La philosophie ou l'art de brasser de l'air

Bonsoir,

"Tout bien considéré la philosophie n'est que le sens commun en langage amphigourique."

Goethe (traduction de Sigismond Sklower)

J'aime beaucoup.

il y a 8 minutes, Black Dog a dit :

Bonsoir,

 

 

Il faudrait s'entendre sur la définition de ce qu'est la philosophie (et ne pas se contenter d'une tautologie comme vous le faites quelques posts après celui auquel je réponds). Mon prof de terminale nous avait dit que le discours philosophique tendait vers une certaine universalité. Une fois ceci posé on comprend aisément que raconter l'expérience d'une seule vie n'a rien à voir avec de la philo, c'est juste un témoignage.

 

 

C'est extrêmement prétentieux de votre part de penser qu'à vous seul vous pouvez comprendre et décrire toute la complexité et la multitude du monde sans avoir besoin de personne d'autre. Les philosophes sont pour la plupart bien plus humbles que cela et n'hésite pas à s'intéresser ou même s'appuyer sur les avis de leurs prédécesseurs, de leurs pairs. Et comme ils sont honnêtes ils citent ces derniers pour ne pas s'attribuer leur travail par omission.

Sois gentil de me pas me juger car tu ne me connais pas ! Je déteste les donneurs de leçons, les moralisateurs Pour cette raison je te place dans ma boîte à c***

Je ne vous ai pas jugé, j'ai répondu à vos propos.

Une chose est sûre vous n'êtes là que pour troller et j'ai mieux à faire que de vous nourrir et de vous servir de jouet.

il y a 8 minutes, pierre_antoine a dit :

 Je déteste les donneurs de leçons, les moralisateurs

C'est pourtant ce que tu fais depuis ton premier post. Quand on est aussi péremptoire que tu l'es, de fait on est un donneur de leçon. En soi, ce n'est pas bien grave et on peut même s'en foutre. Ce qui est lourd, en revanche, c'est le manque de lucidité et/ou d'humilité qui permet de fustiger quelque chose que l'on pratique soi-même...

il y a 47 minutes, pierre_antoine a dit :

Oh lala ! Tu emploies des mots que je ne comprends pas ! Moi je suis beaucoup plus simple et j'essaie de me faire comprendre en précisant que "j'écris pour penser, je ne pense pas pour écrire", pour brasser de l'air.

Je te souhaite une bonne soirée, cela a été un plaisir d'échanger avec toi. Mais par pitié, utilise un vocabulaire à ma portée !

Je pense que tu parles de solipsisme ?

C'est l'idée que seul moi j'existe et que les autres et le monde sont une émanation de ma seule pensée. Les enfants pensent comme cela parfois (vite fait).

Comme tu parlais de Descartes je pensais que tu avais lu ses arguments avec le malin génie, le Dieu non trompeur et l'idée innée de perfection, etc.

Ce n'est pas grave, bonne soirée.

Il y a 1 heure, Quasi-Modo a dit :

Lorsque le débat est détourné sur les qualités réelles ou supposées des autres c'est bien souvent qu'aucune idee porteuse n'arrivera plus dans la conversation.

Sur cela on est d'accord, j'ai plus souvent qu'a mon tour pu le vérifier a mes dépends.

Et sur la quasi impossibilité de développer un sujet ici on est aussi d'accord, il y a une forte inertie due a du mauvais esprit le plus souvent.

il y a 53 minutes, Nutkin a dit :

Bonsoir,

"Tout bien considéré la philosophie n'est que le sens commun en langage amphigourique."

Goethe (traduction de Sigismond Sklower)

J'aime beaucoup.

Je ne comprends pas comment une telle idée est défendable (et c'est rare que cela m'arrive). Mais Goethe était un génie.

Il y a 6 heures, lysiev a dit :

J'ai du mal à comprendre que l'on calque sa façon de vivre sur des pensées de philosophes morts y a des siècles. Alors que la vie à changer depuis des siècles. Est ce qu'un Aristote aujourd'hui part exemple, n'aurait pas une autre façon de voir la vie ?

Citation

La plupart des critiques  ont trouvé une petite place tranquille de gardien de cimetière. Dieu sait si les cimetières sont paisibles : il n’en est pas de plus riant qu’une bibliothèque. Les morts sont là : ils n’ont fait qu’écrire, ils sont lavés depuis longtemps du péché de vivre et d’ailleurs on ne connaît leur vie que par d’autres livres que d’autres morts ont écrit sur eux » Jean-Paul Sartre

Il y a 1 heure, Quasi-Modo a dit :

Je ne comprends pas comment une telle idée est défendable (et c'est rare que cela m'arrive). Mais Goethe était un génie.

J'ai saisi plus qu'instantanément ladite idée, comme si je l'avais moi-même exprimée. Une simplicité troublante de logique ; ou une logique troublante de simplicité. Seigneur, serais-je un génie ?

