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Mes premiers écrits !


Crève

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 446 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

Non, pour moi c'est pas bon. Efficace, le début doit être efficace, on doit déjà avoir le pied à l'étrier ;) 

 

 

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 446 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

Au fur et à mesure, les descriptions peuvent devenir plus lourdes, plus noires, pour envelopper le lecteur d'un malaise, jusqu'à la révélation de la fin qui elle, sera violente, abrupte et sans explications : "la boucle est bouclée". Tu pars de l'efficace et tu termines sur de l'efficace.

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Membre, Un oiseau la tête en bas !, Posté(e)
Sittelle Membre 11 293 messages
Un oiseau la tête en bas !,
Posté(e)

En fait l'entame avec la description de la ville c'est bien .. tu nous offres un contexte ..par contre la personnalité des protagonistes ce serait bien qu'elle soit décrite quand ils apparaissent .. et si cela sert l'hisoire .. en gros on se fiche de savoir que la maman travaille à la poste si cela n'apporte rien . Son tempérament lui peut être intéressant ..

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Invité pako
Invités, Posté(e)
Invité pako
Invité pako Invités 0 message
Posté(e)
Le 13/9/2020 à 09:59, Crève a dit :

Bonjour à vous, communauté de lecteurs-rices !

Je vous annonce que j'ai couché par écrit des petits textes, des histoires courtes, des tranches de vie. C'est pour moi une grande première, j'en parle comme de mes premiers émois amoureux et sexuels : on jouit, ou pas.

Voici le sommaire de mes premiers écrits :

- Le dernier jour de classe : raconte l'histoire de Joachim, élève effacé, qui est la victime du jeu cruel Action ou Vérité.

- Un masque pour Halloween : raconte un sombre histoire de masque le jour d'Halloween, un masque maléfique qui colle à la peau.

- tranche de vie : travailler dans la grande distribution. Raconte mon vécu en stage à Leclerc au rayon saisonnier des chocolats pour Noël.

- La métamorphose de Jeff : raconte l'histoire de Jeff, qui rêvait de se métamorphoser en animal volant. Le lendemain, il se réveille dans le corps d'une mouche.

- portrait d'une petite ville de Province : dépeint ma petite ville de 10 000 hab. de façon attendrie mais réaliste, une petite ville qu'on aime pour ses défauts.

 

Voilà, si vous êtes intéressés par un de mes premiers textes, on peut éventuellement discuter par MP, voir si vous êtes passionnés de litt. et je vous partage éventuellement mon texte.

 

PS : J'annonce aussi la préparation d'un roman pour ado. Une histoire dystopique.

Up !

Est ce que " Tranche de vie " est déjà écrit ? 

Comme c'est du vécu , j'aime bien lire ce genre , c'est souvent intéressant .

 

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Membre, 40ans Posté(e)
Crève Membre 3 349 messages
Mentor‚ 40ans‚
Posté(e)
Il y a 9 heures, pako a dit :

Up !

Est ce que " Tranche de vie " est déjà écrit ? 

Comme c'est du vécu , j'aime bien lire ce genre , c'est souvent intéressant .

 

Alors, oui, tout est déjà écrit ; le dernier sujet, "portrait d'une petite ville de Province" fait l'objet d'un autre topic en section littérature

alors, heu.. oui, mon expérience dans la grande distribution, à mettre en rayon, a été pénible ; aussi, j'en dresse un récit qui ne met pas à l'honneur le travail en grande distribution.

Le voici :

 

Citation

Il est 21 h 30. Ma mère et moi sommes stationnés à la pompe à essence. Je suis au volant. Maman sort sa carte bleue, je lui passe les clés et elle sort mettre l'essence. Mon esprit divague. Je regarde le centre Leclerc, masse imposante. Je me dis : c'est un temple de la consommation quand on est client, mais c'est un enfer quand on y travaille. Je me souviens de mon expérience, quand j'étais en BTS. Ça aurait dû me mettre la puce à l'oreille : le monde du travail est cruel.

 

Il est temps de collecter les souvenirs que j'ai de la grande distribution.

 

Je suis dans la cour du lycée. Mon portable, alors un Nokia 3310, a reçu plusieurs appels, mais je ne m'en suis pas rendu compte. Cette fois-ci, je réponds. C'est le responsable du rayon chocolats qui me parle. J'ai un entretien.

