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Paroles de chanson

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Jawohl !

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Membre, `, Posté(e)
Tequila Moor Membre 16 227 messages
`,
Posté(e)

The sun will shine on brighter
And the wind will always blow
Some think life's a breeze
Others feel love is sin

I've found beauty in dancing stars
To you, your dreams may be a farce
And you think that you can't feel pain?
And you think we can't feel at all

Can you sing out in the pouring rain?
Can you sing out?

He had one foot in the gutter
Another on dry land
His ship sailed without him
Across life's burning sands
He cried out in the distance
And no one, no one heard a word
For a prophet is not respected in his own world

Can you sing out in the pouring rain?
Can you sing out?

And all the things I've said
That you doubt and disbelieve
Are shoved back in your face
By the spite of mankind's greed

You choose to close you eyes
And the rest of the world will bleed

You choose to close your eyes
And the rest of the world will bleed

 

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Membre, `, Posté(e)
Tequila Moor Membre 16 227 messages
`,
Posté(e)

Je la vois tous les jours : je ne vais pas à côté
Elle est avec sa bière ou avec un café
Des fois, avec un type qui ne désarme pas
Qui la travaille encore sans bien savoir pourquoi

Elle se tient, elle a l'air de tout enregistrer
Et de se laisser faire, elle dit "oui" sans compter
Elle dit "oui", mais bientôt elle est seule à parler
Et c'est à ce moment qu'elle semble s'éveiller

Elle parle à des gens qui ne sont pas là

Je n'ai jamais pensé l'aborder, le matin
On ne pense pas à ça, je suis toujours surpris
De la voir là, comme si ça n'était pas rituel
Comme si l'habitude n'avait pas de prise sur elle
C'est elle qui est venue à moi me demander
Si elle pouvait s'asseoir, un matin, à côté
J'ai vu de près ses yeux qui souriaient, ses ridules
Ses beaux cheveux plaqués et d'emblée elle m'a dit

"Je parle à des gens qui ne sont pas là

Si je dois faire le compte de ceux qui restent en moi
Si je m'arrête à trois, trente vont débarquer
Et ne partiront pas avant d'avoir causé
Tous ces gens qui ne savent pas que je les ai quittés...
Je ne les ai pas quittés mais je ne le savais pas
Et ça les amusait, ils étaient bien en moi
Et il faut leur parler, à tous, un mot gentil
Et il y en a assez pour causer toute la vie

Je ne parle qu'à des gens qui ne sont pas là"

Elle m'a dit qu'avec moi, c'était facile pour elle
Que je n'étais pas là, que c'était pain béni
Un corps comme le mien avec toute cette absence
Un sexe avec des mains bâties sur du silence

Un édifice muet, facile d'y entrer
Facile d'y revenir et facile à quitter
Quelqu'un à qui parler même quand il n'est pas là
Puisqu'il n'y était pas quand on l'a rencontré

Elle ne parle qu'à des gens qui ne sont pas là :
À ceux qu'elle ne ne voit plus
Et ceux qui sont comme moi...

 

Modifié par Tequila Moor
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Invité Jane Doe.
Invités, Posté(e)
Invité Jane Doe.
Invité Jane Doe. Invités 0 message
Posté(e)

Très beau.

 

 

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Membre, `, Posté(e)
Tequila Moor Membre 16 227 messages
`,
Posté(e)

J'esquivais pour de bon les marivaudages
Majestueuse, elle a pointé l'impasse
Je n'étais plus très neuf pour les énigmes
Les aveux des alcôves aux terrasses

Fatigué par les rires des flatteuses
Là je t'aguiche, là je te toise
Je me suis coiffé au premier toucher
Du casque ailé de ma gauloise

Charnelle, le sût-elle ?
Je vis des voies nouvelles

On me dressait des autels
Des chambres capitonnées
Lisses comme des aquarelles
J'ai perdu des nuits à me refaire
Rien dans le jeu : un roi, une paire

Des Eros paralysés aux tentatives maquerelles
Me voilà désorganisé par sa brutalité chienne
Moi qui construisais des mausolées
Pour mes amours mal enterrées
Plutôt que l'ennui ne me vienne