Il y a 3 heures, Mite_Railleuse a dit :

C'est pourtant ce que tu fais depuis ton premier post. Quand on est aussi péremptoire que tu l'es, de fait on est un donneur de leçon. En soi, ce n'est pas bien grave et on peut même s'en foutre. Ce qui est lourd, en revanche, c'est le manque de lucidité et/ou d'humilité qui permet de fustiger quelque chose que l'on pratique soi-même...

Je suis lucide puisque je te mets dans ma poubelle.

J'évite de m'aventurer dans une discute philosophique parce que je  maitrise mal la éléments rhétoriques .. .mais ici c'est prire encore.. je ne vous comprends même pas ..

il y a 14 minutes, Sittelle a dit :

J'évite de m'aventurer dans une discute philosophique parce que je  maitrise mal la éléments rhétoriques .. .mais ici c'est prire encore.. je ne vous comprends même pas ..

Très enrichissant !

Chaque jugement peut potentiellement provoquer la créativité de celui qui l'expérimente. Et une pensée, aussi vastement partagée soit-elle, inspire ne serait-ce qu'un peu différemment chaque individu qu'elle traverse. D'ailleurs elle inspire également un peu différemment à chaque fois qu'elle traverse à nouveau un même individu. Tout comme un mot n'est jamais exprimé exactement de la même façon, même si sa prononciation et son sens ont été à la fois rigoureusement et identiquement appris par de nombreuses personnes.

Plus les thèmes sont concernants, plus ils sont susceptibles d'être travaillés, voire développés. 

Il y a 18 heures, pierre_antoine a dit :

Penser par soi-même, être autonome c'est pas mal du tout. Vous devriez essayer.

Fais tu une différence entre " penser " et " raisonner " ? 

Il y a 9 heures, Nutkin a dit :

J'ai saisi plus qu'instantanément ladite idée, comme si je l'avais moi-même exprimée. Une simplicité troublante de logique ; ou une logique troublante de simplicité. Seigneur, serais-je un génie ?

Et pourquoi pas qui sait ? Certainement pas moi.

Le problème est moins de saisir le sens que de trouver des arguments en sa faveur.

Si tu en as je suis preneur.

La philosophie, depuis ses origines, se distingue du sens commun (la doxa socratique) qu'elle renvoie aux illusions, comme dans l'allégorie de la caverne de Platon.

C'est si constitutif de la philosophie (lutter contre les préjugés du vulgaire) que même de nos jours, les premiers cours de philosophie parlent de Platon et sa caverne, avec l'histoire de Socrate sur l'agora (place publique athenienne) qui interroge les passants.

Il y a 8 heures, Sittelle a dit :

J'évite de m'aventurer dans une discute philosophique parce que je  maitrise mal la éléments rhétoriques .. .mais ici c'est prire encore.. je ne vous comprends même pas ..

Il y a 8 heures, pierre_antoine a dit :

Très enrichissant !

Effectivement les initiés ne se rendent pas compte lorsqu'ils emploient du vocabulaire ou des concepts travaillés. Je suis toujours surpris lorsque j'ai ce type de réponse et j'ai souvent l'impression que les autres en savent autant que moi.

Le problème en France c'est aussi que la philosophie n'est plus considérée comme partie de la culture générale. Ce n'est pas avec 1 an de philosophie en terminale que la situation va s'arranger. Cela pourrait remplacer en partie le cours de français dès les petites sections.

il y a une heure, sirielle a dit :

Chaque jugement peut potentiellement provoquer la créativité de celui qui l'expérimente. Et une pensée, aussi vastement partagée soit-elle, inspire ne serait-ce qu'un peu différemment chaque individu qu'elle traverse. D'ailleurs elle inspire également un peu différemment à chaque fois qu'elle traverse à nouveau un même individu. Tout comme un mot n'est jamais exprimé exactement de la même façon, même si sa prononciation et son sens ont été à la fois rigoureusement et identiquement appris par de nombreuses personnes.

Plus les thèmes sont concernants, plus ils sont susceptibles d'être travaillés, voire développés. 

Exactement, c'est pourquoi les grands philosophes ont en général des lectures qu'ils préfèrent et qu'ils trouvent inspirantes ou éclairantes, et les relisent régulièrement. Selon le moment et le contexte de vie, un même propos résonnera complètement différemment. Il faut bien voir que la philosophie développe des concepts sur des décennies, c'est-à-dire sur toute une vie et au delà. Il ne suffit pas de citer un philosophe pour en résumer la pensée, et si le même philosophe avait vécu 15 ans de plus il aurait encore publié un livre différent sur la même question : une pensée est mouvante, vivante, changeante, même si on peut y identifier des lignes de force qui sont plus ou moins éclairantes.