En BTS Action commerciale, on a deux stages à faire : un en fin de première année et un en début de deuxième année. Pour « mettre un pied à l'étrier ». Sonder la température du monde du travail. Toujours est-il que je suis recruté pour ce second stage à l'espace saisonnier des chocolats pour l'enseigne Leclerc de ma petite ville. Mes missions : assister le chef de rayon dans l'approvisionnement quotidien dudit rayon. Et il est prévu en fin de stage, une animation commerciale qui consiste en une dégustation gratuite de chocolats à marque de distributeur. Il s'agit d'étudier si la dégustation en rayon augmente les ventes. Marketing expérienciel.

 

Je me souviens que lors de l'entretien, le responsable m'avait demandé si j'avais le permis de conduire. Ça semblait très important pour lui. Je comprendrai plus tard pourquoi : dans ces enseignes, on nous indique nos horaires de travail. L'heure d'arrivée est toujours la même, par contre, l'heure de sortie est, comment dire... très élastique ! On peut sortir de là bien plus tard que prévu. D'où la nécessité d'avoir son permis : pour être indépendant. Il a été très mal considéré que ma mère m'attende dans la voiture le soir. Je me souviens d'un jour où on était deux à remplir un rayon et comme il était l'heure de sortie, que ma mère m'attendait sur le parking, j'ai laissé l'autre gars finir d'approvisionner le rayon.

Le lendemain, je suis invité à m'asseoir dans le bureau de mon chef de rayon. Il a un air irrité. Tout naïf que je suis, je me demande ce que j'ai fait.

  • Hier, tu es parti en laissant le rayon en plan, m'annonce t-il, sur le même ton qu'il prendrait pour se saisir de son chien par le cou et le mettre nez-à-nez avec le caca qu'il aurait fait au beau milieu du salon.

  • Mais... c'est que c'était l'heure et il restait untel pour remplir le rayon...

  • Je dois t'apprendre quelque chose ici. Quelque chose de très important. Ça s'appelle la CONSCIENCE PROFESSIONNELLE. Je me fiche des raisons pour lesquelles tu as quitté à 18 h pile. C'est pas des raisons majeures. On t'a confié des missions. C'est plus important que tout, c'est ça la conscience professionnelle. Tu as laissé un collègue se débrouiller tout seul. Que ça ne se reproduise pas.

 

J'ai alors compris deux choses :

1°/ Pourquoi l'enseigne E. Leclerc m'avait pris

2°/ Pourquoi il était important d'avoir son permis

 

1°/ Parce qu'un stagiaire n'est pas payé, ça leur fait une main d’œuvre gratuite.

2°/ Pour t'enculer sur les horaires en appelant ça la « conscience professionnelle ».

 

Jo, t'es un zéro de plus dans ces rouages de cette machine qui va te broyer.

Dans cette société, l'individu n'existe qu'en tant que partie de la corporation toute puissante. Ta vie privée est balayée, elle s'efface devant l'entreprise. T'as pas d'heure de fin, mais t'en as une d'arrivée, 6 heures du matin pour la grande distribution ; tu peux te casser l'dos à porter des charges, pas grave, si tu fais pas l'affaire, un autre la fera. T'es pas tout seul sur le marché du travail. On te remplace aussi vite. Tout le monde est remplaçable.

 

Le monde du travail est violent, impitoyable, c'est la cour des grands, faut faire sa place. En tant qu'étudiant, j'imaginais pas ça, fraîchement sorti de l'adolescence, je pensais le monde adulte vertueux comme moi, bienveillant comme ma mère. Je découvre sa violence, la relation patron/employé qui est tout sauf saine, chacun tirant la couverture à soi, les coups les plus bas sont de mise. Les stagiaires sont de la chair à travail.

 

Je fais partie d'une génération qui a été choyée dans son enfance, aux Noëls couverts par des rivières de cadeaux. On a travaillé sur moi le marketing de « L'Enfant Roi ». Pas étonnant dès lors, que le monde du travail m'apparaît brutal. En stage, je signe la fin de l'enfance. Vierge j'étais du monde adulte. Avec ces deux stages en BTS, je dépucelage fut raide, raide comme un trique. Et pourtant, j'étais encore enrobé de rêves, pétri d'innocence.

 

Mais allons plus avant dans le travail en grande distribution :

  • Ton rayon, je vais te le montrer, est un rayon saisonnier. C'est les chocolats de Noël.

On arrive devant ledit rayon. Un rayon qui devait bien faire vingt mètres de long.