Charnelle, le sait-elle ?
Je vois des vies nouvelles

Me voici devenu élastique
Grand sot souple qui duplique
Les glissades à l'heure des bordées

Charnelle, charnelle ?
Je veux de vos nouvelles

 

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Membre, Forumeur discret, 63ans Posté(e)
Kid_Ordinn Membre 9 166 messages
63ans‚ Forumeur discret,
Posté(e)

En ces temps confinés, on s'est posé un peu
Loin des courses effrénées et on a ouvert les yeux
Sur cette époque troublée, ça fait du bien parfois
Se remettre à penser, même si c'est pas par choix
Alors, entre les cris d'enfants et le travail scolaire
Entre les masques et les gants, entre peur et colère
Voyant les dirigeants flippés, dans leurs confuses gestions
En ces temps confinés, on se pose des questions

Et si ce virus avait beaucoup d'autres vertus
Que celle de s'attaquer à nos poumons vulnérables
S'il essayait aussi de nous rendre la vue
Sur nos modes de vie dev'nus préjudiciables
Si on doit sauver nos vies en restant bien chez soi
On laisse enfin la Terre récupèrer c'qu'on lui a pris
La nature fait sa loi en reprenant ses droits
Se vengeant de notre arrogance et de notre mépris
Et est-ce un hasard si ce virus immonde
N'attaque pas les plus jeunes, n'atteint pas les enfants
Il s'en prend aux adultes, responsables de ce monde
Il condamne nos dérives et épargne les innocents
Ce monde des adultes est devenu si fébrile
L'ordre établi a explosé en éclat
Les terriens se rappellent qu'ils sont humains et fragiles
Et se sentent, peut-être, l'heure de remettre tout à plat
Et si ce virus avait beaucoup d'autres pouvoirs
Que celui d's'attaquer à notre respiration
S'il essayait aussi de nous rendre la mémoire
Sur les valeurs oubliées, derrière nos ambitions
On se découvre, soudain, semblable, solidaire
Tous dans l'même bateau pour affronter l'virus
C'était un peu moins l'cas pour combattre la misère
On était moins uni pour accueillir l'Aquarius

Et si ce virus avait le don énorme
De rapp'ler c'qui nous est vraiment essentiel
Les voyages, les sorties, l'argent ne sont plus la norme
Nous, de nos fenêtres, on réapprend à r'garder le ciel
On a du temps pour la famille, on ralentit l'travail
Et même avec l'exterieur, on renforce les liens
On réinvente nos rituels, pleins d'idées, de trouvailles
Et chaque jour, on prend des nouvelles de nos anciens
Et si ce virus nous montrait qui sont les vrais héros
Ceux qui trimaient déjà dans nos pensées lointaintes
Ce n'est que maint'nant qu'ils font la une des journaux
Maint'nant qu'le CAC 40 est en quarantaine
Bien avant l'corona, l'hôpital suffoquait
Il toussait la misère et la saturation
Nos dirigeants découvrent qu'il y a lieu d'être inquiet
Maint'nant qu'il y a la queue en réanimation

On reconnaît tout à coup ceux qui nous aident à vivre
Quand l'état asphixi tous nos Services Publics
Ceux qui nettoient les rues, qui transportent et qui livrent
On redécouvre les tranparents d'la république

Alors quand c'virus partira comme il est v'nu
Que restera-t-il de tous ces effets s'condaires?
Qu'est-ce qu'on aura gagner, avec tout c'qu'on a perdu?
Est-ce que nos morts auront eu un destin salutaire?

Qu'est-ce qu'on aura gagner, avec tout c'qu'on a perdu?
Est-ce que nos morts auront eu un destin salutaire?

