L'effet Dunning-Kruger, ou quand les plus mauvais se croient doués

Selon  la théorie de Dunning et Kruger ce n'est pas seulement que les moins compétents peinent à reconnaître leur incompétence mais qu'ils sont certains d'être compétents..

Cette théorie a été développée par des professeurs de psychologie intrigués d'apprendre qu'un voleur avait pu braquer une banque, sans masque et en plein jour. En termes de management, cela correspond à des collaborateurs peu compétents mais qui sont malgré tout très sûrs d'eux. Vous en avez déjà probablement croisé au cours de votre carrière...

Vous connaissiez déjà le principe de Peter, ou quand les incompétents prennent le pouvoir ? Voici maintenant le principe de Dunning-Kruger, ou pourquoi les incompétents se croient si doués ! Les deux psychologues américains à l'origine de cette théorie l'ont évoquée pour la première fois en 1999 dans le Journal of Personnality and Social Psychology. C'est un biais cognitif qui se traduit par notre incapacité à reconnaître objectivement notre incompétence.

A l'origine de cette théorie, un fait divers à l'issue particulièrement bête. Il faut remonter en 1995, à Pittsburgh, Pennsylvanie. McArthur Weeler décide de dévaliser deux banques. Manque de chance, il sera arrêté le soir-même, confondu par les caméras de surveillance. Il faut dire qu'il s'était rendu sur le lieu du crime le visage découvert, la tête enduite de jus de citron... Le voleur était persuadé que, comme pour l'encre invisible, le citron le rendrait indétectable des vidéos de surveillance. Devant leur télévision, on peut imaginer Dunning et Kruger se demander comment cette personne a pu prendre une si mauvaise décision....

"Le problème avec le monde, c'est que les gens intelligents sont pleins de doutes tandis que les plus stupides sont pleins de confiance" (Charles Bukowski)

Contrairement à ce qu'on pourrait imaginer d'emblée, ce trait de personnalité, ou plutôt ce biais cognitif, n'est pas signe de crétinerie. Voyez plutôt :  Patrick, un programmeur, travaille dans une grande société. Il est persuadé d'être un des meilleurs de son entreprise alors que ses lignes de code sont brouillonnes et incompréhensibles pour ses collègues. Le jour de son entretien annuel d'évaluation, Patrick reçoit des critiques de son manager lui expliquant que son travail n'est pas  à la hauteur des attentes de l'entreprise. Il tombe des nues, s'emporte et estime son évaluation totalement erronée...

> 6 conseils pour mener à bien un entretien annuel d’évaluation

Selon  la théorie de Dunning et Kruger ce n'est pas seulement que les moins compétents peinent à reconnaître leur incompétence mais qu'ils sont certains d'être compétents... Pour valider leur théorie, les deux psychologues ont procédé à différents tests dans des domaines nécessitant un peu de culture, d'humour, de sens logique et d'une bonne connaissance de la grammaire. A la fin de chaque exercice, les participants devaient s'auto-évaluer. Chaque fois, ils surestimaient leurs compétences.

Pour rendre le phénomène plus clair encore - peut-être vous reconnaîtrez-vous - vous avez déjà certainement entendu une personne s'exprimer sur un sujet qu'elle ne maîtrise absolument pas... A l'inverse de ce comportement, Dunning et Kruger ont constaté que les personnes les plus qualifiées avaient, elles, tendance à sous-estimer leur niveau de compétence et à penser que les tâches faciles pour elles le sont aussi pour les autres. Autrement dit : "l’ignorance engendre plus fréquemment la confiance en soi que ne le fait la connaissance". (Charles Darwin). Simplifiée à l'extrême la théorie de Dunning et Kruger peut s'entendre ainsi : les mauvais se croient bons quand les bons se jugent mauvais.

https://www.cadreo.com/actualites/dt-effet-dunning-kruger-quand-les-plus-mauvais-se-croient-doues

Excellent ! J'en côtoie des tonnes comme ça (peut-être même en fais-je partie...)

A rapprocher des parents d'enfants pas très travailleurs ou pas très adaptés (rien de péjoratif à ça au fond) et qui décrètent que ce sont - forcément - des surdoués.

il y a 35 minutes, Auger a dit :

A rapprocher des parents d'enfants pas très travailleurs ou pas très adaptés (rien de péjoratif à ça au fond) et qui décrètent que ce sont - forcément - des surdoués.