  • il faut le remplir avant 9 heures, ouverture du magasin. Tu vois en haut du rayon ? On appelle ça « la casquette ». Il s'agit de produits déjà en rayon, mais qui servent à l'approvisionner en journée. Faut le remplir aussi. Tu auras besoin d'un escabeau. Suis-moi, nous allons dans la réserve, là où se trouvent tes produits.

Ladite réserve se trouvait à l'extérieur, derrière, non dans la réserve habituelle attenante au Leclerc, car il s'agit d'un produit saisonnier. Fallait bien faire 50 mètres avec son transpalette. Dans une salle mal éclairée était entassée toute la réserve des chocolats de Noël, pêle-mêle, dans le plus grand désordre.

  • Voilà. Après avoir fait la liste des chocolats qui manquent en rayon, tu les cherches ici, et les mets sur ta palette. Ensuite tu reviens au rayon et tu approvisionne. Faut pas traîner. Je vais le faire une fois avec toi pour te montrer.

D'un regard expert, il chercha dans les cartons ce qui manquait en rayon. On eu dit qu'il savait où se trouvait ce qui manquait. En cinq minutes, il avait déjà empilé sur la palette de quoi faire un trajet.

  • À toi maintenant.

J'étais perdu au milieu des cartons de chocolats. J'avais bien fait une liste, mais je ne me rappelais plus la forme du produit. J'avais noté par exemple « Lindt », mais était-ce une boîte plate, un coffret ? Je ne me rappelais plus.

L'heure tournait. Je fouillais dans les cartons à tâtons. Finalement, au bout de 20 minutes, j'avais constitué une palette. Je revenais au rayon plutôt inquiet : avais-je pris les bons produits ? Je remplissais le rayon et était loin d'avoir fini quand le chef s'enquit de l'avancement :

  • T'en es que là ?! Le magasin ouvre dans 40 minutes.

Il me restait à remplir « la casquette », c'est-à-dire le haut du rayon.

Problème : on ne m'avait pas fourni d'escabeau. J'en cherchais un dans la réserve. Aucun. Je vais voir le chef de rayon dans son bureau.

  • Eh bien sors-toi les mains de tes poches ! Et va en emprunter un aux collègues des rayons à côté. Le magasin ouvrait dans cinq minutes, une armée de personnes âgées prêtes à entrer m'attendait à l'extérieur. Et moi je cherchais toujours ce damné escabeau pour finir mon travail.

Personne ne voulait m'en prêter un :

  • Tu vois ce qui est écrit sur l'escabeau ? « Épicerie ». C'est celui de l'épicerie. Va t'en trouver un autre.

Pire encore : un directeur (yen avait deux), un jeune en costard fraîchement diplômé, passait par là.

  • Vous êtes encore en train de mettre en rayon ?! Le magasin ouvre !

  • C'est que... je n'ai pas d'escabeau. Pour mettre en haut.

Le directeur parti dans le rayon d'à-côté et revient cinq secondes après avec un escabeau.

Ça va pour aujourd'hui, mais demain, comment ferai-je ?

 

Depuis ce jour, j'ai le travail dans la grande distribution en horreur. Je sais ce qu'il en est : c'est la jungle.

 

ITM. Pour Intermarché. Mon travail d'été chez ITM est sensiblement le même. Même ambiance. Tous les matins, le directeur venait voir ma chef de rayon fruits & légumes. Il avait avec lui la feuille du chiffre d'affaires de l'an passé, sur la même période. Et c'était remontage de bretelles si le CA avait baissé. Qu'est-ce qu'on y peut, nous, si les gens achètent moins de fruits & légumes ? Mais non, le sacro Saint Profit prévaut sur tout en grande distribution, même sur la raion.

 

Ya pas de solidarité, ya qu'une hiérarchie.

Ya pas de compréhension, ya que des ordres.

Ya pas d'amour du travail bien fait, ya que le Profit.

 

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 820 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

"Ya pas de solidarité, ya qu'une hiérarchie.

Ya pas de compréhension, ya que des ordres.

Ya pas d'amour du travail bien fait, ya que le Profit."

D'après ce que j'ai compris et même si j'écris, moi "y'a", je crois que l'orthographe correcte c'est "y a" l' "y" et le "a" restant séparés.

(A part ça, la constatation est rude mais juste !)