 

 

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Invité Jane Doe.
Invités, Posté(e)
Invité Jane Doe.
Invité Jane Doe. Invités 0 message
Posté(e)

Je me jette à ton cou

Quand les larmes montent, quand le moral descend
Quand on rame de honte, quand on sourit aux passants
Quand on regarde ce qui compte, quand on embrasse un amant
Quand on refait les comptes, quand on manque de temps
Quand un jour on affronte, quand on passe devant
Quand on joue la refonte, quand on plie sous le vent
Quand on jette le tout, quand la Terre se désassemble
Je me jette à ton cou, c'est mon île d'être ensemble
Quand parfois on surmonte, quand on respire l'instant
Quand la mer remonte, quand la Lune redescend
Quand arrive le soir, quand tout est noir
Quand on vit l'ordinaire, quand on est seul sur la Terre
Quand on regarde le ciel, quand tout est éternel
Quand le jour sera fini, quand tout sera fini
Quand on jette le tout, quand la Terre se désassemble
Je me jette à ton cou, c'est mon île d'être ensemble
Quand on jette le tout, quand la Terre se désassemble
(Là-bas)
Je me jette à ton cou, c'est mon île d'être ensemble
(Là-bas)
Quand les larmes montent, quand le moral descend, descend
Quand on jette le tout, quand la Terre se désassemble
Je me jette à ton cou, c'est mon île d'être ensemble
 
 
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Membre, `, Posté(e)
Tequila Moor Membre 16 227 messages
`,
Posté(e)

Oh, comment certains vivent ?
Comment veux-tu les suivre ?
Là ! Comment ?

Ils arrosent les plantes qui viennent de boire la pluie
Mangent dans la seule assiette qui n'était pas lavée
Se réveillent le matin, se lèvent l'après-midi
Et s'abrutissent un peu, et vont se recoucher

Ils misent sur des chevaux aux pattes ankylosées
Et au moment de perdre, ils misent encore plus gros
Ils trouvent qu'on les oublie, qu'on ne les soigne pas assez
Et se font tout petits dès qu'ils peuvent en dire un mot

Oh, comment certains vivent ?
Comment veux-tu les suivre ?
Là ! Comment ?

Ils voient des raccourcis, là où il y a des impasses
Et s'étonnent après qu'il n'y ait personne au rendez-vous
On les aime ? Ils trahissent, se trahissent et nient tout
Et voudraient bien savoir enfin ce qui se passe ?

Ils reviennent sur les lieux où ils ont mal vécu
Contents d'y retrouver leurs trucs mal digérés
Vautrés dans des regrets, dans tout ce qui n'est plus
Ils aiment tant ces histoires dont on sort accablés

Oh, comment certains vivent ?
Comment veux-tu les suivre ?
Là ! Comment ?
 
Modifié par Tequila Moor
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Invité Jane Doe.
Invités, Posté(e)
Invité Jane Doe.
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Posté(e)

Aux sombres héros de la mer
Noir Désir


Aux sombres héros de l'amer
Qui ont sû traverser les océans du vide
À la mémoire de nos frères
Dont les sanglots si longs faisaient couler l'acide


Always lost in the sea
Always lost in the sea


Tout part toujours dans les flots
Au fond des nuits sereines
Ne vois-tu rien venir?
Les naufragés et leurs peines qui jetaient l'encre ici
Et arrêtaient d'écrire


Always lost in the sea
Always lost in the sea
Always lost in the sea
Always lost in the sea


Ami, qu'on crève d'une absence
Ou qu'on crève un abcès
C'est le poison qui coule
Certains nageaient sous les lignes de flottaison intimes
À l'intérieur des foules


Aux sombres héros de l'amer
Qui ont sû traverser les océans du vide
À la mémoire de nos frères
Dont les sanglots si longs faisaient couler l'acide


Always lost in the sea
Always lost in the sea
Always lost in the sea
Always lost in the sea
Always lost in the sea
Always lost in the sea

 

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  • 2 semaines après...
Membre, `, Posté(e)
Tequila Moor Membre 16 227 messages
`,
Posté(e)

And I've been lonely
And I've been blind
And I have learned nothing
So my hands are firmly tied
To the sinking lead weight
Of failure

I've worked hard all my life
Money slips through my hands
My face in the mirror tells me
It's no surprise that I am
Pushing the stone up the hill
Of failure

And they tempt me with violence
And they punish me with ideals
And they crush me with an image of my life
That's nothing but unreal
Except on the goddamned slaveship
Of failure

And I'll drown here trying
To get up for some air
But each time I think I breathe
I'm laid on with a double share
Of the punishing burden
Of failure

I don't deserve to be down here
But I'll never leave
And I've learned one thing
You can't escape the beast
In the null and void pit
Of failure