Je pensais que ce n’était pas possible que des parents soient autant dans le déni, jusqu’à ce que j’en rencontre

il y a 37 minutes, Auger a dit :

Excellent ! J'en côtoie des tonnes comme ça (peut-être même en fais-je partie...)

On l’est peut être un peu tous de temps en temps. 

il y a 56 minutes, metal guru a dit :

Selon  la théorie de Dunning et Kruger ce n'est pas seulement que les moins compétents peinent à reconnaître leur incompétence mais qu'ils sont certains d'être compétents..

 

Cette théorie a été développée par des professeurs de psychologie intrigués d'apprendre qu'un voleur avait pu braquer une banque, sans masque et en plein jour. En termes de management, cela correspond à des collaborateurs peu compétents mais qui sont malgré tout très sûrs d'eux. Vous en avez déjà probablement croisé au cours de votre carrière...

 

Vous connaissiez déjà le principe de Peter, ou quand les incompétents prennent le pouvoir ? Voici maintenant le principe de Dunning-Kruger, ou pourquoi les incompétents se croient si doués ! Les deux psychologues américains à l'origine de cette théorie l'ont évoquée pour la première fois en 1999 dans le Journal of Personnality and Social Psychology. C'est un biais cognitif qui se traduit par notre incapacité à reconnaître objectivement notre incompétence.

 

A l'origine de cette théorie, un fait divers à l'issue particulièrement bête. Il faut remonter en 1995, à Pittsburgh, Pennsylvanie. McArthur Weeler décide de dévaliser deux banques. Manque de chance, il sera arrêté le soir-même, confondu par les caméras de surveillance. Il faut dire qu'il s'était rendu sur le lieu du crime le visage découvert, la tête enduite de jus de citron... Le voleur était persuadé que, comme pour l'encre invisible, le citron le rendrait indétectable des vidéos de surveillance. Devant leur télévision, on peut imaginer Dunning et Kruger se demander comment cette personne a pu prendre une si mauvaise décision....

 

 

 

"Le problème avec le monde, c'est que les gens intelligents sont pleins de doutes tandis que les plus stupides sont pleins de confiance" (Charles Bukowski)

 

Contrairement à ce qu'on pourrait imaginer d'emblée, ce trait de personnalité, ou plutôt ce biais cognitif, n'est pas signe de crétinerie. Voyez plutôt :  Patrick, un programmeur, travaille dans une grande société. Il est persuadé d'être un des meilleurs de son entreprise alors que ses lignes de code sont brouillonnes et incompréhensibles pour ses collègues. Le jour de son entretien annuel d'évaluation, Patrick reçoit des critiques de son manager lui expliquant que son travail n'est pas  à la hauteur des attentes de l'entreprise. Il tombe des nues, s'emporte et estime son évaluation totalement erronée...

 

> 6 conseils pour mener à bien un entretien annuel d’évaluation

 

Selon  la théorie de Dunning et Kruger ce n'est pas seulement que les moins compétents peinent à reconnaître leur incompétence mais qu'ils sont certains d'être compétents... Pour valider leur théorie, les deux psychologues ont procédé à différents tests dans des domaines nécessitant un peu de culture, d'humour, de sens logique et d'une bonne connaissance de la grammaire. A la fin de chaque exercice, les participants devaient s'auto-évaluer. Chaque fois, ils surestimaient leurs compétences.

 

Pour rendre le phénomène plus clair encore - peut-être vous reconnaîtrez-vous - vous avez déjà certainement entendu une personne s'exprimer sur un sujet qu'elle ne maîtrise absolument pas... A l'inverse de ce comportement, Dunning et Kruger ont constaté que les personnes les plus qualifiées avaient, elles, tendance à sous-estimer leur niveau de compétence et à penser que les tâches faciles pour elles le sont aussi pour les autres. Autrement dit : "l’ignorance engendre plus fréquemment la confiance en soi que ne le fait la connaissance". (Charles Darwin). Simplifiée à l'extrême la théorie de Dunning et Kruger peut s'entendre ainsi : les mauvais se croient bons quand les bons se jugent mauvais.