@Crève

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Membre, 40ans Posté(e)
Crève Membre 3 349 messages
Mentor‚ 40ans‚
Posté(e)
il y a 7 minutes, Blaquière a dit :

"Ya pas de solidarité, ya qu'une hiérarchie.

Ya pas de compréhension, ya que des ordres.

Ya pas d'amour du travail bien fait, ya que le Profit."

D'après ce que j'ai compris et même si j'écris, moi "y'a", je crois que l'orthographe correcte c'est "y a" l' "y" et le "a" restant séparés.

(A part ça, la constatation est rude mais juste !)

@Crève

Merci pour l'éclairage de l'orthographe ; moi qui suis correcteur pour une maison d'édition, je devrais m'appliquer ! Je sais que c'est dur de voir dépeindre le travail en grande distribution de la sorte, mais faut bien remettre dans son contexte : j'étais vierge du monde du travail, encore enrobé de rêves. La réalité m'a rattrapé durement. C'est ce que je voulais montrer. Les étudiants qu'on prend en stage sont de la chair à travail, comme de la chair à canon, mais malléables, engueulable on en fait ce qu'on veut..

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 820 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
il y a 1 minute, Crève a dit :

Merci pour l'éclairage de l'orthographe ; moi qui suis correcteur pour une maison d'édition, je devrais m'appliquer ! Je sais que c'est dur de voir dépeindre le travail en grande distribution de la sorte, mais faut bien remettre dans son contexte : j'étais vierge du monde du travail, encore enrobé de rêves. La réalité m'a rattrapé durement. C'est ce que je voulais montrer. Les étudiants qu'on prend en stage sont de la chair à travail, comme de la chair à canon, mais malléables, engueulable on en fait ce qu'on veut..

Je ne connaissais pas le milieu mais je m'en doutais. Tu fais bien d'en parler : Il fallait absolument que ce soit dit tout ça. Merci à toi plutôt !

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, Crève a dit :

Merci pour l'éclairage de l'orthographe 

Au tout début de "Un masque pour halloween", on trouve deux phrases commençant par et bien, qu'il convient d'écrire eh bien, suivi d'un point d'exclamation ou d'une virgule :

 

- Et bien en ville, dans le quartier de la vieille ville, il y a un brocanteur, il vend tout et son contraire, des vêtements, des jouets, des masques.

- Voilà, c’est ça, je veux un masque terrifiant. Est-ce qu’il en a ? Et pourquoi ce ne serait pas une bonne idée ?

- Et bien on raconte des histoires étranges à propos de ce brocanteur...

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Invité pako
Invités, Posté(e)
Invité pako
Invité pako Invités 0 message
Posté(e)

Merci crève pour ton récit .

Ce que j'ai pu relever , c'est que tu as conscience que tu as été un " enfant- roi " , tu l'écris toi- même . C'est assez rare , je pense , que ces enfants trop chouchoutés par la maman souvent , arrivent à en prendre conscience par eux- même .

Tu es passé du petit cocon tout doux à la réalité de la vie professionnelle où tu t'es prit une claque , qui a peut-être influencé le reste de ta vie . Perte de confiance etc ..

Je vais revenir après ton intervention si tu veux bien .

 

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Membre, 40ans Posté(e)
Crève Membre 3 349 messages
Mentor‚ 40ans‚
Posté(e)
Il y a 11 heures, pako a dit :

Merci crève pour ton récit .

Ce que j'ai pu relever , c'est que tu as conscience que tu as été un " enfant- roi " , tu l'écris toi- même . C'est assez rare , je pense , que ces enfants trop chouchoutés par la maman souvent , arrivent à en prendre conscience par eux- même .

Tu es passé du petit cocon tout doux à la réalité de la vie professionnelle où tu t'es prit une claque , qui a peut-être influencé le reste de ta vie . Perte de confiance etc ..

Je vais revenir après ton intervention si tu veux bien .

 

Oui, je sais que cette expérience n'a rien d'exceptionnel, dans toutes les entreprises c'est pareil, le patron tire sur ses employés comme sur la laisse d'un chien ; c'est une réalité. Quand on est étudiant, on ne prend pas conscience de tout cela, de la réalité crue du marché du travail.

 

Je discutais avec un ancien étudiant de BTS action commerciale, et on se racontait ce qu'on était devenus après. Moment toujours gênant pour moi, je suis pas très fier de mon parcours chaotique, avec des moments brillants mais aussi des gros trous. Bref, il me racontait qu'après le BTS action commerciale, il avait fait un an de formation pour être directeur de magasin Intermarché, puis avait été nommé directeur d'un Inter dans le sud. Il a travaillé là pendant 5 ans. Sa conclusion est sans appel : la grande distribution, c'est de la merde. En gros, il m'expliquait qu'il faisait des heures à n'en plus finir, n'avait plus de vie.