When I get my hands on some money
I'll kiss its green skin
And I'll ask its dirty face
"Where the hell have you been?"
"I'm the fuel that fires the engines
Of failure"

And I'll be old and broken down
And I'll forget who and where I am
I'll be senile or forgotten
But I'll remember and understand
You can bank your hard-earned money
On failure

I saw my father crying
I saw my mother break her hand
On a wall that wouldn't weep
But that certainly held in
The mechanical moans of a dying man who was
A failure

My back hurts me when I bend
'cause I carry a load
And my brain hurts like a knife-hole
'cause I've yet to be shown
How to pull myself out from the sucking quicksand
Of failure

Some people lie in Hell
Many bastards succeed
But I've learned nothing
I can't even elegantly bleed
Out the poison blood
Of failure

 

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Membre, 53ans Posté(e)
Globure Membre 6 472 messages
Maitre des forums‚ 53ans‚
Posté(e)
 
L'échec est mathématique
Je m'y colle et je m'y applique
C'est comme un objet d'art
Ce que l'on produit sans même le savoir

Rater avec talent
Rater un peu mais raté sûrement
Rater avec ambition
Mais rater toujours de la même façon

Déguster son erreur
La partager y penser des heures
Retracer la logique
Reprendre les routes jusqu'au sens unique

Rater convenablement
Rater en s'appliquant
Rater avec délectation
Mais rater toujours de la même façon

Plaisir de dire putain
J'y étais presque ouais j'étais pas loin
Avoir une bonne raison
De frapper dans un mur en se servant de son front

Rater consciencieusement
Rater comme quand on ment
Rater avec précision
Mais rater toujours de la même façon
 
 
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Membre, `, Posté(e)
Tequila Moor Membre 16 227 messages
`,
Posté(e)

Je ne t'ai jamais dit,
Mais nous sommes
Immortels.

Pourquoi es-tu parti
Avant que je
Te l'apprenne ?

Le savais-tu déjà ?
Avais-tu deviné ?
Que des dieux se cachaient
Sous nos faces avinées...

Tous les baisers reçus,
Savais-tu qu'ils duraient ?
Qu'en se mordant la bouche
Le goût en revenait ?

Et qu'il y avait du sang
Qui ne sècherait pas ?
Tu me donnais la main
Pour boire de ce sang là...
 
Je ne t'ai jamais dit,
Mais nous sommes immortels.
Immortels.
 
As-tu pensé parfois
Que rien ne finirait ?
Et qu'on soit là ou pas,
Quand même on y serait ?

Et toi qui n'es plus là :
C'est comme si tu étais
Plus immortel que moi.
Mais je te suis de près...
 
Je ne t'ai jamais dit,
Mais nous sommes immortels.
Immortels.
 
Modifié par Tequila Moor
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Invité Sound
Invités, Posté(e)
Invité Sound
Invité Sound Invités 0 message
Posté(e)
On a placé la France
Sous vidéo surveillance
Kidnappé l'insouciance
Entre les barreaux de la méfiance
Regards fuyants, sourires éteints
La peur de l'autre au quotidien
On est plus sauvages que des chiens
A quoi va ressembler demain?
Si pour être en sécurité
Il faut fermer son coeur à clef
J'préfère cent fois me faire plomber
Comme un oiseau en liberté
Plutôt que de vivre planqué
Comme, comme, comme le cafard sous un évier
On a plongé la France
Dans la bêtise et l'ignorance
Etouffé l'intelligence
Sous les dossiers de la finance
Cerveaux branchés sur la télé
Nos idées sont téléguidées
Même les enfants sont abrutis
Qui va censurer la connerie?
Si pour être quelqu'un de censé
Il faut mettre sa tête aux normes
J'préfère cent fois être cinglé
Comme la tempête, le vent, la marée
Plutôt que d'être sans intérêt
Comme, comme, comme un ciel triste et tempéré
On a connu en France
L'insurrection, la résistance
Reste aujourd'hui la bonne conscience
Grâce aux oeuvres de bienfaisance
On est rangés et bien pensants
Charitables de temps en temps
Le monde peut baigner dans le sang
La police protège nos enfants
Les voitures crament dans les banlieues
Les braves gens trouvent ça scandaleux
C'est pourtant la règle du jeu
Qui sème la haine récolte le feu
Si pour être civilisé
Il faut mettre sa vie en cage
J'préfère cent fois être un sauvage
Au risque d'attraper la rage
Que d'être sage comme une image
Je, je, je n'veux pas jaunir avant l'âge
Alors écoute ça: Not' civilisation ne cesse de s'enfoncer
Matériels uniquement sont les progrès
Les richesses humaines en bourse ne sont pas cotées
Méprisées, gaspillées depuis tant d'années
L'exemple Américain partout s'est imposé
Mais sur la route du Paradis le diable peut-il nous guider
Le monde qui s'construit auprès des studios Disney
Apocalypse Now serait plus approprié Espérer me semble de plus en plus dur
Tant j'ai l'impression qu'on fonçe direct dans le mur
Pour dire vite, et pour conclure
J'ai vraiment peur pour notre futur ...
 