 

https://www.cadreo.com/actualites/dt-effet-dunning-kruger-quand-les-plus-mauvais-se-croient-doues

 

Un sujet a déjà été créé sur le forum. Certes la présentation et différente :

il y a 1 minute, CAL26 a dit :

Un sujet a déjà été créé sur le forum. Certes la présentation et différente :

Ok, je n'avais pas vu désolé je suis moi même atteint de l'effet Dunnig Kruger en publiant un sujet alors que je ne maitrise pas l'utilisation du moteur de recherche ! Shame on mea culpa de bol

Biais cognitif qui touche certes les abrutis ou les connards imbus d'eux-même, mais également les autodidactes. Pour ces derniers, la différence est qu'ils ont un réel désir d'apprendre, mais qu'ils manquent de méthode : que ce soit pour acquérir les connaissances / compétences désirées, pour évaluer objectivement leur niveau, ou pour appliquer un savoir acquis et le transformer en pratique. Ils ont ainsi plus de chances de perdre du temps ou de se tromper que les personnes qui suivent un cursus d'enseignement bien rôdé : heureusement, ce qui finira par les faire redescendre du pic d'incompétence de la courbe Dunning-Kruger sont la passion et l'envie d'avancer.

il y a 1 minute, Tequila Moor a dit :

Biais cognitif qui touche certes les abrutis ou les connards imbus d'eux-même, mais également les autodidactes.

il y a 5 minutes, metal guru a dit :

T'inquiètes, je dis ça car je suis incompétent en enseignement.

Mais comme je suis autodidacte dans pas mal de domaines, je connais quand même un peu le souci...

il y a 35 minutes, Izanami a dit :

On l’est peut être un peu tous de temps en temps. 

Buongiorno bella signora.

Parfois même on tombe dans le ridicule, comme ce débat que j'ai fait avec certains forumeurs à propos du dimorphisme sexuel chez l'humain, un débat qui a durée plusieurs pages, comme si aucun de nous n'a jamais vu une femme.

Cette difficulté à s'auto-diagnostiquer sur le plan intellectuel est partagé par la plus part d'entre nous. Surement pour bien s'analyser, il faut être bien entouré et avec de la bienveillance. Se considérer comme inférieur et même déviant est un bien lourd fardeau.

A notre époque où les capacités intellectuelles sont jugés comme autrefois le physique, il faut les bons outils pour pouvoir juger.

Dommage qu'on n'en ait pas un sur le forum il ils auraient pu s'exprimer 

il y a 1 minute, Tequila Moor a dit :

Mais comme je suis autodidacte dans pas mal de domaines, je connais quand même un peu le souci...

Je n'ai quasiment pas connu l'école non plus, mais les autodidactes que j'ai pu croiser avaient souvent en commun un panel de connaissance souvent plus étendu et généraliste que bien des personnes passées par le cheminement scolaire ou universitaire classique. Mais c'est vrai que mis à part certains qui sont nettement au dessus du lot, beaucoup ont des carences dans des domaines qui demandent de la méthodologie, de l’apprentissage ou un accompagnement ! Personnellement je sais par exemple ce qu'est la suite de Fibonacci parce que je m'y suis intéressé un jour mais j'ai de grosses lacunes en maths et suis un infirme en physique ou chimie, sans parler de la philosophie qui est pourtant quelque chose qui m'intéresse vraiment !

il y a 2 minutes, titenath a dit :

Dommage qu'on n'en ait pas un sur le forum il ils auraient pu s'exprimer 

Slop

Un exemple qui donne raison à cette théorie:
Trump. Le plus grand, le plus intelligent, le plus.... tout. 

En voici un seul exemple, les réunir tous prendrait des années:

il y a 18 minutes, Atipique a dit :

Un exemple qui donne raison à cette théorie:
Trump. Le plus grand, le plus intelligent, le plus.... tout. 

En voici un seul exemple, les réunir tous prendrait des années:

 

 

Bien souvent, entre le génie et la débilité il y a ... quelques dollards !

il y a 4 minutes, brooder a dit :

Bien souvent, entre le génie et la débilité il y a ... quelques dollards !

 

Mais pas que...