 

Comme je l'expliquais dans mon journal, le chef de rayon, à Inter du moins, est tenu de faire, sinon mieux, au moins aussi bien en terme de C.A. que l'an passé. Peu importe le rayon. Le sacro-Saint Profit prévaut sur tout. et ça se répercute en chaîne sur toute la hiérarchie, jusqu'au petit stagiaire qui vient d'arriver. 

 

J'ai pas confiance en moi, c'est un fait, mais je sais pas si l'expérience y est pour beaucoup. Mon frère par exemple, qui a eu stricto la même éducation, n'a pas perdu confiance en lui.

 

 

Si t'aimes bien les récits de vie, je peux ouvrir un topic où chacun-e mettrait une tranche de vie, de 10 lignes maxi, un texte travaillé, un texte avec des qualités littéraires, et comme ça chacun pourrait lire et connaître un peu plus les autres intervenants-es.

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Membre, 40ans Posté(e)
Crève Membre 3 349 messages
Mentor‚ 40ans‚
Posté(e)

Après, c'est vrai, on a été une génération choyée, on a travaillé sur nous le marketing de l'Enfant-Roi, donc tout nous était mâché, on nous a fait croire, comme dirait Tyler Durden, qu'on deviendrait tous des êtres exceptionnels ; mais en vrai, on est qu'un numéro dans la loterie géante de la vie, un numéro aussitôt remplaçable.

 

On a été dorloté, avec des montagnes de jouets, on a appris à être le Roi, tous les adultes se pliaient à nos désirs ; et puis d'un seul coup, voilà qu'on est devenus nous-mêmes adultes, la fête est finie, faut travailler et construire sa vie. L'entreprise c'est pas comme l'école. Pour moi ça a été les périodes de stages qui m'ont alerté comme la fumée d'un incendie : dans le brasier du marché du travail, on brûle tous !

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Membre, Un oiseau la tête en bas !, Posté(e)
Sittelle Membre 11 293 messages
Un oiseau la tête en bas !,
Posté(e)
Le 21/09/2020 à 09:20, Crève a dit :

Merci pour l'éclairage de l'orthographe ; moi qui suis correcteur pour une maison d'édition, je devrais m'appliquer ! Je sais que c'est dur de voir dépeindre le travail en grande distribution de la sorte, mais faut bien remettre dans son contexte : j'étais vierge du monde du travail, encore enrobé de rêves. La réalité m'a rattrapé durement. C'est ce que je voulais montrer. Les étudiants qu'on prend en stage sont de la chair à travail, comme de la chair à canon, mais malléables, engueulable on en fait ce qu'on veut..

Ta description du job en supermarché ça fait partie de ce que j'appelle ton bagage littéraire ? C'est une de tes nouvelles ?

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Membre, 40ans Posté(e)
Crève Membre 3 349 messages
Mentor‚ 40ans‚
Posté(e)
Il y a 12 heures, Sittelle a dit :

Ta description du job en supermarché ça fait partie de ce que j'appelle ton bagage littéraire ? C'est une de tes nouvelles ?

ça peut faire partie d'un roman, en effet.

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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 35 633 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)

Si je peux me permettre...

Je préfère ton style du "forum" que celui de tes nouvelles. Plus fluide, plus vivant, moins scolaire. Plus "vrai" ! J'ai lu tes explications sur ton expérience plus facilement et avec plus de plaisir.

Alors, c'est vrai, qu'écrire pour être lu en tant qu'auteur est une autre démarche, une autre intention que celle de participer à un forum. Et comme je crois que ça te tient réellement à coeur, être franche me semblait être une évidence.

Mais je n'ai absolument aucune autorité en la matière et ce n'est que MON avis :)

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Membre, 40ans Posté(e)
Crève Membre 3 349 messages
Mentor‚ 40ans‚
Posté(e)
Il y a 13 heures, Mite_Railleuse a dit :

Si je peux me permettre...

Je préfère ton style du "forum" que celui de tes nouvelles. Plus fluide, plus vivant, moins scolaire. Plus "vrai" ! J'ai lu tes explications sur ton expérience plus facilement et avec plus de plaisir.