 
 
 
 
 
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  • 1 mois après...
Membre, `, Posté(e)
Tequila Moor Membre 16 227 messages
`,
Posté(e)

Nous n'avons plus le temps d'imaginer le pire
D'imaginer la peur à l'heure du temps zéro
Nous n'avons plus le temps pour les larmes et les rires
Plus le temps de flirter avec les chaînes info

Notre besoin de paix, d'amour et d'illusions
S'est perdu dans le feu de notre hypocrisie
Quand nous cherchions en vain, là-bas, dans les bas-fonds
Sous le marbre des morts l'entrée d'un paradis

Nous n'avons plus le temps d'imaginer le pire
D'imaginer nos yeux de chiens hallucinés
Nous n'avons plus le temps pour les larmes et les rires
Plus le temps d'éviter à nos corps de sombrer

Les rats inoculés ont quitté l'arrière-cour
Et les mouches tombent avant de goûter au festin
Quand un joyeux banquier cherche un nouveau tambour
Pour battre le retour du Veau d'Or clandestin

Nous n'avons plus le temps d'imaginer le pire
D'imaginer nos lois tombant d'un Sinaï
Nous n'avons plus le temps pour les larmes et les rires
Plus le temps d'oublier ceux qui nous ont trahis

Le Décalogue se brise en milliards de versions
Mais les nouveaux Moïse n'intéressent plus Rembrandt
Et dans les ruines obscures des salles de rédaction
Les rotatives annulent le Sacre du Printemps

Nous n'avons plus le temps d'imaginer le pire
D'imaginer nos pleurs d'esclave à Babylone
Nous n'avons plus le temps pour les larmes et les rires
Plus le temps de prier les vierges et les madones

J'entends les harmonies d'un chant de rémission
D'un cantique atonal aussi vieux que nos races
Et puis j'entends les Cloches de la Résurrection
Quand j'arrache le suaire qui nous colle à la face

Nous n'avons plus le temps d'imaginer le pire
D'imaginer nos rêves au rythme du chaos
Nous n'avons plus le temps pour les larmes et les rires
Plus le temps d'affronter la beauté de nos maux

J'ai rangé nos désirs au fond de l'univers
Entre deux météores et une comète en feu
Et j'ai mis de côté Telemann et Mahler
Pour ne pas oublier la B.O. de nos jeux

Nous n'avons plus le temps d'imaginer le pire
D'imaginer l'amour au temps des sentiments
Nous n'avons plus le temps pour les larmes et les rires
La nuit grande se lève du côté de l'Orient

Les visions incolores des peuples asservis
Demain joueront, peut-être, avec un jour nouveau
Quand les enfants cosmos en visite à Paris
Caresseront les chevreuils aux sorties du métro

 

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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 549 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

 

Drouot

BARBARA
 
Dans les paniers d'osier de la salle des ventes
Une gloire déchue des folles années trente
Avait mis aux enchères, parmi quelques brocantes
Un vieux bijou donné par quel amour d'antan
 
Elle était là, figée, superbe et déchirante
Les mains qui se nouaient, se dénouaient tremblantes
Des mains belles encore, déformées, les doigts nus
Comme sont nus, parfois, les arbres en novembre
 