C'est pourquoi il n'est pas présomptueux non plus de citer un philosophe ou de renvoyer à ses travaux : il s'agit d'une abstraction de philosophe (l'oeuvre) qu'il faut considérer comme une transcendance avec l'humilité de celui qui découvre un univers plus grand que lui. C'est faire référence à un cadre de pensée particulier pour expliquer que nous nous en sommes inspirés (et l'interlocuteur est susceptible de travailler cette pensée à son tour pour approfondir la question, ou rebondir sur le propos en mettant en exergue une contradiction non perçue jusqu'alors entre la pensée de son interlocuteur et la pensée dont il prétend se revendiquer, etc.).

il y a 28 minutes, Quasi-Modo a dit :

Et pourquoi pas qui sait ? Certainement pas moi.

Le problème est moins de saisir le sens que de trouver des arguments en sa faveur.

Si tu en as je suis preneur.

La philosophie, depuis ses origines, se distingue du sens commun (la doxa socratique) qu'elle renvoie aux illusions, comme dans l'allégorie de la caverne de Platon.

C'est si constitutif de la philosophie (lutter contre les préjugés du vulgaire) que même de nos jours, les premiers cours de philosophie parlent de Platon et sa caverne, avec l'histoire de Socrate sur l'agora (place publique athenienne) qui interroge les passants.

 

Effectivement les initiés ne se rendent pas compte lorsqu'ils emploient du vocabulaire ou des concepts travaillés. Je suis toujours surpris lorsque j'ai ce type de réponse et j'ai souvent l'impression que les autres en savent autant que moi.

Le problème en France c'est aussi que la philosophie n'est plus considérée comme partie de la culture générale. Ce n'est pas avec 1 an de philosophie en terminale que la situation va s'arranger. Cela pourrait remplacer en partie le cours de français dès les petites sections.

Qui sont les autres ?

Tu trouves chiche la philosophie enseignée en France .. mais il me semble que ailleurs il n'y a même pas ce maigre enseignement de cette référence ..

il y a 3 minutes, Sittelle a dit :

Qui sont les autres ?

Tu trouves chiche la philosophie enseignée en France .. mais tu oublie que ailleurs il n'y a même pas ce maigre enseignement de cette référence il me semble ..

Les autres gens, les autres participants.

J'ai spontanément tendance à supposer que l'autre a autant de bagage que le mien, et cela décontenance à la fois les autres, mais aussi moi-même lorsque force est de constater que non. Cela est vrai dans beaucoup de domaines de ma vie.

Il me faut parfois un effort particulier pour le comprendre et mettre mes idées à portée, même si selon beaucoup j'excelle dans la pédagogie. Ce n'est pas de l'autisme de ma part mais peut-être une tendance dans le fond (cf. test des smarties), même si elle est peu marquée et que je suis très tourné vers les autres.

Ensuite de quelle référence est-ce que tu parles ?

il y a 5 minutes, Quasi-Modo a dit :

Les autres gens, les autres participants.

J'ai spontanément tendance à supposer que l'autre a autant de bagage que le mien, et cela décontenance à la fois les autres, mais aussi moi-même lorsque force est de constater que non. Cela est vrai dans beaucoup de domaines de ma vie.

Il me faut parfois un effort particulier pour le comprendre et mettre mes idées à portée, même si selon beaucoup j'excelle dans la pédagogie. Ce n'est pas de l'autisme de ma part mais peut-être une tendance dans le fond (cf. test des smarties), même si elle est peu marquée et que je suis très tourné vers les autres.

Ensuite de quelle référence est-ce que tu parles ?

Je parle de l'enseignement de la philosophie qui  offre des bases et que l'on ne retrouve pas dans tous les autres pays .. 

Il me semble que c'est typiquement Français .. 

Et tous cas perso je n'ai pas eu la chance d'd'être initiée .. et c'est trop souvent que je quitte ici un fil  ou je me sens perdue .

il y a 12 minutes, Sittelle a dit :

Je parle de l'enseignement de la philosophie qui  offre des bases et que l'on ne retrouve pas dans tous les autres pays .. 

Il me semble que c'est typiquement Français .. 

Et tous cas perso je n'ai pas eu la chance d'd'être initiée .. et c'est trop souvent que je quitte ici un fil  ou je me sens perdue .

Cela doit être très frustrant. Mais dans un sens nous pourrions dire que la philosophie n'est autre que l'art de faire justice à notre expérience personnelle du monde : à en prendre pleinement la mesure (de notre expérience du monde) et lui donner sens à travers un ensemble de concepts équilibrés. Comme nous sommes les seuls témoins de notre propre expérience de vie, une philosophie aboutie devrait toujours être unique. C'est similaire à de l'art : même si tout le monde en avait la technicité, personne ne peindrait deux fois le même tableau (sauf à imiter volontairement).

Bonne journée.