Alors, c'est vrai, qu'écrire pour être lu en tant qu'auteur est une autre démarche, une autre intention que celle de participer à un forum. Et comme je crois que ça te tient réellement à coeur, être franche me semblait être une évidence.

Mais je n'ai absolument aucune autorité en la matière et ce n'est que MON avis :)

Merci de votre franchise. On est plus brut quand on écrit à chaud, c'est pourquoi le style forum paraît plus vivant. Et pourtant, ce dont j'aimerais dont on se souvienne de moi (oui j'ai cette prétention !), ce ne sont pas mes écrits de forum, mais ce que je prépare dans ma petite tête, des nouvelles et des romans.

 

Figure toi que j'ai un projet, qui consiste en un roman épistolaire à plusieurs voix, composé d'interventions de forum. Un roman entier qui ne serait composé que de posts sur un forum imaginaire. De même que Laclos a imaginé un roman entier, Les Liaisons dangereuses, composé que de lettres écrites, de même j'imagine un roman entier composé d'interventions écrites par des internautes. J'ai déjà mes personnages en tête. :)

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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 35 633 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)
il y a 5 minutes, Crève a dit :

Merci de votre franchise. On est plus brut quand on écrit à chaud, c'est pourquoi le style forum paraît plus vivant. Et pourtant, ce dont j'aimerais dont on se souvienne de moi (oui j'ai cette prétention !), ce ne sont pas mes écrits de forum, mais ce que je prépare dans ma petite tête, des nouvelles et des romans.

 

Figure toi que j'ai un projet, qui consiste en un roman épistolaire à plusieurs voix, composé d'interventions de forum. Un roman entier qui ne serait composé que de posts sur un forum imaginaire. De même que Laclos a imaginé un roman entier, Les Liaisons dangereuses, composé que de lettres écrites, de même j'imagine un roman entier composé d'interventions écrites par des internautes. J'ai déjà mes personnages en tête. :)

Belle idée, mais l'exercice me semble ardu. Il faudrait changer de style, d'opinion, de manière de communiquer pour chaque "forumeur". Trouver une patte pour chacun, pour qu'il soit de suite identifiable, tout en gardant une cohérence, une fluidité !

Bon courage en tout cas pour ce vaste projet :)

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  • 6 mois après...
Membre, nyctalope, 39ans Posté(e)
Criterium Membre 2 852 messages
39ans‚ nyctalope,
Posté(e)

Bonjour l'auteur !

Je viens de découvrir ce topic et il est l'heure de le remonter (pour la v6 du forum). J'aime bien lire, alors j'ai lu les deux textes proposés (Le Masque d'Halloween, et la Tranche de Vie). Pour faire court, je n'ai pas aimé le premier texte, mais j'ai bien aimé le second. Ils sont très différents. Dans l'histoire du masque, je trouve que la principale faiblesse sont les dialogues. Ça ne sonne pas "vrai". Comme le thème est commun (le masque qui s'adsorbe + le psychopompe) ça fait ressortir la forme du texte et donc malheureusement ça met aussitôt ses défauts à la loupe. — C'est exactement le contraire pour le second texte: là, l'on sent immédiatement que tu as quelque chose à dire et qui sonne "vrai" sans effort. Tu as dû puisé dans un ressenti et cela a beaucoup mieux réussi. Peut-être aussi es-tu plus habitué à ce style, comme tu tiens régulièrement un journal intime et que par nature ce type de texte s'en rapproche plus.

Par curiosité j'aimerais bien lire le texte "Le dernier jour de classe". — Par contre on risque de deviner si tu étais Joachim...

Tu demandais aussi si tes écrits pouvaient correspondre au lectorat de Wattpad. Je pense que c'est possible, étant donné que ce que j'y ai vu incluait énormément de récits adolescents.

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Membre, 40ans Posté(e)
Crève Membre 3 349 messages
Mentor‚ 40ans‚
Posté(e)

Bonjour @Criterium , de bon matin !

Un grand merci, et pour faire remonter ce topic, et pour vous intéresser et m'avoir lu, ça me réchauffe le coeur.

Oui c'est vrai, les dialogues sont mon point faible ; je n'ai pas lu beaucoup de théâtre, mon talon d'Achille vient peut-être de là. Le texte Dernier jour de classe a été travaillé, un premier jet, que j'ai proposé il y a plusieurs années, et un inconnu m'en avait montré tous les défauts. J'ai alors paniqué et me suis dit que j'étais nul. Puis, je l'ai réécris.