Comme chaque matin, dans la salle des ventes
Bourdonnait une foule, fiévreuse et impatiente
Ceux qui, pour quelques sous, rachètent pour les vendre
Les trésors fabuleux d'un passé qui n'est plus
 
Dans ce vieux lit cassé, en bois de palissandre
Que d'ombres enlacées, ont rêvé à s'attendre
Les choses ont leurs secrets, les choses ont leurs légendes
Mais les choses murmurent si nous savons entendre
 
Le marteau se leva, dans la salle des ventes
Une fois, puis deux fois, alors, dans le silence
Elle cria "je prends, je rachète tout ça"
"Ce que vous vendez là, c'est mon passé à moi"
 
 
C'était trop tard, déjà, dans la salle des ventes
Le marteau retomba sur sa voix suppliante
Tout se passe si vite à la salle des ventes
Tout se passa si vite, on ne l'entendit pas
 
 
Près des paniers d'osier, dans la salle des ventes
Une femme pleurait ses folles années trente
Et revoyait soudain défiler son passé
Défiler son passé, défiler son passé
 
 
Car venait de surgir, du fond de sa mémoire
Du fond de sa mémoire, un visage oublié
Une image chérie, du fond de sa mémoire
Son seul amour de femme, son seul amour de femme
 
 
Hagarde, elle sortit de la salle des ventes
Froissant quelques billets, dedans ses main tremblantes
Froissant quelques billets, du bout de ses doigts nus
Quelques billets froissés, pour un passé perdu
 
 
Hagarde, elle sortit de la salle des ventes
Je la vis s'éloigner, courbée et déchirante
De son amour d'antan, rien ne lui restait plus
Pas même ce souvenir, aujourd'hui disparu
Modifié par Elfière
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Membre, 64ans Posté(e)
Good Venins Membre 1 329 messages
Forumeur vétéran‚ 64ans‚
Posté(e)

Bonjour, j'aime ce titre, une des rares chanson d'amour, où a la 4ème ligne, on te dis "elle est a moitié folle" ...:fool:

Suzanne

Suzanne t'emmène écouter les sirènes
Elle te prend par la main
Pour passer une nuit sans fin
Tu sais qu'elle est à moitié folle
C'est pourquoi tu veux rester
Sur un plateau d'argent
Elle te sert du thé au jasmin

Et quand tu voudrais lui dire
Qu'tu n'as pas d'amour pour elle
Elle t'appelle dans ses ondes
Et laisse la mer répondre
Que depuis toujours tu l'aimes

Tu veux rester à ses côtés
Maintenant, tu n'as plus peur
De voyager les yeux fermés
Une flamme brûle dans ton cœur

Il était un pêcheur venu sur la terre
Qui a veillé très longtemps
Du haut d'une tour solitaire
Quand il a compris que seuls les hommes
Perdus le voyaient
Il a dit qu'on voguerait
Jusqu'à ce que les vagues nous libèrent
Mais lui-même fut brisé
Bien avant que le ciel s'ouvre
Délaissé et presque un homme
Il a coulé sous votre sagesse
Comme une pierre

Tu veux rester à ses côtés
Maintenant, tu n'as plus peur
De voyager les yeux fermés
Une flamme brûle dans ton cœur

Suzanne t'emmène écouter les sirènes
Elle te prend par la main
Pour passer une nuit sans fin
Comme du miel, le soleil coule
Sur Notre Dame des Pleurs
Elle te montre où chercher
Parmi les déchets et les fleurs
Dans les algues, il y a des rêves
Des enfants au petit matin
Qui se penchent vers l'amour
Ils se penchent comme ça toujours
Et Suzanne tient le miroir

Tu veux rester à ses côtés
Maintenant, tu n'as plus peur
De voyager les yeux fermés
Une blessure étrange dans le cœur

Droits parole : paroles officielles sous licence Lyricfind respectant le droit d'auteur.

