie naturellement à l'argument démocratique.

Alors que la science se plie à l'argument objectif et rationnel.

 

L'étude elle-même se veut morale, même si on parlera plutôt d'éthique.

La science la plus noble et la plus intelligente consiste à comprendre la nature, son fonctionnement, sa "néguentropie", son "principe vital".

Ici, l'agent contraignant, toxique, ou infectieux n'est qu'un élément perturbateur, ce n'est qu'un second rôle et non le héros de l'étude.

Exception faite du génie militaire qui, par sa présumée légitimité belliqueuse, confirme la règle.

 

En outre, je ne pige toujours pas l'intérêt scientifique d'étudier les limites horribles de la colère, comme l'a fait un certain scientifique nazi.

Ne croyez pas que les sadiques n'ont aucun mobile dans leur concours de conneries, même si la ficelle est un peu grosse.

La science, par sa vivisection, est souvent immorale.

Mais elle préserve l'argument de bienveillance, puisqu'elle ne teste sur les animaux que les produits auxquels elle croit, et qu'elle privilégie les animaux inférieurement conscients.

"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme."

Cordialement, Fraction

 

 

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Membre, Posté(e)
system3 Membre 625 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)
Le 12/12/2021 à 17:35, Fraction a dit :

"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme."

C'est tellement bien dit ! Profond, aucun mot ne manque et rien n'est en trop... presque spartiate !

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