De façon plus générale, je ne sais ce que valent mes écrits, si ça s'trouve c'est nul, ou "dépourvu de talent, d'originalité" comme disent d'autres ; mais tant pis, moi ça me fait plaisir, j'éprouve une jouissance à être lu, alors pourquoi s'en priver ? Amélie Nothomb (avec qui je corresponds), disait qu'écrivain est le métier le plus impudique qui soit. Peut-être que j'aime m'exhiber, du moins mon esprit.

Bon, trêve de bavardages, voici donc le texte Dernier Jour de Classe :

Citation

Pour son dernier jour de cours avant les vacances d’été, le professeur de biologie, monsieur Gaven, avait laissé les élèves de quatrième faire « ce qu’ils voulaient ». D’autres professeurs faisaient des jeux, mais monsieur Gaven était un professeur âgé, fatigué et réputé pour son laxisme. Les élèves étaient ainsi livrés à eux-mêmes.

Joachim, un élève considéré comme sérieux mais très effacé, avait pris un livre de biologie sur les étagères. Il le feuilletait en dilettante. En vrai, son esprit était focalisé ailleurs : il avait des vues sur une jeune fille de sa classe, une dénommée Pauline, qui, comme lui, se faisait très discrète, quoi qu’aillant de très bons résultats scolaires. Il aimait sa figure avenante, sa silhouette menue. Elle ne participait jamais aux brimades que certains élèves faisaient subir à d’autres. « Peut-être que je pourrais l’inviter cet été, pour un goûter. »

C’est à cet instant de ces réflexions qu’il reçut une boulette de papier dans le dos, provenant d’autres élèves au fond de la classe, perturbateurs, regroupés en meute, qui aimaient embêter les plus faibles. Joachim choisit l’indifférence, ne se retourna pas et se concentra sur son livre de biologie. La page qu’il avait ouverte montrait le schéma d’un cœur humain. « Comment cet organe fonctionne ? » Oh, cher lecteur, vous le saurez bien assez tôt…

Joachim reçut cette fois un bout de gomme sur la tête. Décidément, ils ne le laisseraient pas tranquille. « Si je ne veux pas rester une victime, il faut que je leur fasse face », se dit-il, « à moins que ça n’empire ». Et surtout, il avait peur de l’image que ça donnerait à Pauline : quelqu’un de veule, faible, qui ne sait pas se défendre. La Pauline en question était assise deux tables à sa droite. Elle avait tout suivi. Finalement, il décida de rester indifférent : « les forts ne répondent pas aux provocations » pensa t-il.

Une minute passa. Ceux qui l’embêtaient au fond semblaient avoir abandonné leurs provocations. Peut-être avaient-ils trouvé une nouvelle victime. Toujours est il qu’ils étaient regroupés, des filles les avaient rejoints, et ils semblaient discuter en secret de quelque chose, tenaient les autres à l’écart. Quel plan diabolique avaient-ils en tête ? Mieux valait les ignorer.

Joachim a toujours eu du mal à s’intégrer aux groupes. C’était un solitaire, par défaut. On le trouvait souvent le midi au CDI à lire des BD. Et comme nous connaissons la nature humaine, cruelle envers celles et ceux qui n’ont pas de meute pour les protéger, Joachim attirait sur lui ceux qui voulaient en faire une victime pour monter dans la hiérarchie. Comme chez les hyènes.

Dans une meute de hyènes tachetées, on trouve un individu dominant (une femelle). Les individus dominés sont soumis à une inspection de leurs parties génitales par les individus dominants. La domination est héréditaire. La hyène dominante s’approche avec la queue dressée, obligeant les dominés à se soumettre.