Son cas est vraiment un mystère. Et le pire, c'est qu'il est apparemment sincère; dans un sens, il ne ment pas.

il y a 1 minute, Atipique a dit :

Mais pas que...

Son cas est vraiment un mystère.

Bah ! ... quelques mystères cousues d'or !

il y a une heure, metal guru a dit :

Slop

il y a 37 minutes, metal guru a dit :

Je n'ai quasiment pas connu l'école non plus, mais les autodidactes que j'ai pu croiser avaient souvent en commun un panel de connaissance souvent plus étendu et généraliste que bien des personnes passées par le cheminement scolaire ou universitaire classique. Mais c'est vrai que mis à part certains qui sont nettement au dessus du lot, beaucoup ont des carences dans des domaines qui demandent de la méthodologie, de l’apprentissage ou un accompagnement ! Personnellement je sais par exemple ce qu'est la suite de Fibonacci parce que je m'y suis intéressé un jour mais j'ai de grosses lacunes en maths et suis un infirme en physique ou chimie, sans parler de la philosophie qui est pourtant quelque chose qui m'intéresse vraiment !

Oui, c'est le gros souci de s'intéresser à beaucoup de domaines : il faut accepter de ne pas acquérir de spécialisation, ou alors pour des sujets qui font plus que nous intéresser, donc qui nous passionnent vraiment.

Dans mon cas, j'ai mis longtemps à devenir assez bon (et encore, de mon point de vue) dans ce qui me passionne, car j'ai perdu beaucoup de temps à me "perdre" dans la culture et le savoir, à acquérir des connaissances là où ce n'était pas nécessaire, voire des compétences superflues car ne constituant pas le coeur de ce que je veux faire : aujourd'hui que je sais que mon temps est compté, j'ai décidé d'accepter d'avoir un niveau superficiel dans beaucoup de choses, par contre de me spécialiser dans ce qui donne de la densité à ma vie.

Là où c'est compliqué, c'est que ça ne se fait pas du jour au lendemain : ça nécessite de revoir son organisation, de sortir de sa zone de confort, de s'entourer de personnes compétentes. Des personnes capables de confronter ce que l'on croit savoir : soit donc pour s'améliorer, soit pour conseiller de laisser la main à d'autres.

il y a 27 minutes, Tequila Moor a dit :

Oui, c'est le gros souci de s'intéresser à beaucoup de domaines : il faut accepter de ne pas acquérir de spécialisation, ou alors pour des sujets qui font plus que nous intéresser, donc qui nous passionnent vraiment.

Dans mon cas, j'ai mis longtemps à devenir assez bon (et encore, de mon point de vue) dans ce qui me passionne, car j'ai perdu beaucoup de temps à me "perdre" dans la culture et le savoir, à acquérir des connaissances là où ce n'était pas nécessaire, voire des compétences superflues car ne constituant pas le coeur de ce que je veux faire : aujourd'hui que je sais que mon temps est compté, j'ai décidé d'accepter d'avoir un niveau superficiel dans beaucoup de choses, par contre de me spécialiser dans ce qui donne de la densité à ma vie.

Là où c'est compliqué, c'est que ça ne se fait pas du jour au lendemain : ça nécessite de revoir son organisation, de sortir de sa zone de confort, de s'entourer de personnes compétentes. Des personnes capables de confronter ce que l'on croit savoir : soit donc pour s'améliorer, soit pour conseiller de laisser la main à d'autres.

Depuis le net, la source du savoir a beaucoup évolué. S'il parait donner de la connaissance universelle, il faut encore savoir quoi chercher, c'est cela que l'on peut appeler le savoir, c'est à dire l'érudition, ce qu'il y a au fond de son être. Si le savoir n'est pas incarné, il n'existe pas ...

Je pense que toutes les activités ne sont pas égales en terme d'exposition à cet effet.

Pour que l'effet Dünning-Kruger ait lieu il faut que les compétences impliquées dans le fait d'évaluer une performance soient les mêmes que celles impliquées dans le fait de réaliser cette performance.

Il est clair par exemple qu'en grammaire, les compétences pour reconnaître une phrase correctement formulée sont les mêmes que celles pour en formuler une soi-même.

Je pense que c'est peut-être moins le cas pour les activités moins intellectuelles.