Reproduction des paroles interdite sans autorisation.
Lyrics © Sony/ATV Music Publishing LLC
Auteur(s): Leonard Cohen, Graeme Allwright

 

 

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Il a bu dans le cours d'un ruisseau
Parcouru les montagnes et le bourg
Il a vu dans vos yeux tant de haine
Qu'il s'est cru, un instant, plus le même

Il a pris des chemins solitaires
Privé d'os comme un chien qui se terre
Il s'est mis à pleurer comme on aime
Continué à prier quand même

C'est devant soi, qu'il faut se voir
La vie n'est pas toujours ce que l'on croit
C'est devant soi, que je veux vivre
J'ai devant moi beaucoup de vie et de rire

C'est devant soi, qu'il faut se voir
La vie n'est pas toujours ce chemin droit
Le vent me dit quand vient le noir
J'ai devant moi beaucoup de vie et d'espoir

Il a vu les loups surgir du bois
Suspendu aux branches de vos lois
Il a perdu l'amour, deux étoiles
Qui brillaient dans son cœur qui se voile

Il a compris quand gorge se serre
Que la vie ouvre porte a l'enfer
Et là-haut un faucon se déploie
Qui protège son nom son choix
 
 
Devant soi (Mylène Farmer)
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 Où vas-tu, garçon ou fille
Lolito Lolita
Où vas-tu, garçon ou fille
Dans ce monde là
Dans cette grande pyramide
Où les plus nombreux n'ont pas
D'autre choix que cette vie de
Misère et d'effroi ?

Les damnés sont tout en bas
Lolito Lolita
Les damnés sont tout en bas
Deux humains sur trois
Sans abri sans pain sans joie
La pyramide les broie
Depuis dix mille ans je crois
Lolita

Puis vient le prolétariat
Lolito Lolita
Des millions de petits bras
Une armée de forçats
Trahi par les syndicats
Méprisé par les bourgeois
Et qui marche toujours au pas
Lolita

Plus haut viennent les soldats
Lolito Lolita
Plus haut viennent les soldats
Ils tireront sur toi
Pour protéger l'Etat
La propriété, la loi
Ils piétineront tes droits
Lolita

Moins nombreux malgré leur poids
Lolito Lolita
Viennent curés et prélats
Ils prieront pour toi
Ils te diront : "Ferme-la,
Travaille, consomme et tais-toi,
Et le ciel t'appartiendra"
Lolita

Tout en haut il y a les rois
Lolito Lolita
Tout en haut il y a les rois
Qui règnent sur toi
Ils ont décidé des lois
Qui font que tu resteras
Toujours tout en bas
Leurs putains c'est les médias

Renverse la pyramide
Lolito Lolita
Renverse la pyramide
Mets la tête en bas
Mais tu n'seras pas plus libre
Quand le peuple régnera
Y'aura toujours des Bastilles
A faire tomber, Lolita
Les hommes entre eux sont bien pires
Que les rats!!!

 

Lolito, Lolita (Renaud séchan).

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We are the men
Silent and cold
Beautiful eyes
Sheep among wolves
We are the men
Silent and strong
Beautiful eyes
Sheep among wolves

 

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Je suis faite de précipices de brèches mensuelles / De vallées blanches en interstice d’apocalypses joyeuses et frêles / Je suis faite de crêtes de vides qui ne se remplissent pas / De chemins concentriques quand il faudrait aller tout droit / Je suis faite de coulures qui souillent encore les parties saines / Je suis et reste une encablure entre bas fonds et arc en ciels

Et tu me prendras telle
Si tu le veux
Si tu le peux
Si ça te rend heureux

Je suis faite de crevasses et d’éclaircies tellement puissantes / De marées hautes de marées basses que j’en crains trop les redescendantes / Je suis faite de sorties de secours de front cogné sur les murs / De silences d’or et d’ours qui parfois préfère s’exclure / Je suis les laissées pour mortes je suis le béton et la dentelle / Le phénix et la cendre la rosée la source éternelle

Et tu me prendras telle
Si tu le veux
Si tu le peux
Si ça te rend heureux

J’ai le vertige à perte de vue amarrée au panorama / L’horizon suspendu fragile et nos refuges en contre bas / Je suis tout ça et les sentiers oxygénés / Le rire étouffé dans la joie le dernier souffle époumoné / Je suis faite de torrents d’eau de vie et d’assassines altitudes / Compagnon de cordée je suis l’épilogue et le prélude

Et je me donnerai telle
Si je le veux
Si je le peux
Si ça me rend heureuse

 

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