Chez les humains, les stratégies sont plus retorses. Le groupe du fond, telles des hyènes, qui n’avait de cesse d’embêter Joachim, avait bien un plan. Un plan pour nuire. Un individu fille justement s’en était détaché, et s’était approché de Joachim, elle se planta devant lui. Elle s’appelait Élodie. Les autres observaient en silence. « Salut Joachim ! Dis je voulais te dire quelque chose » ; « hein, quoi ?! » répondit Joachim qui en était encore dans ses rêveries, à repenser au comportement social des hyènes. « J’ai quelque chose à te dire, de très secret et intime ». Joachim se méfiait. Elle venait du groupe de hyènes qui, cinq minutes plus tôt, le harcelait en lui envoyant des boulettes de papier et de gomme. De plus elle avait la réputation d’être une manipulatrice. Mais en même temps, qu’avait-il à perdre ? Il jeta un regard en direction de Pauline. Elle avait tout entendu, mais ne montra rien. « Vas-y tu peux me le dire ». Élodie avait le regard fuyant mais finit par dire : « Je crois que tu me plais, et que je te plais… est-ce que tu voudrais pas qu’on sorte ensemble.. ? » dit-elle un ton plus bas. Joachim s’étouffa, il s’attendait à tout sauf à ça. Il en perdit les mots, lui qui avait du mal à se faire des amis, et encore plus des petites amies (pour ne pas dire jamais), et voilà que tout d’un coup une fille s’offrait, mais en parallèle un mauvais pressentiment lui intimait de n’en pas croire un traître mot. Mais il rougit quand même, c’était plus fort que lui. Pauline avait suivi toute la scène, et même si de là où elle était elle semblait n’avoir entendu que des bribes de conversation (Élodie avait parlé bas), elle se décida à intervenir : « Laissez-le tranquille, il ne vous a rien fait ». Agacée par cette intrusion, Élodie lui répondit « Ne t’en mêle pas, c’est entre lui et moi ». Pauline s’enhardit, la regarda bien en face : « Dis-le que c’est une blague, ai au moins le courage ». Puis s’adressant à Joachim : « N’écoute pas un mot de ce qu’elle te dit, je les ai entendu parler avec le groupe du fond, ils jouent au jeu Action ou Vérité ». Joachim regarda Élodie. Elle avait le regard plus fuyant que jamais. Il en comprit que Pauline avait raison, il n’était qu’un jeu pour ceux du fond, qui avaient demandé à l’une des leur si elle oserait faire cette blague, ce gage. « Va t’en », finit-il par dire à Élodie. Celle-ci retourna au fond narrer aux hyènes qu’elle avait relevé le gage. Une fois partie, Joachim se retrouva seul devant Pauline, il ne savait comment la remercier « Je… j’étais distrait, je faisais pas attention à eux ». Pauline répondit « Ne les laisse pas s’en prendre à toi, tout ce qui sort de leur bouche est du fiel. » Puis elle s’en fut. Joachim aurait bien voulu discuter plus longtemps avec Pauline. Il revient à son livre de biologie. Il tourna la page. C’était le détail d’un écorché.

 

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Membre, nyctalope, 39ans Posté(e)
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39ans‚ nyctalope,
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Ce texte-là se lit bien, je trouve qu'il est fluide.

Il y a des endroits où il trébuche un peu, mais généralement je ne me focalise pas là-dessus. Mais comme tu voulais quelques indications, je vais en relever juste quelques-uns: la phrase qui interpelle le lecteur — "Oh, cher lecteur, vous le saurez bien assez tôt" — est à mon avis en trop, elle casse le rythme. Le lecteur le saura justement bien assez tôt sans que l'on lui dise ! Et le fait de dire que chez l'humain c'est plus "retors", alors que même si sur l'instant c'était un jeu cruel, c'était quand même loin d'un bizutage qui tourne mal. — Pour contraster, j'ai bien aimé le passage où l'on ressent cette interrogation intérieure : faire face ou ne rien faire ? Ça sonne vrai ; ça, tu l'as forcément déjà vécu même si c'était peut-être dans une autre situation.

C'est aussi un texte qui irait bien en contexte — une scène de roman. On veut en savoir un peu plus sur ce professeur, sur le groupe des méchants, sur Joachim et Pauline. Ou alors c'est peut-être le fait d'avoir vu le Pensionnat de Sarlat il n'y a pas si longtemps qui me fait dire ça et souhaiter un cadre... :smile2:

Pour ce qui est de l'auto-critique... si on y prête trop attention — et complètement indépendamment du niveau d'écriture — alors on ne fait plus rien. Alors que je trouve que le plus important, c'est déjà d'écrire. Ça n'est pas grave si certains aiment et certains détestent ; ce sera d'ailleurs toujours le cas. Du moment que l'on ne se mette pas d'œillères, que l'on continue à travailler la forme (l'orthographe, essayer de nouvelles choses, etc.), le moteur qui sous-tend tout c'est déjà l'écriture elle-même. Et puis certainement un peu le plaisir indécent de l'exhibition, comme tu le dis.

Bonjour à Amélie. Je l'aime bien. :)

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